Isarmaux Terrechant

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Yui
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Isarmaux Terrechant

Message par Yui » 10 juil. 2017, 15:01

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Nom : Terrechant
Prénom : Isarmaux
Surnom : "Corbeau"
Race : Elezen Crépusculaire
Emploi : Occultiste de l'ordre de Nald'thal

Physique : Isarmaux n'est pas le plus grand elezen au monde, mais son évolution au sein de groupes composés de miqo'tes et de lalafells en fait généralement un géant parmi des créatures verticalement moins favorisées. Il a le cheveu noir et long parsemé de mèches dont le grisonnement vieillit de façon prématurée un visage encore jeune. Sa peau est grise, quasi noire, ses yeux couleurs de lave en fusion sont frangés de longs cils noirs, accentués par des sourcils sévères ; son nez est aquilin, ses traits émaciés et sa bouche expressive (surtout dans le dédain). Le crépusculaire a totalement embrassé le mode de vie Ul'dien, sa patrie d'adoption, et arbore sans transition des tenues colorées où se mêlent ornements de métaux précieux et soies fines ou des bures austères d'occultiste au gré du moment. Grand voyageur mais piètre cavalier, il favorise les bottes de marche confortables en cuir de peiste, faites pour tenir longtemps avec un minimum d'entretien. Ses bésicles, à l'instar de ses bottes, sont de bonne qualité et sortent visiblement des ateliers d'un joaillier d'Ul'dah. En dehors de leur caractère esthétique - jamais négligé par Isarmaux - leur fonction réelle est un mystère puisque l'elezen les quitte rarement et paraît y voir aussi bien avec que sans. Il existe à la cicatrice qui lui barre le visage autant d'explications que de personnes qui posent la question et Isarmaux n'est visiblement jamais à cours de fables sur le sujet. Isarmaux aime les bijoux - les bagues surtout - et en porte à profusion depuis des bracelets de cheville jusqu'à des colliers divers qu'il jette pêle-mêle par paires ou davantage autour de son cou avec l'assurance finale que de toute façon, tout est classieux sur un elezen. Même, voire surtout l'exagération.

Mental : La nature insaisissable d'Isarmaux explique son isolement au sein de l'Ordre de Nald'thal où il est employé comme occultiste. Contradictoire, hautain, malsain, on prétend parfois que sous la façade brute d'Isarmaux se dissimule un personnage sincère et dévoué mais personne ne s'est jamais réellement embêté à gratter la surface tant elle est consistante et changeante. Du reste, l'occultiste a le verbe acéré et aime la confrontation en même temps qu'il est retord et menteur, ce qui fait de toute discussion à cœur ouvert un potentiel grand moment où l'on ignore si Isarmaux s'est montré réellement lui ou s'il s'est livré à une vaste plaisanterie morbide.
Séducteur invétéré, Isarmaux aime les femmes, les regarder et les complimenter. On ne lui connaît néanmoins aucune aventure et les explications à ce sujet sont aussi fantasques que celles en relation avec sa balafre.

Il est, du reste, un grand occultiste, un excellent théoricien de l'éther, un combattant expérimenté et un prêtre réellement attentif au soin des âmes. Celles des morts, de préférence, parce que celles des vivants lui indiffèrent plus ou moins même s'il est bien forcé de composer avec.






Histoire : La façon dont Isarmaux a intégré l'Ordre de Nald'thal est le point d'interrogation le plus régulièrement soulevé par ceux qui le rencontrent, et forcément, celui auquel on est le moins susceptible d'obtenir de réponse. Sa compétence ne fait aucun doute mais son ethnie, sinon sa race, éveille régulièrement la méfiance de ses propres congénères à l'exception notable du diacre Lulushan Rarashan qui aime voyager avec lui. L'elezen porte au moins sur lui les stigmates d'une vie passée à parcourir le monde sans jamais trouver de point d'attache.

Trivia :
. Isarmaux est l'auteur d'un ouvrage sur les champignons hallucinogènes du Thanalan. Féru de spéléologie, il existe peu de cavités sombres et humides dans la région qui n'aient pas été explorées par l'elezen. Beaucoup trop pointu pour pouvoir être vulgarisé, les trois seuls exemplaires ont respectivement atterri dans la bibliothèque occulte de la Guilde des Occultistes, sur l'étagère d'un collectionneur Ul'dien et dans la propre bibliothèque de l'auteur, perdu quelque part au milieu de cornues poussiéreuses et de plans de travail brûlés à l'acide.
. On prétend que le livre de contes pour enfant ("Contes effrayants pour chasser les monstres") publié par une certaine "Nunusha Nusha" est en réalité l'oeuvre d'Isarmaux sous un nom de plume improbable.
. Isarmaux est le seul et unique elezen crépusculaire à appartenir au club privé du "Cercle des Sages" d'Ul'dah où des érudits se réunissent une à deux fois par semaine afin de discuter de métrique poétique.

15.06.2018 : En raison de la tendance marquée de ses compagnons du rouage éthérique à le surnommer "Corbeau", Isarmaux gagne un surnom officiel à son corps défendant.
Dernière modification par Yui le 15 juin 2018, 15:34, modifié 6 fois.

