[Chronique] Comment j'ai sauvé le Thanalan à l'aide d'une blonde, d'un Ukelélé et d'un jeu de tarot.

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Adielle Carteret
Messages : 3
Inscription : 07 août 2018, 22:44

[Chronique] Comment j'ai sauvé le Thanalan à l'aide d'une blonde, d'un Ukelélé et d'un jeu de tarot.

Message par Adielle Carteret » 07 août 2018, 23:12

La première bouffée.

Tu souhaites que je te raconte comment c’est ? Oh, plutôt facile à raconter ma petite.
Ca commence par une blonde, oui, une blonde avec un sourire ravageur et aussi sincère qu’un surineur.

Puis ça continue par une odeur. Comme une odeur de fumée dans l’air.
C’est la blonde qui me tend un des cigarillos que j’aime tant. Sûrement qu’elle me parle de sa vie au même moment, avec ces grands « Chéééérie », j’crois même qu’elle me parle de mes cheveux, elle est en train de me tripoter les mèches.

Mais j’ai la tête ailleurs à ce moment-là. « Comme à chaque fois Adi »tu me diras et ouais, t’as sûrement raison. Mais là ce soir c’est spécial ! La blonde et moi on a un plan pour se tirer.
Partir loin du Sagou Bar. Je t’en ai déjà parlé du Sagou Bar ?
Y’en a beaucoup à dire, c’est une gargote comme il en existe tant dans le Thanalan.
Tenue par Sanchez.
Certains disent qu’il aurait des liens avec la pègre, moi je pense juste qu’il aime porter la moustache et qu’il a fait toutes ces cicatrices pour faire son intéressant. Non sérieusement, on dirait qu’il a passé son enfance à courir avec des ciseaux à la main. J’suis même sûre qu’il a des cicatrices sur les fesses.

Toujours est-il que ce type est notre employeur dans ce magnifique établissement qu’est le Sagou Bar. Ou « Sagouuu baaaar, Chérie » comme dirait Mégara...Mégara c’est la blonde !
Pour ce qui est du reste du bar ? Ou de la taverne…Tu sais, c’est ce genre de rade qui a du succès, on ne sait pas trop comment.
Il y a le comptoir, placé tout au fond de la salle, c’est là où j’passe le plus clair de mon temps. Je m’occupe de l’alcool comme s'il s’agissait de mes gosses et des alcooliques comme s'il s’agissait de mes gosses qui essayeraient de me toucher les fesses dès qu’ils ont un coup dans le nez.

Face au bar se trouve la salle principale, l’unique salle utilisée par les saoulards, des vieilles chaises de bois sûrement d'antiques reliques reflétant le caractère pingre du patron. Sérieusement, je me demande comment elles font encore pour tenir.

Aux murs ? Je vous le donne dans le mille, de la peinture caillée, le patron dit que tant que les murs tiennent, c’est bon. Mais en tout cas l’endroit devait être sacrément classe à l’époque. En plissant les yeux on arrive encore à voir les fausses dorures, en se rapprochant on arrive encore à voir les choses qu'on a essayés de peindre à même le mur, on discerne des femmes, des dragons, des choses dans un effet qui mélange l’épique et le « Kitsch ».

Et dans mon champ de vision ? La scène, ça c’est plus la zone de Mégara. Elle adore se donner en spectacle, chant, histoires, elle est capable de beaucoup de choses. Elle m’impressionne, j’crois que c’est pour ça que j’ai tendance à la suivre.
La scène est aussi vieille que le reste du mobilier, elle craque sous chacun des pas, les rideaux prennent la poussière comme un vase dans un musée. D’ailleurs je suis en train de me demander si le groupe qui est en train de jouer ne va pas passer au travers. Meh, peut-être.

De toute façon ils risquent de mourir asphyxiés avant.
Tout le monde fume dans l’coin. Ce qui assez drôle, ça fait une commune. Tu vois dans ce genre de bar tout se mélange. On croise des aventuriers paumés, des soldats en repos, des écrivains maudits à la recherche d’inspiration. Et voir que…Bah, tout le monde se crame la santé avec des cigarettes c’est marrant. Tu ne trouves pas ? Non, oui d’un côté ce n’était pas vraiment une blague. J’en connais des meilleurs je t’assure !

