Les Légendes d'Azim

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Khorijin Dotharl
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La sirène

Message par Khorijin Dotharl » 07 juil. 2016, 22:51

Ejinn ; Une tribu des cours d’eau qui nage d’un endroit à l’autre au lieu de marcher ou de naviguer en bateau. On dit que les membres de la tribu des Ejinn peuvent retenir leur respiration pendant très longtemps et nagent en immersion totale, afin d’éviter tout contact avec les tribus hostiles.


Les plaines d'Azim sont traversées de différents cours d'eau, influençant certaines tribus à adapter leurs modes de vie et de survie. Certains y naviguent, d'autres vivent sur un ilot protégés par les flots.

Mais on racontait que dans les profondeurs des fleuves d'Othard, vivaient des créatures aux formes humanoïdes et au corps recouvert d'écailles sombres, des créatures que l'on disait calmes et pacifiques. Il existe beaucoup de légendes au sujet de ces mystérieux habitants des fleuves, l'une d'elle fut raconté par un clan Haragrin, lors d'un voyage, et serait rattachée à la Tribu Ejinn.



D’Est en Ouest, les rivières silencieuses d'Azim ondulent lentement à la surface,
Comme un serpent qui dessinerait des sillons derrière lui, en suivant nos traces.

Du Nord au Sud, les profondeurs du fleuves peignent des silhouettes aux courbes rebondies,
Disparaissant en un battement de cil, comme une vision, peut être un rêve, une insomnie.
Nous sommes suivis, depuis des malms et soleils, par ces créatures invisibles,
Pourtant nous savons qu'elles sont là, imperceptibles.

Mais ce soir là au clair de lune, j'ai vu son minois sortir de l'eau, ses prunelles claires me fixer,
Une main vers moi se tendre et de se mettre à chanter.

J'aurais pu la contempler pendant des heures,
Car cette vision perça mon cœur.

Sa chevelure flamboyante retombant sur sa poitrine,
Ses cornes et ses écailles sombres soulignant son corps juvénile.

Ses doigts se sont refermés sur mon poignet,
Je me suis laissé emporté.

Je l'ai admirée, dans mes bras enlacés,

Sous l'eau tous deux immergés.

Ses lèvres écarlates ont dessiné un sourire,
Puis se sont posées sur les miennes pour partager son souffle et ne pas me laisser mourir.

Douce sirène du fleuve, m'emporte plus loin dans les profondeurs,
Elle est si innocente et si belle, que j'en ai oublié la peur.

J’aperçois alors tout ces guerriers,
Peut être des milliers.

Lances et arcs harnachés,
De mailles légères armurées.

Je les ai vu nager au fond de l'eau, silencieux et discrets,
Échappant au regard des tribus les plus barbares dans le plus grand secret.

Mais ma belle sirène aux yeux bleutés,
Ne m'a pas laissé remonter pour en parler.

M'enlaçant une dernière fois,
Alors que j'observais les autres corps autour de moi,
Jusqu'au fond du fleuve nous avons dérivé,
Jusqu'à ce que le souffle vienne à me manquer.

Une dernière fois j'ai fermé mes yeux,
Sur cette dernière image de son visage si harmonieux.

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Khorijin Dotharl
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Hoelund

Message par Khorijin Dotharl » 01 sept. 2016, 23:28

Un chant de la Tribu Malaguld, écrit par un frère d'arme pour sa compagne, tuée par l'Empire. A sa gloire de sœur combattante, morte pour Azim.
Hoelund
(Mélodie jouée à la harpe)

[mp3]http://files.ffxiv-rp.fr/mp3/Hoelund-Story.mp3[/mp3]
La tribu s’est réunie, pour acclamer la victoire, ♪
Et la réunion attendue des trois clans alliés, ♪
Alors que descend la fraîcheur du soir, ♪
Je rencontre enfin ces fiers guerriers. ♪

Je t’aperçois pour la première fois, ♪
Tes pieds nus dansant sur la crête, ♪
Tout en haut de cette fine paroi, ♪
Tu joues avec la vie pendant la fête... ♪

