[Background/Manuscrit] "Vers l'Infini et on Verra"

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Lerith
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[Background/Manuscrit] "Vers l'Infini et on Verra"

Message par Lerith » 12 nov. 2015, 09:34

Dans les archives de la grande cité Limséenne, il existe un manuscrit que les archivistes trouvent régulièrement mit à jour. Cet étrange papier raconte, avec une simplicité et une affection pittoresque, la vie et les aventures de celle qui s'est fait connaître ces dix dernières années comme la furie de l'Eternal. Si les écrits présentés sur ces rouleaux de parchemin ne présentent pas directement l'Eternal, ils évoquent à maintes reprises les mystères qui entourent ce vaisseau.



Au jour de sa naissance, on ne voyait ni le soleil ni la lume. La tempête avait fait perdre le sens du jour et de la nuit, ce n'était qu'en comptant les heures que l'on avait pu déterminer qu'il s'agissait que deuxième jour de la 5e lune Astrale. Nul n'était alors préparé à l'arrivée d'un enfant car l'équipage n'avait pas vu de femme autre que la redoutable seconde, Clare l'Artilleuse, depuis des mois et jusqu'à ces dix derniers jours. Cela se passait en l'an 1551 de la Sixième ère Astrale, et quelque part sur l'Océan, deux enfants étaient en train de venir au monde.

Rien n'était prédestiné à ce que cela se passe ainsi. Halcyon Horn, de ce qu'on sait de lui, était le fils d'un moine Mhigois et d'une Garlemaldaise. Alors que ses parents s'étaient installé à Ala Mhigo, Halcyon Horn devint officier commandant d'un cuirassé de l'Empire, loyal à l'empereur ainsi qu'à la civilisation impériale. Mais lorsque l'Empereur provoqua la guerre civile, divisa les forces, attisa les tentions au sein de la cité état, et en profita pour la détruire et s'en emparer, la donne avait changé. La mère du commandant Horn fut tuée par les émeutes, son vieux père en réchappa de justesse. Ecoeuré, son père sous le bras, Halcyon et une bonne moitié de son équipage desertèrent l'Empire, emportant avec eux l'Arcadia leur navire de guerre.
La Cavale du déserteur dura un moment, et son refuge le plus sûr fut la piraterie. La Guilde des Maraudeurs cachaient à cette époque une confrérie de pirates Limséens qui ne regardaient pas les origines au delà du nom de leurs confrères. L'Arcadia devint un navire de hors-la-loi.
Personne n'aurait pensé que sa route pourrait un jour croiser celle d'une jeune veuve gridanienne, vivant loin au Nord de Limsa Lominsa. Dans la sombre forêt où les miqo'tes lunaires chassent sous les rayons de lune, le Clan Rahz n'était ni un clan trop petit ni trop grand, pas vraiment connu au delà des frontières de leur zone de chasse, à proximité d'un camp de forestiers et assez loin de la civilisation. Il y avait là-bas, plus isolée encore du reste de la tribu, une jeune femme un peu sauvage disait-on, qui vivait seule et qu'on venait voir pour des questions mystiques ou pour soigner une blessure infectée. On l'appellait Mako. Belle Mako, si douce et si gentille, avait connu bien des malheurs comme ceux contre lesquels on ne peut rien. La douce s'était mariée avec un mâle qu'elle avait estimé digne d'elle, mais il était mort quelques mois plus tard. Un accident à ce que l'on dit, un bête accident de chasse comme cela arrive parfois. Mako était alors enceinte.

C'est sous un arbre, blessé à la hanche, qu'elle vit Halcyon Horn pour la première fois. Elle ne savait ni son nom, ni ses origines, ni son appartenance à la criminalité. La légende n'a pas retenu la raison même de sa présence à Sombrelinceuil ce jour là. Mako n'aurait pas laissé un homme blessé si près de chez elle. C'est à bout de bras qu'elle le traîna jusqu'à sa cabane et qu'elle le soigna. Pendant une dizaine d'heures, elle usa de sa magie blanche et de tous ses onguents pour apaiser ses douleurs, panser sa blessure, et lui permettre de s'en aller.
Là aussi, la légende ne nous dit pas tout sur ce qui s'est dit entre ces deux personnes si différentes pendant ces longues heures à faire connaissance. Les forestiers de Sombrelinceuil disent que Mako fut enlevée par le capitaine Horn, contre son gré ; les Rahz racontent une autre histoire. La seule certitude, d'après les documents officiels de Gridania, c'est qu'ils ont quitté la forêt le soir-même après avoir été mariés à la hâte par un prêtre des Douze. Mako Horn devint la première femme à bord de l'Arcadia après la seconde. Et dix jours après son arrivée à bord, alors que rien n'avait été préparé ni prévu, elle mit au monde deux enfants.

