[Correspondance éthérée] Divagations lyriques de Kakita Sanjuro

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Malheur
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[Correspondance éthérée] Divagations lyriques de Kakita Sanjuro

Message par Malheur » 01 août 2017, 14:19

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Chère perle de rosée.


Vous parlez du temps qui coure et s’enfuit,
Vous dites ces mots comme si vous étiez au crépuscule de votre vie,
Est-ce la fatalité où la crainte qu’on vous oubli ?
Vous évoquez la jeunesse mais est-ce qu'elle vous décrit ?
Votre beauté ne se fane pas à chaque pas souscrit.
Votre fraîcheur s’exprime à mesure que votre esprit s’épanouit,
Aussi vous interdis-je de dire et penser ces sottises perle de rosée,
Vous n’avez pas de jalousie à concevoir pour l’éternité,
La rosée n'est-elle d'ailleurs pas destinée à se répéter avec cette constante régularité ?
Vous survivrez sans mal à l’automne impitoyable que subiront des jardins encensés,
Je vous parle d’un charme qui ne connait pas de rivage où s’échouer,
Sinon de s’obscurcir par votre seule volonté.
Et quand bien même le serait-il, j’ai connu des nuits de toute beauté.
Où sentir votre peau avait plus de goût que tous les mets d'une fastueuse journée.
Vous êtes là, regard baissé,
Mais songez que chacune de vos courbes sont sensualité,
Vous les scrutez sans même la soupçonner,
Peut-être êtes-vous aveugle à cette réalité.
Permettez alors que je vous le dise, perle de rosée…
Vous craigniez la flétrissure mais occultez votre charme,
Il est tel le jade béni qui protège les âmes,
Il est sur vous bien plus qu’une parure, une redoutable lame,
Vous fendez les saisons avec cette grâce qui fait défaut à tant de femmes,
Je respire votre parfum comme s’il prémunissait du vague à l’âme.
Ce charme que vous avez est semblable à ces sublimes haïku,
Qui s’affranchissent des âges et des générations voyez-vous,
Qu’on peut lire cent ans, mille ans après, ici et partout,
Dont les lignes délicieuses et subtiles restent égales en goût,
Aériennes, précises, essentielles ; qui disent tout,
Qu’une main agile, un esprit habile, ont caressé comme un souffle sur votre cou,
Il est ce genre de trésor qui échappe au temps et ne subit pas ses coups.
Qui touche même la sensibilité des fous,
De quoi donc avez-vous peur ?
Que redoutez-vous de n’être pas la hauteur ?
Je monterai à l’assaut de vous avec tant d’ardeur,
Souffrez alors que mes mots forment un soleil qui vous inonde comme une fleur,
Bien que l’humilité m’oblige cependant à renoncer à tel éclat pour n’en garder que sa chaleur,
Soyez certaine que je combattrai votre conviction, avec douceur,
Pour que cette confiance germe dans votre cœur.
Vous n’avez pas à rougir de votre beauté,
Cette blancheur lactée que soulignent vos lèvres colorées,
Ne souffrira pas même de s’être laissée surprendre par mes baisers,
Et votre charme avec elle, consacre votre volupté.
Oui, Souffrez que je crois en vous, perle de rosée…

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