Il y a cette petite tente, séparée du camp, ♪
Les xaelas prétendent que tu es folle, ♪
Ils disent que tu as perdu ton enfant, ♪
Alors qu’ils s’abreuvent tous d’alcool. ♪

Au début je ne comprenais pas, ♪
Tu avais perdu ce que tu avais de plus cher ♪
Mais tu avais cette force en toi, ♪
Que n’auraient pas cent guerriers de fer ♪

Tu souris parfois, avec cet air étrange et sage ♪
En disant qu’un jour, ton tour viendra, ♪
Que ce monde n’est qu’un passage, ♪
En attendant d’être libérée ici bas. ♪

J’avais vécu comme un survivant, jusque là ♪
Toi, tu continuais ta danse, d’un pas léger ♪
Petit à petit, j’ai appris à voir les choses comme toi ♪
Même au travers de toutes ces atrocités ♪

Alors qu'une fois je craignais ton trépas ♪
D'un air serein tu m’as dit ♪
Qu’on ne peut pas perdre ce qui est acquis ♪
Et que ça restera, même quand tu partiras ♪

Puis est venu ton dernier combat, ♪
On ne défie pas un Empire aussi grand, ♪
Et espérer s’en sortir toujours vivant, ♪
Ceux qui disent qu’il ne restera rien de tout ça, ♪

N’ont pas connu ton visage ni ta voix.
Image

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Aussi dur que les os

Message par Khorijin Dotharl » 01 sept. 2016, 23:28

Qerel : Les guerriers de cette tribu portent tous des armures intégrales constituées d’os de tigres des steppes qu’ils tuent à mains nues, une fois l’âge de maturité atteint.
En Azim, les tribus ne sont pas les seuls prédateurs que vous devez redouter dans les steppes. D'autres créatures tout aussi dangereuses rivalisent avec les clans les plus meurtriers.
Les tigres d'Othard sont considérés comme des adversaires redoutable et sont en concurrence directe avec les différents clans qui partagent les même terres pour la chasse des précieuses proies.

Pourtant, peu de tribus se résolvent à les chasser ou les attaquer, car on dit que leurs os sont aussi durs que le plus solide des métal et que leurs crocs et leurs griffes tranchent aussi facilement que le fil d'une lance.

Mais cela n'a jamais stoppé la tradition des Qerel. Tous arborent une armure complète d'os de tigres, les rendant quasi invincibles au combat et tout aussi redoutables que des bêtes féroces.
A l'aube du jour de leur maturité, ils partent en chasse d'un farouche adversaire et doivent triompher de ce dernier à mains nues. Lorsque la victoire est leur, un long rituel traditionnel respectant la force et l'esprit de la bête est exécuté toute la nuit durant au sein de clan, acclamant un nouveau guerrier s'étant emparé de la puissance de la bête en portant ses os comme armure.

Il était dit, qu'un de ces tigres en particulier, le plus massif et le patriarche de ces félins qui arborait une fourrure sable, était dit immortel et demeurait invaincu. Des générations de Xaela l'avaient pourchassé, sans jamais en revenir pour en affirmer l'existence.
Le vaincre et s'en approprier sa force et sa résistance ferrait du chasseur un élu, un surhomme capable de mener les Qerel conquérir Othard tout entier.

Il n'en fallait pas plus pour motiver un grand nombre de jeune Xaela, prêts à faire de leur passage à l'âge adulte un moment marquant de leurs clan, un moment que personne n'oublierait.

L'un des jeunes Qerel partit alors à la traque du grand fauve, armé de ses seuls poings, arpentant les Steppes à sa recherche sous le soleil brûlant d'Azim. Connu comme l'un des plus brillants combattants de sa tribu, ce xaela avait éprouvé de nombreux adversaires et s'était désigné comme le futur espoir du clan, profilant pour lui un avenir tout tracé de chef si tant est qu'il accomplissait son rituel de passage à l'age adulte.

On raconte qu'il passa plusieurs lunes à suivre sa trace, et redoutait parfois de finir comme une célèbre légende des Noykin, se perdant dans l'obsession de sa chasse pour ne finir qu'en un petit cadavre ratatiné oublié dans les Steppes.
Mais à force de persévérance, alors qu'il n'avait rien mangé depuis des jours, que ses muscles le brûlaient à chacun de ses mouvements et qu'il sentait ses forces s'amenuiser, son némésis apparut à lui au premier éclat de soleil de la journée, annonçant déjà que le combat pour sa vie et sa gloire serait des plus rudes.

