[Histoire & Rumeurs] Morgause Greystone

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Myrdhin
Messages : 54
Inscription : 23 janv. 2018, 13:06
Localisation : Dreamhaven
Contact :

[Histoire & Rumeurs] Morgause Greystone

Message par Myrdhin » 15 déc. 2018, 07:55

Image

Morgause Greystone
Lady Damor de Brumeroc


Thème musical
La sombre et tragique Histoire de Lady Damor de Brumeroc,
Par Agarthas de Cendrelune, Ecrivain et voyageur
--------------------------------------------------------------
Ceci est la noble et terrible histoire d'une jeune et noble damoiselle du Coerthas , telle qu'on les raconte en ces temps troublés où dans ce pays où, actuellement, chancellent les convictions profondes et Millénaires, et où se nouent et dénouent encore les sombres trames qui laisseront à jamais des traces sanglantes dans les pensées meurtries de ses habitants.
Note: histoire tirée de faits réels et romancés par l'Auteur.
Dernière modification par Myrdhin le 19 déc. 2018, 20:56, modifié 1 fois.
La seule limite du savoir c'est celle de son propre intellect.
La seule limite de son pouvoir c'est celle de son savoir.
La seule limite est celle que ton âme peut supporter.
Maintenant apprend à dépasser tes limites.

Paroles du Grand Daïmon Agatho

Avatar de l’utilisateur
Myrdhin
Messages : 54
Inscription : 23 janv. 2018, 13:06
Localisation : Dreamhaven
Contact :

Re: [Histoire & Rumeurs] Morgause Greystone

Message par Myrdhin » 15 déc. 2018, 08:19

Chap 1 : Naissance et insouciance
Dans la bonne société Ishgardaise, on dit que certains sont nés avec une cuillère en durargent dans la bouche et qu’une bonne Félicitée s’est penchée sur leur berceau.
La Naissance de Morgause aurait pu en faire partie, car elle marqua d’un côté le retour en grâce d’une Maison autrefois disgraciée, mais l’histoire nous apprendra que ce fut un flamboiement final avant une fin tragique.
La Maison Brumeroc, perchée dans les contreforts du Coerthas, avait eu la chance d’avoir recueilli un jour une couvée de jeunes griffons en rentrant blessé de sa dernière lance face aux Dravaniens.
Ce coup du Destin transforma une humble famille, dont le modeste tribut à Ishgard était de fournir un templier par génération, en famille avec quelques petits quartiers de noblesse.
Car loin d’être bête, le Chevalier Arthoriel Brumeroc avait décidé d’élever les griffons plutôt de les céder pour un rapide profit. Les hivers suivants furent rudes pour la modeste famille, mais quand les premiers griffons furent offert à l’Ost, le prestige fut tel que le Chevalier reçut quartiers de noblesse, une épouse noble et la confirmation de ses titres de propriétés qui étaient jusqu’alors en délibéré avec une autre famille de vieille noblesse : les Noirsonge.
Commença alors une longue querelle qui devait durer de longues années. Officiellement féal des Noirsonge, Arthoriel Brumeroc avait reçu les terres parce que sa famille fournissait un combattant de valeur à chaque levée de l’Ost, qui rejoignait alors l’ost de la maison Dzemael…
Arthoriel ayant été blessé lors d’une lice courtoise, il n’avait pu se présenter durant plusieurs années aux appels de l’Ost.

La famille Noirsonge voulait récupérer ses terres, prétextant que s’il avait pu élever des griffons, il pouvait prendre les armes. D’un autre côté, la manœuvre paraissait claire à tous ; fin politique la Maison Noirsonge voulait surtout faire main basse sur les puissants volatiles.
Mais Arthoriel les avait présentés directement à la Maison Dzemael et s’était donc émancipé de son seigneur qu’il tenait en faible estime à ce qu’on disait. Les Noirsonge tentèrent une dernière manœuvre en présentant une des filles de leur Maison au mariage, mais telle l’attaque d’un griffon , Arthoriel avait une fois de plus pris les devants et annoncé ses fiançailles avec une demoiselle de la Maison de Bonfaurt.
Commença alors une guérilla entre les deux maisons, surveillée de loin par la Maison Dzemael qui veillait au grain mais qui s’assurait d’avoir de bons griffons d’un côté et l’opulente attention de l’autre côté, tout en s’émerveillant de l’ingéniosité de deux familles à se tirer mutuellement dans les pattes, dans le plus bel honneur de façade.

