La mort aux trousses

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Cyrcée
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La mort aux trousses

Message par Cyrcée » 21 nov. 2016, 19:36

Courir, courir aussi vite qu’elle le pouvait, aussi loin que possible. L’éloigner des autres, leur laisser le temps de se défendre….. Protéger, encore et toujours…

Tout c’était passé au ralenti, son arrivée sur la plage de la Brumée après l’explosion sur l’île d'en face, l’ombre dans l’eau qui filait vers elle. Elle avait reconnu Garret et lui avait fait signe. Puis…. Les yeux….. elle avait vu les yeux de la créature et avait compris qu’il ne s’agissait pas de l’homme qu’elle avait aimé, mais d’un autre…..

Elle s’était retournée, comme engluée, elle savait que s’il l’attrapait, elle ne pourrait rien contre la force titanesque de l’entité. Elle avait jeté sa dague au sol, de toute façon, tout combat était inutile, mais laisser une trace de son passage, si.

Elle avait foncé droit devant elle, hurlant aux autres sur la perle de ne pas venir au Bureau. Les protéger…. Elle n’avait que ça en tête.

Elle s’était jeté sur la première éthérite qu’elle avait vu, juste avant que le faux Garret ne l’agrippe. Il était si rapide !

Elle avait fui, sortant de la Brumée comme une fusée, en sifflant Daryl, son Chocobo au plumage rouge sang. Elle n'avait sauté sur son dos que lorsqu’il était arrivé à son niveau, gagnant en allonge, mais un coup d’œil en arrière lui fit pousser un léger gémissement. L’Homonculus était à ses trousses, les yeux rivés sur elle, le visage de marbre, il courait les bras battant la cadence de ses jambes, une machine faite pour tuer.

Elle talonna Daryl pour le faire accélérer mais au bout de quelques minutes, elle comprit que ça ne servirait à rien, il allait les rattraper, et elle n’était pas assez loin…..

Elle serra la mâchoire avant de sauter à bas de sa monture, lui donnant un ordre bref et sec.

L’animal se retourna d’un bloc et fonça droit sur la créature, l’attaquant de ses serres, de son bec, combat perdu d’avance mais qui n’avait qu’un but : Permettre à Cyrcée de continuer à s’enfuir.

Elle grimaça quand Daryl poussa un unique cri de douleur, mais ne s’arrêta pas pour autant, ne pouvant pas se le permettre.

Elle vit au loin l’éthérite de la Costa et allait bifurquer pour éviter ce coin de la côte si peuplé quand une idée folle lui traversa l’esprit.

Elle arracha sa dague cachée sous la fleur dans ses cheveux, la lançant sur le chemin, encore une piste pour ses amis, avant de courir droit vers la mer.

Elle l’entendait derrière elle, le pas lourd et cadencé, sans qu’il y ait une once de fatigue dans la course de ce qui ressemblait à un homme mais qui n’en n’était pas un.

Elle accéléra autant qu’elle le put, le regard rivé sur ce qu’elle voulait absolument atteindre : les cisailleurs. Ces énormes créatures aux pinces acérées qui pullulaient sur la côte.

Ses yeux fouillaient frénétiquement la plage à la recherche de quelque chose en particulier.

Elle poussa un rapide soupir de soulagement et couru droit sur ce qu’elle venait de voir au loin : les femelles.

Une idée folle, pour la fin d’une course folle.

Derrière elle, elle entendit le pas s’arrêter pour se transformer en saut, son cœur se serra, il venait de se propulser en hauteur, et le choc de la collision n’était qu’une question de seconde.

Sans une hésitation elle fonça droit sur la première femelle Cisailleur, se coulant entre les pattes de l’animal qui explosa littéralement quand l’homonculus lui atterrit dessus, le recouvrant de sang et d’entrailles.

Cyrcée se permis un regard en arrière et gronda en souriant. Le groupe de femelles s’égaillant autour d’elle.

« Alors mon chat ! On continue à jouer comme ça ? » hurla-telle en repartant vers une autre, se remettant entre ses pattes, attendant à nouveau le choc.

