--- Musique d'ambiance pour la lecture du texte dans le spoiler ---SPOILER
Comme souvent les terres de ce pays isolé, reculé était recouvert d'un épais manteau neigeux, des vents givrés vous transpercent comme des lames acérées jusqu'à l'os soufflaient sur les montagnes comme s'ils espéraient les faire chuter.
Les hommes de la contrée bien qu'habitués aux conditions extrêmes ne sortaient que couverts comme si ils allaient affronter Shiva en personne. Une vraie tempête se déchaînait ce soir la.
Et pourtant, malgré cet avertissement semblant émaner d' Eorzea elle même, prédisant un funeste destin à ceux qui osaient braver les éléments, certains dans leur folie venaient de livrer une bataille n'offrant sûrement aucun vainqueur si ce n'est la mort elle même.
Templiers et Hérétiques se haïssaient tellement qu'il n'était pas rare que leurs sangs imbibent la neige de la sainte nation, encore plus quand des liens d'amitié ou familiaux liaient autrefois leurs combattants respectifs...
Les raisons poussant les deux troupes à s'affronter une fois encore ne sont au final plus importantes aujourd'hui, dire qu'il s'agit d'un mélange de passion, de politique, de trahison et d' égos suffit amplement.
Les chefs respectifs des deux armées n'étaient de toutes façons pas sur place. N'étaient là uniquement les troupiers, les braves soldats, les petits officiers dont la vie pouvait être sacrifiée sans que cela ne gêne les hautes instances.
Et ils chargèrent, les uns contre les autres pour des maîtres qui les méprisaient, ils se saignèrent, brûlèrent , mettaient leurs tripes à l'air, décapitèrent, dans un torrent de sang et de hurlements.
Leurs amours changés en haine alimentaient leur force, leur désir de combattre...
La bataille des monts de Daniffen fut de mémoire de guerriers l'un des plus féroce des dernières décennies. Nul de ceux qui y ont participé ne pensaient revenir vivant...
En pleine bataille, un événement étonnant et improbable se produit, un hurlement lupin sorti tout droit du néant semblait-il attirait l'attention des combattants. Il virent alors sur un promontoire rocheux, sublimé par la lueur de la lune un loup argenté gigantesque, l’œil féroce, un grognement sourd faisant trembler l'air autour de lui...
Certains pensent qu'il s'agissait d'une incarnation de Fenrir, le dieu loup des légendes, d'autres plus experts pensent que l'entité n'était qu'un primordial invoqué malgré eux par les combattants des deux camps, dévorés par la même frénésie guerrière ce soir la.
Toujours est il que l'impensable se produisit alors, les survivants des deux camps durent s'unir contre cette nouvelle menace, bataillant comme des diables pour simplement survivre à cet enfer de crocs et de griffes...
Ils échouèrent, la créature était bien trop puissante. Les plus superstitieux avancèrent par la suite qu'ils avaient été « jugés », que seuls les hommes et femmes dignes furent épargnés... car en effet le « loup » aurait pu les dévorer ou au moins achever les mourants mais il n'en fit rien et disparu dans un dernier hurlement lorsque le dernier guerrier tomba à genoux, vaincu.
Si ce n'était leurs blessures, le froid aurait du les achever mais le sang du monstre dont il étaient imbibés était chaud comme un feu de camp salvateur...
Les survivants de la bataille de Daniffen furent secourus, finalement, par des villageois locaux le lendemain matin, découvert alors que ces derniers venaient couper du bois dans le petit bois proche des lieux du conflit.
Quand on leur demandait quelle était leur allégeance, les hommes et femmes restant ne se sentaient plus ni templiers, ni hérétiques... non, cela ne semblait plus rien signifier pour eux. On dit que le grand loup argenté , quoiqu'il soit en réalité leur avait apporté une forme de sagesse, quelque de chose de commun plus fort que ce qui les divisaient...
Le temps passa, et on oublia presque cette bataille, Ishgard quand elle en eu vent par le biais de ragots rassura le peuple de la région en communiquant publiquement que le loup n'était qu'un fantasme, une folie collective de guerriers emportés par la fièvre d'un combat trop violent...
Mais aucun de ces fiers combattants survivants ne rentra chez lui pour témoigner du contraire, ils disparurent tous...
Quelques mois après, coïncidence ou non, un groupe de mercenaires nommés « Les Loups d'Argent » vit le jour, officiant au sein des grandes nations Eorzéènes, acceptant même des contrats qualifiés de « suicidaire » auprès de leurs confrères plus conventionnels. Ils se refusent totalement à toute justification quand à leur conduite, répondant simplement qu'ils mourront seulement si il est jugé qu'il doit être ainsi.
L'étendard du loup d'argent semble destiné à apparaître à nouveau sur les champs de bataille...
