[Hanae Hikari] Pensées orientales et haïkus éorzéens

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CygneEndormi
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[Hanae Hikari] Souvenirs d'une Veillée des Saints horrifique

Message par CygneEndormi » 24 févr. 2024, 17:30

Début de l'acte II.
Pendant la cinquième lune ombrale.

« La prairie se trouble
D'une brume sans pitié
Les agneaux s'égarent. »

La jeune femme sort de la Plaine-aux-Lys et frissonne sous l’air frais de ce matin d’automne. Les soins du forgeron ont été réalisés, elle part désormais travailler. Elle avait trouvé ce mot glissé sous sa porte, à son réveil. Cette écriture, la brièveté des mots qu’elle avait reconnu aussitôt, lui indiquant que Kyro était rentré. Sans réfléchir, elle avait pris son sac de soin sur son épaule pour descendre d’un étage. Elle était rassurée, par cette simple idée de savoir qu’il était là, juste en dessous de là où elle s’endormait. L’état de ses blessures ne s’était pas empiré ces derniers jours. Elle avait bon espoir qu’elles se remettraient en bonne partie avant le voyage avec la forge pour le Coerthas. Lui et ses hommes n'avaient pas hésité à mettre un terme à certaines horreurs qui ne pouvaient quitter ses pensées, et garantir sa sécurité. Elle ferait en sorte que tous soient en état de reprendre le cours des choses, sans blessures. Hanae avait ensuite laissé le forgeron à sa journée. Les rues de Gridania sont désormais calmes, plus de citrouilles ou de gens aux costumes effrayants. Juste ces feuillages orangés et cette brise fraiche qui annoncent paisiblement l’arrivée de l’hiver. Son regard se tourne vers la forêt au loin qui borde la cité. Cette forêt où pendant quelques temps il lui sera impossible de retourner.

Les mots du poète de la forge sont toujours là quelque part et viennent parfois la hanter. Elle repense souvent à son récit qu’il lui avait conté, le regard désolé, celui de la vraie histoire qui se cachait derrière ces atrocités auxquelles elle s’était retrouvée mêlée. Elle avait entendu la colère pour ce qu’il lui avait été fait… mais aussi une certaine peine dans sa voix. Elle avait vu cette compassion dans son regard. Pour ce bourreau dont l’amour fut si sincère qu’il en était venu à heurter des âmes innocentes. Elle n’avait d’abord su qu’en penser. La Raenne était cependant empathique, elle voulait l’écouter. Elle voulait essayer de comprendre, de saisir le sens des mots que le poète lui révélait. Elle avait toujours partagé sa sensibilité. Aussi à la fin de tout, un léger rire inattendu, peut-être un peu nerveux s’était échappé de sa gorge nouée. En d’autres circonstances, elle aurait presque pu trouver cela romantique… La douce était une rêveuse et les histoires d’amour tragiques avait toujours rempli ses lectures. Hélas, la réalité est tout autre. Dure, froide, dérangeante, sans pitié. Si elle avait écouté son histoire, elle ne pourrait passer au travers de ce sentiment de peur, d’impuissance qui soudainement l'avait étroitement ligotée. Comme on arrache une fleur à son jardin d’insouciance avec brutalité. Elle n’en voulait pas au poète pour cet aveu de compassion. Cette histoire l’avait heurté lui aussi à bien des degrés. Elle l'avait perçu dans sa façon de révéler la vérité. Mais bien qu’elle le regrette, et malgré toute sa douceur et sa bonté… elle ne pourrait pardonner. Ni oublier cette sensation d'être perdue, à tout jamais.




Souvenirs d'une Veillée des Saints horrifique.
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SPOILER
[Merci aux membres de la forge pour leur participation à ce rp d'épouvante ;)]
Dernière modification par CygneEndormi le 26 févr. 2024, 18:42, modifié 2 fois.
« La beauté plaît aux yeux. La douceur charme l’âme. »

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[Hanae Hikari] Souvenirs d'Ishgard

Message par CygneEndormi » 26 févr. 2024, 18:23

Pendant la sixième lune ombrale.

« Silence d’hiver
Le temps a enfoui les maux
Parmi les flocons »



Souvenirs d'Ishgard.
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[Hanae Hikari] Pensées orientales et haïkus éorzéens

Message par CygneEndormi » 07 mars 2024, 16:56

Fête de la transition

« Douceur d'un saké
Premier rayon du soleil
Tendre écho d'orient »


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[Hanae Hikari] Pensées orientales et haïkus éorzéens

Message par CygneEndormi » 03 avr. 2024, 17:37

Date inconnue

« Idoles de neige
Peuple secret de la forge
L'hommage des ombres »

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Re: [Hanae Hikari] Le printemps

Message par CygneEndormi » 09 avr. 2024, 15:16

Printemps

« Pétale rosé
Rouge comme une orchidée
La beauté des fleurs »


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Message par CygneEndormi » 07 mai 2024, 10:40

Pendant la deuxième lune ombrale.