Celui-ci ne tarda pas, et la projeta violemment en arrière alors que le non-Garret se retrouvait à nouveau gluant de viscères.

Elle allait se relever pour recommencer, mais elle ne fut pas assez rapide….. En trois enjambées, il était sur elle, lui attrapant les jambes.

Ce n’est pas la douleur qui fit que tout l’air de ses poumons s’échappa quand il lui broya la cuisse droite et le tibia gauche, mais ce qu’elle vit dans ses yeux : Il allait la démembrer.

C’était visible dans ses yeux, s’il avait voulu la tuer, elle aurait déjà eu la gorge arrachée. Il avait visé le bas de son corps sciemment….. Il allait la torturer, et laisser son corps en plusieurs morceaux sur ce bout de plage normalement si idyllique. Loki avait vu une enfant exploser, elle se verrait être mise en pièces….

Pour la première fois de sa longue vie, elle pria : le Grand Tout, les Douze, Hydaelyn, tout ce qu’elle put pour un unique souhait : Faites que mon idée marche…. ET MAINTENANT !!!!

Elle hurla sauvagement toute sa rage à l’homme la retenant prisonnière, lui maintenant les jambes dans un étau. Il allait lui arracher, mais aucun son de douleur ne sortirait de sa gorge, elle se le jura, si jamais Lazar écoutait, il n'entendrait que sa hargne et sa haine.

A nouveau, tout se ralenti…. Une ombre titanesque apparut, les recouvrant. L'homoculus ne se retourna pas, mais Cyrcée se tut en écarquillant les yeux.

Quelqu'un l'avait entendu……

A l'instant où il allait l'écarteler, une gigantesque pince l'emprisonna et le cisailla en deux, sans que son visage n'ai montré le moindre signe d'émotion.

Cette fois c'est Cyrcée qui fut recouverte de l'étrange matière gluante servant de sang aux Homonculus, alors que le torse et les jambes étaient brutalement séparés.

Cancer….. L'Alpha des Cisailleurs était venu défendre son troupeau de femelles. Voilà l'idée insensée qu'avait eue la jeune femme : faire tuer les femelles pour appeler à la rescousse un behemot marin. Et cela avait marché.

L'animal émit un étrange cri guttural avant de ramasser les deux morceaux de son ennemi, repartant avec dans les profondeurs de la mer.

En se retournant, une de ses gigantesques pattes frôla Cyrcée, mais cela suffit pour ouvrir le flanc de la jeune femme qui grimaça en grondant.

Toutes les nanites servant à maintenir son corps cloné en vie se mirent en état d'alerte, lui lançant des messages à tout va, l'informant frénétiquement de l'état de son corps : les deux jambes broyées, deux côtes cassées, sa rate était éventrée, son diaphragme percé et un de ses reins commençait à flancher. Un seul coup de Cancer l'avait pratiquement tuée.

Elle gronda, se mettant sur le ventre, rampant pour se mettre à l'abri "Taisez-vous et soignez moi….."

Ses yeux se voilaient, elle serra la mâchoire, avançant sur des avants bras, ses jambes inutilisables. Elle sentait que les nanites faisaient leur possible pour la maintenir en vie, mais elles ne pourraient pas le faire indéfiniment.

Elle s'adossa à un des rochers, fermant un instant les yeux. Elle murmura dans un souffle : "Enclenchez la procédure d'urgence, état léthargique programmé. Faire parvenir coordonnées".

A peine eu-t-elle prononcé ces mots, qu'elle sombra dans un coma, sa tête tombant sur le côté, ses yeux grand ouverts et son flanc blessé se parant d'une étrange couleur bleutée où apparaissait parfois un éclair luminescent : ses nanites luttant pour la maintenir en vie.

Quelques seconds après, c'est une voix métallique qui fusa de sa gorge, prononçant en boucle sur la perle du Bureau les coordonnés où se trouvait le corps mutilé de la jeune femme….

La suite en jeu...
Ne jamais se fier aux apparences

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