Soeur Mélondine

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Soeur Mélondine

Message par Mélondine Fervenciel » 17 avr. 2021, 19:52

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Nom : Fervenciel
Prénom : Mélondine
Age : 27 ans
Lieu de Naissance : Forêt de Sombrelinceul
Rôle : Prêtresse - Templière
Allégeances : Couvent Saint-Faloix, Eglise Orthodoxe d’Ishgard, L’Ordre des Templiers, L’Alliance Eorzéenne

SPOILER



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Née de l’union d’un père ishgardais et d’une mère sombrelinçoise ayant tous deux perdu la vie bien trop tôt, Mélondine n’était encore qu’une enfant lorsqu’elle se retrouva orpheline. Esseulée au milieu de la grande Ishgard, c’est le clergé qui lui ouvrit les bras et la petite fille fût intégrée très jeune au scolasticat. Un quotidien jalonné d’études, de prière et de cérémonies dévolues à la Conquérante s’est alors naturellement imposé à elle. A mesure que les années passèrent, la religion prit de plus en plus d’importance dans sa vie. Halone, bien que dépeinte comme une déesse hargneuse et glaciale, devint pour elle une figure de réconfort. C’est ainsi que les moments de prières devinrent pour l’orpheline l’exutoire de ses doutes, de ses larmes, de ses colères mais aussi le terreau fertile qui combla le trou béant de son cœur laissé par l’absence d’une véritable famille. Elle vit alors dans l'Eglise à la fois son foyer et son guide.
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Inspirée par le courage et la bonté de l’une des plus célèbres icônes de l’Eglise Orthodoxe, Sainte-Reinette fût le phare qui éclaira son chemin pour devenir prêtresse. Devenue guide spirituel au sein des Frères Templiers, ses tâches principales étaient de chasser les doutes dans l'esprit des sceptiques et bénir ses alliés avant une bataille. De façon moins officielle, et pour le peu temps libre qui lui restait, elle veillait à ce que les nouveaux venus intégrants l’Eglise ne soient pas trop malmenés, déjà bien consciente à cette époque que ses représentants n’étaient pas eux même étranger aux péchés.

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Lorsque le vent de la honte ébranla le Saint-Siège, elle fût prise d'un doute profond, comme nombre de ses frères. Pour la première fois de sa vie, elle remit en cause jusqu’à son propre rôle au sein de la cité. Tous les textes qu’elle avait passé sa vie à étudier et dont elle rependait les vertus autour d’elle s’étaient révélés être parsemés de mensonges. Le peuple lui-même s’était mis à bousculer les membres de l’église, qu’il tenait pour responsable de cette supercherie. Entre le marteau et l’enclume, la jeune prêtresse n’avait pas seulement été trahie par ses pairs, mais aussi par le reste de sa patrie qui réclamait violemment justice dans les rues. Au fond d’elle, elle en vint même à en vouloir à la Conquérante d’avoir laissé son peuple tout entier dans une pareille cécité si longtemps. Un implacable sentiment d’abandon l’avait alors envahie… les piliers de sa vie venaient de se fissurer.

Après plusieurs nuits de silence et de réflexion sur son avenir ainsi que sur le bienfondé de ses devoirs, la jeune prêtresse prit une décision. Sa dette envers l’Eglise et la Sainte-Cité demeurait inchangée. Ces exactions avaient déjà causés tant de dégâts, il était impensable pour elle qu'elles parviennent en plus à briser sa foi, et surtout sa volonté à servir sa cité qui l’avait adopté. Elle renia en revanche -et avec une sévère rancune- tous les textes écrits par les membres du Saint-Siège, y compris l'Enchiridion. A présent, elle suivrait ses propres desseins, murmurés par son seul instinct cette fois. Au bord de devenir aussi glacial que la forteresse d’Halone, son cœur s’alluma soudainement d’un ardent besoin de justice qui la fit se tourner vers Azeyma, la Gardienne. Bien que ses nouvelles et intimes convictions brûlaient en elle comme mille brasiers, Mélondine s’était interdit de les partager avec ses frères, pour ne pas risquer de rompre le peu d’unité qui demeurait encore parmi eux.
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Loin de totalement abandonner son rôle de prêtresse, les psaumes et les dévots fidèles, elle avait fait le choix de servir son Église et sa nation de manière moins passive. Elle qui était habituée aux cérémonies, aux confessions et aux œuvres de charités, se tourna vers l’Ordre des Templiers pour suivre la voie de l’épée, qu'elle échangea contre sa soutane. Il aura fallu plusieurs années à l'élézen pour apprendre à se servir correctement d’une lame et à porter une armure sans faillir, mais s'étant juré que plus rien ne pourrait érafler sa volonté, elle tenu bon jusqu'au bout. Sous la coupe du Seigneur de Borel, elle avait rejoint les rangs de ceux qui avaient levé le voile sur cette immonde trahison. Elle était devenue une templière à part entière, bien qu’elle allait devoir se confronter au monde extérieur pour acquérir l’expérience qui lui manquait, la cité s'étant libérée de la guerre depuis quelques années maintenant.

