--- Musique d'ambiance pour la lecture du texte dans le spoiler ---SPOILER
Par une belle fin de journée printanière, Sieg convoqua ses camarades disponibles au Caern pour qu'ils puissent participer à l'entretien avec un invité incongru. Ils avaient reçu la visite de Khalid en personne, le chef de la main rouge.
Ce dernier se montra d'une rare courtoisie et afficha son respect pour les guerriers des loups qui avaient su contrer ses projets à de nombreuses reprises jusqu'ici, mais il espérait surtout les convaincre d'abandonner le contrat en cours les liant à Al-Jheera, confirmant que celui ci, même si ses intentions étaient louables et visait principalement à protéger les siens, n'apporterait rien de bon au Thanalan s'il venait à compléter son objectif.
La question était entière : Solom Al-Jheera et sa fille, Jewel devaient ils pouvoir prendre le risque d'avoir recours à des forces titanesques ( et démoniaques selon certains points de vue ) pour pouvoir protéger les leurs lors du conflit à venir avec les impériaux, de plus en plus agressif sur la frontière avec Ala Mhigo ? Ou au contraire, pouvait-on prétendre qu' aucun but, aussi noble soit il, ne justifiait l'emploi de telles entités, ces dernières pouvant très rapidement devenir hors de contrôle ?
Un rapport de Thotibisoix Diogma stipulera plus tard à propos du cerbère que Solom semblait vouloir invoquer qu'il s'agissait d'un être du néant, gardant les portes de ce dernier. Chien de garde des « enfers », ceux qui obtiendraient son pouvoir pourraient théoriquement en plus de permettre le passage de hordes de créatures du néant dans notre monde.
Khalid, enfin l'homme qui se faisait appeler ainsi, tenta de jouer sur la moralité des loups pour les détourner de leurs objectifs.
Sieg et Neycia semblaient plus ou moins réceptifs à ses arguments, mais Kailea et Olrun firent pencher la balance d'opinion vers un respect du contrat signé avec le client, ils étaient des professionnels et iraient jusqu'au bout du contrat... quitte à une fois que ce dernier soit accompli être libre de faire ce qu'ils pensaient être juste.
Le combattant du désert se désola que les loups campent sur leurs positions mais assura comprendre qu'ils obéissaient a une sorte de « code de l'honneur ». Il commença à se retirer, Sieg tenta de l'intimider, laissant comprendre à Khalid qu'il pourrait bien ne pas ressortir du Caern... Kailea obeissant à l'oeil et pointant son arc, bandé vers ce dernier.
Ce fut de peu d'effet, Khalid se contenta de sourire en sous entendant qu'il avait pris ses dispositions en entrant en « territoire ennemi » et que s'il ne ressortait pas, leurs voisins en subiraient les conséquences. Ne voulant pas attirer l’œil des autorités sur leur Q.G dans une affaire parlant de démons et autres sectes dangereuses, Varson décida de le laisser partir.
Agraham, en retard et visiblement tout juste réveillé croisa l'assassin alors que le majordome ouvrit la porte a ce dernier.
Les mercenaires discutèrent un moment entre eux, se partageant les taches « logistiques » pour préparer le départ en mission du lendemain. Solom Al-Jheera les attendait dans une petite bourgade thanalanaise perdue en lisière du désert. De la, ils iraient récupérer Jewel Al-Jheera pour l'accompagner sur les lieux de son « Jydah'k » (cérémonie de passage au statut de Khania, c'est à dire de prêtresse ).
Et la nuit passa trop vite, avec ce sentiment exacerbé de danger qui ne cessait de venir s'appesantir sur leur sommeil.
Au premières lueurs de l'aube ils quittèrent la coupe par voie éthérée pour se rendre en plein cœur du Thanalan, la ou la moindre parcelle d'ombre est si rare qu'on se battrait pour pouvoir s'y réfugier, la chaleur sèche les frappant de plein fouet à peine arrivés. Fort heureusement, les Loups endurcis par une condition physique entretenue tinrent bon.
Al-Jheera, accompagné de « ses vieux amis », en l’occurrence quinze guerriers de son ancienne tribu les attendaient dans ce petit hameau si petit et perdu que personne ne se rappelle jamais de son nom.
Après un bref échange ou les différences culturelles, notamment l'avis de ces autochtones sur les femmes combattantes ne manqua pas de frapper Olrun ils prirent la route.