Le tigre le dominait largement en taille, si vieux et si charpenté qu'au travers de sa peau des cals osseux marquaient ses articulations, sa colonne vertébrale et son crâne comme si l'os lui même le recouvrait. Il attendait son chasseur, baigné dans l'astre solaire au sommet d'une corniche, au sommet de sa gloire.

Rassemblant ses forces, le jeune xaela ignora alors les hurlements de son corps épuisé, se précipitant en direction du tigre qui bondissait de toute sa masse à sa rencontre.

Il est dit qu'ils combattirent pendant sept soleils, durant lesquels le tigre prenait l'avantage le jour tandis que de nuit, le xaela retrouvait un peu de ses forces sous la fraîcheur pour regagner du terrain à son tour, un combat féroce qui retentit à des malms à la ronde.
Vînt l'instant ou le jeune homme exténué surpassa le vieux tigre ancestral, ceinturant la bête dans un dernier effort épuisé, il serra son bras si fort qu'il en oublia la douleur tandis que l'animal était agité des derniers sursauts de l'agonie, étranglé par le chasseur.
Le jeune Qerel se laissa alors rouler sur le dos, le corps en feu par les blessures et l'épuisement, avant de sombrer dans un profond sommeil bien mérité.

Il rêva alors, il rêva du tigre, de sa tribu, de l'honneur et de la fierté. Il rêva du goût de la chasse, des steppes et de la liberté.

Lorsque les premiers rayons solaires revinrent chatouiller son visage, il rouvrit les yeux et se tourna vers le corps de la bête.

Il saisit alors la tête de l'animal, retirant le crâne de tigre qui la recouvrait, dévoilant le visage du vieux Xaela qui portait ces ossements.
Un à un, il retira les os recouvrant le corps de sa proie, les ceignant au sien jusqu'à poser le crâne de tigre sur son visage.

Puis sans un regard, le tigre repartit dans les steppes, poursuivre seul la légende du fauve immortel.

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Oronir et Kagon

Message par Khorijin Dotharl » 09 nov. 2016, 23:33

[Un chant partagé avec mon "frère" ; Deimos Malaguld. Il parle des Oronirs et des Kagons, deux tribus rivales vénérant la Lune et le Soleil.]
L'origine des Oronirs et des Kagons
Image
Il y a longtemps de cela, une nuit, Nhama écouta les plaintes et les rêves de nombreux Xaelas, à travers la steppe. La déesse de la Lune n’entendit que luttes et souffrances parmi son peuple, qui se battait sans cesse pour protéger son territoire et vaincre les clans rivaux. Lors d’une éclipse, aussi rare que précieuse, Nhama finit par croiser Azim, le dieu du Soleil, et lui parla de leurs enfants qui lui causaient du tourment...
♪ Azim, contemple notre oeuvre dans la plaine,
♪ Nos fils et nos filles se déchirent par centaines.
♪ Reprenons ceux que nous avons engendrés,
♪ Afin qu’Othard soit à nouveau en paix.



Mais Azim, qui n’est que rayonnement et création, ne pouvait se résoudre à ôter la vie à ses propres enfants, qu’il observait tous les jours évoluer dans les steppes. Il lui répondit alors : "Il serait terrible d’avoir à tuer chacun ses propres fils et filles. Envoi-moi chaque jour un de tes enfants, et je t’enverrais, en retour, un des miens. Et chacun de nous accomplira ce qui doit l’être." Nhama accepta ce pacte, et le lendemain une jeune femme Xaela se présenta dès l'aube au Dieu du Soleil, quand ses rayons apparaissaient sur la vaste plaine.