Une épée pour punir l'injustice, un écu pour défendre la vertu et un manuscrit pour élever son esprit, voilà les armes dont elle disposait pour accomplir sa nouvelle mission.
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Un nouveau serment

Message par Mélondine Fervenciel » 04 oct. 2021, 15:29

SPOILER
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A l'attention de notre Mère Supérieure Berthildam du Couvent Saint-Faloix,

Voilà quelques temps maintenant que je ne vous avais pas écrit, mais je suis ravie de rattraper ce retard pour vous annoncer la bonne nouvelle : la première partie de ma mission que vous m'avez donnée est aujourd'hui accomplie. Le Capitaine Estrelaint de la Navigatrice m'a accepté dans ses rangs et à travers son équipage, j'espère avoir trouvé les alliés dont nous avons besoin. Il m'est apparu comme un homme avec peu de scrupules, mais il semble assez superstitieux pour respecter nos valeurs. Pour l'instant, j'ai préféré évité le sujet de l'Arche d'Union jusqu'à ce que nous soyons assurés de leur fidélité... je ne saurais vous rappeler le manque de précaution dont nous avons fait preuve en faisant appel aux services de ce chercheur sharlayanais qui s'est retourné contre nous, happé par l’appât du gain. A ce sujet, je n'ai heureusement pas recroisé sa route pour l'instant... Cependant, la Seconde de l'équipage m'a l'air d'être elle aussi une magicienne redoutable. Même s'il apparait que nous soyons plutôt méfiante l'une envers l'autre jusque là, je ferai les efforts nécessaires pour la joindre à notre cause, vous avez ma parole. Je ne crois pas qu'elle ait besoin de connaitre nos desseins prophétiques, auxquels elle n'apportera aucun crédit de toute façon, mais affronter un mage de Sharlayan sera probablement pour elle un défi assez intéressant pour qu'elle accepte de nous aider à nous débarrasser de lui, et de ses pantins.

A l'heure où je vous écrit, l'équipage est en état d'alerte, le bateau n'a pas encore quitté le port de Limsa Lominsa, mais il semble que nous partirons très prochainement. Je dois vous confesser, ma Mère, que je suis aussi excitée qu'anxieuse à propos de ce départ, ce sera la première fois que je quitte Eorzéa, en bateau qui plus est. Heureusement, ce navire à été baptisé par les plus honorables hospices, cela estompe déjà quelques légers doutes dans mon esprit. Les marins qui m'accompagnent viennent quant à eux de tous les horizons du monde, et pour ceux que j'ai pu croiser, ils m'ont fait un très bon accueil malgré mon rang et mes origines. Il est si salutaire de rencontrer autant de bons gens tournés vers l'avenir plutôt que vers le patrimoine. D'ailleurs, Mademoiselle Astera d'Obsidia que vous devez sans doute déjà connaitre par le renom de ses pairs fait partie de l'équipage... même si je trouve sa fortune scandaleuse à l’heure où tant d'autres meurent de faim, il m'est agréable de retrouver un peu de chez-moi ici. Une autre élézene, aux augures moins glorieuses est apparue comme un spectre, dernièrement. J'ai d'abord cru à un mauvais tour, à une farce de la fin d'automne... mais, elle semble habitée par des motivations que je ne saurais deviner et par rapport auxquelles je vais tâcher de rester vigilante. Quant au duo de miqo'te, Koh et Nhagi, elle sont rafraichissantes. Je sais qu'à leurs yeux, je suis l'incarnation d'un modèle poussiéreux et mourant, mais sans le savoir, elles m'apprennent déjà beaucoup.