Le long voyage à travers le désert débuta à dos de monture, ils quittèrent l'abri relatif des murs du village pour s'enfoncer dans les dunes sauvages, traversant des paysages indomptés, un océan de sable s’étendant à perte de vue. Parfois, ici et la, les extrémités hautes de monument d'un temps jadis émergent des sables, comme de frêles arbres tentant de survire dans un milieu si inhospitalier.
Et ils chevauchèrent, à dos de cheval, de chocobo, de béhémoth ou encore d'autres bêtes exotiques, suivant leurs guides Al-Jheera qui donnaient la direction à suivre dans ce « grand rien ». Il était d'ailleurs impressionnant de voir à quel point ces peuplades parvenaient à s'orienter dans de grands espaces avec si peu de repères visuels pour les guider.
Et quand ils crurent être arrivés, ils chevauchèrent encore, cela sembla sans fin.
Le soleil d'habitude symbole de vie et de prospérité montrait ici un tout autre visage, celui d'un géant d'or à la morsure douloureuse et potentiellement fatale pour l'imprudent. Heureusement, Neycia avait prévue de quoi s'assurer qu'ils ne tomberaient pas, déshydratés ou victimes d'un coup de chaleur.
Puis, un cri vint déchirer le silence qui semblait indétrônable ; prêtant attention, le groupe aperçut un groupe de combattant des Immortels luttant contre des Amalj'aa qui les avaient prit en embuscade. Ces premiers semblaient défendre coûte que coûte un convoi, du matériel militaire stocké sur des chariots, sûrement faisaient ils route vers la frontière Uldhieno-mighoise ou le conflit avec garlemald grondait plus que jamais.
Au grand dam de Kailea et Neycia, ainsi que des Al-Jheera, Agraham, Olrun et Sieg mirent pieds à terre et dévalèrent la longue dune les séparant du conflit pour y prendre part, armes sortis.
Les Amalj'aa, surpris par ces nouveaux opposants durent scinder leur attention en deux, cédant l'avantage aux humains alors qu'ils en étaient dépositaire jusque la. Mais ils n'avaient pas encore dit leurs derniers mots. Une vraie escarmouche sanglante commençait, Olrun et Sieg frappant les hommes bêtes avec force et maîtrise, créant une brèche dans leurs rangs tandis que agraham, à l'aide de son fidèle bouclier se jeta dans la mêlée , sauvant de justesse la vie de l'officier militaire des troupes Ul'dhiennes.
Les lames des lances et épées fendaient l'air, les sorts explosaient ci et la, transformant le sable et l'air en vraie fournaise tandis qu'il se teignait petit à petit du sang des combattants des deux camps.
Puis, Solom, regrettant néanmoins la perte de temps mais sachant qu'il aurait besoin des loups chargea , à la tête de ses hommes pour entrer lui aussi dans la bataille. Les chevaux du désert de ses guerriers glissant le long de la grande dune.
L'intervention de cette troisième force sonna le glas des hommes bêtes. Rapidement il n'en resterait que des cadavres pourrissant au soleil et banquet pour les charognards des sables.
L'officier des immortels remercia les loups, leur disant que s'il n'avait pas de quoi les remercier dans l'immédiat, il ne manquerait pas de parler de leur acte de bravoure auprès de sa hiérarchie une fois de retour à la capitale thanalanaise.
Olrun, Agraham et Sieg s'en retournèrent vers Neycia et Kailea qui gardaient les montures, légèrement blessés mais encore capable de continuer la mission. Ils attendirent que leurs guides reprennent la route pour s'engouffrer dans leur sillage.
Finalement , après encore de nombreuses heures de chevauchée débridée, tout ce petit monde arriva dans un campement de « nomades », dans un endroit totalement isolé , inconnu des cartes. Solom demanda aux loups de l'attendre, sa fille se trouvait la et il allait lui demander de se préparer pour qu'ils puissent entamer son pèlerinage immédiatement.
Pendant ce temps, Olrun s'intéressa aux habitants de ce campement, des gens simples et visiblement généreux, à en juger par leur accord pour partager leur eau avec Kailea qui semblait commencer à succomber à l'aridité du pays. Ces derniers semblaient avoir un immense respect pour la famille Al-Jheera, qu'ils prenaient pour leurs protecteurs, leurs leaders... prêt à tant de sacrifice pour eux...
Agraham lui faisait le tour des dunes, scrutant l'horizon pour s'assurer qu'ils ne soient pas suivis. L'un des seuls intérêt de ce milieu désertique c'est que les espaces ou se cacher ne sont pas légion, et il fut à peu prêt sûr que personne n'était à ce moment la sur leurs talons.
