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Dernière modification par Scàthach le 03 févr. 2024, 15:28, modifié 5 fois.
"Tant qu'il y aura de la lumière sur scène, il y aura des ombres pour danser." (les Ombres Vagabondes)
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Valorius Solignac
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Re: [PHANTOM] Yama to Tsuki
Vingt-cinquième soleil de la seconde lune astrale
Valorius ouvrit les yeux sous la caresse timide d’un rayon de soleil filtrant à travers les rideaux de la chambre. La nuit avait été courte, mais paisible après la saine fatigue de la soirée. Auprès de lui, Kaede affichait un visage détendu, heureux. L’elezen sourit. Le rythme de leur chant d’ouverture de la veille pulsait encore dans son esprit, animant tout son corps d’un désir de mouvement qui restait encore à ce stade une surprise quotidienne.
Il ne fallut pas longtemps pour que le couple se retrouve dans le jardin, sous les arbres au feuillage vert tendre naissant, parmi les senteurs printanières. Il faisait encore frais en ce début de saison, l’herbe était humide sous leurs pieds nus, la terre souple, le soleil doux. Kaede pratiquait depuis toujours ces exercices matinaux et avait transmis sa discipline de danseuse à son compagnon.
Valorius découvrait à la fois un aspect instinctif de conscience de soi et de son environnement, la rigueur d’un mouvement parfaitement effectué et le lâcher prise d’un élan spontané, improvisé. Cette danse de l’aube, il l’effectuait quotidiennement, seul ou avec Kaede, avant de se mettre au travail dans son atelier ou en préliminaire à des entraînements à la pratique magique.
Le mage retrouvait dans la danse de nombreux points communs avec ses propres habitudes, mais petit à petit il apprenait l’aisance, la liberté, la joie, savourant les instants d’émerveillement qui en résultaient et l’équilibre que cela installait dans sa vie.
La joie. Il l’avait éprouvée la veille, tout particulièrement. Il s’était produit un déclic sur cette petite scène intimiste, devant un public attentif et réceptif, peu nombreux mais enthousiaste.
La soirée avait commencé en douceur, sous la pluie de notes cristallines de la harpiste Surina. Après avoir laissé la musique l’imprégner, Valorius avait rejoint Haku et Kaede sur la piste de danse. Maintenant qu’il connaissait la scène, il prenait conscience de l’importance de la participation du public pour les artistes.
Cet échauffement lui avait permis de se libérer de la fatigue de la journée. Tandis qu’il improvisait des pas au son des mélodies légères, ses muscles se détendaient, son esprit se recentrait sur l’instant.
Lorsqu’ils montèrent à leur tour sur scène, l’elezen perçut immédiatement la différence avec leurs précédentes sessions. Il était concentré, mais le trac s’était évanoui. De leurs voix émanait une puissance dont Kaede s’empara, tissant cette énergie par une chorégraphie presque martiale, la transmutant avant de la redéployer dans la salle en une vague dorée.
Les morceaux s’étaient enchaînés, mêlant technique et improvisation, jusqu’au final flamboyant. Leur dernier chant sonnait comme un étendard, fier et ardent, assumant le plaisir que les artistes prenaient à créer et à performer.
Leur trio avait généré de la joie. En avait ressenti.
Ils avaient partagé, pour eux, avec les autres.
Ils avaient produit quelque chose de totalement neuf, se libérant de toute influence, commençant à imprimer leur touche individuelle sur une identité de groupe qui s’ébauchait avec force
Le groupe avait transmis une puissante énergie, qui avait d’ailleurs mis du temps à retomber, poussant Haku à prolonger le spectacle à la demande des deux tenancières du Queenly Cat. L’elezen avait rejoint le guitariste sur la scène pour un duo improvisé où leurs deux voix se répondaient sur des chants plus rugueux. Leur complicité se renforçait. Ils s’étaient amusés, beaucoup.
Valorius avait le sentiment d’avoir franchi un palier. La première marche était toujours la plus difficile. Maintenant, il voulait juste aller plus haut.
Valorius ouvrit les yeux sous la caresse timide d’un rayon de soleil filtrant à travers les rideaux de la chambre. La nuit avait été courte, mais paisible après la saine fatigue de la soirée. Auprès de lui, Kaede affichait un visage détendu, heureux. L’elezen sourit. Le rythme de leur chant d’ouverture de la veille pulsait encore dans son esprit, animant tout son corps d’un désir de mouvement qui restait encore à ce stade une surprise quotidienne.
Il ne fallut pas longtemps pour que le couple se retrouve dans le jardin, sous les arbres au feuillage vert tendre naissant, parmi les senteurs printanières. Il faisait encore frais en ce début de saison, l’herbe était humide sous leurs pieds nus, la terre souple, le soleil doux. Kaede pratiquait depuis toujours ces exercices matinaux et avait transmis sa discipline de danseuse à son compagnon.
Valorius découvrait à la fois un aspect instinctif de conscience de soi et de son environnement, la rigueur d’un mouvement parfaitement effectué et le lâcher prise d’un élan spontané, improvisé. Cette danse de l’aube, il l’effectuait quotidiennement, seul ou avec Kaede, avant de se mettre au travail dans son atelier ou en préliminaire à des entraînements à la pratique magique.
Le mage retrouvait dans la danse de nombreux points communs avec ses propres habitudes, mais petit à petit il apprenait l’aisance, la liberté, la joie, savourant les instants d’émerveillement qui en résultaient et l’équilibre que cela installait dans sa vie.
La joie. Il l’avait éprouvée la veille, tout particulièrement. Il s’était produit un déclic sur cette petite scène intimiste, devant un public attentif et réceptif, peu nombreux mais enthousiaste.
La soirée avait commencé en douceur, sous la pluie de notes cristallines de la harpiste Surina. Après avoir laissé la musique l’imprégner, Valorius avait rejoint Haku et Kaede sur la piste de danse. Maintenant qu’il connaissait la scène, il prenait conscience de l’importance de la participation du public pour les artistes.
Cet échauffement lui avait permis de se libérer de la fatigue de la journée. Tandis qu’il improvisait des pas au son des mélodies légères, ses muscles se détendaient, son esprit se recentrait sur l’instant.
Les morceaux s’étaient enchaînés, mêlant technique et improvisation, jusqu’au final flamboyant. Leur dernier chant sonnait comme un étendard, fier et ardent, assumant le plaisir que les artistes prenaient à créer et à performer.
Leur trio avait généré de la joie. En avait ressenti.
Ils avaient partagé, pour eux, avec les autres.
Ils avaient produit quelque chose de totalement neuf, se libérant de toute influence, commençant à imprimer leur touche individuelle sur une identité de groupe qui s’ébauchait avec force
Le groupe avait transmis une puissante énergie, qui avait d’ailleurs mis du temps à retomber, poussant Haku à prolonger le spectacle à la demande des deux tenancières du Queenly Cat. L’elezen avait rejoint le guitariste sur la scène pour un duo improvisé où leurs deux voix se répondaient sur des chants plus rugueux. Leur complicité se renforçait. Ils s’étaient amusés, beaucoup.
Valorius avait le sentiment d’avoir franchi un palier. La première marche était toujours la plus difficile. Maintenant, il voulait juste aller plus haut.
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