[Anectdote] Cinématique (Menzo et Myko)

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Ashen/Menzo
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[Anectdote] Cinématique (Menzo et Myko)

Message par Ashen/Menzo » 16 nov. 2015, 19:29

*ceci est un texte que j'ai écrit à la base pour donner une petite suite cinématique entre deux event que j'ai organisé, comme vous n'êtes pas nécessairement beaucoup au courant ni de Menzo ni de sa soeur Myko, certaines choses vous échapperont peut-être, mais je pense que ça reste quand même un truc sympa à partager*

Quelque part, un bureau, dans Castrum Maritimum, au large d’Eorzea. A ce bureau est assis un homme, installé ici depuis l’avènement du nouvel empereur, dans un habit d’officier à l’aspect austère, le Légat Aurelius van Brochar semble quelque peu … irrité. Sur un mur passent une série d’enregistrements pris par des dispositifs de sécurité et les capteurs de machines Magitek, et dans sa main une série de documents qu’il tapote nerveusement sur le bureau.

On toque aux portes

-Entrez !

Entrent deux personnes, l’une dans l’uniforme de terrain des troupes stationnées en Eorzea son casque sous le bras, l’autre dans un habit non militaire mais aux même couleurs, visiblement en fin de convalescence. Les deux s’arrêtent à quelques distances du bureau et saluent… les deux n’en mènent pas bien large à leur visage.

-Décurion Gustavo au rapport, Légat ! fit le soldat au casque.
-Optio Martial au rapport, Légat ! fit son compagnon blessé.

Le Légat les regarde tout deux d’un air détaché et pourtant sévère, et alors que défilent toujours les enregistrements, il se met à lire un passage sur les papiers.

-« Nous nous sommes vus attaqués par deux Miqo’tes, qui ne semblaient pas très vieux, qui braillaient comme des soûlards, et dont au moins celui qui m’a envoyé voler d’un revers de main empestait le cognac. »
A ces paroles l’Optio a sa tête qui rentre petit à petit entre ses épaules, alors que passe un enregistrement visuel d’une forme brune un peu floue qui envoie valdinguer un homme, laissant sa hallebarde sur place avant de se jeter sur la machine qui a pris cet enregistrement et que ça ne se coupe après quelque chocs.
-« Ils ont littéralement traversé Castrum Meridianum d’une traite, étalant hommes et machines, et piquant toute valeur monétaire qu’ils pouvaient trouver et sont reparties comme ils sont venus. »
Le Légat pose un regard dur et réprobateur sur l’Optio, en jetant la liasse de papier sur le bureau.
-« Rapport de l’Optio Martial Humbert lors de son traitement suite à l’attaque subite sur Castrum Meridianum »… J’espère que vous avez quelque chose, maintenant que vous vous êtes un peu remis pour expliquer cette… bévue.
L’Optio déglutit et ouvre la bouche, pour se faire interrompre de nouveau par le Légat.
-En fait non, je ne sais que trop bien ce qui s’est passé, mais je veux l’entendre de vos bouches, peut-être que cela me paraîtra plus drôle que pitoyable ?

Les deux soldats se regardent et tour à tour se mettent à expliquer ce qu’ils ont vu et/ou entendu. L’histoire en soit un peu pitoyable et désespérante d’un petit castrum sur un petit bout de rocher, dont la garnison s’est faite rentrer dedans par deux Miqo’tes bourrés ras-la-gueule et empestant l’alcool, rigolant et braillant comme des marins dans une taverne. Mais deux Miqo’tes qui malgré ça, maîtrisaient la puissance de leur Job à la perfection, mettant dérouillée sur dérouillée aussi bien aux différents hommes qu’aux machines, deux véritables bêtes de guerre parfaitement coordonnées, qui ont foutu le castrum sans dessus dessous, ne cherchant à priori pas à tuer et délestant systématiquement leur victimes des faibles sommes qu’ils pouvaient avoir sur eux, repartant après être tombé sur une bourse sensiblement plus lourde que les autres. Et le tout en se chamaillant, en rigolant et en braillant.
Et au fur et à mesure du discours le Légat regarde différentes feuilles du rapport et fait défiler plusieurs enregistrements, rajoutant au ridicule du récit, la preuve par l’image. Et une fois le pitoyable exposé terminé, regarde les deux soldats d’un air profondément désespéré.

