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Re: Tamy Ankaa

Message par Tamy Ankaa » 07 févr. 2021, 01:55

30ème soleil de la lune d'Azeyma 1584
Réveilles-moi !
Dans le labyrinthe de mes pensées,
je vacille de ténèbres en ténèbres.
Son ombre trop longtemps s'est attachée
à mes pas, me traînant dans sa danse funèbre.
Réveilles-moi !
Afin que je me sorte des ombres de ce passé
qui me tient bien trop encore prisonnière.
Enchaînée et menottée, il a cherché à m'esseulée
en m'enfermant et me mettant une muselière.
Réveilles-moi !
Je veux ramener ce soleil si cher à ma vie
afin qu'il me libère de l'errant et de ses chaînes.
Je surnage encore dans le sombre océan des envies
de cet être qui faisait de mon corps son domaine.
Éclaires-moi !
Pour que d'un sourire mâtin je chasse les tristes ombres,
et que, m'improvisant peintre, je colore le carrefour des possibles.
Des larmes couleront encore, mais peu importe leur nombre,
puisque les milles et une joies de la vie me reprendront pour cible.
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Re: Tamy Ankaa

Message par Tamy Ankaa » 14 févr. 2021, 03:09

14ème soleil de la lune de Nophica 1584

Un des textes que j'ai retrouvé dans mon déménagement. Les mots ne sont pas de moi mais je les trouve beaux. Une voix me les avait chanté... il y a.. deux lunes environs. Une période où mon esprit était bien souvent à la dérive, me faisant oublier d'écrire aussi ces mots plaisants de façon claire.
Cela a tenu bien plus du déchiffrage qu'autre chose, je n'ose me souvenir de ce jour et encore moins de... quelle fête je pouvais bien sortir.
Enfin, autre lune, autre cycle et autre chapitre. Je livre ici les mots d'une certaine Séverine.
Lance-toi cette fois
ma belle enfant, si douce et lasse.
Lance toi une fois
que tes rêves enfin s'entrelacent.
Dans cette danse d'après minuit,
Dans le murmure d'une autre vie,
Dans l'absence de nos oublis,
Elance tes pas éblouis.
Tu sais.
Combien de temps il t'a fallu
Pour panser enfin tes blessures.
Combien de recoins éperdus
T'ont laissée seule et indécise.
Que désormais rien ne t'arrête.
Ni les soupirs de l'autre Vie,
Ni les fantômes du passé.
Ni les autres, leurs vies, leurs cris
Ni l'ampleur du temple effacé.
Pars et explose
Vole et tolère.
Ravie et rose
Tu accélères
Et t'élances dans la danse,
Dans son immense feu de joie
Qui s'élève et s'avance
Pour partager enfin tout bas

Chaque matinée de douceur,
Chaque vent emprunt de fraîcheur.
Et les soupirs s'en vont au froid
Pour se réchauffer auprès de toi.
Car immense et sereine, tu déploies ta lumière
comme une douce fée qui a lâché ses rennes,
et prend enfin sa place
au cœur de notre espace !
Et prend enfin le temps
de susurrer au monde
Son histoire sacrée, fugace,
de sa voix lente et veloutée.
Qui résonne ici bas...
dans les cœurs et la joie... d'été !
SPOILER
texte d'une poète moderne : Séverine Rosaire (découvrable sur Instagram et Facebook)
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Re: Tamy Ankaa

Message par Tamy Ankaa » 22 févr. 2021, 14:22

14ème soleil de la lune de Nophica 1584

Le grand spectacle a eu lieu ! et par tout ce qui existe ce fut... le frisson absolu. Divinement embrasant. Un Enfer que tous ont ardemment applaudi ! je pense que même les plus sage n'avaient qu'un désir qui leur brûlait le corps, celui de rejoindre la Cour Infernal du Morpho !
Les heures de pratiques, les exercices à répétition, la recherche de cette perfection si difficile à atteindre, la douleur dans nos muscles, les chutes, les craquements... tout ça en vaut mille fois... non un million de fois la peine quand j'entend la joie que nos efforts procurent à notre audience. Je n'avais jamais encore réalisé à quel point nous pouvions impacter le cœur et donc les émotions des gens.
Je me rend compte que je ne l'avais jamais écris... trop préoccupée que j'étais par d'autres éléments. Je n'ai jamais gravé dans un de mes carnets à quel point je suis fière d'être parmi eux, à quel point je suis fière d'avoir trouvé en eux tous une nouvelle tribu.
Nous avons nos propres rites, nos propres rythmes. Nous sommes les saltimbanques de vos désirs, les voyageurs de vos envies. Nous sommes les amoureux de la vie et les adorateurs de ses plaisirs.
Je crois que ce spectacle laisse encore traîner un peu de son parfum sulfureux en moi.
Tant et si bien que... que non, je me refuse d'écrire cette fois les choses qui blessent ou qui peinent. Je me refuserai cette fois de laisser les ombres des non-dits et les stupides cachotteries dues à une fierté mal placée entacher la musique colorée qui m’étreint.
Je n'ai plus que faire des secrets et des demi-mensonges.
Le spectacle a eu lieu. Je veux garder la flamme du merveilleux qu'il a mis en chacun de nous.