En ce qui concerne l'actualité à l'extérieur de la cité, les eorzéens apparaissent bien moins inquiets que nous au couvent, depuis l'annonce des derniers événements. Il faut dire qu’après la dernière bataille de Carteneau, les choses se sont beaucoup calmées. Quelques néo-primordiaux sévissent, ici et là mais les soldats de l'Alliance n'ont semble t-il aucun mal à les renvoyer du néant d'où ils proviennent. De mon coté, je reste circonspecte... pas tant à propos de notre ennemi, mais au contraire, plutôt en ce qui concerne nos nouveaux alliés. Lors de ma dernière bataille dans le Thanalan, dragons, éorzéens et homme-bêtes faisaient front ensemble, et je n'avais encore jamais imaginé devoir ma vie à un ixali ou au canon d'un kobold. Lorsque je réfléchis à ces perspectives d'un avenir commun, mes pensées sont irrémédiablement parasitées par ce qui nous attend bientôt. Peu d'indices laissent présagés que vous ayez raison sur la suite de cette guerre contre le Mal, mais je reste prête et je m'attarderai à ce que nous le soyons tous ici.

Dans l'attente de vos nouvelles, prenez soin de nous toutes,
Que les Douze veillent sur nous,

Soeur Mélondine,
De l'équipage de la Navigatrice
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Dernière modification par Mélondine Fervenciel le 18 mars 2022, 05:24, modifié 2 fois.

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Des retrouvailles mouvementées

Message par Mélondine Fervenciel » 01 févr. 2022, 16:27

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Soeur Léonardianne, Soeur Donatelise, Soeur Raphaelia, Soeur Mélondine et Soeur Michelle-Ange, Aérodrome d'Ishgard, avant leur départ.
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Soeur Mélondine n'était toujours pas revenue de sa visite à Ishgard, mais Major, son fidèle familier ailé, continuait d'observer l'équipage avec attention, presque toujours immobile comme une petite idole en granit. Seul témoin du nouveau départ de la Navigatrice, la couche de Melondine demeurait quant à elle froide et inoccupée.
Le Capitaine Estrelaint avait cependant reçu des nouvelles par courrier mog-poste de la part du Couvent Saint-Faloix avant le départ du navire. Sans s'épancher sur les détails, se montrant pudique sur la nouvelle crise politique que connaissait l'Eglise, Mère Berthildam s'était excusée de retenir sa fidèle templière auprès d'elle par ces temps troublés, privilégiant sa nation plutôt que ses récents alliés. Mais elle avait couché la promesse que bientôt, Melondine reviendrait auprès du Maelstrom, sans détails sur la date de ce retour, pour accomplir son devoir auprès d'eux. Le courrier était succin et sans fioritures, griffonné rapidement, la plus honnête retranscription d'une urgence que l'on camoufle mal.
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Ce n'est que de longues semaines plus tard que Mélondine rejoignit l'équipage de la Navigatrice en Thavnair, par la voie des airs, en compagnie de quatre de ses soeurs cette fois.
Toutes les cinq missionnées par leur couvent, elles étaient appelées à enquêter sur la situation de l'île exotique qui allait se dégrader très bientôt, comme l'avait prévu Mère Berthildam dans ses sombres visions prophétiques. Mélondine s'était chargée de jouer des pieds et des mains pour concilier sa nouvelle croisade avec son récent serment envers le Maelstrom qu'elle se devait de respecter. Ainsi elles embarquèrent toutes ensembles sur l'un des petits aéronefs de Cielacier, en direction de Thavnair, chargé pour l'occasion de vivres impérissables et de matériel médical.

