[Background] - Le périple d'Akayane - Livre 1 : Honneur.

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Akayane
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[Background] - Le périple d'Akayane - Livre 1 : Honneur.

Message par Akayane » 22 oct. 2019, 20:19

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Le périple d’Ayakane.
Livre 1 – Honneur.
Chapitre 1 – L’île où je suis née.
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« L’île à généralement une bonne odeur, c’est ce qui en fait son attrait, si on s’intéresse toutefois aux lieux où les bêtes sont traînés pour servir l’intérêt de la populace locale en libérant avec elles une ambiance moite et dégoûtante, il est facile de se plaire à voyager le long des hauteurs rocheuses surplombant les plages de sable chaud où la mer s’étend à perte de vue. Parfois, on voit l’ombre d’autres îles, lointaines, mais encore trop loin pour ne serais-ce qu’apercevoir vaguement l’archipel d’Hingashi. Ce n’était pas un lieu prospère, ça non. C’était un lieu vivant sur ses récits et ses légendes propre aux histoires qui furent jadis au cœur de cette culture, et qui continueront ainsi, jusqu’à ce que cette terre ne soit plus que cendre, souvenirs, et âmes damnés. De nos jours, on y trouve surtout les ruines de ce qui fut bâtit pour différentes raisons, l’attachement envers les Kami était profond, surtout ceux pouvant les protégés des anciennes légendes sur une cruelle créature qui d’après les parchemins sacrés, naquit au commencement et continuerait bien après qu’il ne reste de bon en ce monde, que des lambeaux de leurs mémoires.

De quoi effrayer n’importe quel jeune gens si ils ne veulent pas finir leur potage pour être grand et fort après tout. Mais à cette époque, il y avait encore une splendeur simple qui donnait l’impression que les efforts des hommes n’étaient pas suffisant pour surpasser l’incroyable rendu par mère-nature. Les étendards et les soieries avaient beau être d’une qualité fabuleuse, lisse et tissés avec amour, ce n’était jamais assez, cela n’ébranlait pas la vision que pouvait avoir un peintre en s’installant dans les herbes pour contempler un ciel pure, ou en redressant le regard pour voir ce dans quoi il était installé. Une véritable mer de fleurs de différentes couleurs, ondulantes sur des nuances de mauve, de rose, de jaune, de bleue, de rouge, comme si il y avait eu des vagues s’installant en laissant une peinture où se superposaient des couches, et la plus part d’elles offraient une senteur à en faire chaviré son odorat.

Un des anciens Seigneur de cette île avant même l’unification d’Hingashi par le Bakufu avait décrété que se servir devait être fait avec parcimonie. Il avait fait supplié les Kami de veiller sur ce lieu, et déclarerait criminel quiconque aurait souhaité atteindre à la beauté de l’île en faisant de cette richesse une utilisation commercial. A la place, l’intérêt était dans le loisir des familles honorables et des riches mécènes venant être guidés à travers des baquets sur les rivières parcourant les étendues fabuleuses, ou marchant dans des grands parcs, tout cela sous une nette surveillance des gardes de la ville principale veillant à ce que nulle ne pénètre ce lieu. Personne ? Cela dit, ça n’empêchait pas certaines canailles de parvenir à se glisser à l’intérieur de cette terre pour en profiter.
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Et c’est là que débute notre histoire. Fonçant le plus vite possible, elle passait d’une levée d’herbe à une autre en ne laissant deviné de son passage qu’un amas de brin vert déplacé que pouvait au moins aisément suivre le garde joufflu dont les injonctions répétés ne suffisaient pas à arrêté la jeune fille qui ne voulait définitivement pas cesser sa course. Même à son âge, cela pouvait lui causer des soucis, et si ce n’était pas à elle, ça serait à tout les autres : Aux gardes qui ne l’ont pas vu, à ses parents qui n’ont pas éduqués, à ses amis qui jouent plus loin. Et même au gros garde qui aurait tout fait pour la sortir de là sans se faire prendre non plus pour qu’elle évite une punition. Bokoyo Meshinari était quelqu’un de bien, un Hyur plutôt épais fait de bonne chair et d’amitié franche qui ne désirait rien de plus qu’une stabilité laissant croire que demain sera identique à hier, autant que le présent doit être commun à tout les autres jours.

Et cela incluait ne pas devoir dispensé le courroux des lois sur les jeunes imbéciles qui faisait quelques pas de travers. Sortant un instant des hautes herbes, une petite bouille apparue d’une enfant levant le regard vers le garde en bondissant un instant avant qu’une grosse main ne l’attrape, rebondissant sur la tête d’un milicien endormi qui releva d’un coup le visage en se demandant ce qu’il se passait, avant de se prendre le gros bonhomme, tout deux roulant au sol dans les débris de ce qui lui servait de lit de fortune, une vulgaire planche de bois entre deux petites caisses ayant cédé devant l’impact. Bokoyo sonné releva le poing en regardant vaguement vers la direction de la vague tâche blonde qui disparaissait rapidement de sa vie en grognant un « Et je ne veux plus jamais te voir ici ! » en comprenant qu’il la reverrait sûrement plusieurs fois. Mais intérieurement alors qu’il se laissait retombé sur son camarade sonné en soupirant, il priait aux esprits que ce soit toujours lui qui intercepte cette canaille et pas un de ses jeunes miliciens bouffit d’orgueil qui aurait pu créer un véritable drame d’un acte aussi bénin.

La vie comme il l’aimait reprenait le fils de son temps, cela lui arracha un sourire, car une fois de plus le quotidien était préservé tel qu’il devrait l’être : tranquille. Dans le village, la jeune fille cacha rapidement son gain dans son haut. Une fleur d’un bleuté si prenant qu’on aurait pu la dire sortie d’une estampe aux couleurs criardes. Observant ici et là qu’elle ne fut pas vue, elle avait aussi peur qu’on la découvre pour son vol que on puisse s’intéresser à elle, surtout si il s’agissait de personne venant du territoire principal d’Hingashi. Car la petite île d’Himitsu no Taki n’est jamais grandement visitée, et rare sont les passants de l’archipel voulant vraiment faire le mal par ici. Et quand ça arrivait, ce n’était jamais bon signe. Rien arriva à la petite Akayane, une jeune Raenne aux cheveux d’un blond rare, les yeux reflétant les cieux d’un temps radieux, alors qu’elle courait dans les rues poussiéreuse pour atteindre une grande masure miteuse où elle tira la porte de papier sur le côté pour y entrer.