Comme celle de l’Opo Opo, du Gardemaldais et de la miqo’te qui sont coincés dans-…Attends petite.
La blonde s’excite, ses « Adi » commencent à s’intensifier, en plus elle fait de graaands gestes.
Et je crois que c’est le moment, le temps du grand départ…Enfin, je te raconterai petite ! Un jour, demain ?
Bref.

Mégara Halid
Messages : 1
Inscription : 08 août 2018, 23:58

Re: [Chronique] Comment j'ai sauvé le Thanalan à l'aide d'une blonde, d'un Ukelélé et d'un jeu de tarot.

Message par Mégara Halid » 09 août 2018, 00:02

La casse.

Tu souhaites que je te raconte comment c’est ? Oh, plutôt facile à raconter ma petite. Ça commence par un pigeon, oui, un bon gros pigeon vieux et friqué.

Puis ça continue avec deux magnifiques, sublimes et sulfureuses femmes. L’une est blonde, l’autre est brune. L’une a un rictus ravageur, l’autre un doux sourire innocent. Ouais, la beauté dorée aux yeux bleus, c’est moi. Adielle est juste à côté. Qu’est-ce qu’on en jetait. Toutes ces breloques et nos tenues de gitanes, tout le monde se retournait quand on passait dans les rues d’Uld’ah. Deux beautés libres et sûres d’elles qui déambulaient, ne laissant que charme et regards intéressés.

Ah ces bonnes gens, ils ne voyaient que nous. Ils avaient du mal à calculer le beau gosse aux cicatrices plus loin dans la ruelle. Sanchez couvrait, surveillait et repérait. Il était bon, très bon. Et c’est là que le pigeon rentre en jeu. Sanchez avait un don. Un don merveilleux : il repérait les connards riches et bienheureux. Il avait le nez pour ça ! Et aujourd’hui, il en avait reniflé un. Un Lalafell qui aurait payé deux belles et séduisantes femmes pour lui tenir compagnie.

Jajaky Jaky. Quel vieux con. Il avait trois choses qui faisaient sa fortune. L’héritage, la marchandise et les esclaves. Et quand il nous a aperçues approcher sa tente, il a dû voir les deux derniers. Et surtout il a vu un potentiel bon temps, souffles chauds et rires en prime. C’était vraiment un vieux con.

A ce moment-là on entre, un grand sourire aux lèvres. Il nous attend, étalé comme le porc qu’il est sur ces coussins de velour. Deux courtisanes, c’était son achat du jour. D’ici, c’était clairement son pire investissement, et notre meilleur gagne-pain.

Aaah, Adielle. J’adore cette fille. Si gentille, si douce, si bavarde. Les gens ne fondent rien qu’en posant les yeux dessus. Pour lui c’était un don du ciel, pour nous, c’était un piège qui fonctionnait à chaque coup. Tandis que l’elezen occupait Jaky, je chantonnais, là, dans son dos. Il frissonnait, il tremblait. Le son de ma voix ? Non non, il n’avait sûrement juste jamais touché une femme, de près ou de loin, du moins une femme qui en avait envie.

Tu sais petite, j’ai un talent incroyable. Un talent qui fait de moi ce que je suis, qui m’a permis de survivre aussi longtemps. J’appelle ça « Le chant de l’emprunt. » Comment ça tu ne sais pas ce que c’est ? Je vais t’expliquer : tu chantes, tu fredonnes, tu ris et t’empruntes ! Ouais, dans le mille, on plumait ce vieux corbeau. On le vidait tellement de ses richesses que sa tente avait presque l’air vide. Mais avec tellement de talent. Tellement de talent qu’on est parties, sans rien dire, le laissant rêvasser. Rêvasser presque nu, couché à même le sol dans une tente aussi vide que ses poches.

