Léandra.
C'est le nom de cette petite fille, que j'ai accepté d'escorter jusqu'à Ishgard, et je n'ai jamais vu une personne aussi misérable et atteinte par la vie.. A peine a t-elle onze ans, qu'elle est aveugle, handicapée, et relativement fragile, a tel point qu'elle n'est même pas capable d'utiliser les éthérites. Pour cette quête, j'ai pu être accompagné d'une gentille Viera, une certaine Ysara, soigneuse de son état. D'habitude, j'ai du mal à travailler avec d'autres personnes, je suis un piètre leader, et les gaffes s'enchainent quand il faut comprendre les choses figurés.. Enfin. Bref.
Le voyage s'est fait dans une cariole, en partant de la forêt de Sombrelinceul.. Et la petite était très curieuse, et étonnement enjouée, malgré tout ce qu'elle a sur elle.. Pourquoi souris-tu ? Pourquoi ris-tu, alors que tu ne vois même pas les couleurs et les sourires ? Ca aurait été les questions que j'aurai posé, si j'en avais eu l'idée, hé.
Mais non, à la place.. Elle voulait savoir ce que j'étais, ma race, a quoi je ressemblais.. Plus la discussion avançait, et plus je me sentais.. confus ? Perturbé ? Père m'a toujours dit d'être bienveillant et poli avec les enfants, car "ils sont le symbole de notre innocence passé.."
Je n'ai jamais compris cette phrase là. Comme beaucoup de choses, en fait.
-
"Ysara.. "
"Compris."
"Puise en moi, laisse moi gagner du chemin, et ai la puissance de sauver cet enfant.."
Sa confiance, et sa promesse de m'aider m'ont touché.
Nous n'avons pas pu attraper le chef des bandits, et nous sommes repartis à Ishgard. J'avais dorénavant un devoir, celui de protéger Léandra de ces personnes encore présentes.. Et qu'elle puisse continuer à rire, à jouer, sans craindre de sortir, et ce, même si je dois en payer de ma vie.
Mais non, à la place.. Elle voulait savoir ce que j'étais, ma race, a quoi je ressemblais.. Plus la discussion avançait, et plus je me sentais.. confus ? Perturbé ? Père m'a toujours dit d'être bienveillant et poli avec les enfants, car "ils sont le symbole de notre innocence passé.."
Je n'ai jamais compris cette phrase là. Comme beaucoup de choses, en fait.
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Il fallait s'en douter, le voyage n'allait pas être tranquille dans son intégralité. De ce que la mère a dit.. des "bandits" chercheraient à la capturer pour faire je ne sais quoi. Probablement d'anciennes fréquentations de cette sotte, et c'est sa fille qui en subit les conséquences aujourd'hui.
Après quelques heures, dans un camp, ces scélérats ont tué le conducteur alors qu'il partait se renseigner.. Par Halone, j'ai jamais conduit une cariole, et encore moins à grande vitesse sous le blizzard.. Enfin, je suppose que j'apprendrai sur le tas ?
Et bien non. A peine avons-nous traversé les plaines, qu'une flèche s'est logé dans le crâne du chocobo, et la cariole a volé dans le décor.. Par chance, on a fini dans la poudreuse, et aucune blessures venant d'Ysara et Léandra, cependant.. des bruits s'approchaient à grands pas, des cris, des ordres.. Et une troupe s'avançant au loin dans le blizzard..
Et bien non. A peine avons-nous traversé les plaines, qu'une flèche s'est logé dans le crâne du chocobo, et la cariole a volé dans le décor.. Par chance, on a fini dans la poudreuse, et aucune blessures venant d'Ysara et Léandra, cependant.. des bruits s'approchaient à grands pas, des cris, des ordres.. Et une troupe s'avançant au loin dans le blizzard..
"Ysara.. "
"Compris."
C'était la première fois que quelqu'un m'avait compris avec aussi peu d'éloquence.. A peine aura t-elle fini son mot, qu'elle prit l'enfant dans ses bras, et entama une course folle en direction de la Sainte-Cité.
Me laissant seul, face à une troupe entière de bandits.. Et ils sont nombreux, trop nombreux pour moi.. Il me faut emprunter plus de force, je n'ai pas le choix..