Pour l'une d'entre elles, il était surtout question de rejoindre des camarades qu'elle avait quitté depuis trop longtemps, pour les quatre autres, il s'agissait là de leur premier voyage loin du calme des couloirs froids de leurs bien aimée citée, si loin d'Eorzéa. Mais toutes s'étaient laissées enhardies par la soif de nouvelles découvertes et d'exotisme.
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Mais, même les prédictions de Berthildam n'avaient pas réussi à supprimer leur effroi, quand de leurs yeux, elles virent le ciel s'embraser, annonçant pour elles le début de la fin d'un monde, qu'aucune d'entre elles n'avait les épaules d'assumer. Car en vérité, personne ne pouvait prétendre les avoir pour affronter sereinement ces épreuves futures. La guerre "contre le Mal", comme l’appelait leur doyenne, était pourtant depuis longtemps entamée, avant qu'elles soient les témoins impuissants de ces si flagrants symptômes aujourd'hui.

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Dernière modification par Mélondine Fervenciel le 08 sept. 2022, 18:22, modifié 2 fois.

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Un nouveau départ

Message par Mélondine Fervenciel » 18 mars 2022, 05:23

La Navigatrice venait tout juste d’amarrer au port de Limsa Lominsa, et alors que tout l’équipage était en train de se préparer pour descendre du bateau, Mélondine avait réclamé au Capitaine de retenir les effectifs sur le pont. Elle avait « quelque chose à dire », une annonce dont le Capitaine avait lui-même déjà eu les détails et au vu de sa figure, ça n’avait pas l’air d’une idée qui lui plaisait.
Mélondine ainsi que ses quatre sœurs attendaient en rang sur le pont pendant que le reste de l’équipage de rassemblait face à elles. La templière conservait son sourire mais elle s’était laissé trahir par son regard emprunt d’émotion. Soeur Raphaelia, la nonne la plus jeune, essuyait ses larmes d’un mouchoir qui était déjà trop humide, envahie d’un gros chagrin.
Après s’être assurée que tous ses collègues soient bien présents, l'élézenne s’avança d’un pas, les mains dans son dos, dans une posture toujours si droite et solennelle.


-«Mes chers camarades, navrée de vous retenir alors que je sais à quel point vous trépignez d’impatience de retrouver vos proches sur le quai, alors je vais tenter de faire court. J’avais bien préparé mon discours, mais, je crois pour une fois, je vais me laisser guider par ma spontanéité, finalement.
Voilà un peu plus sept lunes que je rejoignis vos rangs. A cette époque, je venais tout juste de sortir de ma bien aimée cité, ma mission première qui m’avait été donnée, était de redorer le blason de notre église auprès des alliés de l’Alliance Eorzéenne. Inspirée par la noblesse du nom de ce navire, j’ai alors commencé mon périple auprès du Maelstrom et je choisis de rejoindre l’équipage de la Navigatrice. Malgré nos cultures si différentes, le Capitaine Estrelaint et moi-même décidâmes de nous faire confiance pour me permettre d’accomplir ma mission, en échange de quoi je lui offris ma lame et mon bouclier. »


Elle se tourne vers le Capitaine pour s’adresser à lui.


-« Et je ne le regrette aucunement aujourd’hui. Nous n’avons pas toujours été d’accord tous les deux, c’est vrai, mais vous avez su nous guider vers la victoire en nous sauvegardant le plus possible de ces terribles périls que nous avons traversés. Avec un trait d’humour je dirais que votre détermination frôle l’obstination, mais c’est bien parce que vous avez su maintenir le cap contre vents et marées, que tant d’entre nous sont encore là pour m’écouter. Pourtant, les Dieux savent à quel point ces épreuves ont parfois été difficiles. Tout porte à croire que votre fille a hérité de votre aplomb et il vous faudra d’autant plus de courage pour affronter ce défi là. Elle étire un sourire en coin et fait un clin d’œil à Zenaline.
A vous, « mon Capitaine », si vous me le permettez une dernière fois, je vous offre ma broche. Symbole de notre appartenance au Couvent Saint-Faloix, elle est entre vos mains le témoin de notre alliance. N’hésitez jamais à l’utiliser, mes sœurs répondront à votre appel.


Elle incline la tête en souriant vers le capitaine pour clore son propos, et pose ses yeux sur Bhaldwyb qu’elle regarde en relevant le menton dans un sourire plus narquois.


