[Background] Le Mâle. La Femelle. (Menzo et Myko)

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Ashen/Menzo
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[Background] Le Mâle. La Femelle. (Menzo et Myko)

Message par Ashen/Menzo » 16 nov. 2015, 19:13

« Le Mâle... La Femelle... »

C'était lors d'une belle nuit, le temps était clair. Menphina brillait de tout son éclat et les étoiles étincelaient par milliers pour accompagner la Reine des Amours et de la Nuit.

Les sables du Thanalan étaient depuis longtemps dépassés, et là dans ces luxuriantes plaines, mélange de savanes et de bosquets annonçant la proximité des frondaisons millénaires de Sombrelinceul, une grande caravane avait établi son campement pour la nuit. Des chariots de toutes taille et de tout fonction formaient un grand cercle autour de plusieurs feux, certaines personnes veillaient encore, fin de repas avec chant et musique pour les unes, tour de garde pour les autres. Au final, assez peu de monde dehors, et les chocobos étaient regroupés tranquillement et la plupart dormaient déjà... une fin de soirée classique.

Il y avait ce soir là une personne, une personne qui avait du mal à dormir, et qui un peu perdue dans ses pensées tirait sur une longue et très fine pipe comme on n'en trouvait pas en Eorzea. Il était assez bien habillé, dans le style des marchands Thanalanais influents, un habit principalement rouge, rouge comme le grand foulard duquel pendaient quelques perles qu'il avait maintenant glissé dans un pan de son vêtement. C'était un miqo'te, il avait la peau hâlée et tannée par le soleil, un visage assez marqué par des reliefs et rides d'expression. Ses grands yeux jaunes étaient perdus dans le lointain et se passait la main dans ses cheveux châtains d'un air pensif. C'était un solaire en effet, physiquement presque l'archétype de ceux de son ethnie.

Quoi que...

Tout le monde s'accordait à dire qu'il avait quelque chose en plus, quelque chose de différent. Sans être le plus grand parmi les siens, il était puissamment bâti, musclé et massif, presque un peu trop, il avait un peu l'aspect de ces forts de foires. Et cet impression de puissance était accentué par son visage, lui aussi large, rendu très expressif et intimidant par sa construction, et dont les imposants favoris n'étaient pas sans évoquer cet animal qu'on pouvait voir sur bien des estampes venues de la lointaine Dôma, le roi des félins chasseurs, le pendant du coeurl d'Eorzea, le grand tigre.

Ça, et bien d'autres traits faisait de ce solaire un solaire fort atypique, à commencer par son nom, Benkei Toru.

« Le Mâle... La Femelle... »

Benkei semblait avoir fini avec sa réflexion et en soupirant se releva des marches de sa roulotte pour y rentrer. Cette dernière était assez grande et assez riche. Après tout et il avait une femme et déjà un enfant, et était le chef de tout ce petit peuple ambulant. Posant pipe et foulard, il défit un peu son vêtement pour avoir un peu d'aise et alla s'installer à un petit bureau où il alluma une lampe cristalline. Il y resta assis quelques longues secondes, à écouter les bruits alentours pour rassembler ses pensées, les petits bruits du bois qui joue, et la respiration de son épouse qui venait du lit vers le fond. Dans un sourire mélancolique, il prit une plume, de l'encre et une grande feuille et se mit à écrire.

« Ça faisait longtemps que je n'avais pas posé mes pensées sur du papier, autrement que sous forme de notes sur une partition. Mais je ne sais pas, quelque chose aujourd'hui m'a grandement perturbé.

Le mâle, la femelle.

D'où ça vient ? En fin de journée je me suis séparé d'un de nos chocobos que j'ai revendu à des éleveurs. C'était le moins que je pouvais faire pour cette brave bête, finir ses jours comme reproducteur dans un haras de grande renommée, je lui devais bien ça après toutes ces années de bons et loyaux services. Mais bon il n'était plus à même de tirer des chariots, il faut dire que se retrouver coincé SOUS un... Heureusement que Beautiful Hills était là pour soulever le véhicule pour qu'on puisse l'en extraire, sinon je ne sais même pas si on aurait pu le sauver. Mais il s'agissait d'une bête avec un très bon pédigrée, et même si il ne pouvait plus tracter ou courir, il restait une bonne bête pour de la monte d'agrément et je savais que je pourrais intéresser des acheteur potentiels.