Jewel Al-Jheera finit par se montrer, la beauté sauvage de la jeune femme ne manqua pas de laisser les hommes du groupe pantois, tandis que les féminines remarquèrent que malgré une grande politesse, comme son père, ses yeux n'osait pas venir à la rencontre des leurs.
Et le dernier voyage du groupe commença, après avoir récupérés un peu et s’être hydratés eux et leurs montures, ils reprirent donc la route avec la future « Khania ». Ils remontèrent loin au nord, vers des zones moins sauvages... et plus surveillées, vers le lieu de cérémonie qui semblait imposé et se trouvait non loin de Kayriastir, sur les anciennes terre de la tribu Al-Jheera.
Pendant la quasi totalité du voyage, il ne se passa rien, c'était tranquille, trop tranquille pour durer.
Arrivés dans la région des grands canyons les loups et leurs guides sentirent comme un malaise ; l'éther semblait troublé tout autour d'eux. Puis Olrun et Kailea aperçurent la source de ce phénomène.
Loin d'eux, hors de portée, sur une falaise les dominant, Khalid accompagné d'un vieil homme porteur de tatouages rituels et de scarifications tribales les toisaient. Le chef de la main rouge sembla donner l'autorisation à son acolyte de « commencer quelque chose » et se retira.
Ce dernier commença à psalmodier et incanter, un symbole magique tracé de son sang à ses pieds s'illumina. Malgré la distance Kailea tenta d'interrompre l'homme en lui tirant dessus, mais la distance fit que la tentative bien que téméraire et honorable échoua.
S'ouvrant les veines, faisant couler son sang sur le symbole, le « chaman » de la main rouge entra en transe, un vent fort se levant dans la région, de sombres nuages noirs apparaissant au dessus d'eux, l'air devenant oppressant...
Sentant que quelque chose de pas bon du tout approchait, les cavaliers une dernière fois sollicitèrent leurs montures pour une dernière course... contre la mort elle même.
Au moment même ou le chaman plongea sa lame dans ses entrailles, donnant sa vie pour renforcer son rituel, un mur de poussière, de vent et de sable se leva derrière les mercenaires et les Al-Jheera, soulevant même de lourdes roches comme de vulgaires brindilles, faisant gonder la terre comme une fillette apeurée.
Et ce « tsunami » de sable commença sa rapide progression, droit devant, pulvérisant sous sa force titanesque tout obstacle trop fragile pour résister à ses vents furieux et aux projectiles qu'ils généraient.
Puisant dans les dernières ressources de leurs destriers, espérant échapper à ce cataclysme qui semblait inarrêtable, fuyant le destin funeste qui leur était promit s'ils étaient rattrapés les loups et certains Al-Jheera parvinrent à se réfugier in extremis derrière un promontoire rocheux assez massif pour espérer résister au passage du mur. Juste avant ils assistèrent avec horreur à la projection dans les cieux des malheureux qui ne furent pas assez rapide, leur chute bien que non visible serait assurément mortelle.
Se recroquevillant , s'accrochant les uns aux autres et à la paroi rocheuse, ils sentirent le sable monter et monter comme de l'eau s’infiltrant dans un navire à la coque percée... ils pensèrent que leur fin était la, qu'ils finiraient noyés sous le sable, entendant en même temps le bruit terrifiant de la roche qui les protégeait se fendre...
Ils n'étaient rien, aussi fort soient ils avec une arme ou un sort face à une telle force...
Ils ne pouvaient qu’espérer maintenant avoir assez de chance pour survivre alors qu'ils virent leurs montures non plaquées contre la paroi rocheuse être emportées par ces rivières déchaînées de sable et de pierres sans espoir de les revoir...
Puis, subitement, ce fut le calme... la mort était passée mais ne les avait pas fauchée.
Complètement hagard , les mercenaires, le client, sa fille et ses hommes réduits au nombre de quatre se redressèrent, soulevant le sable pesant sur leurs dos, crevant la surface dorée sableuse pour refaire surface dans le monde des vivants.
Ils se regardèrent tous, complètement hallucinés par ce qui venait de se passer. Après avoir repris leurs esprits, ils conclurent qu'ils se trouvaient maintenant tout prêt de l'objectif, le temple devant accueillir la cérémonie d’adoubement de la Khania était visible. Ce dernier était lugubre , taillé dans la pierre la plus noire qui soit et dans un état de délabrement avancé.
Ils continueraient à pieds.
Mais un dernier obstacle les séparait de l'objectif. Un pont surplombant un très profond canyon. A mesure qu'ils montaient les marches , les jambes encore chancelantes à cause des émotions juste vécues, ils virent que de l'autre coté du pont, neuf hommes les attendaient, dagues sorties.
