[Récit] L'épopée de Chijiyu.

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Akayane
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[Récit] L'épopée de Chijiyu.

Message par Akayane » 19 févr. 2019, 16:58

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Premier Récit
- Une aube souillée -

« Ce n’est pas parce que nous sommes nourri par nos terres, qu’il ne faudrait pas apprivoiser celles des autres. »
- Taketsu, dit Le Maître des grains de la contrée de Toshihide.


Personne ne se souvient de quand la graine de la cupidité avait fini par envahir le cœur et l’âme de ceux ayant le pouvoir sur cette terre autrefois rayonnante d’une joie paisible, et d’une envie de travailler pour que l’héritage du passé soit les fondations des constructions de demain. Toshihide, une des contrées parmi tant d’autres sous la main douce des Daimyo du clan Hakanaidesu. Ironique en soit, car ce clan fut jadis levé pour un temps compté pour parvenir à trouver un peu de stabilité depuis la disparition des anciens maîtres de cette terre, mais ce n’était alors que de jeunes prétendants qui n’auraient jamais pu faire ombrage à un véritable seigneur qui prendrait la place de ceux qui ont finalement garder la main mise sur cette région.

Et cela apporta des tords ? Loin de là, la calme revient après la trahison de « Celui qui rêvait » pour laisser une période de tranquillité agréable et revigorante pour ceux de Toshihide. Parlons un peu de cette terre – Riche en terres fertiles et faites de bien peu d’autres choses que des champs et rizières, il s’y trouvait quelques lieux bien agréable à découvrir et explorer lors de long voyage initiatique jusqu’aux lieux de prières dévoués aux pèlerins ayant décidé de déposé une offrande en honneur du Père de l’Aube.

Mais il s’y trouvait aussi les petits sanctuaires qui étaient avant tout une des attractions préférés de ceux venant découvrir de tels terres, apportant de nombreuses formes de bénédiction voués à des Kami de toutes sortes. Des petits esprits locaux n’ayant parfois pas d’autres nom que ce qu’ils incarnaient au quotidien, comme celui dévoué à l’Humour, ou encore aux Instants d’amitié. Des fugaces sentiments jusqu’à remonter vers ceux bien plus décorés, aux sanctuaires parfois couvert d’or et de richesses ayant plus de valeurs sentimentales voué à prouver l’admiration et le lien d’attachement. Des Kamis, représentant des aspects comme la discipline, l’honneur, le courage.

C’était ce que les anciens avaient déjà fait ressentir aux braves habitants d’une contrée sous un soleil rayonnant, qui ne cessait de vivre de ce qu’elle produisait tout en vendant le reste aux autres dont ils entretenaient de bonnes relations. Les visages étaient nombreux à avoir des responsabilités, si ce n’est la noblesse et ses proches, si ce n’est les Prêtres dévoués, il y avait ceux qui représentaient les factions fondamentales à la bonne évolution des créations de la contrée. Pêcheurs, fermiers, constructeurs. Si nous nous penchons un peu sur la carte, nous pouvons aussi y voir des greniers décorés de banderoles de différentes couleurs et autres décorations fabuleuses. Des paysans errants à leurs occupations sous les bannières et les bijoux fait pour attirés de bonnes choses de la part des esprits. Tout en repoussant ceux les plus vicieux.

Cette histoire commence ici, en nous approchant un peu d’une route perdue entre les champs, alors que la journée petit à petit poursuit son ascension vers une nuit porteuse de pluie et de vent puissant. Sur cette route, se trouve une caravane de bois d’une qualité relative dont les marchandises sont balancés de droite à gauche dans un grincement inquiétant. Une touffe de cheveux bleuté frappés par les vents éveillant les sens de celle qui installe lentement son jingasa, un long chapeau typique de cette terre sur sa tête. Dans sa jeunesse, Chijiyu veillait déjà sur autrui, et ce récit évoquera son histoire, et celle du déclin de cette contrée.



Un rire éclata dans l’espace du dojo pendant que le gros personnage restait étalé au sol. Sur le dos, il venait toutefois se relevé un peu sur ses coudes pour laisser de nouveau entendre ce rire caractéristique qui faisait toute la saveur de Usioko, ce Hyurgoth massif aux airs du guerrier ayant tout subit, mais aux yeux pétillant d’une joie qui affublé de ce sourire aux dents blanche, mettant en valeur sa barbe brune taillée soigneusement, laissait toujours l’humeur s’apaiser quelque soit la situation. Il ne s’était pas attendu à la manœuvre audacieuse, qui n’avait pas manqué de balancer aussi la petite Raenne dans un pot de fleur avant qu’elle ne s’y retrouve coincée en agitant les jambes, une sandale étalée plus loin par terre. Quel scène grotesque aurait pu pensé un Père nerveux et mauvais, digne de ceux giflant leurs femmes et enfants pour prouver une force fictive, mais lui n’était pas de ce sang. Il se contenta d’émettre un rire plus léger que son ami mais tout aussi franc, alors qu’il marchait à petit pas sans un bruit sur le bois de la vaste salle.

Il ne voulu pas jouer d’indignation en la sortant de là sans qu’elle n’ait à le faire d’elle même à moult effort de mouvement frénétique qui ironiquement ne lui laissait pas grand-chose en guise de dignité non plus. S’extirpant des branches, le kimono recouvert de terre, elle se tient bien droite en fendant que rien d’autre ne s’était passé, que seule ses joues roses et la crasse de ses habits ne saurait trahir cette ridicule situation. Le regard de son Père n’était pas identique à ceux qu’elle avait déjà observer dans les traits de ceux venant le voir pour demander protection des épées de sa famille et de ses proches.

Il n’y avait pas ce doute et cette méfiance envers les autres pour garder en tête que le mal se trouve facilement dans le fond de l’âme de ceux portant les armes. Ou même de ceux n’exerçant pas le même train de vie. Il s’agissait de se respecter, mais l’acceptation n’était pas toujours de mise. Néanmoins, il restait de nombreuses exceptions, elle avait vu des marchands avoir ce même regard que le gros Usioko, cette lueur étincelante de franche bonté et d’amusement dans la simplicité. Son père lui avait autre chose dans le regard, quelque chose de plus doux, paisible. Comme si il avait déjà contemplé ce qu’il ne voulait plus voir, et qu’il avait fini par devenir un être mue d’une tendresse profonde.

