Kaidan: Le soldat et la Yurei

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Boseki
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Kaidan: Le soldat et la Yurei

Message par Boseki » 08 sept. 2018, 18:43

Les pétales tombent et pourrissent, tel est le destin de tout être vivant après tout. Avez-vous déjà vu une fleur? Bien sûr que oui... Quelle question... Je trouve que leur ressemblance avec nous, êtres humains, est plutôt troublante... Notre esprit naît bourgeon, refermé sur lui même, ayant peur de l'extérieur... Puis un rayon de soleil fait son apparition, celui qui change notre vie et le bourgeon s'ouvre... Mais la fleur ne reste pas belle bien longtemps, elle fane et ses beaux pétales tombent pour mourir peu après... Et parfois des monstres viennent et vous tranche bien avant que vous finissiez votre vie. Ils sèment les graines de la rancoeurs, ils sèment la vengeance dans la terre, l'arrosant de sang et de larmes... Mais ils récolteront l'engeance qu'ils ont cultivé.



Il était une fois un pays Oriental en guerre contre un Empire assoiffé par la conquête, cet Empire avait écrasé le pays beaucoup moins puissant que lui, réduisant les habitants à l'état de bétail et d'animal. Mais les habitants de ce pays avaient en eux une soif de révolte inextinguible qui ne demandait qu'à exploser... Et c'est ce qu'elle fit, un petit village fit face à ses tortionnaires et tua une grande partie des effectifs du détachement qui les surveillaient, le sang coula... Mais pas pour un jeune soldat, qui, prit d'horreur fuya à toutes jambes, laissant ses compagnons à leur funeste sort.


Le jeune combattant couru, s'enfonçant dans les ténèbres à mesure qu'il s'éloigna du feu qui brûlait déjà les cadavres de ses frères d'arme. Après plusieurs heures sans s'arrêté il tomba à genoux devant un petit lac bordé de roseaux, il prit l'eau dans ses mains et la porta à sa bouche puis la recracha soudain, elle avait un goût de cendres de putréfaction comme si la mort avait baigné dans cette eau depuis des millénaires. Des rires retentirent alors, il pouvait en distinguer deux, la cacophonie frénétique d'une enfant enlacé par le calme et la retenue d'une jeune femme.

- "Quel goût a-t-elle?" posèrent alors la question ces deux voix semblant venir de la nuit noire.

- "Q-qui êtes-vous?" posa en retour le soldat exténué.

Le soldat leva le regard sur l'étang pour y voir une silhouette se tenant pieds nus sur la pellicule aqueuse, elle était habillée d'un long kimono noir qui ne cachait pourtant pas la peau livide de ses avants bras, ses mains, ses cuisses et ses pieds fins aux ongles noirs comme si les peintures d'un artiste déprimé s'étaient regroupées pour créer ce tableau d'une beauté terrible, le vent frais animait ses longs cheveux d'ébène qui semblaient avoir une conscience propre tels des tentacules prêts à agripper le premier crabe qui approchait pour le broyer, le néant qui servait de regard à cette créature ne pouvait plonger que dans l'abîme d'une âme tourmentée, de loin, même dans les ténèbres on pouvait y voir les plus sombres désirs s'y cacher.

- "Tu sais parfaitement qui nous sommes..."

- "Pitié..." c'est tout ce que su dire le jeune homme en voyant avancer la créature, elle dégaina alors son katana noir doucement et fit glisser la pointe sur l'eau.

Le soldat prit sa pistolame magiteck pour la mettre en joue en tremblant, puis il tira plusieurs balles que la froide femme trancha net, elle sauta ensuite en pliant ses jambes pour atterrir au sol à côté de lui, elle le pointa alors de son sabre.

- "Peu importe les excuses que tu diras, rien ne justifiera ce que tu as fais à nos yeux. Tu dois payer." elle leva son katana et l'abattit comme un hachoir pour trancher la jambe droite du jeune homme... Le sang gicla sur la terre dans un hurlement de douleur et elle l'écouta crier, délectant ses oreilles de la douce symphonie dont il a dû profiter tout au long de son massacre des innocents.

- "Pourquoi tu ne me tue pas?!" s'écria soudain le soldat en jetant son arme "Va-y, je suis tout à toi!"

- "Nous n'en ressentons plus la nécessité." fit la femme en tournant les talons, disparaissant peu à peu dans la nuit entre les bambous craquelant, sa démarche était légère et féminine, sans un bruit, elle disparue, comme si elle n'avait été qu'un rêve, pourtant la blessure de l'homme était bien là, il prit un morceau de sa tunique et l'arracha pour attacher un garrot là où sa jambe fut tranchée. Il se releva ensuite en s'aidant de sa pistolame, regardant l'horizon, affaibli et en sueurs. "E-elle m'a laissé la vie sauve... Merci..."


Le soldat se mit alors en marche avec difficulté, il sentait qu'il avait enfin payé sa dette et malgré la fatigue il était apaisé. Mais ce qu'il ne savait pas... C'est que si la femme ne lui avait prit que sa jambe...





















C'était pour laisser son sort à des créatures bien plus cruelles qu'elle... Car l'odeur du sang et le cri avaient déjà attiré les loups.


On fini tous par payer un jour.

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