Me laissant seul, face à une troupe entière de bandits.. Et ils sont nombreux, trop nombreux pour moi.. Il me faut emprunter plus de force, je n'ai pas le choix..
"Puise en moi, laisse moi gagner du chemin, et ai la puissance de sauver cet enfant.."
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J'ai du mal à me rappeler ce qui s'est passé ensuite.. Et pourtant, je sais que j'ai vécu cet instant...
Le bruit des armes s'entrechoquant.. Les râles de douleurs, les cris de ralliement, la rage de vaincre, le son du sang coulant sur la neige fondante..
Et d'un autre côté, je sentais de multiples vagues inaudibles dans ma tête, comme deux raz-de-marée entrant en collision, luttant pour déterminer celui qui déciderait du courant... A chaque coup que je prenait, je sentais ces torrents exploser, se déchirer...
A cet instant, mon adversaire n'était pas cette troupe de bandits.
Quand ces flots se calmèrent.. Que je sentais mon âme s'apaiser, j'étais seul, couvert de sang, surplombant un de ces hommes baignant dans son sang, ma main armée tremblait, et ne put retenir bien longtemps ma lame qui tomba dans un sourd bruit qui me réveilla davantage.
C'était le dernier. Je l'avais traqué, alors qu'il fuyait pour sa vie, et s'était désespérément caché dans une bicoque abandonée, comme une bête.
Je les ai tous tués.
Je m'effondra assis contre le mur, fixant cet homme avec le visage encore marqué par les pleurs et la terreur. Ma tête me fait encore mal.. J'entends encore ces chuchotements indescriptibles, et pourtant, j'ai l'impression qu'elle essaye de m'apaiser... Jusqu'a que j'entende une voix derrière la porte d'entrée.
"Mordred ?"
Ysara ?.. Elle est revenue pour me chercher, Léandra est donc sauve.. Halone soit loué. Mais c'est en ouvrant la porte qu'elle vit ce spectacle sanglant, avec moi respirant comme un buffle asmathique, c'est à peine en quelques secondes que son visage se mua en une expression de peur, de crainte.. Mais elle ne fuyait pas, et semblant presque.. compatissante ? Comme si elle avait déjà vu ce genre de.. scène. J'ai du mal à me rappeler ce qui s'est passé ensuite.. Et pourtant, je sais que j'ai vécu cet instant...
Le bruit des armes s'entrechoquant.. Les râles de douleurs, les cris de ralliement, la rage de vaincre, le son du sang coulant sur la neige fondante..
Et d'un autre côté, je sentais de multiples vagues inaudibles dans ma tête, comme deux raz-de-marée entrant en collision, luttant pour déterminer celui qui déciderait du courant... A chaque coup que je prenait, je sentais ces torrents exploser, se déchirer...
A cet instant, mon adversaire n'était pas cette troupe de bandits.
Quand ces flots se calmèrent.. Que je sentais mon âme s'apaiser, j'étais seul, couvert de sang, surplombant un de ces hommes baignant dans son sang, ma main armée tremblait, et ne put retenir bien longtemps ma lame qui tomba dans un sourd bruit qui me réveilla davantage.
C'était le dernier. Je l'avais traqué, alors qu'il fuyait pour sa vie, et s'était désespérément caché dans une bicoque abandonée, comme une bête.
Je les ai tous tués.
Je m'effondra assis contre le mur, fixant cet homme avec le visage encore marqué par les pleurs et la terreur. Ma tête me fait encore mal.. J'entends encore ces chuchotements indescriptibles, et pourtant, j'ai l'impression qu'elle essaye de m'apaiser... Jusqu'a que j'entende une voix derrière la porte d'entrée.
"Mordred ?"
Sa confiance, et sa promesse de m'aider m'ont touché.
Nous n'avons pas pu attraper le chef des bandits, et nous sommes repartis à Ishgard. J'avais dorénavant un devoir, celui de protéger Léandra de ces personnes encore présentes.. Et qu'elle puisse continuer à rire, à jouer, sans craindre de sortir, et ce, même si je dois en payer de ma vie.