Sa Mère lui disait, « Tu as le regard de ton père, aussi froid que les glaces et aussi paisible que les pluies de notre terre » - mais elle ne s’inquiétait pas de la ressemblance, Chijiyu se demandait si elle aurait à subir d’identiques épreuves pour recevoir cette sagesse, et plus encore si elle serait digne de les surmontés. Frères et sœurs suivaient le rythme de leur vie, elle n’était ni la première, ni la dernière, mais parmi les aînées. Tentant de faire sans cesse ses preuves pour devenir plus que ce que certains éducateurs lui suggérèrent très tôt de devenir : Une femme à mariée. Mais plutôt que des enfants, elle savourait l’idée de les protéger de ce qui pourraient les assaillir. Jeune, on la voyait bondir à travers le jardin pour sauter en attrapant un de ses jeunes frères pour rouler au sol et lui évité une piqûre. Le temps était passé, pour la retrouver désormais dans ce dojo sous le regard de son père.

- Reprends l’exercice. Il est temps de nous montrer si tout nos efforts n’étaient pas vain. Étonne moi, mon enfant. Et fait moi croire que mes pensées n’étaient pas vaine. Furent les propos de l’homme qui se tenait de nouveau sur son coussin, assis comme la tradition le veut, d’une allure qui laissait se dégagé de son air une forte présence. Chijiyu observa son père un instant et hocha la tête d’un coup, récupérant le boken au sol qu’elle venait d’user, avant de se remettre en place sans fioriture dans ses mouvements. Usioko avait déjà reprit sa posture et l’attendait, son éternel et déstabilisant sourire sur ses traits laissant sous entendre qu’il s’amuserait plus de cette rencontre qu’il ne la prendrait au sérieux. Mais il y avait quelque chose de différent sur son visage. Cette fois il ferait en sorte que sa défaite soit plus probable car il userait de plus de force qu’il n’en fait usage même quand il était autorisé à riposté lors des exercices. Un claquement de voix rauque, et voilà que le bois des armes d’entraînement s’entrechoquent brusquement.

Les deux adversaires se rencontrent, et se retrouvent, bien que si il ne se mettait pas dans une condition d’adversité plus juste, ce gros Usioko aurait sûrement piétiné Chijiyu à cet instant encore si jeune qu’elle n’aurait rien pu faire des intentions d’un personnage massif et pourtant rapide. Ses manœuvres étaient calculées, mais c’est dans l’accumulation qu’elle trouva une feinte, en laissant croire qu’il n’y avait plus que de l’acharnement dans ses coups répétés, le bras d’Usioko changea sa prise pour un coup qu’il voulait inattendu, avant de sentir le bois du boken à l’arrière de sa cheville gauche. De nouveau, le gros Roegadyn s’écroula au sol d’une façons quelque peu exagéré. Dans une véritable bataille, sa posture et sa réaction aurait été différente, mais il surjouait l’aspect novice d’un brigand des grands chemins, et de nouveau son rire éclata dans le dojo. Uryoki no Kaidjin se souleva lentement de son coussin en prenant le temps d’avancer vers un des recoins de la vaste pièce de bois en prenant le temps de lire certains écrits mettant en avant les valeurs des Kami adorés dans les montagnes de Toshihide. Kaidjin appréciait l’idée de mettre en valeur nombreuses des pensées des esprits les moins reconnu pour que personne n’oublie que l’équilibre des actes se jouent d’un ensemble et pas de la vénération acharnée d’une seule vertu.

Arrivant jusqu’à sa destination, il décrocha un des sabres installé sur un des râtelier où sont déposés les lames servant à protéger leur famille, et ce dojo. Prenant le temps de savourer toutes les sensations naissantes lors de ce contact, à l’appréciation du bois servant de fourreau. Quand il se retourna finalement vers l’ensemble de la salle, se tenait devant lui les deux combattants qui s’étaient opposés, le torse de la jeune Raenne soulevé encore par l’agitation et l’instinct ayant fait croire son adrénaline. Si jeune, et déjà tenace, pensa son père dans un soupçon léger de remord qui mordait l’intérieur de son esprit. Il aurait peut-être préféré la voir exercé une vie de paix, mais il n’y avait plus grand honneur de faire jaillir l’esprit guerrier de l’esprit de sa progéniture. Déposant doucement la lame entre les mains levés de sa fille qui baissait la tête avec discipline, humilité, sa voix se fit plus ferme, mais d’un côté plus protecteur aussi.

- Tu marches désormais sur la voie de l’épée, mon enfant. Le Père de l’Aube veillera sur tes choix, mais n’oublie jamais quels sont les enseignements les plus digne. Dit-il en jugeant de sa présence, et leva la main pour la poser sur la sienne avant que sa curiosité infantile ne la pousse à tirer la lame hors du fourreau. Elle leva un regard mue d’une certaine inquiétude, qui se dissipa sous la profondeur des traits âgés de son père.
- Ce n’est pas le moment ?
- C’est quand tu comprendras quel est le moment où il faudra le tirer de ce fourreau, Chijiyu, que tu comprendras aussi ce que cela signifie. Être un Samurai.



Ce souvenir se dissipa de son esprit alors qu’elle tenait son fourreau pour contempler une nouvelle fois cette arme qui était rester entre ses mains des années durant. Il lui restait encore toute sa vie, sa jeunesse n’était pas encore dissipée au fil des années d’expertise et d’entraînements, mais il se demandait si il y aurait vraiment des défis plus âpre que ce qu’elle avait déjà pu vivre sur Toshihide. Un rire l’interpella, tournant la tête vers un des jeunes enfants accompagnant les paysans installés sur la caravane, qui d’eux même inspectaient une nouvelle fois les récoltes transportés vers une des plateformes commerciales de la contrée où les échanges se déroulaient pour nourrir tout le monde. Mais parfois, certains désiraient plus que leur part et se préparaient à voler les marchands.

Cela dit, tout le monde se détendait dans ce petit convoi parcourant la route de terre battue car ils étaient conscient que les réserves ne comportaient rien de spécifiquement dangereux. Ce n’était pas des sacs de riz ou du poisson, ni même des denrées plus rares des contrées environnantes. Mais des épices, des herbes spécifiques, diverses racines et graines utile pour les apothicaires et alchimiste. Visiblement quelqu’un avait décidé de prendre de gros stock de réserve diverse pour des préparations variées, et avait eu suffisamment d’influence pour faire en sorte que cette livraison soit une priorité malgré le principe qu’on ne sache pas vraiment qui en était responsable.

Au loin la journée était belle et agréable, loin du froid ou d’une chaleur étouffante, une bonne marche était tout ce que désirait la Raen qui avait passer un moment sympathique à discuter avec les paysans. Le plus vieux avait dans son esprit une sorte de bonne pâte amusante, ce n’était pas le gâteux protecteur ou le terrible tyran, il était une sorte d’esprit farceur ne cessant de remettre en place ses enfants quand ils se montraient indigne de leurs rôles de parents pour les mettre sur le droit chemin de l’éducation de leurs progénitures.