Ah ouais, on était des garces. Des voleuses. Des arnaqueuses. Des gitanes. Le pire du meilleur et le meilleur du pire. Mais tu sais ce qui était merveilleux dans ce « travail » ? C’est qu’on s’en sortait toujours. Attend, pour la conscience, tu dis ? Trésor, c’est pourtant simple. N’est-ce pas que justice que de voler aux riches pour donner aux pauvres ? Quoi ? Evidemment qu’on est pauvres, c’est bien pour ça qu’on garde tout. Et on avait une façon de cacher la marchandise … Enfin, je te raconterai petite ! Un jour, demain ?
Bref.

Avatar de l’utilisateur
Adielle Carteret
Messages : 3
Inscription : 07 août 2018, 22:44

Re: [Chronique] Comment j'ai sauvé le Thanalan à l'aide d'une blonde, d'un Ukelélé et d'un jeu de tarot.

Message par Adielle Carteret » 21 août 2018, 13:54

Le Sagou barde, bébé !

« - ne fais pas l’idiote donne-moi le Ukelélé ! »
C’est vrai que je n’aurais pas dû faire la conne et lui laisser ce truc… mais bon ! Hé, si parfois les héros ne faisaient pas des trucs stupides, il n’y aurait pas d’histoire, non ?

Tu souhaites que je te raconte comment j’ai terminé avec un pistolet braqué sur moi ? Oh plutôt facile à raconter ma petite. Ça commence par un barde, oui, un barde du genre mystique.

Puis ça continue par une Adielle qui sert de l’alcool à ce barde trop mystique. Mais quand je dis mystique, ça l’est vraiment. Le genre à être habillé par mille parures étranges et colorées, le genre à parler en Alexandrins. Du style « Belle dame aux pointues oreilles, servez-moi. », puis aussi le genre à toujours avoir des histoires à raconter.
Le bougre était, semblerait-il, le dernier héritier d’une longue lignée de Bardes et de Mages. Y’a un nom pour ça ? Barge ? Marde ?
Bref, c’était dans le genre : sa famille adorait lier la magie à leurs instruments.
Il disait même qu’un de ses ancêtres avait réussi à faire un piano capable d’animer les golems ! Et un harmonica aussi. Mais ça, j’demande à voir. Ca doit être sacrement blaireau parce que d’après lui la puissance de l’enchantement est proportionnelle au son produit par l’objet…
‘Fin bref, le genre d’histoire à dormir debout.
Mais hé, tu sais quoi ? J’aime bien ce genre d’histoires. J’veux dire, ça fait rêver.

Donc cet homme et moi-même étions attablés au comptoir et pour une fois le Sagou Bar était plutôt vide. Mégara était dans les loges des artistes sûrement en train de se faire belle pour… euh, elle adore être belle. Elle passe genre des heures devant la glace… lui dis pas que je t’ai dit ça, ok ?

Belle soirée en perspective alors : un barde avec plein d’histoires et moi avec plein d’alcool, mais personne à servir. Ça allait me changer des poivrots habituels pour la discussion. Mais divulgachâge ça ne s’est pas terminé calmement.
Tout est parti en couilles quand notre ami le Marde enfin… Barde a sorti un Ukelélé. Il voulait me jouer une sérénade, ou me montrer le pouvoir de son instrument je sais pas. Mais à peine a-t-il sorti son instrument qu’un des types encapuchonnés assis à l’une des tables de la salle se redresse et dégaine son arme en hurlant un truc du genre :
«Alexandrois ! Lâche ton Ukelélé et donne-le-moi ! » ce qui est assez stupide, parce que s’il lâche le ukulélé, il ne peut pas lui donner.
Et tu sais ce qui s’est passé ? Divulgachâge, notre Barde ne l’a pas donné et a sauté de mon côté du comptoir, provoquant ainsi un tonnerre de poudre. Du genre « PIOU PIOU BAM BAM » et moi au milieu qui hurle « Merde, putain, merde, putain ! » et le Alexandrois qui me dit un truc du genre :
«Adielle ce ukelélé ne doit pas tomber entre de mauvaises mains, il nous faut sortir d’ici ! »