Commença un âge d’or pour la nouvelle maison Brumeroc, qui prit le griffon d’or en gueule de neige pour emblème.
Beaucoup virent dans la couleur cuivrée et flamboyante des griffons et de la lignée des Brumeroc la bénédiction d’Halone la Rayonnante. Et l’on commença à vanter les hauts faits des griffons et des chevaliers de la Maison.
Sept générations s’étaient passées, et bien que payant un lourd tribut en vie à la guerre, l’orgueil et le blason de la Maison Brumeroc commençaient à gravement éclipser ceux des Noirsonge, et l’on commençait d’ailleurs à dire dans les couloirs de la maison Dzemael que le dernier Chevalier des Brumeroc : Chantoriel dit « le Preux » commençait à prétendre à un rang qui n’était pas le sien…
De plus Chantoriel était le 7eme descendant par les aînés d’Arthoriel et jouissait d’une si bonne fortune au combat contre les Dravaniens que nombreux étaient ceux qui espéraient le voir rejoindre l’Azur un jour… Mais c’est là que le Destin prit une tournure tragique… On raconta que c’était l’œuvre d’un hérétique qui travaillait en cachette pour les Brumeroc, d’autres y virent la main des Dzemael, ou d’autres celle des Noirsonge, mais Chantoriel mourut lâchement assassiné alors qu’il venait distribuer la soupe aux miséreux de Brouillasse.
L’assassin fut promptement arrêté et pendu sur les lieux de son méfait puis brulé comme hérétique et ses cendres dispersé dans une fosse infâme.
Chantoriel n’étant pas marié et ne laissant qu’une jeune sœur Ygoirne, à peine âgée de douze ans, la Maison de Brumeroc venait de chanceler sur ses fondations.
D’autant plus que la monture de Chantoriel : Orlance, mâle dominant du troupeau était rentré dans une rage bestiale et avait dû être abattu après avoir tué plus de la moitié de sa nichée et blessé gravement les autres.

Suite à la décision du tribunal du Saint-Siège, la maison Dzemael prit le contrôle des Griffons pour l’effort de Guerre, et les terres et les biens des Brumeroc furent mis sous la tutelle de la Maison Noirsonge, leur plus proche voisin et allié. Ygoirne de Brumeroc fut admise au Scolasticat dans l’attente d’un époux qui lui serait présenté par sa maison de tutelle.
Ygoirne avait une beauté aussi rayonnante que ses cheveux, mais tenait plus de la guerrière que de la future épouse fidèle, dévouée et effacée qu’on pouvait attendre vu la délicatesse de ses traits et de son corps.
On lui présenta plusieurs prétendants et tous fuyaient devant celle dont on commençait à parler comme d’une digne fille d’Halone, d’ailleurs n’était-elle pas née sous son étoile.
Mais la maison de Brumeroc ne pouvait disparaître au combat et l’on commença à faire pression sur la jeune fille pour lui faire comprendre qu’aucun chevalier ne la prendrait comme écuyer sans l’aval de la Maison Dzemael.
Le Comte de Dzemael déclara un jour que le premier qui tenterait de la former au métier des armes le retrouverait à l’aube sous son toit, les armes à la main. De ce jour, tout ce qui portait une arme noble évita toute rencontre privée avec la jeune femme, de près ou de loin…