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Yui
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Re: Isarmaux Terrechant

Message par Yui » 31 oct. 2017, 06:22

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La fidèle Susune Sune qui servait Isarmaux depuis près de dix ans dans sa demeure du Bazar Argentée a été enterrée dans l'intimité au cimetière de Saint Adama-Landama. D'après les résultats de la rapide enquête menée par les Lames de Cuivre auprès du père Terrechant, un poêle mal entretenu avait probablement mis le feu aux rideaux, et le reste des meubles avait suivi. Dans leur malheur, les membres de la famille de Susune Sune trouvaient un réconfort à l'idée qu'elle n'ait pas souffert, miséricordieusement asphyxiée dans son sommeil par la fumée.
Isarmaux se tenait droit, hiératique, au côté de la soeur de Susune Sune qui pleurait doucement en écoutant l'homélie d'un collègue. Les blessures infligées au moment où il s'était précipité dans les ténèbres brûlantes pour tenter, en vain, de sauver sa domestique étaient encore visibles ; ses mains étaient bandées, son front était couvert d'un baume vert et pâteux aux vertus rafraîchissantes, ses joues et son nez commençaient à peler. Il avait malgré tout enfilé à ses doigts la multitude de bagues dont il ne se séparait jamais et au fond de son œil jaune, derrière ses bésicles, couvait une lueur dangereusement calme. Il était le seul elezen de l'assemblée et paraissait plus que jamais ainsi légèrement courbé, les épaules voûtées sous une pluie de mois de Nald'thal, un arbre torturé et penché planté au milieu d'un parterre d'enfants tristes. Isarmaux avait embaumé lui-même le corps de sa servante et le résultat spectaculaire de son travail était exposé au milieu de ses proches en deuil. On avait entendu, au moment où elle avait été amenée, des inspirations choquées et un murmure étonné. Etait-il certain qu'elle ne vive pas ? Mais l'âme de Susune avait bien rejoint l'un des paradis quand on ensevelit enfin son cerceuil, scellé devant l'assistance. Isarmaux espéra qu'il s'agissait de celui régi par la bienveillante Menphina.

Plusieurs gouvernantes désireuses d'obtenir une place sûre et bien payée auprès d'un prêtre écrivirent dans la semaine au père Terrechant, mais aucune ne reçut de réponse. Le prêtre en deuil désirait manifestement rester seul, une nouvelle surprenante pour toute personne connaissant son goût pour les maisons bien tenues.

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Yui
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Isarmaux Terrechant

Message par Yui » 25 avr. 2018, 16:22

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Cela lui avait coûté un voyage longue distance par Ethérite et il paierait d'un début de migraine son retour du soir ; mais comme toutes les fois où il avait besoin de réfléchir, Isarmaux s'était rendu au sursis de Thal.

On eût peiné à reconnaître Isarmaux dans ce prêtre humble agenouillé devant une vieille statue, les deux mains posées à plat sur la robe de bure qui recouvrait ses cuisses. La front respectueusement abaissé. Les paupières closes. En signe de deuil, Isarmaux avait trempé ses doigts dans la cendre d'un vieux foyer dressé hors du Sursis par un groupe de pélerins et tracé sur son front une simple ligne horizontale, gris sur noir. Quand Isarmaux déposa le cristal de Calypse dans la poussière, il y eut dans l'éther un écho caverneux. Lointain. Malsain. Celui d'anneaux maudits déposés sous le regard impavide d'un Conseil de Sages. Celui des choses que l'on convoite et qui aiment être convoitées. Celui du pouvoir. Isarmaux se domina pour ne pas le reprendre aussitôt dans sa main et posa deux doigts dessus pour le repousser doucement dans la poussière en direction de la statue de Thal, comme s'il l'offrait en examen à la représentation du Dieu. Au terme du mouvement, il y eut une nouvelle lutte, qu'Isarmaux gagna en ramenant sa main traîtresse, lentement, à plat sur sa cuisse à côté de l'autre.

« Si nous n'étions pas amis, Calypse, pourquoi me donner ça ? N'ai-je pas sur les épaules suffisamment d'emmerdes ? »

A ce point, Isarmaux s'arrêta et réfléchit avec pondération à la formule employée. Elle manquait certainement des politesses d'usage, mais exprimait du même coup son débat intérieur. Le cristal de Calypse gisait devant lui en reflétant l'éclat huileux des torchères. Plus d'un siècle de savoir, de sorts, de voyages obscurs dans des contrées inavouables reposaient là. Il y avait dans ce cristal des visions de flamme - Isarmaux et Calypse étaient si bien faits pour s'entendre - et Isarmaux sentait déjà entre ses mains le goût de ce pouvoir s'ajoutant au sien. Quel genre de monstre deviendrait-il ? Finirait-on par l'exécuter lui aussi, quand il aurait cessé de danser sur le fil pour tomber depuis les hauteurs du mitan jusque dans les abysses de l'un ou l'autre côté de la folie ? Combien de temps se sentait-il prêt à braver le chaos ?