Alors je m’exécute. J’veux dire… il a raison : vu comme c’est parti on peut que sortir. Donc ça continue à faire « BLAM BLAM PIOU PIOU » et nous on continue de ramper. On arrive dans la cuisine à l’arrière.
Un plan parfait pour s’enfuir si seulement la cuisine de l’arrière avait une porte pour sortir d’un Sagou Bar. Ce qui n’était pas trop le cas. Je sais ce que tu es en train de te dire :
« T’es un blaireau Adi », mais hey ! Essaye de réfléchir alors qu’un fou furieux te tire dessus !
Coincés comme des rats, Alexandrois se voit pousser une dose d’héroïsme : il me confie le Ukelélé en disant un truc du genre :
« Je vais essayer de le retenir, trouvez un moyen de mettre le Ukelélé en lieu sûr. »
Ce qui nous donne, un barde à main nue face à un mec avec une arme à feu. Tu veux prendre les paris ? Divulgachâge - J’adore ce mot - notre barde n’était pas résistant aux balles.
« Blam blam », deux balles dans le buste, notre homme s’écroule et le méchant en capuche me braque en disant un truc du genre :
« Ne fais pas l’idiote et donne-moi le Ukelélé ! »
Et là tu te dis : « Mais ça termine bien si tu me raconte cette histoire ». Et tu vises juste… Je n’étais pas trop chaude pour lui donner le Ukelélé, rapport au truc des mauvaises mains et tout. Mais bon je n’étais pas trop chaude non plus pour mourir.
Alors j’hésite, j’hésite, l’homme s’énerve, s’énerve. Et là, tu sais comment ça termine ?
Par un bruit sourd de métal se fracassant sur un crâne résonnant dans tout le Sagou bar et une blonde de mauvais poil armée d’une poêle qui explose cette dernière sur le crâne du méchant :
« Putain. De gros. Détraqué. »

Ouaip, Mégara m’a sauvé la mise, bravant tous les dangers et risquant sa vie pour venir m’aider. Ce n’est pas ma meilleure amie pour rien.
Pour ce qui est de la suite ? Oh, le patron et venu s’occuper du type, marmonnant un truc du genre « Je vais lui apprendre à abîmer le mobilier »
Et nous on se retrouve avec un artefact magique aux pouvoirs incroyables. Enfin je te raconterai petite ! Un jour, demain ?

Bref.

Satya
Messages : 3
Inscription : 09 juin 2017, 15:57

Re: [Chronique] Comment j'ai sauvé le Thanalan à l'aide d'une blonde, d'un Ukelélé et d'un jeu de tarot.

Message par Satya » 24 août 2018, 18:09

Vas-y mon grand, fais-nous vibrer !

Tu souhaites que je te raconte comment c’est ? Oh, plutôt facile à raconter ma petite. Ça commence par Mégara et Adielle, oui, les deux héroïnes de cette histoire ..

Oh, où avais-je la tête ! Ça continue avec ce beau gosse de Sanchez. Qui ça ? Mais Sanchez, on en a parlé dans le premier chapitre. Le tenancier de notre bar préféré. Et ma belle, ce pan-là de l’histoire, c’est pour lui, c’est pour notre petit Sanchou.

Aaah que dire de cet homme. Déjà : son corps. Par les Douzes son corps, sculpté comme un dieu bronzé ! Ce gars-là était une montagne de muscles, de veines, de drogue et d’alcool. Mmh, ouais. Notre Sanchez n’apportait pas le même soin à sa santé qu’à sa ligne. Son sang devait être tellement plein de merdes que même un Chigoe crèverait rien qu’avec une goutte. Mais il était plutôt sympa’… non. Non c’était un gros connard. Un connard grincheux, sans humour et toujours avec ces vieux conseils de papa trop sénil. Mais Adi et moi, on l’aimait bien. C’était nos muscles, notre cerveau et notre quota masculin. Plus masculin, tu pouvais pas trouver. Cette barbe sale et cette moustache de campagnard, c’était son truc, ce qui faisait de lui Sanchez. Et vu qu’on parle de lui, c’est l’occasion d’enchaîner…