Le dieu du soleil la trouva si belle, avec sa peau de perle, qu’il ne pût se résoudre à la brûler de son feu ardent. Il s’approcha de l’envoyée de Nhama pour la contempler… et il lui demanda finalement de rentrer auprès d’elle, en disant qu’il renonçait au projet conclu avec Nhama, lors de leur dernière rencontre dans le ciel. Mais... Azim ne s’était pas rendu compte qu’en s’approchant de la Xaela, il l’avait changé et transformé irrémédiablement. Sa peau de perle avait brunit à son approche, et elle présentait désormais un teint rayonnant et hâlé.

♪ Première fille de la lune à la peau claire,
♪ Retourne au crépuscule près de ta mère.
♪ Dis lui que détruire de telles créations,
♪ Ne reste à mes yeux qu’une aberration.

L’envoyée de la lune quitta finalement Azim, pour retrouver à la tombée de la nuit celle qui l’avait enfanté. Mais quand Nhama vit revenir vers elle la xaela avec sa peau d’ambre, elle cru qu'il s'agissait de la descendance qu’Azim avait envoyé à son tour. Elle la dévora sur le champ, l’absorbant dans sa couronne laiteuse, afin d’honorer sa promesse initiale.

Ainsi des lunes et des lunes passèrent, Azim renvoyait à chaque nouvelle aube les propres enfants à Nhama, les précipitant tous, sans le savoir, vers un destin funeste... Nhama perdit la plupart de son peuple de cette manière, alors qu’Azim conservait encore tous les siens. Quand la déesse se rendit compte de l’erreur, elle entra dans une colère noire. Elle comprit qu’Azim avait affecté sa propre progéniture, et le tint pour responsable de la destruction de l’équilibre engendré. Elle interdit désormais à son peuple, ceux qui sont font appeler les Kagons, de mettre à nouveau un pied dans la lumière du jour, leur promettant une corruption irréversible si ils approchaient à nouveau d'Azim...

Depuis ce jour, les Kagons vivent exclusivement la nuit, dormant le reste du temps dans des grottes ou d’épaisses tentes, à l’abri de la lumière qui affecta leurs ancêtres, afin de protéger leur peau si claire. Avec l’interdiction d’entrer en contact avec les descendants d’Azim, les Oronirs, pour toujours.

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Louanges au Khan des Khans.

Message par Khorijin Dotharl » 25 févr. 2017, 11:53

Tribu d'origine : Jhungid
Ce chant traditionel fut conté lors d'une soirée d'honneur à nos traditions à la Luciole Ambrée par Enkhjargal Jhungid, Prince des Jhungid
Louanges au Khan des Khans.


Partition au Morin Khuur : Musique

Ce chant fut en l'honneur de Tuilyn Khan. Khan de tous les Khans. Il y a bien des cycles de cela, on raconte qu'un Khan aurait unifié toutes les tribus d'Othard sous son commandement. Il conquit alors les vastes plaines d'Azim lune après lune, étendant les territoires de nous autres, Xaela.
A sa mort, nul ne sut remplacer sa sagesse et son intelligence, entraînant des disputes, des séparations puis des guerres, des clans et enfin des tribus, celle dont nous sommes tous originaires aujourd'hui.

Ont raconte que les Jhungid, sont les descendants directs de Tuilyn Khan

Les racines de sa puissance venaient du regard de la Mère de la nuit,
D'un soir froid comme elle est né Tuilyn, Khan des Khans,
Sous le ciel d'Othard il rassembla tout ses enfants,
Parti pour conquérir tout Azim.

Eey, Eyyayeey

Galvanisant tous les Xaelas à traverser les terres,
Né de la nuit froide, le Maître des Khans parla à ses guerriers ;

Rassemblez tout le fer et tout l'acier,
Vous êtes plus fort que tout,
Comme cette terre que nous martelons sous les sabots de nos chevaux,
Vous êtes forts comme notre Mère.

Eey, Eyyayeey

Tuilyn Khan, tous les guerriers étaient avec toi,
La Mère de la nuit t'a bénie de son pouvoir,
Toute la puissance d'Azim chevauchait avec toi,
Enflammant les steppes sur ton passage,
Unissant tes peuples vers la gloire et la conquête,
Ceux que tout séparait désormais comme un seul.

Eey, Eyyayeey

Pour que jamais les Xaelas ne perdent leur courage,
Je chante pour Tuilyn le Khan.

