[Résumé d'event annexe] Chapitres interdits

[Khorijin Dotharl]

Un petit groupe de quatre personnes se dirigeait à dos de Chocobos au plumages noirs vers Idyllée, ayant longuement voyagé par plusieurs relais depuis le Thanalan. Leur guide surveillait régulièrement qu'aucun d'eux ne se perde sur la voie qu'il suivait dans le ciel jusqu’à la ville, regrettant parfois de demander si tout allait bien tant la verve de l'un d'eux était pendue.
Deux Raen, une Xaela et un Elezen, tous habillées pour le voyage et l'aventure. Ils avaient payé d'avance ce trajet jusqu’à l'arrière pays Dravanien, passant par les routes les plus sûres et ayant loué les bêtes les plus fiables.
Le guide les quitta ici, dans le brouhaha dans l'ancienne Capitale de Sharlayan très agitée par le commerce et les allées et venues des groupes d'aventuriers comme le leur, des héros plus solitaires en passant par les plus férus de chasse à la prime.

Le grand Elezen en coule sombre pris les devants après quelques heures de repos. Le temps de déguster un plat local et de fermer les yeux quelques temps pour se reposer du voyage qu'ils menaient depuis très tôt dans la journée. Gardant les chocobos de location avec eux jusqu'au soir, Dacien Ormesang dirigea donc à son tour le groupe à travers l'arrière Pays pour finalement s’arrêter devant une immense structure aux pierres blanches; La Grand Bibliothèque de Gubal.
Un réservoir de connaissance sur des générations et des générations dont l'accès était à présent difficile sans être solidement équipé et préparé au combat. Un véritable gâchis aux yeux de l'Elezen qui ne manquait pas de commenter à peu prêt tout ce qui passait sous leurs yeux.
Shar Dalamiq, l'assistante du Magistère, observa longuement le bâtiment aux cotés des deux membres de la Compagnie Fantôme, Chisame Yuhi le médecin et Deimos Malaguld le barde et également Spectre. Une étroite collaboration entre les combattants et les deux magiciens pour une cause commune.



Qu'est ce qui avait pu pousser ces quatre la à s'aventurer dans Gubal ? A parcourir les couloirs et les salles envahit de livres du sol au plafond sur des yalms et des yalms. Comment autant de livres pouvaient il exister et ce au même endroit ? Tant de connaissances et de savoir, de secrets et d'histoires sous leurs yeux et pourtant pour la plupart inaccessibles sans éveiller les gardiens et les créatures libérées depuis le temps dans ces lieux oubliés.
Il ne valait mieux pas toucher aux ouvrages si ils en avaient pas besoin, cela leurs éviterait alors de malheureuses rencontres indésirées.
Guidé par l’excentrique Elezen, le groupe s'enfonçait petit à petit dans ce labyrinthe de savoir, se dirigeant vers la porte numéro 4, celle donnant accès aux ouvrages interdits. Une grande porte d'un bois verdâtre, presque pourri, haute d'au moins quatre Yalms et large de presque autant, dessinant en son centre une sorte de sculpture ronde et lisse en relief de celle-ci.
Un claquement de doigts du Magistère provoqua un tremblement pendant quelques instants, plusieurs livres tombant des étagères au dessus de leurs têtes et mettant à mal l'équilibre de certains d'entre eux.



Après plusieurs craquements de bois, la sculpture au centre de la porte s'ouvrit en un grand œil, observant ses interlocuteurs avec lenteur de son regard morne. Après quelques instants de silence, laissant perplexe ceux peu habitué à cet étrange spectacle, Porte numéro 4 s'ouvrit dans un long grincement laissant découvrir derrière elle un long couloir tapissé de livre et de page usées et brulées, du sol au plafond, donnant une impression vaguement oppressante à l'avancée.
Des vieux ouvrages ayant trop vécus se mélangeaient aux fondations et aux parois, comme essayant de s'échapper des murs, figés dans leur tentative d’escapade.

Au bout de ce tunnel étrange, une plate forme se présentait en face d'eux sans pouvoir l'atteindre. Le vide, ou du moins des yalms de hauteur vertigineuses les séparant de leurs objectifs. Pourtant le secteur que le groupe convoitait pour ses recherches se trouvait bel et bien de ce coté ci. Si le Magistère était en effet une personne excentrique, il n'en était pas moins un connaisseurs des lieux.
Perplexe et alors qu'ils envisageaient de se risquer à utiliser un grappin pour passer les plates formes, une brise s'éleva autour d'eux, faisant voler quelques pages dans un tourbillon en même temps qu'un rire cristallin et moqueur.