-Je suis dans le regret de vous annoncer que je n’ai pas ri. En plus de trente ans de carrière, autant sur le terrain comme soldat qu’à commander à l’arrière du front, j’ai connu des revers, j’ai connu des défaites, mais, jamais je n’ai vu une pareille… branlée, humiliation…
Le Légat lève la main comme pour couper court à toute protestation.
-Oui je sais Eorzea a ça de particulier que qui semble être un simple quidam peut avoir la force d’une escouade entière. Oui je sais que Meridianum est fait pour être le plus petit et faible possible et que de ce fait les forces souterraines ont ordre de ne pas bouger si le site de fouille n’est pas directement menacé… Mais ça là !?
Le Légat se tient debout, furieux, une main pointant les enregistrements.
-Baelsar n’aimait pas beaucoup l’incompétence… mais je peux vous garantir que notre nouvel et très cher Empereur non plus si ce n’est moins. Alors je vous pose une question… Qu’est-ce qui peut faire en sorte que je ne passe pas par l’épée une garnison qui a eu le culot de subir un tel affront et de ne pas crever au passage ?

Le Légat les regarde, debout, sa large carrure de militaire rendue encore plus impressionnante par son visage aux cheveux grisonnants et son air de vétéran de nombreuses campagnes, les regarde la main sur le pommeau de son épée, comme si il n’attendait qu’un « rien » venant d’un des deux soldats pour appliquer lui-même la punition sur les hommes en sa présence avant d’ordonner l’exécution du reste.

-Rien Légat… Rien ne semble pouvoir expliquer ce qui s’est passé. répond le Décurion d’une petite voix.

Le Légat regarde le Décurion puis l’Optio… avant de lâcher son arme et de se rasseoir, beaucoup plus calme, mais encore à les regarder l’air accusateur et mauvais. Les deux soldats relèvent la tête, presque étonnés.

-Rien en effet. reprit le Légat. Rien de crédible et de sensé ne peut expliquer une telle dérouillée. Et c’est justement pour ça, que je ne ferai pas exécuter la garnison entière. Juste peut-être vous deux pour l’exemple, ou alors deux autres je ne sais pas. Car une garnison de Castrum ne se fait pas botter le fion comme ça sans qu’il n’y ait une raison particulière, et souvent assez étrange.

Les enregistrements reprennent, que de l’audio cette fois ci, où l’on entend crier une voix masculine assez fort quelque chose comme quoi les impériaux avaient le bonjour des gémeaux. Le décurion relève la tête à ce passage.

-Ah ? Je vois que cette séquence dit quelque chose à quelqu’un ? Racontez donc Décurion.
-Oui Légat… j’étais… oui j’ai été témoin de cette partie-là, le mâle des deux après avoir mis à bas un garde s’est mis à crier ça… mais avec tout le boucan j’ai cru qu’il venait de dire « jumeaux » et non pas « gémeaux ». Le Signifier qui était à mes côté vous rapportera la même chose. Nous avons cru qu’ils parlaient d’eux deux, ils avaient un comportement de frère et sœur, et pas de différence d’âge visible, peut-être deux chatons d’une même portée ?
-Si je puis me permettre la question, en quoi cela change la situation radicalement Légat ? demanda l’Optio.

Le Légat observe les deux hommes avant de se lever et de se mettre à marcher autour d’eux.

-Cela change que le résultat de ce qui s’est passé était totalement prévisible et attendu. La seule chose étonnante est que nous ne vous avons pas tous retrouvé les entrailles éparpillées aux quatre coins du Castrum.

Les deux soldats se regardent l’air étonnés alors que le Légat continue.