Le lieux se trouvait dans un recoin solitaire là où les cahutes étaient en si piteuse état que même les pauvres âmes sans richesses ni honneurs n’avaient pour envie d’y loger et d’y tomber malade. C’était comme un sanctuaire, des peintures anciennes n’ayant pas été redessinées depuis si longtemps qu’on comprenait à peine ce qui pouvait être gravé dessus, vaguement une silhouette de femme tel une estampe racontant une histoire. Certains visiteurs de l’île avaient presque prit cela pour une maison de passe d’une qualité douteuse, mais ils ne trouvèrent rien d’autre qu’une envie de partir en fuyant à toute jambe. Ce qui n’effraya en rien la petite Raenne qui avait toute ses raisons de rentrer dans ce logis, afin d’y délivrer son colis. Et retrouver la personne pour laquelle elle prenait souvent autant de risque, car elle la fascinait tant qu’à ses yeux, cela en valait clairement la peine.
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L’intérieur était d’un coup plus sobre que les peintures des murs extérieurs, ici les couleurs des tissus et des soieries n’étaient pas aussi reluisante mais plutôt sombre, l’ensemble d’une splendeur mauve agréable, des bordures d’or un peu partout reluisante légèrement sous les effets de rayons solaires passant les quelques espaces trouées des cloisons et des murs. Tout était fait, pour que de nuit comme de jours, il y ait une impression de rentrer dans une caverne luxieuse, comme le fond d’un trésors. Simuler l’intérieur d’un coffre rempli de joyeux et de richesse – Non pas des gils, ou ce qui en vaudrait beaucoup, mais uniquement de belles choses qui inspirent et racontent des histoires. On pouvait prendre un panier et le faire tournoyer pour faire défilé la vie d’un petit personnage qui contera son récit. Toutes choses ici étaient inspirés de vécu, mais quel désordre ! Pour avancer, la jeune fille devait soulevé ses pas pour passer en travers des objets divers étendu par terre.

Si ce n’était pas seulement pour ne pas les dégradés, c’était peut-être aussi pour ne pas se couper les pieds à trop d’endroit, entre ce qui est pointu, rigide, ce qui peut s’enfoncer dans les chairs où nous faire mal. C’est pendant cette expédition en prenant bien soin à ce que rien n’entrave sa route ou la blesse sur son chemin, qu’un appel fut entendu d’un coup, la ramenant un peu à la réalité. Son nom, « Akayane ! » fut claquant, mais il fut suivit rapidement par les rires puissant de la vieille femme qui se gaussa de sa présence. Elle avait une voix remplie par l’âge des vieilles années ayant rempli ses traits de rides, la grande tête de la Hyuroise épaisse avachie à moitié contre un futon bien décoré était déformée par le grand sourire laissant voir ses derniers dents, en un plaisir non dissimulé de se jouer de la jeune fille.

Agitant doucement la main, en lui faisant signe de venir, il y avait comme la splendeur d’un éther ambiant dans la présence de ses bagues reluisantes doucement à sa main, attirant autant son regard que son attention. Et la voilà bondissant rapidement vers elle avec un petit rire de gorge enfantin, d’une joie extirpée de venir la rencontré. Car quel rencontre, vraiment, elle était toujours stupéfaite à chaque fois qu’elle redécouvrait sa morphologie qui ne ressemblait pas du tout aux gros bedonnant comme Bokoyo, ou maigre et chétif comme les vilains errant avec des gourdes de saké qui traînent leurs sandales dans la poussière et qui passent leurs temps à râlé.

Elle, elle avait plus l’air d’une personne d’un conte de fée, d’une légende telle qu’elle pourrait être un Kami, cela ne la surprendrait pas tant que ça finalement. Son corps plus épais, son regard pétillant de vie, et être au milieu de sa chambre donnait l’impression d’être enfermé dans une boite tout en étant à l’air libre, des senteurs toujours très agréable rappelant la nature et la vie, on entendant que de loin l’écho de la ville comme un murmure, car il était bien plus envahissant dans cet espace, surtout autours d’elle, les bruits de la vie. Poboya se faisait surnommé « Tata Pobo » par ceux avec qui elle tisait un vrai lien. Et c’était généralement des enfants ayant beaucoup de temps à perdre – Et une innocence magnifique.
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Après un instant à la regarder en s’agitant d’avant en arrière, comme une petite fille qui attendait une histoire : Ce qui était finalement exactement le cas, puisque à ce moment là, Akayane n’était qu’une enfant qui séchait les leçons offerte par une vieille perceptrice aigrie qui rendait présentable les jeunes pousses des familles n’ayant que peu de gloire ou de richesse. La vilaine Nakomo était redouté des jeunes gens, et peu osaient se sortir de ses cours pour aller faire ce genre de sortie, et encore moins pour aller voir Tata Pobo, qu’on apprenait à redouté aux jeunes en leur disant qu’elles enferment les petits malins en volant leurs corps pour en faire des matérias. Car personne ne voulait vraiment que leurs héritiers soient influencés par des histoires et des rêveries, des racontars sur de la magie, de la beauté féerique éphémère qu’il convient plus de traiter dans les temples avec le tact des prêtres, avec la manière de faire comprendre les légendes des artistes, pas d’une vieille folle fantasque se permettant tout pour une femme qui devrait plutôt montrer l’exemple pour les futures épouses qui devront faire honneur à leurs façons.

Mais dans cet instant privilégié, entre l’admirative petite Raenne qui lui tendait sa fleur bleutée, c’était comme si la nouvelle venue de cette offrande allait changer l’atmosphère entier de cette scène. Les yeux de la Tata s’écarquillèrent non pas de surprise, mais d’une joie malicieuse, alors qu’elle se leva comme si ce n’était pas elle qui faisait l’effort, mais l’air la poussant légèrement au dessus du futon comme une bourrasque. Ses pas furent rapide, portés par ce vent imaginaire, comme on ne conçoit pas une femme de son gabarit prompt à un tel déplacement. D’une main elle prit la fleur, tournoyant rapidement en agitant les doigts. Passant d’un lieu à l’autre, alors que quelques lueurs de gemmes encerclés de papier s’illuminèrent en envoyant des silhouettes comme dansante sur les cloisons. Si elle chantait pendant sa préparation, la musique provenant d’ici et là, comme si des instruments imaginaires se joignaient à elle dans ses mouvements.