Loin de l’image de son propre père, il était l’incarnation de la veille paisible et rappelant que la vie à besoin d’un peu de farce et d’amusement pour avoir un sens plus jovial. Elle aimait rire de ses répliques, et se distraire des réactions. Même si elle restait à sa place, la noble et honorable place de celle qui défend les voyageurs, cette candeur ne l’empêchait pas de savourer cette route où ses sandales grattaient la terre entre les champs. Des heures passaient lentement, il fallait deux journées pour passer d’un bout à l’autre de cette contrée en ne faisant usage que de ses jambes tout en traversant les routes prévues à cet effet, ce n’était pas une terre bien vaste, et ainsi les voyages pouvaient aller d’une brève heure à une vingtaine selon l’intensité du parcours. Voilà deux heures qu’elle voyageait avec eux, la route touchait à son terme. Mais son manque d’inattention à l’époque où elle était plus jeune, fit que la route aurait pu cessé avant de parvenir à sa fin. La marchandise ne semblait pas être importante, mais il y à toujours une différence entre ce qui semble et ce qui est. Et elle l’apprendrait amèrement.



Les premiers signes distinctif d’une embuscade est souvent gravé dans le fond de l’instinct d’une personne entraîné. Une tension dans l’air, se ressentant d’une différente manière selon ce que les combattants prennent pour leurs propres superstition. Les paumes qui grattent, une sueur froide, un tique nerveux de l’œil. Pour Chijiyu, il s’agissait d’une crampe d’estomac légère qu’elle n’avait pas ressentie à cet intensité lors de ses premiers combats. Elle avait déjà affronter des brigands, des voleurs, mais la pression n’était pas telle, ce n’était pas leurs vies qu’ils risquaient, bien qu’il y avait encore du danger et que la santé ainsi que l’honneur pouvait se perdre, toutefois la peur n’était pas aussi intense. Elle se figea, un bref instant avant l’attaque. Cela débuta par un cri et un enfant se mettant à courir vers la caravane en levant les bras en l’air. Bousculé brutalement par la cuisse d’un homme portant une armure sombre étrange, plus collée au corps que des tenues misérables de ceux qui assaillaient habituellement les caravanes.

Ils n’avaient pas l’air armés, pour ceux apparaissant hors des hautes herbes et des plantations environnantes. Plusieurs paysans commencèrent à attraper les personnes les plus fragiles pour les faire reculés hors du combat, alors que deux des plus vaillant garçons se munirent de bâton de bois solide pour se préparer à défendre leurs ressources. Tel était l’équilibre d’un combat – Il ne s’agissait pas de tuer, mais de renvoyer ceux qui osaient vouloir combattre à grand coup de gourdin. Nous encerclant lentement, ils se ruèrent à notre rencontre en tirant de véritables épées. Un instant de stupeur nous gagna, puisque leurs katanas étaient des lames bien réelle, et dangereuses.

Frappant avec la ferme intention de touché des endroit mortels pour ne nous laisser aucune chance de survie. Sous l’avalanche des jurons du vieillard qui agitaient son morceau de bois en l’air en noyant nos adversaires d’insultes sur le déshonneur de venir combattre avec la mort comme principe, ils continuèrent silencieusement cet assaut comme des esprits maudits, comme des Yokai isolé, si bien que certains se mirent à imaginer que tout les masques clos de fer inconnu, il ne se trouverait nulles autres visages que l’abysse spectrale la plus effrayante. Le cri de la Raenne poussait ceux qui luttaient encore à partir avant que ce ne soit trop tard, mais un boitait déjà en tenant sa jambe blessée où les filets de sang glissaient le long de sa peau sous l’habit abîmé.

Le bœuf s’agitait en paniquant de ressentir toute la pression environnante, il ne s’agissait pas là encore de fier et habile Chocobo tant qu’Hingashi ne serait pas ouverte aux terres portant ses fiers compagnons. Et l’adversaire affrontant Chijiyu commençait à se lasser de la voir rendre coup pour coup, et quand le fourreau s’écrasa dans son ventre en le laissant reculer. Il tira un objet qu’elle n’avait jamais vu jusque là. Une sorte de lame étrange avec un tuyau en dessous, et un mécanisme incompréhensible autant qu’une poignée tenant l’arme à l’horizontale comme si elle désirait uniquement « désigné » sa cible. Dans un moment de panique, due à l’incompréhension de ce genre d’outil, elle en frappa la base pour relevé l’arme qui pouvait être un maléfice. C’était pratiquement le cas.

Les Pistolames restaient des obscures créations, encore plus pour une personne n’ayant jamais vu de technologie de la sorte, mais son allure inquiétant laissait le pressentiment clair que ce genre d’outil ne pouvait pas être très bon à subir. La détonation vrilla ses cornes dans un instant de surdité atroce et douloureux, comme une bulle de silence se poursuivant par un claquement sec du retour de la compréhension et ce sifflement disparaissant lentement, la fumée s’échappant doucement du canon. S’y mêlant la confusion, un brin de peur. Peur mue en effrois en entendant un hurlement rauque d’une voix à l’agonie. Une voix marquée par un âge ancien.



Tournant lentement la tête, les yeux écarquillés, elle vit la raison de ce cri lui ayant glacé le sang. Elle pouvait souffrir, c’était dans son entraînement. Elle pouvait être insultée, elle réagirait avec calme. Elle pouvait mettre un genou à terre, elle se relèverait. Mais voir l’image d’une personne être abattue sous sa garde, avec qui elle avait partager des temps de discussion, prit le temps de l’analysé comme une personne agréable, une personne digne de veiller sur sa famille. La voir disparaître si vite, il n’y avait pas de chance de la sauver. Un trou écœurant venait d’apparaître quand la munition lui avait littéralement forer le torse, son cuir ancien et ses os fragiles ne purent rien face à l’intensité de l’impact, et il glissa contre la caravane qui s’agitait le temps qu’un des assaillant décroche le bœuf qui s’enfuyait désormais suite au bruit intense du tir.