Mais la jeune femme ne pouvait être domptée, elle vint secrètement voler un des fils d’Orlance et prenant arme et équipement rejoignit le front sous le couvert du secret.
On crut d’abord à un enlèvement arrangé par les Noirsonge, ou des hérétiques, mais la vérité sur la velléité guerrière de la dernière des Brumeroc fut vite éventée quand on commença à parler d’une jeune guerrière pourfendant les dragons au sourire désarmant et à la chevelure d’or…
Puis on la prétendit tombée sous le coup d’un rude parti Dravanien, le peuple fit le deuil, on manquait tant d’héroïnes à l’image d’Halone. Mais des héros, à Ishgard, il en mourait si souvent … Elle fut vite oubliée.
Si bien que son retour dans la froide demeure familiale se fit dans l’indifférence générale, d’autant plus que la jeune combattante fougueuse revenait honteuse d’une grossesse.
Etrangement, aucun cancan ou médisance ne fusa et on murmura que la chape de plomb lancée par la maison Dzemael sur ce sujet avait comme un lien de paternité sur le futur héritier de la maison… Bien que sans mariage, l’enfant ne serait qu’un bâtard Greystone qui n’aurait aucun droit sur les titres, les terres et les biens de la Maison Brumeroc. On s’en frottait déjà les mains dans la Maison Noirsonge qui voyait dans cette infamie la juste récompense d’années d’infamies causées par la déloyauté de leur ancien féal.
Mais il s’avéra que cet enfant à naitre ne fut pas à l’origine de la renaissance des Noirsonge, mais de leur destruction. Nul ne sut ce qui se passa vraiment, mais les derniers des Noirsonge disparurent dans des circonstances étranges la nuit de la naissance de l’enfant.
Morgause vint au monde par une nuit d’orage sous l’étoile de la Destruction, au 6eme Soleil 6eme Lune Ombrale de l'an 1551. Ses yeux noirs comme les ténèbres et sa chevelure aile de corbeau tranchaient avec les couleurs claires et cuivrées de tous ses aïeuls. Sa peau plus sombre fit vite le tour des commérages et l’on commença à pointer des pères potentiels parmi les Noirsonge disparus… On commença à parler de viol sur le front, ou encore d’une engeance sous le sceau de l’hérésie.

La maison Dzemael mit une nouvelle chape de plomb sur toute discussion sur ce sujet, ne faisant qu’augmenter les ragots, un moment dans tout Ishgard. Un fils … ou un époux Dzemael aurait-il fauté ?
On ne put en savoir plus, la maison Noirsonge avait disparu et cela attira bien plus l’attention qu’une nouvelle Greystone. Cependant Morgause ne connut pas sa Mère. Dans un dernier geste, Ygoirne demanda à rejoindre la Tour du Silence, en demandant à ce que, par sa contrition, ses fautes ne soient pas rejetées sur sa fille. Même si elle resterait marquée Greystone, Morgause pourrait revendiquer son nom, ses titres et ses terres, si elle en faisait la demande et que son attitude demeurait irréprochable.
Le Saint Siège jugea la demande comme recevable et la Maison Dzemael fut nommée tutrice des biens de l’enfant.
Ainsi commença la vie de Morgause Greystone.
Dernière modification par Myrdhin le 19 déc. 2018, 20:50, modifié 8 fois.
La seule limite du savoir c'est celle de son propre intellect.
La seule limite de son pouvoir c'est celle de son savoir.
La seule limite est celle que ton âme peut supporter.
Maintenant apprend à dépasser tes limites.

Paroles du Grand Daïmon Agatho

Avatar de l’utilisateur
Myrdhin
Messages : 54
Inscription : 23 janv. 2018, 13:06
Localisation : Dreamhaven
Contact :

Re: [Histoire & Rumeurs] Morgause Greystone

Message par Myrdhin » 15 déc. 2018, 08:20

Chap 2 : Quand le Coeur vacille en Raison

Ne pouvant vivre seules sur ces terres, la jeune Morgause et sa nurse ,hyur, Cyndelle, prirent manoir en la Sainte Cité. Un régisseur fut nommé par la Maison Dzemael pour prendre en charge et protéger le domaine jusqu’à ce que la jeune pupille soit en âge d’assumer son destin.
N’ayant pas de grands moyens, ils n’eurent qu’une humble bâtisse, digne bon d’un bourgeois et un peu trop proche de Brouillasse pour une jeune noble.

Certains diront que c’est de la faute des origines de sa nurse, mais Morgause , dans l’insouciance et l’innocence de son jeune âge n’avait que faire des convenances, des rangs et des conditions des enfants avec qui elle s’amusait.

Plusieurs fois sa nurse et le garde de faction ont du aller la chercher dans Brouillasse, en la grondant vertement. Mais elle trouvait toujours matière à s’échapper. Voir même plus on cherchait à la restreindre, plus elle mettait d’énergie à s’échapper et à rejoindre ses amis de Brouillasse.