Difficile à dire si il s’agissait d’hallucination, ou de réalité, mais à ce jeune âge, Akayane ne réfléchissait pas à ce qu’elle subissait vraiment, mais elle se contentait vivement d’en profiter avec joie. Se dandinant en regardant les formes et les étincelles s’élevant et tournoyant, c’était ainsi qu’elle préparait sa mixture. La belle plante aux couleurs bleutés d’un vif lumineuse était installé dans un bol, et écrasé sans cesse. Frappé par un pilon au fond de son mortier, jusqu’à ce que ce ne soit plus que des petites morceaux baignant dans le jus bleuté reluisant doucement. Elle dansa un peu, ce n’était pas nécessaire, mais rien n’était aussi charmant que de faire cette petite cérémonie en tournoyant et s’amusant. Jusqu’à atteindre de nouveau son futon, où elle vint s’asseoir d’un coup en restant juste devant sa petite protégée, un bol où des étincelles s’extirpait comme des feux-follets se mourant quelques instants après en être partie. Les sonorités cessèrent, et les formes lumineuses s’estompèrent.

Il ne resta d’un coup plus que le calme, et la Raenne s’installa sur les genoux sur un petit coussin mauve aux bordures dorées, comme la plus part des objets ici. Les mains sur les cuisses. Tout de la petite fille attentive voulant écouté une nouvelle histoire des plus fantastique.
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Difficile de savoir ce que pouvait être cette boisson. Mais tout débutait toujours par une grande inspiration, laissant quelques uns de ses vers luisants rentrer à l’intérieur de ses narines comme si elle reniflait des lucioles, ce qui fit brillé un peu plus ses grosses bagues à ses doigts, donnant l’impression que c’était un moyen pour elle de reprendre sa force. Et puis, elle boit. Doucement, mais le bruit de déglutition n’est pas vulgaire long et lent, juste étrangement semblable à une rivière qui coule doucement, et s’écoule en un fil d’eau clair qui disparaît au fond de son gosier. Inspirant doucement, elle paraissait apaisée d’un poids qu’à cet époque, Akayane ne comprenait pas. C’est vrai, pour une petite fille, c’était juste de la magie incompréhensible que de voir une grosse madame boire une fleur écrasée pour se sentir soulagée, mais à cet âge, encore une fois, on ne réfléchit pas toujours à ce genre de chose.

Elle était trop émerveillée pour vouloir en savoir plus, et ce n’était pas plus mal, Tata Pobo ne se souciait pas vraiment des réflexions profondes qu’elle jugeait superflue. Elle préférait aller à l’essentiel de ce qui représentait des pensées fantastique, des nuages d’idées tournoyante et donnant de multiples possibilités, comme si on essayait de trouver quelque chose de raisonnable en poursuivant des trop nombreuses bêtes de différentes formes alors qu’elles dansent partout. Mais l’activité ne nous épuise pas, aussi mentale soit-elle, aussi rapide puisse t-elle être, car il est sut qu’y parvenir n’y relève en tout point aucunes importantes, ce ne sont pas des contes qui ont été fait pour être comprit de bout en large. Ils ont été fait pour avoir l’impression d’avoir traverser un rêve à doute vitesse jusqu’à finir par tomber au sol en se souvenant de ce qui à été vécu. Akayane resta là, assise, après avoir écouté l’histoire, mais cette fois il y avait quelque chose d’autre. Ce n’était pas comme toute ses fois, où elle avait applaudit en dodelinant les jambes au sol comme un chimpanzé.

Cette histoire, l’avait une fois de plus transporté dans un récit parlant des légendes de cette île. Elle avait entendu l’histoire des pêcheurs luttant grâce à un petit poisson d’or, ou encore l’histoire de la chenille qui n’avait pas le droit de devenir un papillon. Cette fois, elle entendit l’histoire d’une ombre qui s’étendait doucement d’un pieds à un autre. Elle progressait, et à chaque fois, prenait aux personnes quelque chose d’essentiel qui finissait par disparaître totalement de leurs essences. Comme si elle ôtait une part essentiel de leurs mémoires , et plus le temps passe, moins ses ombres possèdent ce qui est dérobé par cette créature étrange qui danse et qui bondit d’un à l’autre, qui fini par voir naître des générations qui n’ont plus rien de cette part volée. Cette mémoire volée ressemblait à toute les autres, mais si proche du cœur, c’était une partie importante pour ses habitants. Et alors que la vie se poursuit, l’ombre elle s’amuse à en faire ce qu’elle veut, ayant le temps libre, bien plus libre, alors que ceux qui la surveillent s’endorment les uns après les autres.

Jusqu’à ce qu’elle ne fasse plus que danser, et la dernière image de l’histoire était celle d’un homme. Le Hyurois tournant la tête d’un coup vers elle, mais son sourire ne recelait que de la malice, et une telle exagération dans les traits qu’il avait l’air sur le point de la dévoré. Alors qu’il tendait la main vers la petite raenne, il fut comme aspiré en même temps que le décors fictifs et illusoire projeté dans son jeune esprit, pour ne revoir que Tata Pobo qui l’observait, très intriguée. Et même inquiète, c’était rare qu’elle le soit, rien ne semblait vraiment l’affecté, si ce n’est voir pour une fois sur les traits de sa jeune protégée, un sentiment de peur fiché sur son visage.
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Si c’était ça, l’histoire du jour, ça ne lui plaisait pas du tout ! Ce monstre n’avait rien à voir avec ce qu’elle pouvait découvrir habituellement dans les contes de la Tata qui pouvait lui faire découvrir milles et unes couleurs, elle avait bien entendu une histoire lumineuse et agréable, où la vie se poursuivait avec de nombreuses images, mais au lieu d’avoir en mémoire l’histoire de la petite Ombre, elle se rappelait quelque chose d’autre. Comme si sa mémoire et ses sens avaient été affectés, elle avait dans le cœur et l’esprit une autre ambiance que ce qu’elle avait entendu lors du déroulement du récit de Tata Pobo. Il n’y avait pas des voyages rapides le long de champs de fleurs, ou dans les forêts tournoyantes de milliers de pétales et de feuillages irradiant de lueurs fantastiques.