Une créature apparut sous leurs yeux alors que les pages volantes tombaient lentement en laissant dévoiler son corps. Celui d'une créature du néant, une jeune femme aux courbes et aux formes approchant la perfection, ses longues cheveux sombres tombant jusqu’à son fessier alors que sa tête était ornée d'une large paire de cornes. Son visage à l'air trop sûr d'elle dessina un fin sourire, dévoilant deux petits crocs sur laquelle sa langue passa un instant. Ses grands yeux jaune vif les observant d'un air amusé.
Provocante, la créature s'étira lentement, exposant son corps comme une invitation à la regarder avant de le cacher sous ses larges ailes luisantes non sans un autre rire.



Clignant un peu des yeux, ou pas assez pour certain, la créature flotta devant eux sans pourtant agiter ses ailes, entre les deux plateformes, comme les défiant de passer, n'adoptant pourtant pas d'allure agressive.
Le dialogue s'engagea rapidement alors avec cette entité étrange au caractère farceur mais très capricieux et susceptible. Elle proposa alors un jeu de devinette pour activer les ponts magiques qui reliaient les différentes plateformes. N'ayant que peu d'autres choix face au vide, le groupe accepta de répondre à la première charade de la créature.

" Je porte l'épée brisée et distingue les vrais rois des tyrans. Qui suis-je ? "

Demanda-t-elle avec une pointe de moquerie dans la voix. Ce n’était sans compter sur la perspicacité de la Raen qui trouva rapidement réponse à la question au plus grand désarroi de la Créature qui disparut après une moue boudeuse, activant néanmoins les passerelles magiques. Mais probablement un peu trop taquine et fière de sa trouvaille, Chisame en oublia qu'il était risqué de vexer de ce genre d'entité. Aussi tôt qu'elle se moqua de son manque d'esprit, la Créature déactiva de nouveaux les passages entres les plates formes, presque aussi amusée que vexée.

A la surprise générale, elle apparut cette fois sous la forme non pas d'une délicieuse succube, mais celle d'un Porogo très connu des quatre aventuriers: Pogo Roro le petit assistant du Magistère. La justification de cette forme provoqua chez les compagnons quelques questions auxquelles la Créature refusa de répondre, flottant de nouveau dans le vide entre eux et le prochain passage pour lancer sa devinette ;

"Difficile à trouver,
Difficile à garder,
Je cesse d'être à l'instant
Où je suis découvert.
Qui suis je ?"

Inspirée des sentiments des personnes présentes pour son énigme, la Créature, pas moins fâchée qu'ils aient trouvé la réponse, poussa un grognement de colère avant de disparaitre encore en leurs laissant le passage libre.
Son rire s’éleva de nouveau dans toute la pièce et les nombreux livres et pages usés qui jonchaient le sol commencèrent à s'agiter comme si un vent pourtant inexistant les agitait follement. Des lignes de textes s'écrivaient a une allure folle sur les pages qui tournaient seules les unes après les autres. Les plus curieux qui auront voulu jeter un œil aux écrits auront rapidement laissé tomber en voyant leurs noms apparaitre à répétition.



La dernière apparition de la Créature sonna comme une sorte de réponse aux provocations de la Raen à l'esprit bien trop vif à son gout. Une image de son passé qui semblait la tirailler et la peiner, celle d'une femme lui ressemblant trait pour trait dans un large Kimono Domien.
Peste, la créature précisa qu'il fallait être très gentil avec elle, au risque d'aller fouiller dans les souvenirs dérangeants comme celui ci.
L'illusion provoqua chez Chisame une vague de rage et de colère qui surprit ses compagnons. Mais loin de refuser a son divertissement, la Créature donna sa dernière devinette, s'amusant de l'illusion qu'elle avait créée ;

"Enfant de l'art, enfant de la nature
Sans prolonger les jours, j'empêche de mourir;
Plus le temps passe, plus je fais imposture,
Car je deviens trop jeune à force de vieillir.
Qui suis je ? "

Une fois la réponse donnée, la créature laissa le passage dégagé au Magistère qui s’empressa d'aller récupérer le livre recherché grâce à sa signature magique ; "Les échanges"



Sans perdre plus de temps et pressés par la mauvaise humeur très entamée de la créature farceuse, les quatre aventuriers quittèrent Gubal dans l'heure suivante, non sans quelques souvenirs étranges de cette expédition.