Mais, une fois, elle frôla la mort de froid et c’est un des jeunes garçons de Brouillasse qui prit le risque de sortir au couvre-feu pour aller chercher du secours. La jeune enfant fut trouvée transis de froid dans une sous pente de Brouillasse et le corps meurtri de nombreux coups. Le jeune garçon tenta d’expliquer que Morgause était rentrée dans une rage folle et montrant son propre corps lacéré à plusieurs endroits, il expliqua que ses compagnons n’avaient fait que de se défendre devant sa furie. Bien sur, on ne crut pas le jeune garçon qui fut sévèrement fouetté et envoyé au servage à Brumeroc en compensation.

Il fut donc décidé d’envoyer la jeune fille au pensionnat avant de la faire entrer au Scolasticat.
Commença alors une longue période faite de discipline, de prières, et pas très agréable pour une fille de basse noblesse au passé « sombre » pour ne pas dire autre chose.

On lui apprit d’importantes choses comme la bienséance, faire la révérence, une conversation polie ainsi que la broderie, la haute cuisine, tout ce qu’une future maîtresse de maison, ou dame de compagnie doit savoir.
Étrangement, telle l’eau qui dort sous la glace, Morgause fut un modèle d’exemplarité, humble et travailleuse.

Son entré au Scolasticat se fit donc de manière toute naturelle, même si clairement elle préféra rapidement rejoindre les orphelins non nobles que les rejetons des Dzemael ou de leur maison féale.
Elle y passa encore quelques années studieuse, sans jamais rechigner, et se portant volontaire à chaque fois pour aller aux soupes populaires qui étaient organisées à Brouillasse.

Sa beauté, tout comme sa gentillesse, commencèrent à la placer parmi les « partis » à mettre en valeur.
De plus étant considéré comme héritière de son domaine et de ses titres, clairement en faisant une proie de choix pour qui cherchait à se placer en vue de la Maison Dzemael. Certes il y avait quelques accrocs dans le blason, mais qui pouvait s’en soucier. Ainsi on commença à l’inviter dans des bals et autres soirées, elle n’y brilla pas et cherchait surtout à esquiver les coups de boutoirs des autres jeunes femmes de plus haute ascendance et qui voyait en elle autant une parvenue qu’un risque pour leurs vues et prétentions personnelles.

On commençait déjà à parler mariage et il n’y avait plus qu’à attendre le jugement à l’anniversaire de ses 14 ans
Mais, alors que tous s’attendaient à voir une frêle jeune femme timide, recevoir les instructions du tuteur de la Maison Dzemael tête baissée dans le plus profond recueillement. Quelle ne fut pas la surprise de la voir arriver portant fièrement l’épée et l’armure d’écuyer de sa mère et de réclamer, par Halone, son nom, son titre et ses terres ainsi que le droit de rejoindre les rangs des templiers pour aller châtier les Dravaniens et les hérétiques !

Devant tant de ferveur, mais aussi du fait de voir cette frêle jeune femme brandir une arme avec prestance et dextérité raviva le cœur de la populace présente au jugement : enfin une nouvelle héroïne !! Gloire à Halone !! Si bien que le jugement fut prononcé avant même que quelqu’un n’intervienne !

Morgause de Brumeroc reprit donc ainsi, son nom, son titre, son blason et ses terres mais pas ses griffons qui restaient sous le contrôle de la Maison Dzemael pour l’effort de guerre. Les Dzemael s’engageant à lui fournir un griffon de son propre élevage si elle réussissait à devenir templière.

Ainsi, on comprit que si la petite fille sage était rentrée dans le rang, c’était sous la promesse que lui avait fait sa nurse qui était en fait l’ancienne page de sa mère. Cyndelle avait promis de la former physiquement et mentalement à prendre la relève de la famille au combat durant chaque période de vacances, si et seulement si elle restait dans les attendus de la bonne société et sans aucun écart de conduite jusqu’au jugement.

Ce matin-là avant de partir au tribunal, Cyndelle lui avait amené une ancienne tenue de sa mère ainsi que sa dernière lame. Prétextant de devoir se changer, elle invita la jeune femme à l'écart et la transforma en fière combattante cachée sous un épais manteau d’hiver.

Même si un œil averti aurait pu voir une musculature et des éraflures sur le corps de la jeune femme, mais encore eut-il fallu être une intime ou franchir les limites de la bienséance. De plus la jeune femme se démenant corps et âme dans les œuvres caritatives du Scolasticat, certains avaient remarqués qu’elle ne rechignaient --(rechignait)-- pas, une fois dehors, à porter les charges les plus lourdes avec de plus en plus d’aisance. Mais ce ne sont pas ses camarades orphelins hyurs qui l’auraient trahi.