A la place, le ciel avait été sombre, embrumé d’une obscurité qui n’avait rien à voir avec les différentes atmosphères lui ayant fait découvrir les étoiles de terres lointaines dans des éclats fantastiques. Que de l’ombre, de l’obscurité et parfois les flammèches d’un brasier proche qui s’étendait dans les airs en donnant l’impression de suffoquer dans ce monde fait de folie et de fureur prenant à la gorge, bien entendu tout cela n’était pas réelle, mais elle avait l’impression persistante d’une douleur la prenante au gosier qui aurait jaillit à force d’inspiré cette fumée néfaste d’un charnier enflammé proche. Il y avait les rires, les sonorités au lieu d’être cristalline, comme des échos de bijoux et d’éclats merveilleux, avaient tous été remplacés par ses moqueries acerbes donnant l’impression d’un jugement pitoyable et rabaissant.

Comme si chaque sons rappelaient que l’ambiance pouvait être celle d’un domaine brisé, des bruits de craquement du bois fracassé, ou des arbres morts grondant comme l’écho d’une âme des forêts râlant son mal à qui peut encore l’entendre, et alors que le monde semblait souffrir, ceux qui l’entendaient semblaient en rire. Au lieu de recevoir une aventure, elle avait l’impression d’être pliée en quatre par le vestige d’une réminiscence qui ne s’était même pas vraiment déroulé. Où avait-elle sentit tout ça ? Les rires, le feu, la folie, où avait-elle pu le découvrir alors qu’elle écoutait l’histoire de cette ombre dansante passant d’une personne à l’autre en plongeant dans leurs propres ombres ? Nulle part, c’était plus lumineux, plus franc, et pourtant elle avait l’impression d’un tout autre effet qui lui fut comme arraché de la gorge, comme si elle avait eu quelque chose de coincé à l’intérieur et qu’une main s’était infiltrée dans sa bouche pour lui extirper des lèvres et la lui voler.

Était-ce la même chose que l’ombre de l’histoire, une façons de lui volé une partie importante d’elle même qui lui manquerait toute sa vie ? Au fond, toutes ses réponses sur le mystère qu’elle venait de vivre se retrouverait dans la chaleur et le bon vivant de Tata Pobo. Mais la grosse femme ne semblait pas encline à lui parler si facilement. Elle même était bloquée, sans un geste, comme si c’était elle qui avait finalement bu ce qui lui fut extirpée. Pendant cet instant de gène, où lentement les détails de l’histoire de la petite ombre prenait le pas sur ce qu’elle venait de ressentir, il était temps de recevoir des explications, et ce fut la Tata qui s’approcha doucement d’un air d’une mère voyant sa petite souffrir, étendant ses mains aux doigts longs ornés de très nombreuses bagues. Glissant ses dites mains le long des joues d’Akayane, elle lui embrassa le front comme pour la rassuré, toute perturbée fut-elle. Oui, il était temps de recevoir des explications.
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Le rite pratiqué n’était pas n’importe lequel. D’habitude, elle s’en servait pour concevoir des façons d’aider les gens d’Himitsu no Taki à s’en sortir convenablement dans la vie – Bien que l’ironie soit qu’elle n’ait jamais vraiment aider ses parents, sûrement n’avaient-ils rien de méritant pour recevoir le support de cette vieille sorcière ressemblant plus à un esprit malin qu’à une amicale amie. Mais pourquoi voudrait-elle de l’approbation du peuple, alors qu’elle pouvait avoir l’affection des plus simples. Tata Pobo se moquait bien de savoir ce qui attendait ou pensait d’elle, ce qui comptait était le résultat de ses actions, qui entraînait la pérennité de ceux vivant en ses lieux. Comme un devoir, une mission, et elle lui raconta pour la première fois que l’échange des Fleurs de Douxsonge lui permettait de concevoir vaguement les attraits du destin des personnes sur lesquelles elle se concentrait. Cela lui permettait de savoir ce qu’elle pouvait faire pour orienté ses pas vers ce qu’il l’inspirerait vraiment, offrir conseil, ou parfois mettre les bonnes personnes sur la route de ceux qui en ont cruellement besoin.

Là était aussi une partie de sa légende de bonne âme protectrice, de celle qui créer des liens et qui fait en sorte qu’il y ait de la beauté, de la cohérence, dans de telles œuvres. Mais cette fois, elle n’avait pas scruté le ressentit d’une personne du village, elle avait eue envie de le faire sur cette étrange petite fille qui venait lui parler de sa vie, de ses inquiétudes vis à vis son aînée Miyuki, et de tout ce qu’elle aimait lui dire pendant des longues minutes. Elle pensait voir quelque chose de très simple, peut-être devait-elle l’orienté vers un mari convenable qui se serait occupé d’elle correctement, et ne lui aurait pas fait de mal.

Peut-être aurait-elle du lui donner quelques conseils de vie pour aller en direction d’un métier des plus fantasques, finissant dans les spectacles offert lors des découverte des immenses champs de fleurs par les visiteurs des clans Hingashien. A la place, elle y avait senti beaucoup de violence, de souffrance, une colère brillante de milles feux sur les échos du mal, cette envie d’en décombre avec ce qui inspire la peur aux communs en jouant de vaillance. Cette vindicte n’était pas simplement là pour indiquer le courage d’un esprit preux, cela aurait été trop simple, car il y à toujours des âmes envieuses de se battre pour des raisons nobles et parfois même hautaine qui nous inspire les héros des temps à venir. Mais là, ce n’était pas simplement pour dépassé ses peurs et vaincre le mal, c’était une question de survie personnelle : Là où elle devra mené sa route, il y aura des raisons de se battre.