Le claquement sec de l’arme préparait le prochain tir était significatif du funeste destin qui se préparait pour la Raenne si elle se laissait trop longtemps à l’observation de la mort du grand-père dont la dépouille siégeait désormais étalée contre les caisses et les affaires. La main attrapant brusquement la garde de son sabre, elle ferma les yeux dans une action qui ne dura qu’une brève demi-seconde pour ensuite tirer le sabre. Il n’était pas question de rester trop longtemps sous l’effet de la concentration pour ne pas se retrouver prise de court par un tir rapide. Et il n’était pas question de pardonner cet acte. Quelque soient de tels intrus, ce crime devait être purgé par son sang, et la lame quitta brusquement le fourreau en se gorgeant de l’éther accompagnant la frappe, l’énergie reluisante parcourant l’acier et le bras de la Raenne en amplifiant le coup qui glissa de la hanche à l’épaule de son opposant.

Celui ci apparut hésitant, comme si il n’avait pas compris ce qu’il s’était passé, avant de s’effondrer au sol, l’onde tranchante continuant au sol en se dispersant dans les airs après avoir fendu en deux le combattant. Les autres assassins s’observèrent, et un d’entre eux était en train de retirer sa lame du corps étalé au sol d’un des deux courageux fermier. Recevant les assauts lame contre lame, il ne resta pas bien longtemps avant de perdre son bras presque au niveau de l’épaule. Récupérant deux caisses en attrapant le blessé, ils projetèrent des boules de fumées au sol, éclatant en empêchant Chijiyu d’y voir quoi que ce soit. Les secondes parurent des heures dans l’agitation et les mouvements, les sons étaient étouffés par les grognements et le gémissement de douleur perpétuel de celui qui agonisait. La toux arracha en partie sa concentration tant ses poumons furent saturés par cette maudite fumée tandis que tout les mouvements n’étaient plus que des silhouettes rapides agités dans tout les sens.

Les villageois isolés plus loin ne purent qu’observer cette scène avec une peur montante pour ceux n’ayant pas échappé au combat, serrant les enfants pleurant et cachant leurs visages contre les tissus des habits des femmes se contredisant l’une l’autre au sujet de ce qu’il conviendrait de faire. Quand la fumée retomba, les trois meurtriers étaient déjà en train de courir dans les champs en transportant ce qu’ils purent, et le corps de celui qui avait été littéralement fendu en deux brûlait lentement en agitant plus de toxicité encore au fumigène ayant fini de redescendre. Y voir était difficile, la facilité des maudits étrangers à se mouvoir dans cette purée de pois était grandement due à leurs étranges masques de fer, mais les yeux de Chijiyu ainsi que du survivant piquèrent suffisamment pour leur laisser un flou trouble une fois la pression redescendu.

Rapidement les autres habitants vinrent les rejoindre, et des appels émit devinrent des cris en voyant l’état des deux personnes ayant été tués par le choc de ce combat. Les questions étaient nombreuses, défilant dans l’esprit de la Samurai fixant les restes de son adversaire noyé dans les flammes évoqués par la magie d’un d’entre eux. Ou était-ce de la magie ? Leurs sciences avaient l’air de dépassé de loin ses maigres connaissances de ce qui n’est le sabre. A cette époque, il était trop tôt pour elle, cette première rencontre avec ceux dont on apprenait l’existence pour les instruits mais ayant rarement l’occasion de croisé des agents de la sorte. A ce moment là, ni les fermiers pleurant les morts, ni même la guerrière se remettant du combat, n’avaient une seule petite idée de la raison pour laquelle ils venaient d’être attaqués par des assassins de Garlemald.

Mais ce qui était certains, c’est qu’ils n’avaient pas pour souhait d’être reconnu pour leurs crimes.



- Tu n’as pas là pour te tourner les pouces pendant que des gens meurent. C’était ta responsabilité qu’ils existent à tes dépends ! L’Honneur n’est qu’un mot pour toi ? Le grognement grave de l’Elezen qui faillit renversé le panier d’osier rempli de riz se répercuta dans les environs proche, alors que plusieurs personnes se retournaient vers eux au milieu du commerce.
- Ce n’était pas des brigands des montagnes, ou des paysans mécontent. C’était des assassins, Senstuka. Ils ne m’ont pas vraiment laisser d’occasion de les laissés prendre ce qu’ils voulaient sans tuer.

Quelques heures après l’embuscade, ils finirent leur trajet en se hâtant de partir, pour ne pas devoir subir une nouvelle attaque ou laisser le temps à des pièges supplémentaires de les attendre sur la route. Les emplacements où des chargements furent volés avaient été remplacés par les corps des deux victimes, le vieillard ayant presque l’air paisible désormais dans ce repos définitif. Mais autours des chariots, il ne se lisait qu’un trouble profond et une fatigue mentale due à la chute de l’adrénaline. Et pourtant, il fallait quand même les mettre en œuvre pour tirer les deux lourds chariots maintenant que les bœufs devaient errer dans les champs environnant, traumatisés par le choc sonore de l’étrange arme. Poussant comme elles pouvaient, Chijiyu se joignit même aux femmes pour tirer le bois afin de se penser à autre chose qu’à l’amertume d’avoir laissé des personnes mourir sous sa garde.

Les miliciens surveillant le point d’échange de Udewoageru furent prompt à réagir rapidement en venant écarté la foule qui déjà s’exclamait et s’interrogeait sur la raison de ce qu’il s’est passé lors du trajet. Udewoageru était un des points d’échange les plus reconnu de la contrée de Toshihide, déjà parce qu’il n’y en avait que trois, les autres se trouvant aux extrémités des terres pour parvenir à échanger avec les autres régions. Mais aussi parce qu’il était régulièrement usé pour des spectacles et représentation offertes par les membres du Clan Hakanaidesu, les protecteurs de cette terre. Des étals éparpillés partout sous des bannières et des banderoles de toutes les couleurs représentant les différentes familles et factions du territoire. Les sigles laissant aisément reconnaître qui s’occupaient de la charpente, ou des rares mines, qui s’occupaient de l’éducation des femmes ou de l’entraînement des guerriers. Un air de brouaha perpétuel s’engageait dès qu’une personne découvrait l’endroit, et même loin de là l’écho des conversations et de chacun essayant de ramener vers leurs commerces les voyageurs comme les habitués.

Quelques bruits de matériaux forgés, préparés sur place pour des démonstrations autant de savoir faire que de magnificence. Ici, les armes étaient présentés en apparat du savoir faire, autant que la beauté de Geisha, de danseuses, ou de joueuses de musiques en essayant d’attirer quelques bons parti. Des enfants riant et jouant, courant entres les jambes et dérobant parfois une brochette de calamar grillé au grand dam des cuisiniers, des choux roulant sur la tête quand la chariote de ce vieux Ukino était bousculée involontairement. Et surtout l’odeur, une odeur gagnant les sens de différentes façons, cela pouvait être la chaleur du cuir des parchemins à menés préparés jusqu’à la cuisson du poisson ou des nouilles préparés par les coins pour se sustenter. Tout les jours étaient des sortes de petites fêtes autant que des batailles pour parvenir à écouler les ventes de son commerce afin d’agrandir leurs foyers. Bien que le véritable spectacle restait les démonstrations martiales et les discours des guerriers pourvu de gloire et d’honneur, peu attribuaient de grandeur aux marchands, bien que les échanges fussent nécessaires pour passer les ressources d’un bout à l’autre de la contrée, la Richesse s’accordait difficilement avec la force.

