Le village d'Ise
La réputation selon laquelle le village d'Ise était"caché" tenait en fait à son accès pénible. On ne pouvait s'y rendre qu'à pieds, en empruntant des sentiers de chèvre dont les montées raides mettaient à rude épreuve le souffle et le cœur des marcheurs les plus braves. Aucun colporteur ne se donnait la peine d'effectuer l'ascension et c'était les gens du village qui descendaient, parfois à deux, parfois en groupe mais jamais seuls, charger sur leurs épaules de quoi ravitailler le clan en objets de première nécessité que l'on ne pouvait fabriquer sur place. Du minerai et des cristaux, aussi, destinés à la forge. Parfois un objet décoratif, un ornement ou une pièce de beau brocart prenait également place dans le chargement.
Quatre ou cinq maisons sur pilotis que dominait en hauteur et en taille la maison du chef, disséminées sur la berge caillouteuse d'un torrent de montagne et où pouvaient s'entasser jusqu'à trois familles, concouraient à l'image miteuse d'un village pauvre vivant en quasi autarcie. L'ensemble du clan, peu importait sa caste, se relayait pour travailler dans la rizière située un ou deux malms plus en altitude. La chasse, la pêche, et un entraînement sévère faisaient partie du quotidien et les enfants cueillaient ou accompagnaient leurs aînés en apprentis soucieux de subvenir, comme les grands, aux besoins du village.
Bien qu'il fût réputé l'un des clans les plus pauvres et les plus reculés de la province cachée de Doma, le village d'Ise était connu pour ses combattants aptes aux techniques de guérilla comme à l'art du sabre et le développement particulier de tactiques propres aux guerriers du village. En tant que ji-samuraï inféodé à Doma, il revenait au chef de veiller à ce que les membres de son clan soient dès le plus jeune âge éduqués à être des citoyens utiles à la nation et il était de coutume qu'il les entraîne en personne. Seuls les plus aguerris étaient autorisés à accepter de Doma des missions solitaires qui pouvaient conduire un guerrier très loin du village. Parfois, dit-on, jusque sur le continent étrange d'Eorzea.
Au temps de la révolte, le village d'Ise répondit à l'appel de Yûgiri-dono. Comme la plupart des villages de même sorte qui avaient refusé de se rallier à l'Empire, il fut rasé et décimé. Terrassé par la honte de la défaite, le chef de clan Meiken Gyôsuke décida de mettre fin à ses jours, non sans remettre solennellement son cristal à sa fille adoptive, Meiken Murasaki.
Le chapitre Eorzéen de l'histoire du clan d'Ise commence sur les décombres fumants d'un village détruit et d'une population quasi éteinte.
La réputation selon laquelle le village d'Ise était"caché" tenait en fait à son accès pénible. On ne pouvait s'y rendre qu'à pieds, en empruntant des sentiers de chèvre dont les montées raides mettaient à rude épreuve le souffle et le cœur des marcheurs les plus braves. Aucun colporteur ne se donnait la peine d'effectuer l'ascension et c'était les gens du village qui descendaient, parfois à deux, parfois en groupe mais jamais seuls, charger sur leurs épaules de quoi ravitailler le clan en objets de première nécessité que l'on ne pouvait fabriquer sur place. Du minerai et des cristaux, aussi, destinés à la forge. Parfois un objet décoratif, un ornement ou une pièce de beau brocart prenait également place dans le chargement.
Quatre ou cinq maisons sur pilotis que dominait en hauteur et en taille la maison du chef, disséminées sur la berge caillouteuse d'un torrent de montagne et où pouvaient s'entasser jusqu'à trois familles, concouraient à l'image miteuse d'un village pauvre vivant en quasi autarcie. L'ensemble du clan, peu importait sa caste, se relayait pour travailler dans la rizière située un ou deux malms plus en altitude. La chasse, la pêche, et un entraînement sévère faisaient partie du quotidien et les enfants cueillaient ou accompagnaient leurs aînés en apprentis soucieux de subvenir, comme les grands, aux besoins du village.
Bien qu'il fût réputé l'un des clans les plus pauvres et les plus reculés de la province cachée de Doma, le village d'Ise était connu pour ses combattants aptes aux techniques de guérilla comme à l'art du sabre et le développement particulier de tactiques propres aux guerriers du village. En tant que ji-samuraï inféodé à Doma, il revenait au chef de veiller à ce que les membres de son clan soient dès le plus jeune âge éduqués à être des citoyens utiles à la nation et il était de coutume qu'il les entraîne en personne. Seuls les plus aguerris étaient autorisés à accepter de Doma des missions solitaires qui pouvaient conduire un guerrier très loin du village. Parfois, dit-on, jusque sur le continent étrange d'Eorzea.
Au temps de la révolte, le village d'Ise répondit à l'appel de Yûgiri-dono. Comme la plupart des villages de même sorte qui avaient refusé de se rallier à l'Empire, il fut rasé et décimé. Terrassé par la honte de la défaite, le chef de clan Meiken Gyôsuke décida de mettre fin à ses jours, non sans remettre solennellement son cristal à sa fille adoptive, Meiken Murasaki.
Le chapitre Eorzéen de l'histoire du clan d'Ise commence sur les décombres fumants d'un village détruit et d'une population quasi éteinte.
SPOILER