-« Je sais plus que quiconque à quel point vous abhorrez les discours trop lyriques, d’autant plus lorsqu’ils sont publics, mais j’ose croire que vous ferez preuve d’indulgence, pour celui-ci qui sera le dernier. Je me suis méfiée de vous dés notre première rencontre, les curseurs de nos moralités sont bien loin l’un de l’autre et en dépit de ce constat, j’ai appris et compris l’importance de votre rôle ici. Je l’admets, je n’ai pas su percer tout le mystère que vous incarnez, pourtant je suis sûre que ce voile de pudeur dont vous êtes enveloppée s’évaporera un jour, à l’annonce prochaine de vos vœux, peut-être. Mélondine fait un clin d’œil à Bhaldwhyb.

A vous, « Madame », je vous laisse la responsabilité de Major. Il est aussi peu démonstratif que vous, je n’ai aucun doute sur votre capacité à vous entendre, d’autant qu’il me semble que vous avez déjà collaboré tous les deux en mon absence. Je sais que vous aimez écrire et il est un très bon messager, mieux orienté et plus endurant que les mogs. Vous n’aurez pas à vous inquiéter de ses soins, Meryl’ sait déjà comment le nourrir en mer. »
Major, la buse chasseuse, descend alors de la vigie, sur laquelle il était posé jusque-là, et vient se poser fièrement sur l’épaule de la grande sorcière, si celle-ci vient à tolérer sa présence. Il l’observe sans méfiance de l’un de ses yeux ronds. La templière tourne cette fois vers Jackal.

-« Jackal, mon ami et mon rival. Vous avez un caractère féroce, quel dommage néanmoins, qu’autant d’entre nous ignorent encore votre richesse et votre véritable valeur que vous camouflez derrière votre sale caractère. Vous avez été un camarade fidèle et un adversaire de taille, je suis fière d’avoir combattue à vos côtés. Je ne suis pas la seule cependant, à qui vous laisserez de précieux souvenirs de ce combat que nous avons mené dans le Coerthas. La templière étire un sourire amusé et jette un œil par-dessus son épaule pour regarder Raphaelia qui continue de larmoyer, le nez dans son mouchoir. Mais au moins, aujourd’hui, vous héritez du titre du champion de la Navigatrice, portez-le avec fierté et honneur.

A vous, mon ami, je vous offre mon bouclier. Vous avez déjà bien assez d’épée. Il est abimé, mais encore solide et le sera plus encore si vous avez la foi. J’ose espérer que vous saurez l’employer quand cela sera nécessaire…cela vous évitera vous blesser de si souvent. »

La nonne de fer étire un rictus amusé et se tourne ensuite vers ses autres collègues, balayant leurs différents visages de son regard ému.

-« Nous avons beaucoup partagé pendant ces si longs voyages. Du temps, des souvenirs, des aventures. Tout ceci n’a pas été sans effort bien-sûr, mais j’ai été ravie de pouvoir compter sur vous aux pires moments. Malgré tout ce qui nous sépare nous avons toujours su restés unis, défendant les intérêts de notre navire bec et ongles contre l’adversité. Le feu du ciel s’est abattu sur nous, et vous avez fait preuve d’un grand sang-froid et même si ces épreuves semblent loin d’être terminées, je sais que je laisse derrière-moi des champions qui sauront agir en conséquence. Quant à moi, je repars avec certaines leçons pour l'avenir, qui m'ont faite grandir.

Oui, en effet, vous l’avez déjà compris, il est l’heure pour moi de partir et de poursuivre mon humble épopée ailleurs. Mon devoir auprès du Maelstrom est accompli et c’est auprès des Deux Vipères que je compte poursuivre ma mission. Bien-sûr, comptez sur l’hospitalité de mes sœurs pour vous offrir l’accueil que vous méritez lorsque vous viendrez nous voir à Ishgard.