Et c'est justement après avoir négocié avec un éleveur qui cherchait spécifiquement un bon reproducteur que ces mots me sont revenus, comme il n'arrêtait pas de les utiliser.

Le mâle, la femelle.
»

Le miqo'te posa un instant sa plume... cette époque paraissait si lointaine et pourtant tellement actuelle... il feula au souvenir, mais peut-être était-il temps de poser tout ça sur le papier. Qui sait... cela pourrait peut-être aider à apaiser son âme et son cœur. Il reprit son écriture.

« Ça remonte à des années, tellement que je ne saurais plus les compter... en fait je ne l'ai jamais vraiment fait.

Je suis originaire comme mon épouse des tous premiers territoires qui ont rejoint l'Empire de Garlemald, et notre région l'avait fait de manière pacifique, le légat local était un grand homme. Je suis originaire d'une tribu de solaire vivant là bas et nous étions fiers d'être citoyens Garlemaldais. Mais... j'ai été arraché à ma tribu tout jeune adolescent alors que les miens étaient détruits jusqu'aux derniers, oblitérant mes attaches. J'ai été amené... quelque part où j'ai été mis avec une petite lunaire craintive et apeurée par ce qui se passait et qui avait subit le même sort que moi. Et de là... un cauchemar...

Un cauchemar teinté du noir si sinistre qui pare toutes les constructions Magitek, les odeurs chimiques des drogues et celles aseptisées des salles d'opération, et le goût prédominant, entêtant et vicié des sangs altérés, le nôtre propre et celui de nos compagnons d'infortune. Car oui, dans ce programme nommé Gémeaux, nous n'étions pas les seuls. Il y avait de multiples...binômes, mélangeants les sexes et les espèces. Nous étions tous éduqués, modifiés, paramétrés pour devenir des chiens de guerres, des créatures que l'empire pourrait lâcher dans des zones en tout impunités sans rien craindre. Certains binômes ont très vite disparus sans qu'on sache pourquoi, et pour d'autres... c'était à celui qui restait debout à la fin du « test ». Je me souviens vaguement des trois « finalistes », moi et Asuka bien entendu, mais aussi deux jumeaux hyurgoth et un couple homme femme de roegadyn. Et une journée, à l'heure habituelle du deuxième repas, on nous a mis dans l'arène, et la directive était simple... « A table ! ».
»

Benkei commençait à respirer lourdement, montait en lui cette rage sourde qui faisait de lui l'espèce de montre qu'il était, tout autour de lui paraissait plus rouge, plus sang...
Il secoua vivement la tête et se leva pour aller voir au fond de la roulotte. Dormait dans un grand lit une très jolie lunaire, à la peau l'albâtre et à la fourrure d'ében. Asuka Toru, son épouse, et comme le laissait voir la forme épousée par les draps, future mère de son deuxième enfant. Le premier dormait à côté à moitié roulé en boule dans son hamac. La fureur qui avait commencé à le prendre se leva, il ne connaissait que trop bien l'arrivée du Voile Rouge, mais savait comment le contrer.
Il retourna au bureau, en sorti un verre et un flacon en cristal taillé, se servant une bonne dose d'un liquide ambré parcouru de volutes de sucre et d'alcool, dont il bu une bonne partie d'un trait avant de reprendre la plume.

« Et c'est là que le pire commença, la sélection était terminée... je ne sais pas combien cette période dura, cela faisait longtemps que je n'avais plus de notion de date. Mais nous avions l'attention de tous les membres du projets, et... je n'ai pas envie de m'étendre sur tout ce qui nous a été fait ou ce qu'on nous a fait faire, je ne saurais même pas dire si ce sont des souvenirs reconstruits pour rationaliser, la vérité ou juste des illusions. Mais nous sommes devenus les Gémeaux, « le Mâle et la Femelle », des créatures telles que les maîtres de cette entreprise les voulaient : serviles, mortelles, obéissant au doigt et à l’œil, auto-reproductibles, sans cœur et sans âme.