Ce jour néanmoins, il n’y avait pas de danse, pas de cri des commerçants, comme si l’apparition des deux chariots avait apporter en vent de mutisme dans l’ensemble de la contrée. Tristement, la « vie » disparue des dialogues et des agitations pour se concentré uniquement sur cette apparition. Et la mort qu’elle transportait.

- Des excuses, Chijiyu. Tu t’en trouves aisément pour essayer de rattraper ton honneur. Cela ne justifie en rien que la vie en coûte. Que dira le Maitre des Grains ? Va-tu toi même dire à Taketsu que les siens meurent face à des Yokai errant ?
- Si je le dois. Essaya de rétorquer la jeune Raen qui prenait le temps de nettoyer son sabre. Lentement, elle écartait toutes traces d’impuretés en essayant de se concentré sur la situation. L’Elezen ne l’écoutait pas, mais elle comprenait aussi la mesure de son échec.
- Prépare tes affaires. Tu iras toi même dire que…
- Ils voulaient quelque chose, Senstuka. Ils voulaient ce que nous avons apporter sans que quiconque ne sache qui avait bien pu causé ce crime. Tout devait « disparaître », et laisser penser à des brigands plus violent que les autres.
- Personne ne croira à des fables sans preuves que tes yeux. Pauvre enfant. Poursuivit Senstuka, il y avait un air de méfiance dans ses traits, mais pas spécifiquement à l’encontre de la Raen. Le vieux combattant Elezen n’était pas simplement brusque, il restait malin, et décelait l’idée qu’il y avait plus qu’une simple affaire de vol dans cet histoire. Peut-être était-ce ça qui le frustrait autant.
- Il le faudra bien. Avant que ça ne recommence.
Il aurait aimer lui répondre quelque chose, d’abandonner avant d’être elle même mise au billot en laissant brailler un gras et orgueilleux proche du Daimyo hurler que tel serait la sentence pour les menteurs, tout en présentant sa tête décapité sur un poteau de bois. Mais ce n’était pas seulement que ses mots se perdaient, il avait entendu un peu d’agitation à l’extérieur. Une des paysannes approcha en soulevant une des bandes empêchant de voir sous la tente où ils discutaient avec les miliciens, mais elle fut interrompue en sentant une main doucement sur son épaule l’alerter et la déplacé sur le côté d’un geste bienveillant.

Un Raen venait d’apparaître, l’air puissant et fier, portant les autours des guerriers d’Hakanaidesu. Celui dont l’honneur le laissait aisément être reconnu comme étant Zankato, la première lame du seigneur. Laissant celle qu’il venait d’écarter s’éloigner en bégayant quelques mots incompréhensible sous la stupeur. Marchant quelques instants en regardant les cartes et les présents, finissant de mâché la brioche qu’il venait d’attraper dans un recoin en savourant l’expertise locale, loin des créations plus fines de goûts encore dont il devait avoir l’habitude. Et sa voix se fit entendre, un ton rauque et puissant, suggérant qu’il était presque intouchable non pas par politique, mais comme si sa personne était plus puissante que quiconque lui adressant mot.
- Ils sont déjà venu récupérer la marchandise, pressés qu’ils furent de mettre la main sur quelques épices, le convois était spécial, car il intéresse une personne haut-placé qui s’interroge maintenant.
- Sur nos compétences ? Craint l’Elezen qui se mit en position de soumissions plus prononcé. Une inquiétude grandissante. Peut-être était-ce plus grave qu’il ne le pensait.
- Non. Il sourit poliment bien que dans ses traits il y avait comme un certain agacement. Il s’interroge sur qui aurait bien pu vouloir récupérer les épices et les herbes dévoués à son alchimiste. Et ce ne peut pas être quelque chose de bon à savoir, Taketsu entends bien avoir des grands projets avec tout ça. Si certains attaquent précisément les chariots avec des intentions aussi lugubre, c’est que notre situation est plus grave qu’attendu. Et qu’il y à des espions dans nos rangs.
- Que suggérez vous alors ? Dit la Raenne en tournant son regard d’argent vers lui, le détaillant avec un petit aspect froid dans la prunelle de ses yeux, comme s’attendant à ce que la prochaine déclaration n’annonce rien de bon.

Un sourire traversa Zankato, mais il y avait une certaine crainte dans la future déclaration qu’il allait faire. La conversation se déroula sans vraiment plus de changement que des doutes et des répétitions de l’histoire de Chijiyu pendant l’embuscade. Cette jeune Samurai avait l’impression d’être jugée devant les Kami les plus autoritaires, jusqu’à voir les trois personnes sortir avec les miliciens sous le regard des habitants. Ils se demandaient si il n’y allait pas avoir une grande déclaration ou même une exécution publique, un duel d’honneur.

Rien n’en fut, ils se contentèrent de marcher en quittant Udewoageru avec quelques miliciens en empruntant la route des terres des Grains, là où se trouve celui qui protège cette contrée. Sous le regard surpris des locaux, ils s’éloignaient en laissant lentement revenir le brouhaha d’un peuple qui se remettait à vivre comme si rien de tout ça ne s’était passé. Après tout, ce n’est pas vraiment cet évènement qui écoulerait leurs marchandises, même si plusieurs discutaient de la beauté de Zankato en se demandant si il apprécierait se marier à une des jeunes femmes présentés. Finalement lentement, tout redevint ragot et rumeurs, disparaissant dans le tumulte habituel, sans que personne ne sache que petit à petit se jouait déjà les cartes qui chamboulerait le destin de Toshihide. Et que son acteur principal allait bientôt en dévoilé la main.



La demeure du clan Hakanaidesu restait un lieu humble et prompt aux rencontres diplomatiques dans une atmosphère de bien-être et de tranquillité agréable. Si il fallait montrer de la force, les combattants étaient là pour montrer cette rigueur guerrière dans leurs traits, et leur discipline. Si il fallait montrer de la paix, il y avait les jardins agréables faits de quelques cascades reposantes et de lieu de méditation. Et si il fallait parler de l’avenir, la grande salle intérieur avait comme un petit aspect motivant à la construction de demain. Cela donnait envie de démontrer sa force, son honneur, dans les rencontres martiales. Les bannières d’un orange comme une matinée se levant à l’aube frappant délicatement les cieux à mesure que le vent soufflait.