Que ce soit juste, ou non, combattre serait une des seules façons de survivre face aux absurdités qui l’attendent, et c’est ce que Tata Pobo du lui dire. Elle du lui faire, avec des mots doux, qui laissaient glisser de si sinistres idées dans l’esprit d’une pauvre petite fille qui se rendait petit à petit compte, que celle qui voulait la rassurée, était au fond peut-être tout aussi effrayée qu’elle. Se battre, dans une vie de combat aux grès du feu et de l’ardeur que mettrait des ennemis qui n’auront parfois même plus forme humaine, était une de ses craintes. Et elle venait de recevoir la réalité en pleine figure.
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La discussion avec Tata Pobo ne dura pas éternellement, et la petite Akayane du finalement partir pour aller à ses leçons. Elle lui adressa ce qu’elle pouvait de réconfortant, ainsi que lui glissant dans la main quelques confiseries dont elle raffolait tant avant de la laisser quitter cette sorte de temple perdu au milieu des cahutes miséreuse oubliées là au gré du temps et des rats, que ce soient des bêtes ou des hommes, venir y trouver un refuge de fortune. Combattre, ce mot résonnait dans sa petite tête sans cesse alors qu’elle venait de sortir en pouvant et refermant poliment la cloison de papier, savourant ainsi les éclats du soleil qui n’étaient désormais plus déformés par l’étrange atmosphère de la demeure de la sorcière. Une fois en dehors, elle avait l’impression de retrouver la réalité elle même qui l’accueillait en une splendide candeur, là où le ciel était éclairé par un soleil haut installé dans les cieux, le Père de l’aube venant bénir ce qui serait certainement une bonne journée.

Et pourtant, difficile d’être réellement concentrée à la tâche quand il à le sens de ce mot qui lui frottait autant les cornes lui servant d’oreille, sans jamais réellement cessé de revenir même en essayant de se focalisé sur les bienfaits simple de la ville. En sortant de l’espace oublié, comme une décharge à l’air libre collée aux lieux de vie, elle délaissa les odeurs infectes pour des senteurs douces et souvent sucrée des quelques stands bordant les longues rues où passaient les voyageurs depuis les autres domaines Hingashien, aimant savouré quelques douceurs fondante sous la langue pendant leurs traversées. Il y avait de tout, et elle maudit ses pauvres fripes de ne lui laisser qu’un ou deux gils en poche, pas suffisant pour s’offrir un bol fumant de nouilles ou rien d’autre qu’un brochette de pâte de riz gluante. Plutôt que d’écouté son estomac lui frappant les flancs comme pour lui dire « Aller, tu l’as bien mérité, qui se plaindra si tu chipes une brochette de calamars tant qu’on ne te voit pas le faire ? », elle se focalisa en vitesse sur son objectif : Rejoindre le cours.

Il allait sûrement bientôt commencé, et ses parents avaient eu grand peine à la faire accepté avec les autres petites filles pour leurs apprendre bien des moyens pour des futurs femmes issue de modeste milieux les méthodes pour être une bonne épouse prompt à être agréable et serviable. Et c’était pour être vraiment insupportable, non pas qu’elle y souffrir, y pleurs ou y soit contrainte de moult supplice, l’ennui valait suffisamment de douleur mental pour que cela ressemble à une torture. Mais le pire n’était pas de ne rien faire, mais de se faire remarquer quand on ne fait rien, et c’est là que la vieille Nakomo se mettait à partir sur un de ses sermons qui n’en fini jamais pour répété à la jeunesse à quel point elle devrait avoir honte de se laissé aller et de faire preuve d’autant d’irrespect envers les enseignements, et ceci, et cela. Et alors qu’elle s’imaginait déjà ce qu’elle allait subir, elle fit un petit bond pour sauter au dessus d’une flaque d’eau pour atteindre enfin sa destination. L’entrée de la salle faite pour le cours, où madame Nakomo l’attendait juste devant en agitant doucement son éventail clos en le faisant tapé sur sa paume. La barbe, pensa Akayane, avec tout ça elle allait encore une fois y passé.
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Un sermons, c’est long, gênant, mais le pire n’est pas toujours d’entendre les sornettes envoyée par la vieille bique qui vous agresse, c’est surtout de supporter les regards de l’intégralité d’une salle braqué vers vous en y voyant tout type de sentiments différents. Certaines avaient pitié d’elle, d’autre s’en amusaient, quelques unes avaient honte et très rare étaient celles qui lui offraient un peu de compassion dans l’épreuve. Progressant doucement le long des tables basses en voyant défilé le flot de jeunes filles toutes si différente, jusqu’à trouver sa place dans un coin aux premières lignes où Nakomo trouverait une façon de lui empêcher toute distraction si elle osait faire autre chose que s’occuper de son étude. La salle de classe ne pouvait pas être toujours usée, grandement parce qu’elle n’avait pas de toit.

On utilisait des parapluies parmi les plus modestes quand il fallait vraiment prendre du temps ou que les saisons pluvieuses s’éternisaient, mais c’était un de ses lieux confié par le Seigneur d’Himitsu no Taki aux basses castes simplement parce que ce n’était pas utile pour les affaires de l’île. Alors, ce sont ses habitants qui l’ont rendue attrayant, en peignant de belles couleurs, des fresques délicates sur ses quelques vieux murs, en y ajoutant par dessus des cloisons de bois décoré, et le signe de l’Espoir au dessus de la porte. Pour que ses jeunes filles soient présentable et agréable à l’avenir. Et ici, on venait alors leur enseigner de nombreuses manières qu’elles pourront plus tard usé comme artifice pour faire plaisir à ses messieurs, travailler dur dans des emplois convenable, et parvenir à créer un équilibre entre la stabilité du foyer, mais aussi savoir comment faire en sorte qu’à leurs tours, les enfants seront bien éduqués.

L’Honneur, la fierté, la grâce, la beauté. De quoi avaient-elles besoin de plus ? De rêve ? Quel idiotie que d’avoir des rêves selon la vieille Nakomo qui d’elle même n’avait jamais eue d’autre rêve que de suivre convenablement ce qu’on attendait d’elle. Elle qui fut l’épouse d’un noble samurai, tombé en se battant au nom de son seigneur, elle pu encore au nom de son maître continuer de vivre agréablement tant qu’elle pouvait lui rester utile. Pour cela, la voilà avec ce qu’elle jugeait en douce comme une bande de sotte qui jamais ne pourront atteindre sa propre gloire. En parlant de rêve, aujourd’hui, telle était la leçon : L’ambition. Quels pouvaient bien être les ambitions de toutes ses enfants installés ici et là, après avoir apprit ce qu’une femme ait censé ressentir pour l’avenir, il était temps pour elle de parler de ses inspirations en ayant cette éducation depuis quelques petites années.