Hélas pour eux... sur ce dernier point se trouvait la faille, comme c'est un reste de cœur et d'âme chez Asuka et moi, et chez un membre du projet qui a fait que nous avons pu nous échapper. A toi l'inconnu parmi les monstres, merci. Merci mille et mille fois pour ce que tu as montré de compassion et charité humaine, même si ce n'était peut-être que sur l'instant. Que les Douze te gardent, toi et ta famille, pendant les générations à venir.
»

Benkei sourit, un sourire un peu triste, et leva son verre en l'honneur de cet homme qui avait su les faire sortir de là.

« Et nous avons fuit, notre seule optique mettre le plus de distance entre nous et eux. Mais ce fut compliqué, car elle comme moi n'étions plus que des machines de guerre, nous ne savions plus faire qu'une chose, exécuter les ordres et tuer, elle froide silencieuse et calme comme une lame de glace, qui tenait à bride au chien de guerre, la bête féroce. Ils avaient réussi là dessus, peut-être même trop bien comme ce fut ce qui nous permis de tenir face à leurs tentatives de recherche. Mais aussi sans doute pas assez bien, car après quelques temps nous avons commencé à voir le monde un peu mieux, à ressentir des sentiments, ils ne nous avaient pas brisé, ou en tout cas, pas autant qu'ils ne l'auraient voulu.
Sachant cela, beaucoup pourraient dire que c'était normal, prévisible, paramétré que je tombe amoureux véritablement d'elle, mais je ne le crois pas, les sentiments ne faisaient pas partie du projet Gémeaux.
Nous n'avions plus rien, plus de tribu, plus de clan, traqués... plus rien si ce n'est l'un pour l'autre. Nous avons donc pris la route ensemble, à deux, un couple de vagabonds, de clandestins, et nous nous sommes introduits dans un bateau que nous savions partir loin, très loin.

Direction Dôma.
»

Il fut tiré de son écriture par une perle qui s'était mise à vibrer. La discussion fut assez vite expédiée, une affaire de désaccord entre un chef de caravane et un artisan qui pourrait largement attendre le lendemain. Se resservant un verre il se remit à l'ouvrage.

« Enfin la paix. Nous nous sommes installés là bas pendant quelques années, et c'est là que nous avons pris les noms que nous portons, Asuka et Benkei Toru. Nous étions deux étrangers qui cherchaient à s'installer sans faire de vagues. De plus, le calme de ce pays nous a permis de nous concentrer un peu sur nous même, savoir comment nous pouvions gérer ce qui faisait ce que nous étions. Cela nous fit un bien fou, nous étions capable de nous afficher dehors et même de faire face aux contrariétés inhérentes à la vie quotidienne sans avoir envie de séparer le contrariant en deux. Et nous avons aussi découvert que malgré notre physiologie altérée, les remèdes classiques fonctionnaient bien, et les contraceptifs et abortifs en premier lieu. Il était pour le moins... compliqué de se retenir face à une telle femme, et je pense que je n'étais pas le plus demandeur des deux, mais nous ne savions que trop bien ce que nous donnerions si jamais il venait à y avoir un enfant... et il était clair que ce n'était pas ce que nous souhaitions. Ou en tout cas, pas maintenant.

Asuka se découvrit assez vite des talents de minutie manuelle, et réussi à se faire former en tant que bijoutière... ou l'assimilé de là bas en tout cas. Et il semble que le magnétisme animal dont je suis doté me permit de devenir un rude négociant. Et nous avons comme ça vécu petitement et tranquillement dans cette ville, pendant hélas pas assez longtemps. Car Garlemald grondait au loin et ses griffes avançaient vers ces terres.

Il était temps de partir. Mais où ?

L'idée vint d'elle, elle avait entendu parler d'une autre terre, pleine de magie et de mystère, qui n'était pas territoire Impérial, et elle en avait l'intuition, ne le serait pas de si tôt. Et nous avons donc mis les voiles sur Eorzea.
»

Le miqo'te s'accorda un moment de pause et un verre de plus. Eorzea, loin de chez lui certes, mais c'était ça sa nouvelle demeure.