D’ailleurs suite à cette annonce, plusieurs de ces camarades demandèrent à suivre son exemple, et comme on manque toujours de volontaires motivés à combattre sous la Sainte Bannière, il ne leur fut rien refusé devant tant de ferveur et de patriotisme !

Mais la maison Dzemael ne comptait pas s’en laisser départir et fit pression pour qu’aucun chevalier de rang ne l’accepte en formation d’écuyer. Devant autant de refus, la jeune femme ne baissa pas les bras et proposa même de rejoindre le front prouver sa valeur. Finalement la maison céda, mais en envoyant un Hyur : Bostorus , certes chevalier , mais connu pour sa violence et son acharnement à perdre ses écuyers au combat avant leur adoubement.
Soudard, hirsute, borgne et bagarreur, il n’avait du son rang de chevalier qu’à avoir sacrifié son œil droit dans les griffes d’un dravanien en sauvant un membre influent de la Maison Dzemael. Depuis il était plus considéré comme la main gauche, l’exécuteur des basses œuvres et tourmenteur officiel de toute personne de basse extraction ayant parlé à tort des Dzemael.

Le Comte indiqua à Morgause que ce serait lui ou le mariage, voir les deux si elle tentait de se soustraire de quelque manière. En contrepartie, si Bostorus acceptait de finir sa formation et de la proposer lui-même à l’adoubement, le Comte accepterait sa décision, et il annonça cela officiellement devant témoins.

Ce qui fut rapide à comprendre, c’était que Bostorus n’avait que faire de la condition, de la race, ou du rang de la jeune femme. Cyndelle craignant pour l’honneur de sa pupille demanda à les suivre, mais cela lui fut refusé.Cependant, elle réussit à faire jurer le Chevalier au temple d’Halone d’engager son honneur à préserver celui de la jeune femme.

Celui-ci s’engagea sur ce point et assura qu’il veillerait qu’elle ne vive pas dans le déshonneur tant qu’elle serait sous sa responsabilité.
Commença alors une période de plus de 6 années d’une formation épuisante.

Loin d’être un bourreau lourdaud et insensible, tel que pouvait le laisser penser sa nature peu avenante, Bostorus était un « fils du peuple », ancien chasseur d’ours il lui expliquait qu’en fait il avait été surpris par un fils du comte à braconner sur ses terres et qu’il allait être promptement pendu lorsqu’un Dravanien avait surgi et attaqué le fils du Comte.
Loin de profiter de l’occasion et de fuir, Bostorus avait sauvé la vie du fils du Comte en y laissant un œil, un visage défiguré et une jambe qui le faisait atrocement souffrir et qu’il apaisait chaque jour avec un mélange d’onguent rares et coûteux que lui fournissait la Maison Dzemael.
Certes il avait rejoint la maison où on l’avait d’abord employé comme homme à tout faire, puis on le laissa accompagner les jeunes seigneurs en « goguette » où ses qualités et aptitudes au combat, l’avait propulsé du rang de domestique à celui de soldat. Puis un bon gros dravanien lui avait permis de devenir Chevalier, mais on lui avait fait vite comprendre qu’il ne pourrait jamais prétendre à autre chose que de servir honorablement ses maîtres.

Au bout de quelques années, l’homme et la jeune femme avaient établi une liaison presque paternelle. D’ailleurs étrangement Cyndelle s’était attachée à Bostorus et l’ont pu penser qu’ils se seraient mariés.
Mais sous les yeux de la Maison Dzemael , Bostorus ne faisait que la rudoyer et affichait un froid détachement.

Ce dernier avait fini par lui avouer que ses précédents écuyers n’étaient pas mort au combat, car si le premier était mort dans un terrible accident, on avait fini par lui envoyer des enfants très atypique, et il avait fini par comprendre qu’on lui envoyé des bâtard à faire disparaître « dans l’honneur ».
Il avait donc commencé à s’arranger pour que les enfants disparaissent sans que le comte ne découvre la supercherie, mais il lui jura qu’à sa connaissance ils avaient une vie respectable … au loin…

Il lui apprit donc tout ce qu’il savait, de l’art de pister un gibier, à faire un feu, survivre, savoir gérer et forger son armement, durcir ses muscles et son mental. Mais par-dessus tout l’homme était sincèrement pieux, mais pas très versé dans l’orthodoxie. Il frisait parfois avec l’hérésie, mais pour lui les enseignements d’Halone étaient pour tous sans distinction de rang ou de race, ou de moyen. Il lui apprit donc la valeur des choses, des hommes et des âmes.