Tu te souviens de l’incident au bar ? Mais oui tu sais, Barde, coups de feu, poêle et Ukelele magique !
Ca faisait quelques jours qu’on avait nettoyé le Sagou. Alexandrois avait disparu et les gars avec la gâchette facile aussi. Plus aucune nouvelle, rien. Le bar, une fois propre, on l’a laissé fermé deux jours de plus. Fallait qu’on essaye cet engin, ce bijou que le musicien nous avait légué. Il nous avait fait comprendre entre deux tirs que c’était magique, que ça renfermait un pouvoir légendaire et sans limites … j’y voyais qu’une guitare miniature décorée par une folle, mais Sanchez, lui, il avait une vision tout à fait différente du truc. Même Adielle, même cette tarée de la magie y comprenait pas grand-chose. Mais lui, rah mais lui, rien qu’en regardant le truc, il savait qu’il allait se tramer des choses complètement démentes, et tu verras ma belle, il avait raison.


On testait l’Ukelele. J’avais beau gratté les cordes : rien. Enfin, si. Des notes immondes, attestant des heures que j’aurais pu passer à en faire au lieu de voler ceux qui regardaient les concerts.


Adielle a eu une idée. Elle a attrapé l’instrument, l’a couché sur la table et a fait ses trucs de folle dingue. Aura magique, lueur bleue puis rouge, le truc devenait fou au contact de l’éther. Et les Douzes savent que cette grande tige savait y faire avec la magie. La lumière grossissait, l’instrument tremblait : on était tous scotchés, prêts au pire et… rien. Ça a arrêté de luire, c’était à nouveau qu’un morceau de bois taillé.


On séchait. Soit on était les pires brêles du Thanalan, ou alors cet Alexandrois était le plus grand farceur d’Eorzea. On avait laissé le machin sur le comptoir, on s’était dit qu’on verra plus tard, qu’on laissera un peu de temps. Sanchez lui, il fixait l’instrument en frottant un verre. Un cigare en bouche et une bouteille de whiskey à sa droite, il a attrapé l’Ukelele et s’est mis à jouer. Il jouait comme un petit diable, et divinement bien. On l’applaudissait avec Adi’, à coup de :
« Vas-y mon grand, fais nous vibrer ! »
Et il était à fond. C’était ce petit sourire qu’il faisait de coté en serrant le cigare entre les dents : c’était son sourire du mec à fond. Ah et on le voyait aussi à l’aura géante bleue qui émanait du Ukelele. Un bleu cyan, magnifique, j’avais adoré ! Mais voilà, ça brillait, ça faisait du bon son, mais rien. Aucun pouvoir ancien, aucune explosion : rien de rien. Après le concert du Hyurgoth, on avait laissé tomber. Et puis... j’avais un concert ce soir !

Quelques heures plus tard, le Sagou avait rouvert, et c’était plein à craqué ! On n’avait jamais eu autant de clients en une seule soirée ! Faut croire que quatre jours sans l’alcool de Sanchez, ça rendait les gens fous. Le trac ? Jamais ma chérie : j’assurais toujours. Classe, audacieuse et confiante. C’était tout moi quand je chantais. Et le public, rah ce public ce soir-là ! Ils avaient les yeux rivés sur moi ! Bon, ils avaient tous les yeux bleus, c’était un peu bizarre, mais c’était beau, j’adorais ! Puis j’ai percuté. Ce bleu cyan. Et le temps que je m’en rende compte, un coup de feu est parti. La suite tu dis ? Je te raconterai petite ! Un jour, demain ?
Bref.

Avatar de l’utilisateur
Adielle Carteret
Messages : 3
Inscription : 07 août 2018, 22:44

Re: [Chronique] Comment j'ai sauvé le Thanalan à l'aide d'une blonde, d'un Ukelélé et d'un jeu de tarot.