« Frénésie des sens
Le coeur du désert palpite
Ils fuient dans la nuit »

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Message par CygneEndormi » 12 mai 2024, 23:54

Pendant la troisième lune astrale.



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Du haut du ponton, elle plonge dans l'eau turquoise et s'enfonce dans ce monde sous marin, coloré, loin de tout. Le calme. La température est agréable et annonce l'arrivée de l'été. Hanae avait décidé de s'évader sur la plage de Costa Del Sol cet après-midi là. Au bout de quelques minutes, elle sort la tête et se laisse flotter à la surface de l'eau. Le soleil réchauffe ses écailles claires qui parsèment sa peau fragile. Les dernières semaines avaient été éprouvantes pour la jeune femme. La découverte brutale de certaines vérités avaient ébranlé les murs de cette existence qu'elle s'était batie ici, en Eorzea. Les blessures béantes de son cœur s'étaient rouvertes, laissant place à cette douleur sourde dans sa poitrine qu'elle avait mis tant de temps à taire. Elle n'arrivait plus à écrire. Sa plume n'osait plus frôler le papier. Son regard n'osait plus parcourir ses haikus. Son inspiration s'était égarée quelque part dans ce tourbillon d'incertitudes, en même temps que son insouciance. L'idée qu'elle se faisait de son passé était à l'heure actuelle à l'image d'une page à l'encre qui a coulé, rendant les écrits illisibles, incompréhensibles. Effacés.

Pour ne pas se perdre dans les ténèbres, alors elle s'était raccrochée à cette lueur qui brille au loin, d'une intensité qui lui est propre. A son regard de jade qui ne faiblit devant rien. Qui menace ceux qui osent se dresser sur son chemin. Malgré les risques, il avait tenu à remonter le fil de son histoire brouillée. Mettre en lumière les zones d'ombres. Qu'allait-il découvrir ? Elle était inquiète, bien sûr qu'elle l'était. Et si cela tournait mal ? Et si...? Et si...? Elle se laisse couler lentement sous l'eau, prisonnière de ses pensées. Elle doit chasser cette crainte si familière qui la cadenassent de l'intérieur. Assaillie par les cauchemars de son enfance, elle manque d'air alors qu'elle s'enfonce inconsciemment un peu plus bas. Mais son intérieur se serre, se serre, elle n'en peut plus. La raenne remonte et sortira finalement sa tête de l'eau. Ses poumons s'emparent d'une bouffée d'oxygène libératrice. Le chant des oiseaux au loin berce ses cornes. La brise caresse sa peau et ses longs cheveux humides. Des larmes salées s'échappent de ses yeux bleus, mêlant un peu plus son chagrin à l'eau de mer.

Elle regagne la plage et s'asseoit sur la serviette qu'elle avait étendue sur le sable. Les mains tremblantes, tout juste séchées, récupèrent son carnet dans son sac et en parcourent fébrilement les pages. Elles atteignent la fameuse page blanche qui l'effraie tant. Qu'allait-il se passer maintenant ? Elle s'arrête et fait machine arrière, tournant lentement les pages dans l'autre sens. Elle relit ses poèmes, son regard cherchant certains mots, certains vers. Sans savoir lesquels exactement. Au bout d'un moment, elle finit par sourire avec mélancolie, ravalant ses larmes. Elle l'avait trouvé. Le poème n'était pas terminé, le Tigre le lui avait dit lui-même. A l'ombre d'un palmier, elle notera les mots qui lui viennent, sans chercher à respecter le nombre de vers, de syllabes. Se souvenant des mots que le poète glaneur lui avait écrit cette fois là... "N'attends pas l'inspiration, depeind ton coeur de toutes ses nuances. N."

Elle passera les heures suivantes à écrire, sa plume violette rythmée par le bruit des vagues. Les idées et les mots mis bout à bout finirent par prendre un sens. Elle les réorganisera, chassant les doutes qui l'avaient assaillie. Alors que le soleil se couche, des nouveaux vers seront écrits. Propres, à l'encre bleu. Limpides. Elle refermera son carnet, le coeur armé d'un courage nouveau. Elle n'avait pas le droit de douter. Si elle ne savait pas ce qui allait se passer, il ne tenait qu'à elle que de continuer d'écrire la suite, peu importe les nouvelles qu'il lui rapporterait. Et puis, elle sait qu'il reviendrait. Elle quittera peu de temps après la plage, ses pensées tournées vers ses parents, l'orient et la fable qu'elle contait secrètement dans son carnet.
« La beauté plaît aux yeux. La douceur charme l’âme. »

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