Pour la plus part, c’était très commun, elles se contentaient de parler d’un travail honnête comme œuvrer dans une rizière, s’occuper des enfants, nettoyer, certaines avec plus de présomption et parlaient d’être les épouses de nobles, ce qui entraînait quelques rires de Nakomo selon ce qu’elle pensait d’elles, malgré tout, certaines lui donnait un peu d’espoir. Il y avait de tout, et la plus part tournèrent la tête vers Akayane quand ce fut son tour. La petite Raenne déglutit en plongeant son regard dans celui de la vieille femme, son courage ayant des limites qu’elle ne pouvait toujours franchir, mais alors qu’elle s’apprêtait à faire défilé ce qu’on lui avait simplement enseigné. Elle songea à ce qu’elle pouvait faire de mieux, à ses passions, ses rêves, le regard de sa famille.

D’un coup, elle perdit tout envie de plaire et d’être conforme à l’attente qu’on pouvait bien lui porter, tout ça devenait tellement éphémère qu’elle avait envie d’éclaté de rire en trouvant si ridicule sa situation. Elle était en train de se morfondre d’être présentable, alors que personne n’avait jamais vraiment attendu ça d’elle. Des disputes à la maison, il va en avoir, et pourtant. Tant pis, c’est ainsi ! Et c’est fièrement qu’elle dit qu’elle voulait porter le sabre, et devenir un des samurai les plus estimés d’Himitsu no Taki. Il fallut quelques minutes pour faire taire les rires, et les moqueries, mais au fond d’elle la voilà convaincue de ce qu’elle devait faire. L’image de Tata Pobo lui souriante d’un air désolée, mais tendre, restant présent dans sa pensée comme une magnifique toile réconfortante qui apaisait son cœur et lui faisait oublié ce qui l’entourait.
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Mais à la maison, ce ne fut pas la même chose. Son père titubait un peu, un regard expert aurait comprit qu’il était presque ivre, et qu’il devait faire tout les efforts du monde pour ne pas tomber quand il devait se mettre en place. L’heure était tardive, des étoiles brillantes dans les cieux dans un bel éclat, une lune presque plaine qui couvrait la ville d’un voile éclatant que certains prenaient plaisir à observer depuis leurs demeures. Ici, on ne pouvait pas dire que ce soit vraiment le moment de se laisser aller à l’observation des cieux, et pourtant cela n’empêchait pas la petite Akayane de regarder en l’air en étant assise sur son petit coussin. On lui laissait la paix, jamais elle n’était vraiment bousculée ou contrainte car la chance lui laissa des parents évitant les violences physiques, cependant ce soir l’intensité de cette brutalité était avant tout verbale. Dans son dos, on exprimait clairement des sentiments agressifs envers son devenir à cause de son comportement gênant, de ses attentes irritantes.

Elle n’était pas ce que ses parents voulaient d’elle, depuis qu’ils avaient tant perdu à essayer de trouver des époux convenable, la Première née d’une longue suite de jeunes filles et de jeunes garçons avait été marié à un Raen obèse du nom de Ikira, qui adopta le nom des Kosenjobi après avoir perdu son ancien nom. Le piège fut qu’il ruina la réputation des autres en vertu d’acquérir la sienne, et il avait fini par acquérir grâce – et graisses, ainsi que des richesses. Laissant par la suite les parents vieillir en continuant de préparer d’autres enfants qui pourraient les sortir de cette mauvaise passe. Encore et toujours, sans jamais vraiment y parvenir, et le temps gâché à essayer de se passer sur leurs enfants pour se dégager de leurs responsabilités de trouver leurs moyens de retrouver de la gloire, de l’honneur, disparue lentement en les faisant sombré dans une triste réalisation qu’ils n’étaient pas grand-chose.
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Et là une fois de plus, ils réalisaient qu’une de leur petite fille était une déception qu’ils ne parviendraient pas à marié. Le Père continuait de se morfondre, et toujours plus après ses nouvelles disputes avec la grande sœur d’Akayane, Miyuki ,qui elle n’était pas une trouble fête, mais avait plus à coeur de frapper le métal et de se servir d’une arme que de venir tendre la main à son époux tout en gardant un petit bébé contre sa poitrine. Madame Nakomo avait son air condescendant de femme indignée qui pensait bel et bien que l’avenir qu’elle prétendait confiée à une jeune pousse était souillée par la bêtise. Ses enseignements ne devaient pas être remit en question, mais bien les capacités cognitives de la jeune fille. Ainsi, elle laissa le choix : Soit les parents devaient sévir, et grandement, quitte à ce que violence soit exercée pour lui inculpée un peu de discipline. Soit elle n’aurait rien, et son avenir serait bien plus triste qu’attendu, pouvant aller du travail miséreux dans une rizière jusqu’à finir dans un bordel, et le Père de l’Aube soit loué pour que ce soit un bordel honnête.

De tels sinistres propositions ne pouvaient attirer qu’à l’avenir que des soucis, et elle ne voulait ni vendre son corps à la terre, ni vendre son corps à quiconque. Mais là, devant elle, ses parents allaient finir par choisir. Alors elle devrait y aller, s’y rendre, foncer et accepter de recevoir quelques claques pour finir dans le rang. Si c’était ça l’avenir, il en sera ainsi, mais dès lors qu’elle se leva pour aller dans la salle où ils discutaient, un homme ouvrit la cloison de papier sans même y avoir été invité. Le hyurois avait la peau vaguement mâte, une pilosité faciale soignée avec un bouc et une petite moustache. Ses longues cheveux bruns tombant devant son visage, une queue de cheval en arrière, alors qu’il ôtait son chapeau. Il était facile de remarquer le katana à sa hanche, et sa tenue typique d’un Samurai.

Kaedjin Okosanda était le maître d’arme des futurs miliciens de l’île, et avait un lien étroit avec le Seigneur comme étant une de ses meilleures lames de confiance. C’était un bonne bon, avec le Seigneur d’Himitsu no Taki était quelqu’un d’une grande bontée en s’entourait que de ceux qui faisaient fleurir cette vertu. Il s’entretient quelqu’un instant avec Nakomo et les Parents de la petite Raenne qui regardait la scène entre deux planches de bois, surprise de voir cet inattendu des plus curieux. En résultat de cette conversation, une décision fut prise : Akayane suivrait l’entraînement rigoureux, ayant le bonne âge pour débuté, pour devenir une des fières lames de l’île qui protégerait le Seigneur de tout trouble. Dans un sens, elle ne s’y attendait pas, mais les prévisions qui lui avait été faite par Tata Pobo parlait de nécessité de se battre, ou de mourir, dans des conditions bien plus noires. Elle ignorait si c’était ça, ce destin qu’elle avait entre-aperçu, ou plutôt « sentit », mais c’était mieux que de se laisser mourir en attendant.