Elle se retourne vers ses sœurs, profitant d’être dos à l’équipage pour essuyer une larme discrète qui s’écoulait sur sa joue.
-« Allons-y, mes sœurs, je vous laisse leur dire au revoir à votre tour. »

Mélondine inspire profondément, et s’inclinera devant l’équipage une dernière fois avant de descendre du navire.
-« Que Llymlaen veille sur vous tous, camarades. A bientôt ! »

Le départ des quatre sœurs se fera avec moins de cérémonie, s’inclinant chacune à leurs tours et remerciant les membres de l’équipage de les avoir si bien traités lors de leur passage parmi eux. Soeur Raphaelia, la dernière à partir, se sera rapprochée de Jackal pour lui offrir un baiser sur la joue dont ses sœurs ne seront pas témoin, avant qu’elle ne se mette à courir pour les rejoindre en bas, sur les quais. « Attendez-moi ! J’arrive ! » fit-elle en accourant, les joues rougies de gène.
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Le jour de l'ancre rose

Message par Mélondine Fervenciel » 10 avr. 2022, 23:50

SPOILER
La cérémonie venait tout juste de se terminer et Soeur Mélondine abandonna mariés et convives pour aller retirer sa robe liturgique de cérémonie. Elle prit son temps, profitant de ce bref instant de solitude et de silence pour repenser à ces dernières minutes avant de rejoindre ces bons gens dans leur moment de joie intense, que même les événements actuels n'avaient pas réussi à rendre fébrile.

"Je vous souhaite la bienvenue à tous, amis et familles des mariés. Nous sommes réunis en ce jour dans la joie et la prière, pour être avec… non pas le Capitaine, mais simplement : Ermengard Estrelaint, dénudé de son titre pour l’occasion et venu se présenter aux Douze en tant qu’humble homme de ce monde, accompagné de Bhadlwyb Niunaglwyn. Tout deux se sont donné leur parole, et viennent aujourd’hui demander aux Dieux de bénir leur union.

A cette heure belle et décisive de votre vie, j’emprunte une robe que je n’ai pas portée depuis longtemps et je prête aux Douze ma voix pour avoir le privilège et l’honneur de célébrer votre mariage."
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-"Mmmh. Depuis tout ce temps, j'ai l'impression de m'être un peu trop habituée au poids de mon armure, et tout ce qu'elle représente. Ce soir, j’eus la responsabilité de célébrer le mariage d'amis de haute estime, je n'avais le droit à aucune erreur, j'avais tout minutieusement préparé. Malgré cela, je ne me suis jamais sentie aussi légère de ma vie. Quelle ironie de constater que même la saveur de mes victoires passées est dérisoire en comparaison à celle de ces instants de vie qui resteront à jamais gravés dans leurs mémoires."

"Bhadlwyb, Ermengard, vous affirmez aujourd’hui publiquement votre amour et votre volonté de vous unir. Vous avez choisi de le faire loin des paroisses, loin des temples, mais sur ce navire qui ne porte pas moins que le nom de la déesse du voyage, le berceau de votre amour et bientôt, son vaisseau, qui vous conduira sur des flots prospères. La grâce et la paix vous sont données au nom du Panthéon. Bhaldwyb et Ermengard, avec tous ceux et celles qui vous entourent, il se réjouit de votre foi et de votre amour. Il salue le grand partage commencé entre vous et invoque sur votre alliance sa bénédiction."
[...]
____________________________________________________
« Les Hommes ont l'habitude de souffrir
Et d'oublier qu'ils ont pêché
Sourds aux tragédies du passé
De peur d'être humilié par "les Douze"

Les esclaves sont-ils malheureux
Comme l'étaient leurs ancêtres
Avec la souffrance vissée au corps
Résidant à l'intérieur

Toutefois, ils sont encore aimés
Sans penser au courroux annoncé
Pour des hommes chéris par les Douze
Dont la pitié est sans limite»
____________________________________________________
[...]
"A présent, Bhaldwyb et Ermengard, vous pouvez vous faire face pour vous engager maintenant, devant les Dieux et leurs fidèles, vos amis et vos familles."

"Bhaldwyb, vous pouvez vous exprimer, ou vous taire et partir."
-"Et vous vous exprimâtes. A cet instant, j'eus l'impression de vous rencontrer pour la première fois ma chère. Je vous voyais austère, taciturne, parfois même féroce... et ici, vous avez renoncé à toute votre fierté par amour, baissant enfin le pont levis de votre forteresse pour que nous puissions tous entrevoir la profondeur de votre grand cœur si bien protégé jusque là."

Elle ne pouvait pas nous faire plus beau cadeau.
Elle a même réussi à faire rougir le Capitaine, c'est un bel exploit."