Ce domaine solitaire se trouvait dans les hauteurs rocheuses, espacés sur trois levés de pierre et de terre où des ponts flottants comme volant dans les cieux, et si immuable qu’ils semblent refusé les vents et les bourrasques. Tout n’était que splendeur, et il fallait du mérite pour parvenir jusque là-haut, car la montée était âpre et improbable le long des innombrables marches pour atteindre le sommet. Le long de la route, des pierres installés sont des détails important, pour satisfaire l’esprit du Kami du Respect qui à laissé plusieurs marques de sagesse à honorer le long du passage, exigeant autant de salut que de prière pour atteindre avec convenance et humilité la personne de Taketsu dans les codes les plus sacrés. Si il s’agit de toute une péripétie de grâce le long de la route jusqu’à atteindre les hauteurs pour apprécier la qualité magnifique de ce manoir Hingashien, ses ponts ornementés, ses bannières entretenues et son jardin splendide.

Le véritable spectacle n’était pas due à la main des hommes, mais bien à l’effort de la nature elle même, et c’est en se retournant qu’il fallait contempler la véritable raison pour laquelle le daimyo d’Hakanaidesu avait un moyen de ravir ses convives. Observer derrière soit, c’était pouvoir observer l’étendue de Toshihide. Ses champs, ses petits villages et ses points de commerces. Des points sombres éparpillés en autant de voyageurs, de paysans œuvrant, des cerfs-volants battant les cieux timidement à cette distance. Si le spectacle était déjà une bonne raison de se rendre ici, il était toute fois pour une raison bien différente que les trois voyageurs parcourent cette contrée quelques heures durant en profitant pour discuter et se connaître un peu. Zankato, Senstuka et Chijiyu arrivèrent quand les nuages finirent de s’accumuler au dessus des cieux, les premières pluies arrivant en tirant le rideau de nuit sans étoiles, toutes voilés par les sombres nimbus.

Face à la présence de la première lame, le chef des miliciens et la samurai Uryuki n’eurent pas spécialement de problème pour être accueillit par les guerriers aux armures orangées les saluant au passage. Entrant ensemble dans le hall, deux Geisha venant les salués et mettre leurs affaires les plus lourde de côté tandis qu’une douce musique apparaissait entre le doigté habile de celle s’occupant du GuQin, la sonorité s’élevant doucement laissant une véritable splendeur envahir la pièce, pour montrer à qui vient ici à quel point il est un honneur de ce tenir précisément à cet endroit. Il ne fallut pas longtemps pour qu’une porte coulissante s’ouvre, mais à l’étonnement de Zankato qui levait déjà un pied, le garde leva une main à l’unisson de son mouvement pour lui signifier qu’il ne serait pas reçu à l’habituel intérieur où le Daimyo s’occupait de recevoir ses convives. Néanmoins, l’espace d’un instant, ils purent voir que la salle était de toute façons déjà occupée. Il y avait à l’intérieur des représentants des protecteurs de deux grands villages installés aux abords des frontières de Toshihide, des terres fertiles ayant des ententes avec les autres contrées proches protégés par d’autres daimyo, elles mêmes sous la tutelle de samurai vaillants. Si cela avait l’air d’habituelles conversations pour des représentations martiales ou des pèlerinages vers les sanctuaires, laissant peu de place pour les discussions sur les échanges des denrées.

Il y avait cependant une personne qui croisa le regard de la Raenne en surprenant son allure. Une tenue sombre avec des ornementations rouges et d’or, un signe qu’elle ne connaissait que vaguement, mais qui lui rappelait les enseignements sur l’histoire de l’archipel. Essayant d’extraire le nom du fond de son esprit, elle plissa son regard de glace en voyant l’étrange casque laissé contre le sol non loin de lui. Et c’est quand leurs regards se croisèrent qu’elle se souvient du nom de ceux en paix avec Kugane dominant les contrées Domienne. Garlemald. Son sourire lui glaça quelques instants le sang, mais une ombre rapidement passa, laissant apparaître le seigneur Taketsu levant les bras en refermant la porte derrière lui.



Hakanaidesu no Taketsu, un Hyurois fin, aux cheveux brun coupés court et à la longue moustache descendant vers sa gorge. Portant une tenue orange symbolique gravé de nombreuses icônes des siens et de marques de respect envers le Père de l’Aube comme envers les Kami locaux. Il avait l’air tout du sympathique guerrier qui d’une certaine façons lui rappelait son Père à celle qui le découvrait pour la première fois. Senstsuka essayait de se faire plus petit que sa carrure Elezen ne pouvait parvenir à le faire, pendant que le Raen étreignait son ami avec franche amicalité, heureux de se revoir. La conversation superficielle le poussait à suivre son mouvement, emboîté rapidement par les deux combattants découvrant les passages jusqu’à l’endroit où le Daimyo voulait les recevoir.

A l’intérieur, l’odeur d’encens était présente en donnant une atmosphère presque calme et tranquille, la musique devenait un son de fond plus destiné désormais à ceux installés paisiblement dans la grande salle des rencontres. De la nourriture et de l’eau les attendait, ainsi que des coupes de sakés que les guerriers se partagèrent, la jeune Raen préférant se tenir comme une veille à l’écoute de l’instant où elle pourrait parler des étranges assassins de l’embuscade. S’installant dans la salle, elle prit le temps de regarder d’un coup d’œil les cartes éparpillés autours en voyant qu’il s’agissait autant de Toshihide que des contrées voisines, mais il y avait quelque chose de dérangeant dans ses cartes. Elle n’avait pas eue le temps de comprendre clairement leurs utilités, avant d’être arrachée de sa contemplation quand Taketsu frappa dans ses mains en les soulevant vers eux, un franc sourire sur ses traits qui avaient quelque chose de plus inquiétant cette fois. Comme si il y avait eu une ombre de folie dans son aspect malgré son habituel air proche des autres.

Ce qu’il allait annoncer, ne lui faisait pas simplement plaisir, cela avait l’air de le passionner d’une manière presque malsaine, comme si il se délectait de quelque chose qui n’était pas encore arrivé.

