Le conte d'Araak

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Fairypie
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Le conte d'Araak

Message par Fairypie » 16 avr. 2022, 09:36

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Amis de la steppe, vous plait-il d’écouter…
Le sacrifice d’Araak, dans la rage consumé.

Aux confins de l’Est, sur les côtes orientales, Se livre une guerre près des plages de corail.
Une bataille éternelle qui transcende nos âmes. Kharlu et Junghid à jamais se disputent le nadaam.

Ainsi soit-il.

Conquit une nuit de lune pourpre, le clan d’Araak le guerrier. Décimé de la main Kharlu, contraint à les rallier.
Touptim la cadette, et son enfant à naître, Nourrissent la rage qui consume son être.
Que fixaient si intensément ses yeux perçants ? Quel écho vibrait dans son cœur tremblant ?
Lui qui se tenait fixement ici, lui qui n'avait nulle part où aller… Qu'est-ce que sa main tendue essayait d'attraper ?

Ainsi soit-il.

Le nadaam a sonné, cette bataille qui n’est pas la sienne
Mais dans laquelle il frappait, seul au cœur de la haine.
En haut d’une falaise, Touptim couchée sur la pierre
Donne la vie… surplombant sang, cris et poussière.
Fou, haineux et déraisonné
Araak saigne et tue, telle est sa destinée.
Embrasé d’une colère aussi profonde que son âme…
Sans ennemi ni allié, il abattait sa lame.
Même la plus petite de ses cicatrices est plus douloureuse que le courroux de tous les dieux… Et c'est pourquoi il continuera, à tout noyer dans le feu.

Tu es le brasier qui détruit le monde que je connaissais. Pour cet enfant presque né, une nouvelle ère veux-tu créer.
Ce monde de folie sera consumé par les flammes de ta bonté. Et ne restera que cendres des temps figés.

Ainsi soit-il.

Les cris de l’enfant né, écho à ton dernier soupir. Quand ton visage crispé, enfin se fend d’un sourire.
Alors qu’une lance anonyme transperce ton corps…
Ton cœur enfin, trouve la paix dans la mort.

Ainsi soit-il.


Cette guerre éternelle sans vainqueur ni perdant, Ramène à Nhaama ses plus précieux enfants.
Mais la loi de la steppe est immuable et entend le rester, Ce même si le sang ne rachète pas la paix.

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"Quant à la vérité, ne la laissez pas disparaître dans le mâchonnement généralisé de la complaisance."

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