Quelque chose en Isarmaux se mit à chanter. Le rituel Tenshi et son apaisement, Byakuya enchaînant avec lui la danse de Kikyo alors que tout dans le dojo se taisait et que les oreilles pourtant alertes d'un elezen se fermaient au monde pour retrouver en lui-même, la paix des méditations. La brise qui se lève. La purification. Ce que les orientaux appelaient un "Instant Idéal" et qu'Isarmaux connaissait depuis longtemps comme celui où il contemplait, perdu en lui-même, la dernière lueur du soleil sur la ligne d'horizon ou la spirale des feuilles qui chutaient de l'arbre en automne. Celui où il dansait avec ses frères sous la férule implacable d'un vieux maître de l'hast dans les sous-sols cachés de Sombrelinceul.
Quand cet instant de grâce cessa, Isarmaux était plié en deux à genoux dans la poussière, aussi seul et maudit qu'il l'avait toujours été. Lentement, il ramassa le cristal de Calypse et le serra dans son poing fermé. C'était là le point de rupture ; celui où l'on bascule dans une histoire, du raisonnable vers ce qui ne l'est plus. Il avait déjà résolu de rendre à Beretha ce dernier souvenir de son ami. Il comprenait ce qu'un cristal d'âme pouvait signifier pour un proche. Mais avant cela...

« J'accepte. » souffla Isarmaux contre son poing fermé.
La brise qui se leva dans la caverne du sursis, n'avait rien de pur.

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Re: Isarmaux Terrechant

Message par Yui » 22 mai 2018, 07:34

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Un kiseru parfait, dont le manche long et mince en bois noir incrusté de nacre, loge parfaitement dans sa main. Un jeu de kimonos colorés jetés en travers d'un lit bas à cadre de bois, parfaitement à sa taille. Isarmaux n'en était pas à sa première étrangeté, mais cette maison le confondait. Il était entré en poussant une porte déjà entr'ouverte, comme Boucles d'Or dans le conte des trois ours. En guise d'ours, il avait trouvé là une ao'rane aveugle à cheveux longs et noirs. Une femme qui portait un nom à la fois familier et étranger ; l'hésitation d'Alden au cours de la soirée de réouverture de la Luciole Ambrée lui revint : "J'ai rencontré une raen, elle avait un nom...attends, ça va me revenir..."
Meiken no Murasame l'avait accueilli sans surprise, comme s'il appartenait à cette maison. Comme s'il en avait été le créateur, ou le maître. Les bizarreries du lieu, à tout le moins, lui paraissaient familières, du même genre que ses propres excentricités. Les deux coffres au trésor intangible du sous-sol par exemple, entourés par des milliers de pièces de même, étaient bien dans son style, tout comme la Grande Harpe dont les cordes résonnaient doucement dans un coin chaque fois qu'il prenait la parole ou le tapis dont les corbeaux tissés dans le motif essayaient d'échapper aux pas du promeneur chaque fois que l'on s'aventurait à marcher dessus. C'était une maison de mage, dangereuse et confortable pourtant. A sa façon bizarre elle lui ressemblait sans être tout à fait lui. Il y sentait le frisson d'extase morbide qui le prenait toujours quand il se rendait au sanctuaire d'Arzzaneth et qu'il ressentait avec un respect muet, le poids des os enterrés sous ses pieds dans l'ossuaire des Justes tandis que le regard contemplateur de la statue de Thal jugeait les âmes de suppliants venus l'invoquer et que des occultistes apportaient et remportaient des artefacts chargés d'éther pour étude. Il y sentait les maléfices de Tam-tara et l'admirable soin porté aux sorts de protection du tombeau par ses ancêtres. Il s'y ressentait lui-même.

Il se retrouva là, assis sur un divan rouge à sa façon à la fois stricte et provocante, recouvert par trois kimono volontairement mal mis jetés en vrac sur ses épaules et par l'ouverture desquels on apercevait son torse noir, à fumer pensivement en observant les murs sombres. Comme cela arrivait vite, de se faire othardiser ! Pourtant, Isarmaux sentait battre Gelmorra plus que jamais dans ses veines crépusculaires. Exilé forcé en Eorzéa, venir volontairement jusqu'ici participait manifestement d'un plan qu'il ne percevait pas encore et qui rejoignait par des horizons tortueux le seul but de son existence. Combien d'étapes encore, combien de rencontres avant de retrouver enfin les grottes sacrées et les mystères du foyer perdu ? Murasame posa sur une desserte un plateau laqué qui supportait un service à thé Ishgardais et lui en offrit une tasse en prenant la seconde. La linkperle d'Isarmaux sonna. Elle le regarda pendant qu'il prenait l'appel. Il but de son thé, en écoutant, le bout de ses doigts posés contre son oreille effilée. Dans le jardin, un fidèle nouvellement converti à la foi du Marchand vint déposer dans une coupelle votive une petite offrande propitiatoire destinée à lui attirer la faveur des Dieux au cours d'une transaction mineure à Kugane. Il se trouvait dans le champ éthéré des protections qu'il avait tissées autour du lieu et Isarmaux sentit le tintement des pièces lui résonner jusque dans l'âme.

Oui...ce genre d'étape là.

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