- Nous allons bientôt devenir de plus en plus glorieux. Si nos prévisions parviennent à nos fins, bientôt même l’Empereur pourrait bien venir m’installer auprès de lui ! Il attrapa une carte pour la déplié rapidement. Étendant au regard de tous les environs de Toshihide où il était gravé de nombreuses indications qui figea l’Elezen de la milice sur l’instant. Chijiyu n’avait pas encore l’instinct de comprendre ce que cela pouvait signifier, mais il n’y avait rien de bon là-dedans.
- Les ententes n’ont pas été en mesure de nous satisfaire, et nous sommes conscients que l’honneur ne peut nous laisser voir de la dépravation et de la disgrâce si proche de nos frontières. Bientôt. Nous allons rendre l’honneur à nos proches amis.
- Vous ne voulez quand même pas dire que…
- Quand devrons nous agir pour vous satisfaire, maître ? Coupant la parole de Senstsuka, le regard de Zankato avait acquit une froide détermination, comme pour se convaincre lui même de la nécessité de ce qu’il entendait. Il n’y avait pas dans ses traits l’acceptation joyeuse que le daimyo avait sur son visage enjoué, mais il y avait le simple principe d’honneur qui devait le faire suivre n’importe quel demande. Aussi sombre puisse t-elle paraître.
- Les familles guerrières ont été déjà mobilisés. Nos samurai se préparent à partir avec les milices paysannes, bien entendu la résistance ne sera pas bien grande, et le temps que les combats s’achèvent, les quelques journées auront été suffisante pour justifier nos actes auprès du Maître d’Hingashi. Rapidement. Toshihide aura gagné en influence, et en honneur pour avoir purifié des villages entiers de leurs débauches.
- Et qu’en est-il de leurs protecteurs que vous avez conviés ici ? S’essaya la plus jeune, attirant un regard sur elle comme celui d’un professeur heureux de voir un élève timide enfin ôsé s’exprimer devant la salle.
- Comme je l’ai dis, ils n’ont pas été à la hauteur de mes attentes. Ils rentreront chez eux, et se prépareront à un combat honorable, ou à une reddition pour se soumettre et récupérer l’honneur perdu en laissant les terres sous leurs surveillances être contraintes d’être purgés.
- Peut-être faudrait-il attendre que l’Empereur daigne recevoir une note au sujet de… Mais le regard qui transperça l’Elezen le fit immédiatement taire ses propos. Il avait prit sa décision, et rien au monde ne le ferait changer d’avis, si ce n’est peut-être l’apparition d’un primordiale, ou le passage de l’Empereur lui même. Les quelques heures supplémentaires furent usés pour des conversations sur la manière de rallié les guerriers rapidement et efficacement. Ce n’était pas des effectifs de centaines d’hommes, l’enjeu de ce combat mettait en avant une petite contrée face à des villages, les combattants étaient espacés en petites vingtaines provenant des quelques familles guerrières et des miliciens. Les Uryuki seraient naturellement concernés, et Chijiyu observait l’avancée de la conversation en pensant à sa famille. En pensant à ses jeunes sœurs et ce qu’il adviendrait d’elles. Et à ce que son Père penserait de cet élan belliqueux sous couvert de justice. Une justice amer, pour une liberté sanglante.



Les discussions s’achevèrent en finissant par laisser Chijiyu et Senstsuka partir du domaine. L’Elezen déclara vouloir rester quelques temps de plus à profiter des jardins tant qu’il le pouvait encore, dans le fond, elle comprenait ce besoin d’avoir l’espace mental d’être parfaitement préparé à ce qu’il l’attendait. Lui irait retrouver des miliciens exercés à repousser des jeunes voleurs à coup de bâton, et de bousculer un peu ceux qui se disputent dans les étals, mais pas à se battre pour tuer quiconque se refuse à la volonté du daimyo. Il fallait à l’Elezen clairement le temps de prendre soin de lui pour ne pas brusquer son esprit face à la cruauté de ce qu’il estimait injuste.

Durant les dernières années, il n’y avait pas vraiment eu plus de dépravation que ça, bien entendu quelques maisons de passes n’avaient rien d’obscure et les habituels petites frappes n’étaient rien d’autres que de futurs habitants des plus humbles quand la période de leurs vies les mettant au banc s’achèveraient, mais toute cette débauche de vindicte avait l’air de justifications implacables. Il doutait même que les deux protecteurs eurent vraiment l’occasion de se défendre et de se raisonné Taketsu qui n’avait pas simplement conviés ceux ci à venir pour qu’ils parlent de l’état des terres qu’ils protègent, mais plutôt de revendiquer leurs appartenances à Toshihide. Il avait voulu le pouvoir, un pouvoir voilé de fausses bonnes intentions que rares iraient lui mettre sous le nez : Qui oserait véritablement s’en prendre à sa volonté sans se retrouver face à la première lame défendant l’honneur des Hakanaidesu ? Quelques fous voués à tomber sous le katana du Raen. Installés devant la pierre représentant le signe du Kami de la Résolution, il avait grandement hésité à quel esprit il devait se référé, tant il lui était trouble de trouver des raisons de prier une valeur spirituelle. Le Pardon ? La Loyauté ? Non. Ce serait la résolution, celle qui pousse à se dire qu’il est temps d’agir.

La fatigue intense l’étreignait, et il ne pouvait même pas encore s’accorder le repos, les conversations durèrent tard dans la nuit, mais ce ne fut que plus frustrant de savoir que cette histoire de meurtre proche du centre commercial avait été totalement occulté, même quand il annonça les fait, Taketsu passa complètement à côté en demandant plus d’informations sur les ressources restantes en se satisfaisant qu’elles semblaient encore suffisante pour les projets de son alchimiste. Sa véritable présence avait été occulté par cette idée que la guerre allait bientôt avoir lieu, aussi rapide que passe le vent, et s’achevant aussi vite qu’elle aurait débuté, c’était là les espoirs de celui qui voyait déjà Toshihide plus grande et plus glorieuse.

Marchant sur les dalles de pierre en descendant le passage, espérant revenir chez elle rapidement, bien que consciente qu’il lui faudrait camper sur la route avant de s’évanouir, Chijiyu rêvassait un peu. Les idées des combats intenses ne lui plaisait pas, et elle s’imaginait déjà bien des scénarios où elle en parlerait aux siens, mais que devait-elle au juste leur dire pour leur expliquer qu’il fallait partir se battre face à un adversaire n’ayant pratiquement aucunes chances de ne serais-ce que pouvoir opposer une résistance convenable ? Avec quelques jours de préparations à peine, ils seraient surpassés par le nombre et peut-être par les talents des Samurai entraînés de la contrée. Peut-être avaient-ils un peu d’espoir en convainquant un des Daimyo des contrées proches pour recevoir de l’aide ou du temps supplémentaire pour parler avec Taketsu. Mais l’espoir était maigre. Et ce n’était même pas vraiment les réflexions utiles pour Chijiyu faisant partie du camp qui devait faire en sorte que Toshihide prévale. C’est lors d’un de ses égarements que son pied percuta quelque chose que la nuit empêchait de voir clairement.