Il puisait sa force dans un coin de son âme où régnait une terrible noirceur qu’elle ne put jamais touché, mais elle y sentait une blessure bien plus profonde que les marques laissées sur sa chair.

Puis dans les fleurs du printemps de l’Année 1572, Bostorus fut convoqué devant le Comte de Dzemael, ramenant un farouche guerrière derrière lui. Haut et fort il clama qu’il n’avait eu à subir pire Fléau mais que comme elle avait survécu au contraire des autres, elle avait le droit de combattre par elle-même pour son honneur, en souhaitant une bonne mort à ceux qui la défierait … Laissant sous-entendre clairement qu’il avait essayé mais qu’il en ressentait encore une grande blessure… Ce qui refroidit très vite de jeunes prétendants qui ne connaissait que les sabres d’entrainement en bois.

Le Comte accepta comme il l’avait promis, nul ne sut s’il était heureux de cet arrangement… Elle fut donc autorisée à rejoindre l’armée en tant que Chevalier et demanda à recevoir l’enseignement des Templiers.
Bien qu’on lui fît signer un testament qu’en cas de mort aux champs d’honneur sans descendance officielle, ses biens, ses terres et ses titres reviendraient à la Maison Dzemael, elle put incorporer les Templiers dans l’attente de son adoubement.

Anisi Lady Morgause de Brumeroc prit les armes au nom de la Saint Eglise.
Dernière modification par Myrdhin le 19 déc. 2018, 20:53, modifié 4 fois.

Avatar de l’utilisateur
Myrdhin
Messages : 54
Inscription : 23 janv. 2018, 13:06
Localisation : Dreamhaven
Contact :

Re: [Histoire & Rumeurs] Morgause Greystone

Message par Myrdhin » 15 déc. 2018, 08:21

Chap 3 : Quand les dragons tombent...
Morgause reçu donc sa première affectation pour parfaire son entraînement militaire, et nul ne fut surpris qu’elle soit envoyée vers une forteresse d’une autre famille que la sienne. Le chevalier Bostorus y fut aussi délégué, en gage de remerciement pour avoir formé cette si brillante nouvelle aspirante templière.
Le Vigile du Crépuscule fut donc leur destination.

La nouvelle Dame du Domaine de Brumeroc avait eu beau tenté de laisser la prise en charge de ses terres à Bostorus et Cyndelle mais le Comte de Dzemael en avait décidé autrement.
Ce dernier refusa même à Bostorus le droit d’épouser Cyndelle, alors qu’il était évident qu’ils formaient tous deux un couple aimant et charmant.
Nul doute que le sénéchal Délamiane servait bien plus les intérêts de la Maison Brumeroc, depuis qu’il y avait été nommé comme Régisseur par le Comte Dzemael. Certaines mauvaises langues pourraient dire qu’il y avait pris un peu trop ses aises en couvrant les armoires des Brumeroc par celle de son propre blason.

Mais, acceptant avec un grand honneur la nouvelle mission qui leur était confié, le trio pris la route d’une des plus prestigieuses forteresses, fièrement dressée face à la grande menace millénaire qu’étaient les Dravaniens.
Le destin, la malchance diraient certains, leur avait fait prendre la route de la forteresse avec un groupe de nobles inquisiteurs accompagnés de leurs puissants et reluisants templiers. La route fut plaisante en leur compagnie tant leur foi ardente et inébranlable semblaient inonder leur chemin d’une lumière intense.

Morgause, quand à elle, était dans les bras d’Halone. Elle pouvait ainsi deviser sans contrainte avec une templière d’expérience et exprima ouvertement sa volonté de vouloir rejoindre le prestigieux Ordre des Gardiens de la Voûte: les protecteurs du Saint des Saints.
On lui fit comprendre que parfois suivre la Foi véritable avait un prix et qu’il fallait être près à tout Lui sacrifier.
Morgause ne put rien savoir de la mission des Inquisiteurs, il n’était d’ailleurs pas de bon ton de se mêler de leurs affaires sans y avoir été invité. Mais elle comprit que cette mission revêtait un haut degré d’importance et de confidentialité. Il paraissait évident qu’une personne de haut rang et son entourage devaient être concernés au plus haut fait.