Eey, Eyyayeey

Pour que jamais les Xaelas ne perdent leur courage,
Je chante pour le Khan des Khans.

Dernière modification par Khorijin Dotharl le 25 févr. 2017, 11:57, modifié 1 fois.

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Le voyage des Urumet

Message par Khorijin Dotharl » 25 févr. 2017, 11:55

Tribu d'origine : Urumet
Cette histoire fut racontée lors d'une soirée en l'honneur de nos origines à la Luciole Ambrée par Deïmos Malaguld, Spectre Exilé.
Au cours d’une des migrations des Malaguld, après que le lac Manuur ait été asséché par un été de plomb, mon clan fut amené à traverser une partie du désert d’Airagh.

Beaucoup des nôtres y laissèrent la vie, et leur os sont désormais à jamais enfouis sous les dunes de ce vaste désert. Qu’Azim les garde. Notre clan fut sauvé par une rencontre imprévue, avec le clan Urumet, qui nous aida à traverser cette région aride.

Mais rien n’est jamais gratuit en Othard, et notre tribu dut donner quelques unes de nos armes en contrepartie. Je pus échanger, pour ma part un conte contre un autre, avec un vieux Xaela qui connaissait quelques histoires. En voici l’une d’elle, qui raconte l’origine d’une de leurs traditions, consistant à porter leurs aînés vieillissant sur leurs épaules, au cours des déplacements du clan. Elle s’intitule.. Deux regards.
***
Il y a autant de lunes de cela, que d’étoiles dans le ciel, un des fondateurs du clan des Urumet décida que les siens devaient trouver refuge dans le désert le plus aride d’Othard. Peu d’autres tribus osèrent les suivre, et ainsi, ils étaient protégés de l’agression des autres clans Xaelas.

A la suite de cette décision, un vieux chamane du clan, Shiban, maugréa. Il savait que son temps serait rapidement compté dans le désert, ses jambes le soutenant de plus en plus difficilement.

Dans certaines tribus Xaela nomades, quand les aînés étaient trop vieux ou trop malades pour marcher, la mort était souvent le seul dénouement possible. A l’époque, quand ça arrivait, les Urumet prenaient leur ainés sur les épaules, pour les amener dans un endroit isolé du désert, à l’écart du clan. Enterrer les corps par cette chaleur étouffante, aurait été une tâche épuisante, alors ils terminaient ainsi leur vie seuls, sans propager de maladie dans la tribu, le temps que le soleil et le sable fassent leurs oeuvres.

Mais Shiban était un vieux Xaela rusé, et il ne voulait pas finir ainsi. Quand le jour vint, où le fondateur des Urumet le prit sur ses épaules, à l’hiver de son existence, Shiban chercha un moyen de prolonger sa vie de quelques lunes. Alors qu’il était sur les épaules du Khan, il profita de sa hauteur pour scruter les environs. Puis Shiban murmura ces paroles à son oreille...
Le désert apprend aux fils d’Azim sa dure loi, ♪
Même à toi, Ô grand Khan du clan Urumet, ♪
Deux regards valent mieux qu’un, crois-moi… ♪
Mes yeux portent loin, bien au dessus de ta tête ♪
As-tu seulement aperçu ce scorpion ♪
Qui bientôt menacera tes pas ? ♪
Le chef du clan tourna la tête, et vit l’insecte qui allait effectivement le piquer. Il s’en écarta, avisé par les conseils de Shiban. Mais celui-ci poursuivit malgré tout sa route, pour amener le vieil homme à l’écart du clan. Celui-ci pesta, avant de chercher désespérément un nouveau moyen de sauvegarder sa vie...
Le désert apprend aux fils d’Azim sa dure loi, ♪
Même à toi, Ô grand Khan du clan Urumet, ♪
Deux regards valent mieux qu’un, crois-moi… ♪
Mes yeux portent loin, bien au dessus de ta tête ♪
As-tu seulement aperçu ce plan d’eau là-bas ♪
Qui pourrait sauver notre clan du trépas ? ♪
Le Xaela aux muscles saillants marqua une pause, regardant dans la direction indiquée par le vieux sage. Il remarqua enfin, entre différents mirages, une nappe d’eau qui semblait bien réelle, entourée d’un peu de végétation maigre et éparse. Il hocha lentement la tête, comme pour se souvenir de sa position. Mais, résolu, il continua sa marche sinistre, vers la destination promise…