Au milieu du groupe ennemi, un « masque » connu, Thallak.
Une vraie décharge d'adrénaline influa dans les corps d'Olrun et Sieg, sachant quel adversaire ils allaient maintenant affronter. Ce qu'ils ignoraient c'est que le second de Khalid était cette fois ci sous l'emprise de drogue de combats...
Les deux groupes avancèrent en sortant leurs armes à la rencontre de l'autre... la tension montant à chaque pas en avant. Sieg demanda à Solom de lui laisser ses hommes et de filer des que l'engagement avec l'ennemi aura été fait vers le lieu de la cérémonie. Le guerrier du désert accepta.
Kailea soufflant doucement, chassant l'air de ses poumons banda son arc, en restant loin derrière ses camarades pour profiter pleinement de l'avantage de ses attaques a distance. Elle calma son cœur, ouvrit grand les yeux, aligna la pointe de sa flèche sur un des assassins... et décocha.
Le projectile fendit l'air et vint se planter en plein entre les deux yeux d'un des assassins, le fauchant de manière a ce qu'il tombe , raide mort en arrière, sonnant ainsi le début des hostilités, les deux groupes ennemis se jetant l'un sur l'autre avec un fanatisme et une rage palpable.
Sieg et Agraham furent les premiers à tenter leurs chances face à Thallak. Agraham tentant de l'attaquer fut étonner de le voir bouger avec une telle rapidité et grâce que cela semblait irréel, son bouclier arrêta un premier coup de dague tandis que cette dernière bifurqua de manière tellement fluide après avoir raclé sur la protection vers le flanc du mercenaire que ce dernier ne pu rien faire, sentant le métal s'enfoncer dans ses chaires.
Sieg, armant un poing enflammé bondit pour aider son ami, enchaînant une première série de coup que Thallak évita avec une arrogance combative indécente, bougeant juste le haut de son corps, ses jambes fixées au sol pour tendre sa main vers le chef des loups, déclenchant un sort de vent envoyant ce dernier plusieurs mètres en arrière contre les pavés du pont. Le commandant sentit sa clavicule se briser en heurtant avec force le sol, grognant sa douleur.
Pendant ce temps, Neycia jouait de ses dagues, tenant la dragée haute a deux assassins en simultané, puis, profitant d'une breve ouverture lui permettant d'utiliser ses capacités de shinobi, elle disparue dans un nuage de fumée, réaparaissant derrière eux et plantant ses deux dagues à la base de la nuque d'un des hommes de Khalid, ce dernier dressant la tête dans un dernier spasme alors que sa vie était tranchée nette. Le deuxième assassin, après un coup de coude qui n'était qu'une diversion, fit remonter sa dague droit vers le pli de l'épaule de l'Elezen qui sentit le métal trancher ses vêtements et sa peau, elle l’espérait pas trop profondément.
Olrun chargeait droit devant elle, comme une furie, agitant frénétiquement sa lance et jouant de son allonge pour tenir en respect trois adversaires, mais ne parvenant pas à les blesser, elle permit toutefois aux Al-Jheera de prendre à revers l'un de ces hommes , les pourfendant de leurs cimeterres. L'un des guerrier de Solom fut hélas surpris par un acrobatique coup de pied retourné d'un des assassins qui le fit passer par dessus le muret en pierre séparant la partie protégée du pont au vide, ne lui laissant aucune chance de survie tandis qu'un de ses camarades se faisait égorger de l'autre coté de l’édifice par un homme en rouge.
Sieg malgré un bras quasiment inutilisable revient a la charge de Thallak, en renfort à Agraham dont chaque coup venait frapper l'air la ou il était pourtant certain que se trouvait son terrible adversaire une demie seconde avant, ce dernier semblant « scintiller » d'une position a l'autre, vrillant en l'air , usant et abusant de saltos, pirouettes et roues pour éviter à chaque fois la lame du mercenaire au millimètre prêt avant de , à chaque fois que cela lui était possible, frapper dans les espaces articulés de l'armure d'Agraham, la ou les protections sont les plus faibles, tailladant les muscles et tendons de ce dernier, faisant gicler son sang à chaque entaille sur la pierre du pont.
Mais même à deux, chaque coup était paré, évité voir rendu, affaiblissant les combattants du caern à mesure qu'ils se vident de leur sang, et avec une telle facilité que les loups eurent le sentiment d'être des jouets entre les mains du premier assassin de la main rouge.