Ces personnes sont ils les derniers survivants de la bataille de Daniffen ou n'y a t' il aucun lien ? Pourquoi semble t'il qu'ils cherchent à s'approcher de la mort plus encore que la gloire ou les richesses ?
L'histoire n'a pas encore répondu à ces questions, mais nul doute que les lignes qui la décriront seront rédigées en lettres de sang.
- Un mystérieux conteur, histoire narrée auprès d' un feu de camp.
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Le destin, ironiquement, avait voulu que peu après les événements que tous connaissent, menés par le guerrier de la lumière et Aymeric de Borel apportèrent une paix relative au Coerthas.
Ce qui fit de ce conflit l'un des derniers qui opposa dans le sang et de manière aussi violente Templiers et Hérétiques.
Sieg Varson, un Hyurgoth dont le père avait immigré à Ishgard des années avant et toujours secondé par une Ao ra singulière et semblant presque parfois hors de ce monde nommé Kailea commençait à se faire un nom localement comme mercenaire , ce qui n'était pas une mince affaire étant donné la méfiance extrême des Ishgardais à l’égard des étrangers.
Le travail ne manquait pas tant que le conflit faisait rage entre le saint siège et les hommes d'Ysaile, mais maintenant qu'il n'avait plus lieux d'être et qu'Ishgard était sur la voix de la reconstruction, le besoin de personnes comme lui diminuait.
Fort heureusement, les relations avec les autres grandes nations Eorzéennes s'étant améliorées, Varson pu timidement d'abord exporter ses services vers le sud.
Toutefois, il rechigna à quitter pour de bon les terres gelées Ishgardaises, arguant que « tellement de son sang avait coulé ici qu'il était désormais lié à jamais » à cette contrée... y retournant souvent et y laissant toujours une base arrière.
En plus de la fidèle Kailea...dont personne ne sait toujours précisément ce qui la lie à Sieg, il fut rejoint rapidement par un autre mercenaire jusque là agissant en solo du nom de Agraham Varkynis, qui de par son sérieux et son côté ténébreux tranchait radicalement avec le côté cabotin de Varson.
D'autres candidats tentèrent leur chance mais furent recalés aux tests d'entrée définitifs dans la compagnie laissant comprendre que le leader de la compagnie ne sacrifierait pas le sérieux et le professionnalisme de ses « gars » au nombre.
Les premiers contacts avec les nations du sud furent « frileux », mais cela le mercenaire s'y attendait, la confiance se fait avec le temps, la persistance et une bonne réputation qu'on se forge dans les épreuves, il ne désespéra pas.
Les jours passant, un contact timide se fit avec d'autres groupes comme un groupe mercenaire concurrent mais avec qui ils eurent des relations conviviales et amicales, le « Coeurl et Mandragore » et l'institut Ravenswood, groupe au demeurant mystérieux et spécialisé dans tout ce qui semble toucher au surnaturel.
Malgré leurs affaires en cours, certains prétendent les avoir revus au Coerthas aux alentours du camp de la tête du dragon ou un ami de la famille Fortemps (une famille noble Ishgardaise) leur a permis de prendre leurs quartiers en attendant de trouver mieux...
On pourrait donc croire que tout allait normalement et bon train dans cette compagnie, une compagnie de mercenaires comme les autres...
Sauf que...
Par une nuit de pleine lune, glaciale et ou un blizzard impitoyable soufflait, le commandant de la troupe, Varson, sa seconde Kailea et leur nouvelle recrue Agraham Varkynis auraient été aperçus par quelques gardes et badauds quittant les murs protecteurs du camp...
Seuls des fous auraient choisi de s'enfoncer dans le Coerthas sauvage par de telles conditions météorologiques...
Nul ne sait où ils sont partis ce soir la et ce qu'ils firent...
Mais Varkynis fut ramené dans un piteux état, en sang... le personnel qui le soigna témoigna de blessures qui semblaient avoir été faites par un animal... de grande taille à en juger les plaies.
A son réveil il discuta avec Varson et Kailea... et tous semblaient bien plus proches les uns des autres que la veille.
Le noyau dur de la compagnie libre grandissait doucement.
Les rumeurs commençaient à aller bon train sur les « locataires » de la tête du dragon, des hypothèses les plus terres à terre comme le fait qu'ils se livrent a des trafics pour le moins illégaux, à celles les plus farfelues disant que leurs membres seraient en fait des loups garous... ce qui ne manqua pas de faire rire les membres de la compagnie lorsque cela vint à leurs oreilles, ils ne démentirent pas, ni ne confirmèrent d'ailleurs...
Et les rumeurs continuèrent à se répandre.
L'appel au rassemblement des braves ,lui, continuait à battre...