Tournant lentement la lanterne qu’elle avait prise avant d’emprunter la route, malgré le début d’éclaircissement du soleil venant, elle observa cette pierre à la texture étrange sur laquelle elle avait buté. Finalement, ce n’était peut-être pas une pierre. Trop grosse, beaucoup trop facilement. Et bien trop chevelue. La tête du protecteur du Village d’Hakame n’était vraisemblablement pas faites de pierre, mais elle avait bien été coupée.



Le sang s’emballant au vue de la sinistre découverte, elle observa dans tout les sens en laissant s’imprégner dans son esprit la concentration innée et la perception légendaire des oreilles d’écailles des Raenne. Tout autours d’elle étaient reçu comme des échos de masses et de poids, percevant avant de voir les corps des gardes du corps en tenue orange gisant dans les herbes comme un travail inachevé. Difficile à dire si ils n’étaient pas censés disparaître aussi, mais les tâches de sang et la direction indiquait une fuite réussie de la part du second guerrier du Village de Kegurume.

Sans hésitation, la Samurai se mit à foncer à travers les herbes du champs en écrasant quelques fleurs errantes. Elle qui s’était émerveillée quand elle était enfant devant un de ses tournesols, due se résoudre à en laisser un massacré par sa sandale comme un signe affreux que les jours prochain seront à cette image. Ne se laissant pas le temps de réfléchir, toute sa concentration était ciblée sur son environnement jusqu’à voir l’éclat d’étincelles d’une lame contre une autre. L’obscurité n’aidait pas, et elle ne pourrait pas faire d’elle une alliée. En s’aiguillant par ses oreilles si spécifiques, elle ne parviendrait pas instinctivement à différencier le protecteur de Kegurume de son assaillant tout comme celui ci étant un Hyurois risquait de s’attaquer à elle en pensant à un renfort de son opposant.

La lumière éclairant, jusqu’à voir vaguement la silhouette de l’homme qui tourna la tête avec surprise vers cette nouvelle apparition. Ce qui lui serait fatal, si quelqu’un ne parvenait pas à empêché l’ombre en profitant pour essayer de le poignarder dans le dos. Pas deux fois, se dit Chijiyu, et sa lame fut tirée en un éclair. Là où la force d’un Samurai, celle d’apparaître là où il le faut en apportant aussi bien la force que la protection, et il lui fallut un instant pour que le Gyôten la transporte directement au contact dans un grand bruit d’acier contre l’autre. Le Yukimitsu de l’assassin essayait de poursuivre sa route l’espace de deux secondes, quelques étincelles virevoltante au passage des deux lames, jusqu’à s’écarter brusquement. Dans un cri d’exclamation, le guerrier agita sa lame en braillant de savoir ce qu’il pouvait bien se passé. Chijiyu n’avait aucune réponse, tout ceci n’avait aucuns sens pour elle.

Ce ne pouvait pas être le meurtre orchestré par le maître des grains, il n’aurait pas fait tué deux de ses guerriers pour y parvenir. Ce ne sont pas des armées entières qui servent les Daimyo d’Hingashi, et les vies des combattants entraînés sont précieuses, surtout quand elles sont proches des grands protecteurs. Étaient-ce les mêmes qui avaient attaqués les chariots ? Pour l’instant, ses sens se trouvaient dans l’intensité d’un combat à venir contre un adversaire aussi visible qu’une feuille sans couleur au milieu de dizaines d’arbres entremêlés bercés par les vents. L’Ether devait y être pour quelque chose, car il y avait comme une brume irréelle autours de sa silhouette que l’énergie devait rendre encore plus floue et distante. Un éclat de lumière, une masse rapide apparaissant, et la lame dévia brusquement le Kunai dans un bruit puissant en le laissant choir au sol. Aussi-tôt, l’assaillant retourna à l’attaque dans des bruits de coups successifs qui ne voulurent laisser aucunes places, aucunes chances, pour une contre-attaque. Il voulait la dominé, rapidement, pour atteindre sa cible qui cherchait l’espace pour attaquer.

Et quand il le trouva, ce fut à ses dépends – Si son propre sabre déchira un pan de tissu sombre de l’épaule du guerrier, il lui offrit en retour une longue estafilade le long du flanc dont le sang chaud se met à glisser rapidement. Une nouvelle exécution empêchée par un mouvement rapide de Katana contre la lame courte de l’assassin, et le combat pu reprendre de plus belle. Ce n’est pas tant son style de combat spécifique, que son allure et les légendes qui fit craindre à Chijiyu qu’elle essayait vraiment de repousser un de ses fameux « Ninja » Domien, ressemblant vraiment à un Yokai fantomatique incarnant la peur, la mort. Et c’est cet instant de doute qu’il l’empêcha de voir venir le coup glissant le long de son épaule en lui arrachant un cri de douleur. Une main sur la plaie saignante légèrement, avant de reculé. Plus l’intensité du combat se reflétait dans sa hargne, plus sa concentration se fit froide.

Le prochain coup était donc différent des autres, plus intensifs, plus franc, plus fort, brisant le cycle du calme et de la tranquillité habituelle de la Uryuki dont son Père se faisait toujours une fierté, blessant sérieusement au torse et au visage l’assaillant. Il ne reçu pas le coup dans une manœuvre simple, profitant instinctivement pour envoyer son pied dans le visage de la Raenne qui s’écrasa par terre dans un cri étouffé. Percevant envie une partie du visage de son adversaire sous le masque à moitié fendu par le dernier coup, le combat s’acheva néanmoins là. Les cris avaient finit par alerté plusieurs gardes des Hakanaidesu, s’exclamant en ayant vu l’état des corps. A peine le temps fut-il de lancer un regard vers les lanternes s’approchant, que l’assassin venait de disparaître, ne laissant derrière lui que son souvenir et les corps des trépassés. Chijiyu leva les yeux au sol, un genou à terre, inconscient qu’à cet instant Senstsuka faisait de même.

Les deux observèrent l’horizon à travers les montagnes, voyant le soleil se levé, le ciel tinté d’un rouge poétique. Ils se demandèrent cependant tout deux, si cette couleur était là pour apporter une note glorieuse pour le jour suivant, ou si le Père de l’Aube voulait les prévenir que le sang était voué à coulé dans les semaines à venir. Ce qui maintenant, était certains d’arrivé.

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