Olrun, de son coté, bandant ses muscles endoloris par l'effort, la peur, la tension à l’extrême et d'un ample mouvement circulaire de sa lance coupa net la jambe d'un de ses adversaires, frappant du manche un deuxième le projetant dans le canyon, la brutalité du mouvement étant telle que ce dernier laissa la jeune femme un genou au sol à la fin de son geste.
Kailea , profitant de sa position en retrait, et avec donc une bonne vue d'ensemble pour décocher un trait à l'homme qui avait blessé Neycia, le touchant à l'épaule, le stupéfiant et faisant qu'il ne vit pas le tranchant de la lame de la Shinobi venir , lui arrachant la pomme d'adam.
L'elezen voyant ses camarades en difficulté bondit vers Thallak, usant encore une fois de ses capacités étonnante, disparaissant dans un nuage de fumée pour réapparaître juste au dessus de l'endroit ou elle pensait trouver sa cible, mais a son grand étonnement, ce dernier avait anticipé son mouvement et Neycia ne put que écarquiller grand les yeux quand sa « proie » devint le prédateur, effectuant un salto arrière, montant son genou qui vint percuter, faisant craquer sa cage thoracique la louve avec pour effet de couper net sa respiration.
Agraham hurlant de rage voyant sa bien aimée tomber en se tordant de douleur au sol se précipita vers Thallak qui après avoir encaissé un coup de Sieg comme si c'était une simple pichenette repoussa d'un coup de pied retourné le chef des loups contre le bord du pont, se dernier manquant de chuter mortellement.
Thallak leva le visage, toujours caché par son masque vers Agraham et bondit juste assez pour envoyer ses deux pieds réunit en plein visage du bouclier des loups qui sentit son nez se briser et le goût de son propre sang dans sa bouche.
Sûrement enragé par la vision de Neycia au sol, Agraham ne tomba pas, même si à ce moment sa tête tournait comme si le monde entier autour de lui s'écroulait.
Olrun revint dans le combat, apportant son soutient à Sieg qui encore une fois revenait et Agraham qui on ne sait comment tenait encore debout.
Et... même à trois ils semblaient de pas pouvoir prendre l'ascendant sur ce combattant d’exception...
Jusqu’à ce qu'une dernière flèche, décochée par Kailea qu'il avait oublié à cause de sa distance vint se ficher dans son torse, stoppant ses mouvements une seconde...
Une seconde salvatrice... qui permit à Olrun et Agraham de le transpercer de part en part de leurs armes, tandis que Sieg l'enflammait d'un poing incandescent en plein ventre. Ils restèrent ainsi quelques secondes, comme figés, incrédules, surpris eux mêmes d'avoir réussit...
Et Thallak tomba... mort au sol. Ce qui n’empêcha pas Agraham de s'acharner sur son corps, évacuant sa frustration d'avoir été clairement surclassé en combat. Le dernier assassin voyant leur champion tomber prit la fuite.
Olrun s' écroula juste après, épuisée par l'effort et ayant perdue beaucoup de sang.
C'est ainsi, alors qu'ils étaient désormais meurtris et vulnérables que les loups entendirent un cri d'homme , déchiré par une douleur indicible , cri qui se mua petit à petit, sans discontinuer en un rugissement bestial, celui d'une bête...tandis qu'un épais flot d'éther rouge et noir se mit à émerger de l’édifice cérémoniel ou les Al-Jheera étaient aller accomplir leur office.
Puis, émergeant des ombres du temple, une bête énorme, un canidé à trois têtes, musculeux et aux yeux de flammes apparut, monté par Jewel Al-Jheera. Les loups encore conscients ne purent retenir un frisson au plus profond de leur être devant cette vision de l'enfer.
Le Cerbère, puisque tel était son nom les observa quelques secondes, puis, se retourna, et emporta sa cavalière dans les ténèbres, disparaissant du champ de vision des mercenaires...
Sieg baissa les yeux, honteux, se sentant pour la deuxième fois de la journée impuissant, se rendant compte qu'il n'aurait rien pu faire si le monstre avait décidé de se débarrasser d'eux. Il réalisa également qu'ils avaient permis ce soir à une porte sur l'enfer de s'ouvrir, et que quelque soit les actes commis par le Cerbère, ils en porteraient une part de responsabilités.
Pour l'instant néanmoins, il y avait plus urgent, il leur fallait retourner au Caern pour s'occuper de leurs blessés et récupérer. Ils ne savaient pas quand, ou et dans quel contexte, mais ils étaient persuadés au fond d'eux que le point final à cette histoire n'avait pas encore été posé.