Ako et Mako'to étaient né. L'existence de Mako'to est peu citée dans les légendes qui parlent de l'Arcadia ou de l'Eternal et pourtant le fantôme de petit garçon frappe encore les esprits à la moindre mention au sein de l'équipage du capitaine Horn, qui en a interdit tout allusion et punit sévèrement toute personne qui ose prononcer son nom.
Ako, fille chérie du capitaine Horn et de Mako Rahz l'exilée, avait une longue vie à vivre
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Re: [Background/Manuscrit] "Vers l'Infini et on Verra"

Message par Lerith » 12 nov. 2015, 09:37

Chapitre 1 - Mako'to


Une enfance heureuse en mer, entourée de pirates et de déserteurs, cela ressemble au scénario d'un roman triste et sombre. Pourtant, Ako Rahz n'a jamais trouvé à se plaindre de sa vie ou de ses origines. Elle n'a manqué ni d'amour, ni d'attention, encore moins de discipline et de sévérité. Grandir sur un navire n'est pas commun, sur navire pirate l'est encore moins. C'était sa vie, voilà tout. Une seule ombre entâche ce tableau simple d'une famille heureuse bien que particulière, un nom qu'on ne prononce plus et une image qu'on a effacé comme si on avait voulu effacer son existence : Mako'to.

Ako était née jumelle, suivie par un petit frère qui lui ressemblait trait pour trait. Un petit garçon adorable, à ce qu'en diront les quelques téméraires marins de l'Arcadia qui oseront en parler, non sans avoir regardé six fois par dessus leur épaule pour vérifier qu'on ne les entend pas. La simple évocation à ce garçon éveille la tristesse et le remors dans les yeux de ces hommes pourtant vaillants, et l'amertume pour d'autres.
Cela s'est produit alors que les petits n'avaient pas plus de cinq ans; un soir de tempête, comme beaucoup de marins en ont vu au cours de leur vie. Ce n'était pas non plus un ouragan mais malgré tout la mer était difficile ce soir-là et tous les hommes s'affairaient sur le pont de l'Arcadia, s'assurant que tout tienne en place et que chacun était bien arrimé au mat principal par une ligne de sécurité. Par mesure de précaution, Mako avait laissé les enfants dans la cabine du capitaine avant de retourner, elle aussi, à son poste. Toute femme de capitaine que l'on soit, excepté les enfants chacun avait sa part et sa charge de travail, surtout par mauvais temps.

Personne ne sait ou ne se souvient pourquoi les enfants sont sortit. Ako elle-même était trop petite pour se rappeller les raisons de cette énième bêtise. Cette nuit les, les enfants sont remontés sur le pont sans que personne ne les remarque, trop concentrés sur leur tâche et les gigantesques vagues qui menaçaient de faire chavirer l'Arcadia, ou pire, de leur faire perdre leur cap. C'est cette vague qui alerta tout l'équipage sur la présence des enfants quand leurs cris perça l'orage, à moitié noyés par l'eau de mer quand la vague s'écrasa sur le pont. Ils n'étaient pas arrimés au navire, ils passèrent par dessus bord. Le cri d'effroi de leur mère, perchée en haut du mat de mizaine, fit réagir le capitaine qui lâcha la barre pour plonger, au diable le cap et au diable le reste de l'univers. Heureusement, l'un de ses navigateurs pris le relai en ayant anticipé le coup. Nager dans une mer en furie n'était pas la meilleure idée du sciècle, mais ne rien faire aurait été encore pire. Il pu saisir la main de sa petite fille juste à temps. Hélas, celle-ci lâcha celle de son frère, qui glissa fatalement entre ses petits doigts d'enfants. La sensation de la main de Mako'to quittant la sienne la hante encore à ce jour, tout comme le millier de questions qui s'y rattachent. Malgré les cris et les efforts du père, Mako'to disparut au loin, emporté par les courant et les vagues en pleurant après lui.
Il fallut les tirer de force sur la navire, Halcyon emporté par son élan aurait pu rester à la mer à tenter de rattrapper le garçon perdu, mais la petite fille dans ses bras suffoquait à force de boire la tasse et de pleurer. Il fallut le ramener de force sur le navire pour que la petite Ako soit rendue à sa mère. Un accident, ce n'était qu'un accident... c'est ce qu'on essaya de se dire.
Personne ne pleura ou ne montra une quelconque colère envers la petite fille. Ses parents pleurèrent leur fils loin de son regard cette nuit là, et le lendemain Halcyon Horn avait interdit à quiconque de mentionner à nouveau le nom de son fils. Portraits, vêtements et jouets disparurent et furent jetés par dessus bord. Toute allusion à lui était passible du même sort. Plus rien ne devrait raviver cette douleur ou l'alimenter par de faux espoirs.
L'ordre du capitaine Halcyon était radical, ferme et sans appel.

Pour la première fois cette nuit-là, Ako s'était sentie très seule. Ses rêves furent longtemps tourmentés par les appels appeurés de son petit frère chéri, le glissement de sa main dans la sienne, et le gout de l'eau de mer dans sa gorge. Avec les années les images de ses souvenirs disparurent de sa mémoire, mais le souvenir de cette nuit-là demeure, tout ce qu'il lui reste de Mako'to aujourd'hui, ainsi que le préssentiment étrange qu'il a peut-être survécu...
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