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Re: Tamy Ankaa

Message par Tamy Ankaa » 25 févr. 2021, 13:17

25ème soleil de la Lune de Nophica 1584

J'ai entendu cette chanson il y a bien longtemps... enfin bon, bien longtemps pour une miqo'te de même pas encore 20 étés... je sais, c'est un peu...
Bref, c'est un carnet où j'ai envie de reporter des chants que j'ai entendu ici et là et... et donc j'ai repensé à cette chanson que j'avais entendu y'a quelques années. Des hyurs avaient passé la nuit à l'Oasis où la Tribu avait établi son campement. Et j'avais entendu ce chant s'élever dans le silence de la nuit. C'était si différent de ceux de chez moi... j'ai trouvé ça magique sur l'instant et j'ai toujours gardé les paroles dans un coin de ma tête.
Excusez-moi jeune homme pour cet accident
Il est vrai que ma bouche était contre la vôtre
Quelques instants
Mais je n'vous ai pas embrassé jeune homme
Mes baisers sont plus fous que ça
Aucune envie de vous jeune homme
Et je suis désolée de ce que je vous ai laissé croire

Celui que j'aime est magicien
Ses caresses sont partout
Dans le vent qui soulève ma jupe
Dans la pluie qui mouille mes cheveux

Mes réflexes engourdis par l'alcool et la fête
Ont laissé votre main caresser mon visage mes cheveux et
mon cou
Mais vos caresses me font bailler jeune homme
Je connais l'amour et l'envie
ça n'vous ressemble pas jeune homme
Et je suis désolée de ce que je vous ai laissé croire

Celui que j'aime est magicien
On est comme des jumeaux
J'aime sa chair j'aime son sang
J'aime ses larmes et sa salive

Excusez-moi jeune homme pour cet accident
Vous ne le voyez pas mais je sais qu'il est là
Il nous regarde il m'aime
Vous êtes là collé à moi jeune homme
Je n'sens rien et j'ai même froid
Aucune envie de vous jeune homme
Et je suis désolée de ce que je vous ai laissé croire

Celui que j'aime est magicien
Quand je dis son prénom
Ma bouche se rempli d'amour
Je l'entends il vous dit bonsoir

Bonsoir jeune homme
SPOILER
Ps : Chanson "Jeune Homme" des Elles
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[/hrp : pour ceux voulant découvrir les carnets de Tamy -> https://www.guilded.gg/i/Mkey5Jrk]

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Re: Tamy Ankaa

Message par Tamy Ankaa » 04 mars 2021, 15:00

2ème soleil de la lune de Thaliak 1584

Entre deux banalités, des baisers volés
que deux âmes échangent dans une belle envolée.
Doit-on y voir l'implacable fatalité
des prémices d'une histoire emplie d'iniquité ?

Alors que nos sens s'échauffent dans une danse,
les corps frémissent dans une vive décadence.
Peau contre peau, nous glissons vers l'indécence
sans demi-mesure, juste pour le plaisir de la jouissance.

Devons-nous laisser le silence nous mener sur son chemin d'or
et croire que les meilleures discussions sont celles des corps ?
Je n'abreuverai pas mon corps consentant avec ce tord-boyaux,
et mon cœur aimant ne sera pas nourri de mots triviaux
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Re: Tamy Ankaa

Message par Tamy Ankaa » 19 mars 2021, 22:42

14 Thaliak 1584
De mon corps rougissant et tremblant se dressent
Les pointes de mon désir qui tendent vers toi.
Je prie pour que tes mains deviennent caresses
Et allument ce feu que tu fais naître en moi.