« Eorzea. Allez savoir pourquoi, mais dès que nous avons posé le pied sur cette terre, nous avons tous les deux su que c'était là, nous étions arrivés. Il resterait beaucoup à faire, nous en étions conscient, il nous faudrait suer sang et eau pour nous faire notre place, mais cette terre, avec un côté fort hostile mais étrangement hospitalière, cette terre c'était là, là où nous pourrons bâtir une vie qui serait la nôtre.

Les débuts furent difficiles, et nous fumes très vite rejetés et nous avons été très rapidement contraint à prendre la voie des routes. Nous avons cru assez rapidement déchanter. Nous étions habitués à vivre sur les chemins, Asuka et moi étant ce que nous sommes. Mais c'était il est vrai dans des terrains plus pacifiés, pas là où dès qu'on s'écarte des routes la faune voir des fois la flore est particulièrement hostile, seuls nous avions des fois à puiser dans toutes nos ressources pour y parvenir. Et c'est un soir où ça n'allait pas vraiment bien, avec en plus une pluie torrentielle, qu'une caravane de quelques chariots s'est arrêté alors que nous étions au bord de la route. Je me souviens encore parfaitement de cet instant.

Un immense chariot de fret entièrement reconverti en roulotte d'habitation, tout de rouge peint, en sort un roegadyn, le plus massif qu'il m'est été donné de voir, qui nous avise et encore sur le marchepied se saisi d'une hachette d'un geste presque trop vif pour nous et la lance, je me souviens malgré la pluie battante du sifflement de l'arme qui passe et du bruit mou et chuintant des chaires qui se fendent et du craquement si caractéristique des os qui se brisent. J'ignore quelle était la créature dont il venait de nous sauver, mais cette nuit là, après nous voir simplement dit « Montez. » d'une voix calme mais que même la tempête ne couvrait pas, nous avons fait la connaissance de Tiny Mouse.

Il y a en Eorzea des gens dont la puissance dépasse l'entendement, et pour les avoir vu, un seul d'entre eux peut valoir une dizaine de légionnaires très facilement. Ils sont de toutes origines, de tous milieux, mais chacun a une arme, un style ou des capacités qui les mettent au dessus du lot. Tiny Mouse est l'un d'entre eux, sa fille Beautiful Hills dont j'ai parlé plus haut en était aussi. Les Jobs, c'est comme ça qu'ils nomment ça, un des mystères d'Eorzéa. Un des nombreux que nous aurions à découvrir.

Mais passons, Mouse nous offrit le gîte, le couvert, une activité, et plus que tout, une communauté. Les gens de la route, les vagabonds, les gitans, les manouches. Ils étaient des parias, jamais reconnus comme étant chez eux quelque part, tolérés mais jamais acceptés. Et le mieux là dedans, ils s'en moquaient. Mouse m'a une fois répondu quand je lui ai posé la question de pourquoi être sans demeure « Pourquoi une maison ? J'ai les cieux pour toit et comme mur l'horizon ! Nous parcourons ces terres depuis que nous sommes nés, nos parents avant nous, nos enfants après nous. Nous sommes le Sang d'Eorzea ! » Il avait les bras déployés, grands ouvert dans une immense accolade au continent tout entier. Et je fut touché par le second mystère d'Eorzéa, une chose qui vous prend à la gorge et aux tripes, quelque chose qui vient de la terre qu'on foule, de l'air qu'on respire, des gens qu'on croise et de l'éther qui réside ici. Ici, tout devient possible si on y croit assez fort.

TOUT !

Deux semaines plus tard, j'étais le second de Mouse. Un mois plus tard j'étais chef de sa caravane. Le vieux roegadyn avait éveillé en moi quelque chose, quelque chose qui bouillonnait dans mon sang, le fait de commander, d'être le dominant. Je ne pouvais être Nunh, je ne pourrais jamais plus trouver ma place dans une communauté miqo'te, même ici. Mais j'avais une autre communauté, d'autres gens, d'autres personnes à qui je pouvais apporter prospérité et sécurité en en devenant le chef. Et moins d'un an après ma rencontre un soir de pluie, j'étais devant le plus grand rassemblement jamais vu de vagabonds, de manouches, de saltimbanques, de guerriers errants, de marchant ambulants. La première Court des Miracles depuis des années. Et moi, qui était complètement étranger à ce monde, j'étais devenu le Roi des Gitans. Si on m'avait dit un jour que je me serais retrouvé dans cette situation, j'en aurais sans doute bien ri.