Le passage au petit village de Nid de Faucon permit à Bostorus d’épouser Cyndelle en comité restreint. En tant que Seigneur officiel et reconnu de Brumeroc, Morgause avait le droit d’autoriser le mariage de sa nurse et amie. Un jeune templier du nom de Fellybel, de la Maison Durendaire, tenta sa chance avec Morgause mais se fit envoyer sur les roses si vertement que personne ne tenta plus d’approcher la jeune femme du reste du voyage.
Bostorus en profita pour lui présenter son jeune frère: Merylin qui tenait une ligne de fret avec le front. Le jeune homme Hyur était charmant mais distant, semblant perpétuellement préoccuper dès que les templiers commençaient à vouloir fouiller tout ce qui leur tombaient sous la lance.
D’un autre côté, la présence des inquisiteurs mettaient clairement tout le monde mal à l’aise, seule Morgause semblait clairement à l’aise parmi eux.

L’arrivé au Vigile du Crépuscule fut étrangement pesante. Le seigneur du lieu [des lieux] ne s’occupa que des Inquisiteurs et de leur suite. Ce fut le lieutenant de la forteresse qui accueillit Morgause, Bostorus et Cyndelle avec un grand embarras. Il leur donna une pièce pour s’installer dans une aile latérale réservée aux nobles.
Morgause prit donc sa charge aux gardes et aux patrouilles, apprenant à connaître et à combattre la menace Dravanienne.
Bostorus, de son côté, était assigné à la formation et à l’encadrement des soldats Hyurs présents. Cyndelle tâchait de veiller au confort de chacun et s’attacha à la suite des gens au service de la Forteresse.

Morgause commença par faire preuve d’héroïsme et d’un grand sens stratégique face aux Dravaniens Particulièrement au combat, elle savait tenir compte des avantages du terrain et préférait des coups surs, à des coups d'éclats. Et l’on commença à la reconnaître comme une future valeur de l’Ost.

Alors qu’un drame se nouait au cœur de la forteresse mais aussi à travers Eorzea, un coup de pouce du Destin vint à frapper de Morgause qui commençaient à envisager de rassembler un groupe de soldats d’élites pour aller porter le fer en Terre Dravanienne.
Le Templier Fellybel des Durendaire demanda à Morgause de porter un pli de grande urgence à la Voûte et de par son honneur de s’assurer à ce qu’il soit remis en main propre au tribunal du Saint-Office. La situation semblait être très tendue entre les inquisiteurs et le Maître de la Forteresse, les premiers semblaient se défier de la loyauté des troupes locales et ne voulaient pas se défaire d’un seul de leurs templiers. Ils avaient donc décidé d’envoyer Morgause porter le pli à leur place.

Halone avait elle alors décidé de protéger son Élue, mais c’est cette missive qui sauva Morgause de ce qu’il advint par la suite.
À peine cette dernière avait-elle franchi les portes d’Ishgard que Dalamund vola en éclats et Bahamut l’Infame déchaîna sa colère sur le monde.. Et alors que l’histoire déchira Eorzea, la main de la mort glacée du Grand Hiver vint s’abattre sur le Coerthas…
Le froid, la faim et la mort s’abattirent sur Ishgard avec encore plus de violence que les assauts des Dravaniens. Si un sombre secret scellait à jamais le Vigile du Crépuscule dans un cercueil de glace, Morgause se retrouva de fait embauchée parmi les Templiers désireux de renforcer leurs rangs rapidement.

Le début de ses missions fut pour le peuple ayant pu se réfugier un extremis dans les murs de la Cité. Mais quand il commença à apparaître que l’hiver ne passerait pas, il y eu des mesures drastiques concernant le rationnement et le respect des Lois.
Les affamés qui commençaient à grouiller à Brouillasse commencèrent à s’attaquer aux nobles ou à leurs biens pour trouver de quoi se réchauffer ou même manger. Et Morgause avait déjà du menacer de sortir les armes pour protéger des distributions de denrées et matières de premières nécessités.