Acceptant ce rôle, elle hocha silencieusement la tête et vit Kaedjin partir de la demeure. Son regard se posa sur elle avait un léger clin d’oeil, et elle jura cette nuit là avoir vu sur ses doigts une des bagues de Tata Pobo reluire du même bleuté que ses fleurs qu’elle aimait tant lui apporter dans le plus grand secret.
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L’entraînement débuta rapidement. Il ne lui fallait pas simplement apprendre à manier un sabre de bois, mais clairement à saisir toutes les nuances de ce rôle dans son esprit trop vaillant et prompt aux farces de mauvais goût. Cette responsabilité n’était pas seulement de manier un katana et de l’agiter dans tout les sens comme une attardée, ce qu’elle accordait au gros Bokoyo qui l’avait poursuivie tant de fois pour de nombreuses raisons simplette qui ne seraient jamais évoquée, mais que c’était tout un poids. Une éthique qui doit suivre, ainsi qu’une morale qui doit être respectée à la lettre pour ne pas faire honte à son propre nom, et à sa lame. Elle devrait faire honneur à son choix de vie, ou finir miséreuse en n’ayant que pour talent l’art de manier une arme qu’elle ne mériterait pas. L’auto-discipline devait venir naturellement au fil des efforts confiés, Miyuki était tout de même plus douée pour ça, car elle avait eu du mal, un grand mal à s’habituer à ça.

Les premières années furent consacrées à la voir grandir et évolué mentalement en faisant de moins en moins de bêtise, et de plus en plus de courbette raisonnable. Ce que Madame Nakomo n’avait pu faire, Kaedjin lui avait mise en tête mais pas simplement en tant que femme, mais bien en tant que guerrière. Alors voilà que pendant quelques années, elle se mit à manger correctement, en se tenant normalement pendant les repas, à honorer les temps de prière et se mit à se tenir bien droite. Tout ce qui devait être un aspect de la vie, elle l’accepta, et gagne en elle une personnalité nouvelle : Car ua fond de son cœur persistait encore cette joviale atmosphère, qui fut domptée pour en faire une civilité heureuse. Akayane était heureuse d’être ce qu’elle était, car elle en était avant tout fière. Son destin aurait pu être bien pire, mais la voilà combattante en devenant une des meilleures de sa promotion. Usant de son sabre de bois à toute allure, on la voyait affronter aussi bien les mannequins rassemblés pour des exercices de vitesses, que plusieurs de ses camarades pour comprendre absolument quel était le sens du maniement du sabre.

Elle ne devait faire qu’un, avec les principes de Kendo, avec les énergies ressenties par le Setsu, le Gestu et le Ka. Les longues périodes dans le froid, installée assise auprès des autres disciples pour comprendre la valeur d’un flocon et faire siens de telles forces. Les temps du printemps où les cerisiers fleurissaient alors que le vent partait en s’inspirant de la beauté poétique qui défilait autours d’eux. Et pour finir, toutes ses nuits passés sous la lune, à tendre leurs sabres vers la nuit étoilée. Tout ça, était des méthodes pour s’inspirer des énergies sacrées pour les Samurai en devenir qu’ils étaient. La voilà jeune adulte, seule à continuer à s’occuper de ses vieux parents dont l’âge avait adoucit leurs traits et abandonnés dans leurs ambitions, ils étaient devenu bien plus facile à vivre et la routine s’installa doucement.

Pour eux, au moins cette jeune fille qu’ils avaient eu était une fierté d’apparat à montrer au voisinage comme pour faire voir qu’une avait pu devenir une lame pour le Seigneur. Sa vie se stabilisait petit à petit, et les anciennes peur de ce qu’elle aurait pu subir disparaissant lentement au fur et à mesure que le temps passait. Bien entendu, la stagnation n’était pas ce que Tata Pobo attendait d’elle, et malgré son engagement elle continua d’aller à la rencontre de la vieille femme qui ne semblait jamais changer. Elle prenait de la taille, de la forme, de la maturité dans ses traits malgré cette douceur évidente acquise face à la candeur de cette ancienne fantasque qui lui avait apprise que l’existence devenait bien plus simple quand notre cœur pulse d’une lueur qui inspire ceux qui nous entours. Ce n’était pas une malice pour en faire une épouse à l’avenir, mais simplement pour en faire quelqu’un de bien.

Jamais ne vint le moment où quelque chose de plus malheureux exigea d’elle de la voir prendre l’épée face à quelconques démons farceur ou cruel, et au fil de sa seizième année, elle pensa finalement que c’était ainsi que sa vie se déroulerait. Discipline, exercices rudes, calme de la ville, fierté d’être ce qu’elle est. Jusqu’au jour où on la convoqua pour sa première mission qui exigerait de faire usage du Katana qu’on lui avait offert en guise de symbole lors de son introduction dans les rangs. Du sang allait couler.
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Les six miliciens se tenaient en rang, les mains dans le dos, une main prenant le poignet de l’autre, et le visage bien relevé. Elle reconnaissait certains jeunes avec qui elle avait passé des moments de farces sympathiques, le garçon à qui elle à refusé les avances, et les deux filles avec qui elles avaient passé quelques nuits à discuter de tout et de rien en jugeant leurs autres camarades pour leurs compétences ou leurs physiques. Ce n’était que des personnes qu’elle avait apprise à connaître, pas profondément, mais cela la marqua un instant de se dire qu’elle avait en quelque sorte l’impression de s’être intégré quelque part où elle pouvait discuter avec d’autres personnes que ses sœurs, ses frères ou sa mère – Son père étant relativement toujours ivre pour qu’on puisse comprendre grand-chose lors de leurs « conversations » finissant souvent par exigé d’elle une autre bouteille d’élixir fortement alcoolisé. Kaedjin regardait les miliciens, d’un être de frustration évidente. On lui avait refusé de les accompagnés parce qu’il devait porter ses plus beaux autours afin de distraire les convives du Seigneur pour ne pas montrer qu’il pouvait y avoir un problème en ville.