Shamsi d'amour, de toi je rêve sereine.
Peu m'importe que tu sois ange ou bien démon
car mon cœur ardent véhicule la graine
que tu glisses en moi, vibrante de passion.

La chaleur de ton amour est comme un soleil,
ton souffle sur ma peau met mes sens en éveil.
Dès lors, je cherche à atteindre l'ardent volcan
d'où jaillira ce doux nectar incandescent.

Vient alors le tourbillon qui nous entraîne
vers la complice fusion de nos deux corps.
Autour de nous, les éléments se déchaînent
quand nous soupirons sur la danse de nos accords.

Avec toi, je veux rougir sans artifice
de cette passion que tu libères en moi;
Et que surgisse, grâce à mon doux complice
l'expression de mon moi, dans un éclat de joie
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Re: Tamy Ankaa

Message par Tamy Ankaa » 30 avr. 2021, 17:57

Conte de Noscea : La légende de la Selkie

30ème soleil de Llymlaen 1584


Sur les îles d'Ombrelune en Noscea, il était dit qu'un grand malheur frapperait celui qui tuerait un phoque - que ce soit par accident ou par malveillance. Les phoques étaient réputés être des créatures magiques qui apportaient des bénédictions à la mer et à la terre. L'on disait même que certains clans descendaient directement des phoques - quand bien avant, dans un passé lointain, les animaux et les humains pouvaient parler entre eux et partageaient ensemble le même monde. Mais plus récemment, de nombreux récits font également part d'humains, hommes et femmes, qui asservissent des phoques et les prirent en mariage, afin qu'ils s'occupent de leurs maisons et leur donnent des enfants.

Ce n'étaient pas des phoques ordinaires. C'étaient des créatures mi-humaine, mi-phoque, et elles étaient connues sous le nom de Selkies. A minuit, chaque année, la veille du solstice d'été connu aussi sous le nom de La Grande Célébration d'Azeyma, une douzaine d'entre elles nageaient jusqu'au rivage où elles enlevaient leurs peaux argentées - laissées sur les rochers, pour se transformer en homme et en femme un certain temps et danser ensemble en cercle, au clair de lune. Cette danse était menée par un mystérieux vieillard, sorcier, qui chantait et marquait la cadence jusqu'à ce que finalement les phoques se mettent en couples (car il y avait six mâles et six femelles) pour faire l'amour au bord de la mer, sous le clair de lune. Puis ils renfilaient leurs peaux argentées et retournaient vers la mer, les femmes portant la prochaine couvée de Selkies dans leurs ventres.

Une année, Taggart, un vieux pécheur, s'était endormi sur sa veste, au soleil couchant, après avoir ramassé des coques parmi les rochers. A minuit, il se réveilla pour découvrir la danse mystérieuse se déroulant au clair de lune et fut captivé par la beauté des Selkies. Ils étaient superbes et grands avec de fins cheveux dorés. Et leurs connaissances de la terre et de la mer rendaient leurs yeux étincelants ce qui était aussi beau qu'étrange.
La danse terminée, le treizième membre du groupe, l'homme Almakira, qui se tenait en leur centre, s'éloigna à grands pas de la plage pour disparaître rapidement au lointain. Taggart pouvait à peine en croire ses yeux quand il vit six couples marcher main dans la main vers différents endroits de la plage avant finalement de s'allonger ensemble, s'entrelaçant dans des étreintes chaleureuses et passionnées. Taggart, muet d'étonnement, yeux écarquillés et bouche mi-ouverte, observa la scène jusqu'à ce que finalement, chaque Selkie retourne vers son petit tas de peau, argentée et froissée, gisant sur les rochers, et, en renfilant la peau se transforme instantanément en phoque pour ensuite glisser gracieusement dans la mer, plongeant et disparaissant sans laisser de trace.