Shiban, cette fois, abandonna tout espoir, et se mit à prier le dieu des steppes, désormais prêt à le rejoindre. Mais au loin, il finit par percevoir quelque chose, bien au delà de la crête des plus hautes dunes. Alors, il se pencha une dernière fois à l’oreille du puissant Xaela...
Le désert apprend aux fils d’Azim sa dure loi, ♪
Même à toi, Ô grand Khan du clan Urumet, ♪
Deux regards valent mieux qu’un, crois-moi… ♪
Mes yeux portent loin, bien au dessus de ta tête ♪
As-tu seulement aperçu ce nuage de poussière ♪
Autant de Xaelas venus pour attaquer nos terres ? ♪

Le fondateur des Urumets s’arrêta, cette fois interdit, avant de repérer finalement la menace qui venait du nord. Il poussa un juron, avant de rebrousser chemin, hâtant le pas pour rejoindre le clan. Mais cette fois... il garda Shiban fermement accroché à ses épaules.

Depuis ce temps, le clan Urumet n’abandonne plus les Xaelas souffrants ou trop vieux pour marcher. A la place, les hommes les plus forts portent leurs aînés sur leur épaules, y trouvant un moyen supplémentaire de survie, sous l’écrasant soleil du désert d'Airagh.

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Les Orcales Mol

Message par Khorijin Dotharl » 25 févr. 2017, 12:00

Tribu d'origine : Mol
Ce conte d'Ombre projetée fut mis en scène par Enhkjargal Jhungid et sa femme Silun Jhungid lors d'une soirée d'honneur à nos origines à la Luciole Ambrée
Les Oracles Mol


Partition à la Harpe : Musique

Si en Azim chaque tribu à ses propres mœurs, il existe autant de différences dans les cultes et les croyances. Certains croient aux voyages après la mort, d'autres vénéraient la grande lune rouge Dalamud ou bien Azim et Nhama ou comme la plupart, la Mère du Crépuscule.

Ainsi et depuis toujours, les Mol étaient fidèles aux anciens dieux et perpétuaient leurs croyances siècle après siècle malgré leur nombre souvent inférieur aux autres clans.

Pour chaque décision, les Mol consultaient leurs divinités au travers de leurs chamans, décidant ainsi d'où voyager, de quoi chasser et jusqu'au nom des nouveaux nés. La moindre décision pour le clan, passait par ses yeux et ceux de leurs dieux.

La légende qui suit, naquit de l’incompréhension des plus grandes tribus à l'échec de soumettre les Mol et ce malgré disposer des plus grandes armées barbares. Elle commença il y à bien des lunes...


Il était une fois, trois frères. Khans de leurs clans respectifs, ils s'étaient réunis sous la lueur de lune pour prier la Mère de la nuit.

Après des lunes et des lunes de luttes dans les Steppes avec les autres tribu, ils peinaient à survivre aux assauts répétés des clans rivaux et s'affaiblissaient jour après jour. Désespérés et épuisés par les combats, ils supplièrent la Mère de la nuit d'aider ses enfants.

Deux yeux d'argent déchirèrent le ciel et la voix de la Mère s'éleva pour eux, elle se dessina comme une ombre floue dans la nuit, un visage sans âge entouré de cheveux interminablement longs se perdant dans la voûte étoilée, oscillant entre les multiples couleurs du Crépuscule.

" Mes chers et forts enfants, vous êtes nés et mourrez en guerriers, par équité face à vos frères des autres clans, je ne peux vous aider à vaincre sans coût. "


Le premier des frères, le plus âgé, leva ses mains vers la Mère d'un ton suppliant :

" Ô Mère du Crépuscule, les cycles ont marqué ma peau et les guerres ont brisé mes os. Ce combat sera pour moi le dernier, mais avec courage je me battrais si tu m'accorde la force de me dresser devant mes ennemis. "


Voyant son frère implorer, le second continua ;

" Ô Mère du Crépuscule, les miens chevauchent à mes cotés car ils ont vu en moi le plus grand de leurs guerriers. Accorde moi la force d'affronter nos ennemis ce soir encore pour protéger ma famille."