-Gémeaux fait référence au Projet Gémeaux, un projet qui visait à créer des super soldats complètement sous laisse et contrôle et qui plus est auto-reproductibles. Mais suite à l’évasion des premiers sujets et à leur disparition et adaptation paisible à une vie normale, le projet a été considéré comme abandonné. Ils ont été retrouvés ici, en Eorzea, près de trente ans après. Et les deux sujets zéro ont eu deux enfants. Les sujets zéro n’étant plus utiles, les traces ont été effacées dans un « incident » qui avait pour but d’éveiller les deux premiers Gémeaux, ce qui s’est avéré être quelques mois plus-tard couronné de succès. Ce sont les deux que vous vous êtes pris sur la gueule. Sauf que comme Eorzea semble nous mettre des bâtons dans les roues à longueur de temps, ils se sont avérés impossible à capturer, et l’une puis l’autre se sont évanouis dans la nature, jusqu’à réapparaître quelques temps avant l’attaque, tous les deux bien plus forts mais débarrassés de tout le conditionnement que le projet Gémeaux avait mis en place, ne gardant que le bon pour eux. Et depuis ils ne logent que dans les grandes cités, entourés d’amis pour certains de grande puissance, ce qui rend leur capture tout aussi impossible, ou alors disparaissent et bougent très vite avant de revenir, ce qui fait que nous ne sommes pas à même de leur mettre la main dessus, comme nous ne pouvons pas nous permettre de dépenser des ressources pour juste deux individus. Nous nous contentons juste de les maintenir sous une surveillance lâche et lointaine.

Le Légat termine son tour revenant s’assoir à son bureau.

-Il va sans dire que tout ceci est hautement confidentiel et que maintenant que vous êtes au courant soit vous coopérez à leur recherche, soit je vous fais abattre sur place.

A ces mots l’Optio réagit en saluant, le poing sur la poitrine.

-Prélat ! Nous avons été affectés à Castrum Meridianum spécifiquement comme nous avons été jugés aptes à servir dans des lieux ou opérations sensibles ou secrètes. Je parle ici pour moi mais je pense que ça sera le cas pour bien des gens du Castrum. Laissez nous nous charger de ces Miqo’tes, nous ne risquons pas de compromettre le caractère sensible de cette opération et nous avons des comptes à leur rendre.

Face à l’élan de fierté et d’enthousiasme militaire de son collègue, le Décurion sort aussi de son espèce de torpeur et se place pareillement dans un garde à vous droit et énergique. Le Légat regarde les deux en souriant, amusé et un peu carnassier.

-Bien… Optio je vous nomme Décurion. Déurion Gustavo ? Décurion Martial ? Charge à vous de vous former chacun une escouade parmi les hommes et femmes de Castrum Meridianum, et de venir rapporter à Castrum Maritimum d’ici deux jours. Vous allez rejoindre l’effort de recouvrement des deux Gémeaux. Cette réaffectation a prise d’effet immédiat. Des questions ?

Le nouveau Décurion lève la main.

-Une Légat, comment sommes-nous censés mettre la main sur deux Miqo’tes qui sont soit dans des lieux inaccessibles soit tout bonnement introuvables ?
-D’autant plus que si on peut supposer qu’ils ont bien été créés, ils nous sentirons arriver à des malms. renchérit son collègue.

Le Légat les regarde, pour le coup un sourire assez satisfait aux lèvres.

-J’aime tomber sur des éléments qui ont ce qu’il faut d’intelligence et les bonnes questions. Vous allez avoir pour cela les services d’un élément local.

Le légat claque des doigts et d’une alcôve sort un grand Elezen à l’air malsain, aux traits creux et au regard assez inquiétant, qui regarde les deux sous-officiers comme si ils n’étaient que des fourmis dans un laboratoire, habillé de grandes robes grises comme un sous-bois mort en hiver.

-Voici Maximilien Noiresève, Praefectus Etheris de la Sectio Sylvestris à laquelle vous êtes maintenant rattachés. Et je vous préviens, je veux que vous me les rameniez tous les deux. Et ils doivent être vivants dans l’état que vous voulez, même extrêmement amochés je m’en tape, ou alors morts mais en parfait état. Rompez.

Les deux soldats saluent le Légat et le Praefectus, ce dernier les regardant toujours de son regard de dément, un petit rire sifflant et chuintant passant au travers son grotesque sourire et secouant ses épaules.

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