Message par Adielle Carteret » 25 août 2018, 14:12

Mais ça vous vous en fichez messire ?

[La magnifique voix trop lancinante de Mégara ce soir là]

Vous souhaitez savoir comment nous avons perdu quatre de nos hommes et échoué le vol d’un Ukelélé à des saoulards dans une taverne , Messire ? Oh, ce n’est pas facile à expliquer Messire…
Ça commence par une blonde sacrément énervée et une grande tige totalement à l’ouest.

Comme vous le saviez déjà, notre agent chargé de retrouver l’Ukulélé a disparu dans d’étranges conditions. Comment ? Ça nous ne savions pas. Mais où ? Ça nous savions, oui.
Comme vous le saviez déjà, c’était dans un rade crade du Thanalan. Et comme vous l- Je me répète là non ? Enfin donc notre escouade a été envoyée pour récupérer l’Ukelélé. Rien d’impossible pour nous ! Nous étions les meilleurs. Dix ans d’expérience dans les battes, des milliers d’histoires à raconter, une famille de tueur quoi !
Le début s’est drôlement bien déroulé. Nous sommes arrivés le soir au « Sagou Bar ». Niveau sécurité ? Rien du tout. Deux gorilles à l’entrée. On les a vite zigouillés – et quand je dis zigouillé, j’entends par là butés - et on rentre, personne n’a rien remarqué, tout le monde est absorbé par le spectacle. Une blonde qui chante, d’une voix douce et lancinante une chanson à propos de moulin et je ne sais pas trop quoi… c’était une très belle blonde !
Mais euh… ça vous vous en fichez pas vrai ? D’accord, je continue messire.

On décide donc de couper court à la fête et de poser les questions. Je tire en l’air : « Bang, Bang ».
Tout le monde se retourne vers nous… Mais elle, elle continue de chanter. Alors j’envoie deux de mes hommes pour la faire taire. Ils commencent à se frayer un chemin dans la foule pendant que je grimpe sur le comptoir pour poser les questions.

Bien sur quelques saoulards essayent de nous arrêter, mais ils font pas long feu. Ah ça non. Mais ce n’était pas des saoulards qu’il fallait s’inquiéter ! A peine je commence mon discours pour demander où est l’Ukulélé, j’entends : « Bang, bang ! ». C’était la blonde ! Elle venait de plomber les deux hommes que j’avais envoyé pour l’arrêter…
Phil et Bill… Bill venait juste d’avoir un enfant et Phil me devait encore 100 gils… mais euh… Ça vous vous en fichez aussi, non ?
C’était la cohue, la blonde défouraillait et la foule s’agitait. Et là où on pensait que c’était déjà grave le bordel, v’là qu’une grande perche saute sur le comptoir juste à côté de moi !
J’essaye de l’arrêter de euh… sauter… ‘fin genre sa façon de sauter sur le comptoir c’était agressif et flippant quoi ! Mais à peine j’ai le temps de faire cette réflexion qu’elle m’envoie son pied dans la tête… Alors moi, je titube et j’essaye de la flinguer.
Sans succès.

Pire encore, la blonde commence à viser mes gars dans le fond, elle en touche, elle fout la merde plus que la grande tige. On essaye donc de lutter, à contre-courant, la foule essayant de quitter ce vieux rade par la seule porte possible.
Et là Messire ! C’est au tour de la grande tige, elle marmonne dans sa barbe, elle s’agite et fait naître une boule de feu qu’elle essaye de lancer sur l’équipe. Heureusement qu’elle visait mal ! Ou peut-être qu’elle à faire exprès, je ne sais pas… en tout cas, le projectile touche une lampe à huile trainant sur les tables.
Et là ! J’vous laisse deviner la suite… pas de devinettes ? Hu… hé ben messire… une explosion et un incendie pas possible qui se déclenche… Je perds mes gars de vue. Mais aussi les deux, femmes. La blonde et la perche.

Voilà tout l’histoire messire. Vous voulez que j’y retourne messire ? Un jour, demain ?
Bien.


Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 8 invités