Mais il y avait une Selkie qui ne pouvait pas se retransformer en phoque. Elle cherchait en vain sa peau, sans pouvoir la trouver. Taggart sortit de sa cachette dans les rochers, la surprenant par son apparition soudaine. Il avait caché la peau et la tenait maintenant entre ses mains. Elle le fixa d'un regard limpide de ses yeux noirs et elle étendit simplement ses bras vers lui en disant :
"S'il vous plaît, rendez-moi ma peau. Sans elle, je ne peux rejoindre la mer.
- Jolie femme, dit Taggart, ne retournez pas à la mer. Vous êtes si belle que je suis tombé amoureux de vous et que je veux que vous soyez ma femme. Restez ici avec moi et épousez-moi.
- Je ne peux pas rester trop longtemps sur la terre, ma peau se dessèche et se fissure, et je me languis de la mer", répliqua-t-elle. Mais Taggart insista, et finalement elle accepta de rester avec lui pendant sept années, à condition qu'elle puisse alors retourner à la mer où était sa place.
Neuf mois plus tard, elle donna naissance à un enfant et Taggart ne sut jamais s'il en était le père et s'il provenait du partenaire de la Selkie. Mais le garçon était beau et robuste, et la mère et l'enfant s'aimaient d'un amour fervent qui rendait le pêcheur, qui avait caché la peau parmi le chaume de la petite maison, à la fois heureux et soucieux.

A la fin de sa septième année année sur la terre ferme, la Selkie demanda sa peau à son mari : "Je dois maintenant retourner dans la mer", dit-elle tristement. Elle aimait tellement son fils qu'elle ne supportait pas l'idée de l'abandonner et elle ressentait même de l'affection et de l'intérêt pour Taggart bien que cela ne soit pas vraiment de l'amour.

Mais à sa surprise, la réponse de Taggart fut rapide et violente : "Comment osez-vous demander cela ?N'aimez-vous pas assez votre mari et votre fils pour rester avec eux ? s'écria-t-il.
- Bien sûr que si, plaida-t-elle, mais regardez donc ma peau qui pèle et se fissure. Et regardez mes yeux qui pleurent sans cesse. Si je ne retourne pas dans l'eau, je vais mourir avant peu.
- Ne dites donc pas de bêtises !" dit Taggart qui claqua la porte et se dirigea furieux vers son bateau. Leur fils observa sa mère pleurant à la table de la cuisine, et ayant entendu leur dispute il comprit ce qu'il lui restait à faire. Sans aucune hésitation, il s'assura que son père soit hors de vue, puis il grimpa dans le chaume et retira soigneusement la peau de phoque de sa mère. Il s'émerveilla de la manière dont elle brillait dans la lumière du soleil et de sa douceur au toucher. Il courut vers sa mère et dit : "Tiens, enfile cela et pars avant qu'il ne revienne !"
Regardant son fils à travers ses yeux plein de larmes, elle savait qu'il avait raison, pourtant elle ne supportait pas l'idée de l'abandonner. Mais elle le suivit quand il l’entraîna vers le rivage. Là, elle déboutonna sa robe et la laissa tomber dans le sable. A ce moment-là, ils entendirent un cri furieux "Non !" et ils se retournèrent vers Taggart qui courait dans leur direction en criant continuellement "Non ! Non !"
Elle regarda son fils. "Vas-y !", lui cria-t-il avec amour et sans colère. Rapidement, elle enfila son habit argenté, se précipita dans l'eau et disparut en un instant.

Mais après cela, chaque nuit un phoque nageait jusqu'à la rive à côté de leur maison et laissait deux gros poissons sur les rochers plats. Et chaque nuit, au soleil couchant, Taggart et le garçon s'asseyaient tous deux pour regarder l'arriver du phoque et durant un instant le phoque les fixait de ses grands yeux sombres e l'on aurait dit que des larmes s'en écoulaient.

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Image : La Selkie par Marco Gonzalez

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Re: Tamy Ankaa

Message par Tamy Ankaa » 10 juin 2021, 16:08

Le 10 de Byregot 1584

On écrit si peu quand tout va bien... étrange non ? Le bonheur se suffit à lui-même, pas besoin de mot... les mots ne sont, de toute façon, généralement pas assez fort pour exprimer le bonheur.
Pour la première fois de ma vie, je comprend réellement et pleinement le mot "Bonheur".
Non, c'est plus que ça. Je le ressens... palpitant et vibrant autour de moi, en moi.
Les gens que je rencontre, avec leur beauté et leur ténèbres, sont des lumières dans mon univers. Ils sont comme les étoiles qui décorent le ciel. Certaines sont plus lointaines et faibles, et d'autres sont le soleil d'un monde ou d'un cœur.
Je suis heureuse comme jamais je n'aurais pu le rêver.
Je vois et je suis vue,
Je sens et je suis ressentie,
J'aime et je suis aimée.
Les mots ne sont pas assez fort... pour exprimer le bonheur.


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