"Ermengard, vous pouvez vous exprimer à votre tour, ou vous taire et partir."
-"Vous qui êtes toujours si officiel, j'ai longtemps cru que vous partagiez avec Madame, cette grande fierté qui brimait l'expression de votre individualité. Je compris alors que vous en étiez seulement incapable. Bien que je suppute ce maudit Valrand de vous avoir aidé à coucher vos vœux sur le papier, votre sincérité n'en était pas moins criante... et j'ai vu un homme vulnérable face aux choses de l'intime et des sentiments. Je dois bien l'admettre, c'est bien une chose que nous avons en commun tous les deux, "mon Capitaine". Vous étiez touchant."

"Il est l’heure de sceller vos promesses l’un envers l’autre."

"Ermengard Estrelaint, né sous les ombres des forêts du nord, vous avez embrassé la vie de marin dès votre adolescence et avez fini par rejoindre une compagnie d’artiste thavnairoise, un épisode qui compose encore aujourd’hui une grande part de votre identité. Pour vos haut-faits d’armes lors de la Bataille de Moraby, vous avez été récompensé par le Maelstrom et êtes devenu Capitaine de la Navigatrice.
Aujourd’hui, vous prenez Balhdwyb Niunaglwyn pour épouse.
Lui promettez-vous de l’aimer, de la respecter, de l’encourager, de vivre avec elle dans la Vérité, de lui demeurer attaché dans les bons et les mauvais jours, de lui rester fidèle pendant toute votre vie et de lui offrir des héritiers ?"
-"Il le voulut."
"Bhaldwyb Niunaglwyn, fille du Capitaine Niunagl, vous avez débuté votre périple des mers à douze ans seulement, entrainée pour succéder à votre père. Vous vous êtes formée à la magie au sein d’Ul’dah pendant des années qui vous ont tenues éloignée de l’océan. Après avoir affirmé votre excellence au sein du Maelstrom c’est au cours de l’une de leur mission qui vous a été donnée que vous avez rencontré la Navigatrice et son Capitaine.
Aujourd’hui, vous prenez Ermengard Estrelaint pour époux.
Lui promettez-vous de l’aimer, de le respecter, de l’encourager, de vivre avec lui dans la Vérité, de lui demeurer attachée dans les bons et les mauvais jours, de lui rester fidèle pendant toute votre vie et de lui offrir des héritiers ?"
-"Et elle le voulut, elle aussi."

"Ainsi responsable l’un de l’autre, acceptez-vous ensemble la responsabilité de parent qui peut vous être donnée et voulez-vous élever dans la foi des Douze les enfants qu’il vous serait donné d’accueillir ?"
-"...de cela, vous n'en voulez pas vraiment. Je le sais bien, "pas maintenant" mais vous ne m'en voudrez pas d'avoir sollicité la providence ha-ha !"
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[...]
____________________________________________________
Sous le regard d’Halone, vous trouverez le courage de défendre votre amour.
Sous le regard de Menphina, vous vous aimerez pour toujours.

Sous le regard de Nymeia, vos destins seront à jamais liés.
Sous le regard de Thaliak, jamais ces promesses ne pourraient s’oublier.

Sous le regard de Llymlaen, vous voguerez jusqu’aux confins du monde.
Sous le regard d’Oschon, vous voyagerez ensemble sans encombre.

Sous le regard de Byregoth, vous bâtirez un avenir prospère.
Sous le regard de Rhalgr, vous briserez toutes ses barrières.

Sous le regard d’Azeyma, vous marcherez dans la lumière.
Sous le regard de Nald’Thal, vous resterez loin de l’ossuaire.

Sous le regard de Nophica, vous récolterez les fruits de votre union.
Sous le regard d’Althyk, vous verrez grandir ces rejetons.

Que les Douze vous bénissent et vous gardent.
____________________________________________________
[...]
"Vous pouvez embrasser la mariée !"
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-"J'ai mis bien assez de temps pour me changer... ils vont s'inquiéter si je ne les rejoins pas rapidement. Ce beau jour de fête est l'occasion pour leur montrer que moi aussi, j'ai le talon agile et j'ai hâte de voir leurs têtes quand ils me verront danser la gigue !"

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