Et les années passèrent. Deux des plus grandes caravanes choisirent de se rallier à moi, et j'ai depuis formé les Chariots Rouges. C'est sur eux que j'ai vraiment directement du pouvoir, ce sont mes gens mais je suis maintenant reconnu comme étant le plus grand des nôtres par mes paires.
Et les années passèrent, tant et si bien que sans jamais l'oublier, ça se rappelait à nous deux trop souvent, Asuka sommes devenus un couple parmi tant d'autres, et ça fera bientôt trois ans que notre premier enfant, Menzo, est né. Et nous en attendons un deuxième, les cartes disent que ça sera une fille, je le souhaite vraiment. Et quand je disais que notre condition nous revenait dans la figure, Menzo en est un bon exemple. Il est précoce, sans doute trop, mais surtout il a des colères qui ne sont pas celles d'un enfant de son âge, semblables aux miennes, et ce qui est sans doute le... pire... ce ne sont pas des ongles renforcés qu'il possède, mais des griffes véritables, et ce ne sont pas des dents qu'il a mais des crocs. Moi... en pire. J'aurai tellement souhaité que ça s'arrête, mais je me trompais. J'aurai voulu pour nos enfants une vie plus calme, plus comme celles des miqo'te urbains ou hyur que nous croisons. Mais cela ne sera pas pour eux.

Asuka attendant le second, j'ai décidé qu'il valait sans doute mieux se cacher, pour bien les élever, les préparer. Au travers nous, le projet continuait son œuvre, mais ils sont nos enfants, la chaire de nos chaires et le fruit de notre amour. J'ai acquis un terrain dans la forêt, un endroit qui sera un joli havre pour notre petite famille, et assez proche de Gridania pour que même en me sédentarisant je sois près d'un des centres névralgiques du continent pour mener à bien les Chariots. Là on pourra convenablement les éduquer, comme les enfants d'Eorzea qu'ils sont, loin des troubles qui pourraient faire qu'ils soient dangereux avant d'être correctement formés, et avec ça leur apprendre à lire et à écrire, un peu de musique pourquoi pas, et à s'occuper d'un chocobo...
»

Le miqo'te s'arrêta sur chocobo et poussa un éclat de rire assez sonore.

« Et je vais d'ailleurs garder le chocobo blessé, ce brave Bocaillo. J'ai trop fait de chemin avec lui pour le laisser partir avec un inconnu, et que cet éleveur se carre ses gils dans le fondement. C'est lui avec son mâle/femelle qui m'a foutu dans cet état là. Je ne suis pas qu'un mâle, et elle n'est pas qu'une femelle. Elle est Amneth Shilith et je suis C'bagha Tia, tous deux miqo'te et citoyens Garlemaldais. Et si nous pardonnons aux gens et aux soldats, et même ceux qui nous on couru après ne sachant rien de la situation, nous n'oublions pas ces abominations d'hommes qui ont fait de nous des monstres.

Et mes très chers enfants, j'espère que si un jours vous lisez ces lignes, vous saurez faire de même, et pardonner à vos parents la lâcheté qu'ils ont eu de vous mettre à l'écart du monde. Nous sommes désolés, mais nous n'avions pas de meilleure solution à ce moment. Je souhaite sincèrement que vous finissiez par trouver la vie qui vous convient ici ou ailleurs.
»

Le miqo'te posa sa plume et rangea toutes les feuilles dans un tube à parchemin qu'il scella. Ils escomptait bien parler de tout cela à tous ces enfants. Mais si jamais ils venaient lui et sa femme à disparaître prématurément, au moins ça faisait une chance de plus que ces paroles leur parviennent.



Près de vingt ans plus tard...

C'est lors d'une belle nuit, le temps est clair. Menphina brille de tout son éclat et les étoiles étincellent par milliers pour accompagner la Reine des Amours et de la Nuit.

Assis à son bureau, Menzo termine de lire le contenu d'un tube qui l'a longtemps intrigué, il reste silencieux, le souffle court. Il ne dormira sans doute pas cette nuit.

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