C’était la dernière chose qu’ils voulaient montrer aux invités, du trouble interne méritant l’envoie de combattants. Mais plutôt que d’envoyer les vieux vétérans habitués à leurs coutumes, ils avaient là, l’évidente chair à katana qu’ils pouvaient employer pour pourchasser le mal. Ce qui s’était passé était très simple, hier soir alors que la nuit était des plus profondes, trois individus en tenue sombre ont arrachés les cloisons de papier d’une bâtisse, brisé les planches de bois, et ce sont enfuit avec l’enfant qui dormait paisiblement derrière. Les parents tentèrent de le rattraper, mais la mère fut enlevée aussi, et le père tabassé à coup de gourdin et laissé en bien piètre état.

Les six combattants regardaient les décombres, bien que certains trop ailleurs n’étaient pas vraiment plus en inspection qu’ils étaient en train de rigoler en s’imaginant que suivre les traces ne parviendraient jamais à destination des problèmes. Agitant la main pour leurs faire signe de suivre, Akayana guida la petite troupe en suivant les pistes, à ce moment là il n’y avait pas tant de marque permettant de les poursuivre et on lui disait souvent qu’elle se trompait peut-être de route. Mais elle en était sûre, c’était par là, elle le sentait, ou plutôt le voyait, comme des perles de lumières d’un blanc nacré telle des lucioles tournoyantes dont elle ne pouvait expliquer la provenance d’une quelconque façons. Progressant tous ensemble, jusqu’à parvenir dans une petite grotte, ce fut à cet instant que tout allait changer.

On ne leurs parlait des horreurs de la vie qu’avec des idées noires, mais ce n’était que des pensées, jamais quoi que ce soit pouvant donner un visuel et la marque dans l’esprit de ce qui nous est confronté. Les trois hommes étaient là, elle reconnaissait même un des marchands qui était bien heureux de lui tendre une brochette de riz gluant. A la place, sur son visage, il y avait une immense perversion. Une folie partagée entre eux trois, installés autours de l’autel en y ayant attaché l’enfant pour une sorte de sacrifice. Des objets étaient éparpillés ici et là, ainsi que des bougies qui dégageait une étrange fumée noire sous une minuscule flamme, qui semblait envahir le plafond. Mais ce qui plongea Akayane dans une vindicte sanguinaire, sa première jamais vécue, fut la vue de la jeune mère vient en vie, mais qui avait été l’objet des cultistes le long de la nuit.
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Envoyant un des miliciens s’occuper en vitesse des blessures de son lynchage subit, elle tira son sabre en un instant en se ruant vers eux. De sa gorge s’extirpa un cri de colère qu’elle n’avait même pas l’impression de comprendre, dans l’adrenaline montante et éclatant dans son esprit, il n’y avait plus que la guerre à apporter sur son ennemi. La lame filant droit, en compagnie des miliciens ayant pu s’extirper de la torpeur craintive à l’idée de finir de la même façons, trois étaient donc de front, pendant qu’un s’occupait de la jeune mère et les deux autres derrières, tremblotaient en murmurant des prières à la Déesse. Le premier sang coula. Le katana d’Akayane transperça le torse de son ennemi comme elle le fit jadis des mannequins, mais dans une étendue de violence rare pour une jeune fille de cette âge, elle lui attrapa le col pour retirer la lame en repoussant ce corps prit de spasme d’un coup de pieds. Tandis que son visage tombait au sol, souriant d’une extase finale, elle revit un instant dans sa tête qui il avait été : C’était un simple pêcheur, avec qui elle avait jadis travailler à ramener les poissons en s’amusant en ville.

Avait-elle le temps de se mettre à contempler le corps étalé par terre en se pendant dans ses songes ? Absolument pas. Le fit-elle pour autant ? Malheureusement, autours d’elle c’était comme si les mouvements étaient plus lent, ralentit par une perception d’une pression montante à souhait. Elle vit une de ses camarades subir les différents coups de sabre en se contrant plusieurs fois avec un des acolytes, avant que celui ci ne soit assaillit par un des miliciens sortant de sa torpeur pour venir lui planter sa lame dans le genou, frappé encore et encore par les différents coups. Le dernier cultiste en vie venait de plongé sa lame, de haut en bas, à l’épaule d’un des miliciens qui chuta en arrière dans un hurlement de douleur qui la réveilla sur l’instant. Aussi tôt, le bras du responsable fut tranché et vola au sol en roulant plusieurs fois par terre. Les miliciens commencèrent à reculé lentement en récupérant l’enfant et la jeune mère, si c’était une mission bien plus vindicative, ils firent le choix de protéger avant tout les vies même si ce n’était pas l’objectif.

Plus tard, Akayane réalisa que des véritables Samurai envoyés ici n’auraient pratiqués les soins qu’après avoir tué tout le monde de la façons la plus nette et autoritaire qui soit. Et peut-être cela leur auraient-ils évités bien des problèmes, car le dernier cultiste ayant un bras fendu saisit son poignard pour se le plonger en plein torse. L’étendue de la fumée le gagna d’un coup, dans des hurlements devenant de plus en plus inhumain. C’était donc là, l’étendue de la vision de Tata Pobo, c’était cela qui méritait d’être affronté par l’épée avant qu’ils ne submergent sa vie et ne la tue brutalement.

La chose qui était jadis humaine était devenu un amalgame de chair noire striées de veines mauves pulsantes légèrement, son visage déformé et accentués de quelques crocs, une salive obscure glissante lentement le long de ses canines en tombant au sol. Akayane fit face, la peur lui figeait les jambes, mais aussi une vérité. Si elle reculait, tout ceux portant les blessés, ainsi que les blessés, seraient rattrapés et massacrés. Ce serait la loi du plus rapide, qui saurait fuir en laissant les moins fort devenir des appâts pour cette chose. Levant son katana, son hurlement résonna en même temps que celui de la bête.

Puis le vide. Plus rien. Se réveillant dans son futon, elle était allongée avec quelques bandages, des souvenirs flou du combat face à la chose lui revenant à peine. Kaedjin sourit en la voyant reprendre ses esprits. Ses camarades avaient fait éloge de son combat, mais d’autres vérités lui viendraient plus tard. Pour l’instant, il venait pour une discussion très sérieuse. Enfin, allait-elle devoir accepter ou non de devenir un Samurai, et de se donner corps et âme, au cristal brillant de milles feux qu’il lui tendait en souriant. »

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