Mais lorsqu’elle vit et comprit que des malandrins s'accaparaient des enfants pour d’immondes dessins, elle prit le pas d’appliquer directement et de sa main la justice expéditive des Lois de la Cité. Et elle prit bien soin d’amener les enfants sauvés parmi les plus instruits et prometteurs à l’orphelinat du Scolasticat. Pour certains enfants sauvés ou l’ayant vu protéger d’autres malheureux elle devint Lady D’Amour, pour les malandrins , elle devint Lady “donne mort”.
Rapidement le mélange des deux fit de Morgause : Lady Damor de Brumeroc !

Mais c’est alors qu’un parti d’hérétiques commença à agiter le peuple de Brouillasse et à le soulever contre l’Ordre établi.
Lady Damor, bénéficiant de l’appuie d’un certains nombres de responsables à brouillasse fut donc mandée pour aller enquêter sur place et de mesurer les informations sur ces hérésies. Qu'elle ne fut pas sa stupeur de découvrir les preuves d’un complot de grande ampleur et d’un trafic de contrebande Dravanienne de grande ampleur. Bien qu’elle eut un doute au départ sur la grande facilité à trouver toutes ces preuves, l’évidence ne pouvait laisser d'ambiguïté sur le velléité de ces hérétiques.

Elle se saisit promptement des responsables où les preuves avaient été saisies par des Chevaliers de l’Azur et tenta d'éviter plus de problèmes en les évacuant rapidement. Mais les hérétiques présumés en appelèrent à la foule des pauvres présents, hurlèrent leur innocence et prétextèrent un piège monté de toutes pièces par la noblesse.

En un instant la situation tourna au désastre, des pierres fusèrent sur les templiers, une lame frappa et le sang coula dans un cri horrible.. Puis ce fut un déchaînement de haine, de colère, de métal et de sang. Le chaos venait de faire payer un lourd tribu à Brouillasse.
Et c’est au milieu du sang des réfugiés tués que Lady Damor, devint Dame Mort, la Dame Noire.

Sa maille d’or et d’argent avait pris la couleur rouge et noir de ceux qui avait abattus de sa main dans une frénésie qui avait fait pâlir même ses frères d’arme. C’est la tête des hérétiques qu’elle ramena au tribunal ainsi que les preuves trouvées.

De ce jour Lady Damor rejoignit les rangs des Gardiens de la Voûte et devint un des bras les plus zélés du Tribunal de l’inquisition.
Dans la famille Dzemael, on savait désormais qu’il faudrait compter sur le pouvoir de Lady Damor, et ses terres lui furent rendues immédiatement. Mais les terres gelées de Brumeroc étaient désormais à l’image de sa nouvelle Maîtresse: froid,sauvage et implacable pour les faibles.


Ainsi le grand froid c'était abattu sur le Coerthas et dans le cœur et l'âme de Lady Damor de Brumeroc
Dernière modification par Myrdhin le 02 janv. 2019, 07:48, modifié 5 fois.
La seule limite du savoir c'est celle de son propre intellect.
La seule limite de son pouvoir c'est celle de son savoir.
La seule limite est celle que ton âme peut supporter.
Maintenant apprend à dépasser tes limites.

Paroles du Grand Daïmon Agatho

Avatar de l’utilisateur
Myrdhin
Messages : 54
Inscription : 23 janv. 2018, 13:06
Localisation : Dreamhaven
Contact :

Re: [Histoire & Rumeurs] Morgause Greystone

Message par Myrdhin » 15 déc. 2018, 08:22

Chap 4 : lorsque les étoiles brûlent de désespoir...
A Venir
La seule limite du savoir c'est celle de son propre intellect.
La seule limite de son pouvoir c'est celle de son savoir.
La seule limite est celle que ton âme peut supporter.
Maintenant apprend à dépasser tes limites.

Paroles du Grand Daïmon Agatho

Avatar de l’utilisateur
Myrdhin
Messages : 54
Inscription : 23 janv. 2018, 13:06
Localisation : Dreamhaven
Contact :

Re: [Histoire & Rumeurs] Morgause Greystone

Message par Myrdhin » 15 déc. 2018, 08:24

Chap 5 : ... le temps n'est rien, seule compte la Vie
A Venir
Image
Générique de fin
La seule limite du savoir c'est celle de son propre intellect.
La seule limite de son pouvoir c'est celle de son savoir.
La seule limite est celle que ton âme peut supporter.
Maintenant apprend à dépasser tes limites.

Paroles du Grand Daïmon Agatho

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invités