Et enfin, le plus jeune des frères termina ;

" Ô Mère du Crépuscule, je n'ai pas encore vu assez de jour pour avoir appris à me battre avec autant de courage que mes aînés. Je ne veux pas mourir sans avoir su défendre les miens. "


La Mère du Crépuscule les observa quelques instants puis se pencha vers eux en ouvrant ses bras.


" Je vous accorderai ce que vous désirez, car il y a longtemps qu'aucun ne m'avait ainsi priée. Mais à la fin de la nuit, vous devrez me rejoindre. Plus jamais vous ne foulerez cette terre et pour toujours vous quitterez vos êtres chers. "

Malgré les doutes et la peur, le désespoir et la détresse des trois frères était telle qu'ils acceptèrent le pacte. La Mère du Crépuscule tendit un bras et sa main glaciale les toucha l'un après l'autre.

" A toi l'aîné et le plus agé, celui qui à connu les histoires du passé, je t'offre la force et l'invulnérabilité de la Terre. Que le sang de tes ennemis l'abreuve ce soir, afin que jamais ton sacrifice ne soit oublié. "



" A toi le plus vaillant, celui qui affronte le présent sans peur, je t'offre la violence et la rapidité du Vent. Emporte et balaie tes ennemis loin des tiens, que jamais plus ils ne retrouve leurs chemin. "


" Et à toi le plus jeune d'entre tous, toi qui ne verra plus aucun soleil se lever et dont le futur est dès à présent brisé, je t'offre le Feu destructeur. Il ne restera plus que les cendres de tes ennemis sur ta route. "



Les trois frères s'inclinèrent une fois encore devant la Mère de la nuit dont l'image éthérée s’effaçait lentement dans la ciel, comme un nuage, un souffle, une illusion emportée par le vent glacial de la nuit.


Chacun des frères reprit sa route vers son clan, chevauchant à tout rompre avant que la nuit ne s'achève et que leurs ennemis n'arrivent. Fort du don de la Mère et sous son regard perçant, les combats éclatèrent plus tard dans la nuit.

Le premier frère martela le sol de ses poings, fracturant et soulevant la terre, engloutissant dans ses entrailles les guerriers qui déferlaient sur son camp. Et en quelques instants, ils furent tous enterrés vivants.

Le second frère gonfla ses poumons et souffla si fort qu'il éveilla une terrible tempête, tranchante et vive. Comme des brindilles, l'armée qui attaquait son camp fut balayée loin de ses terres et loin d'Othard, oubliée à jamais.

Quand au dernier frère dont le corps s'était enflammé comme un brasier aussi ardent qu'Azim, il consuma la vie de ses ennemis d'un simple geste de la main, les réduisant en cendres sans avoir même à les combattre.

Mais la nuit fini par s'achever et le don de la Mère les avait épuisé. A genoux et à bout de force, leurs corps meurtris vidés d'éther s’effondrèrent sous le regard impuissant de leurs clans respectifs, qui ne pouvaient que contempler leur corps se désagréger.

Poussière et cendres, ce qu'il restait des trois frères qui avaient sacrifiés leurs vies pour leurs clans s'éleva lentement dans une lueur d'argent, scintillant dans la nuit.

Les mains de la Mère recueillit les restes de ses enfants aux creux de sa paume et dans un souffle froid, les dispersa au dessus d'elle dans la voûte étoilée.
Le ciel s'éclaira alors de trois nouvelles étoiles disposées en triangle, aussi vives et brillantes qu'un diamant.

" Ce soir vous retournez dans mes bras pour l'éternité, mais que jamais votre sacrifice ne soit oublié. Dans le ciel vous resterez mes protégés, pour toujours et à jamais.

Ceux qui vers vous regarderont, de courage leurs cœurs s'empliront. Mais ceux qui vous honoreront, davantage recevront. "

Ainsi, pendant des cycles et des cycles après leurs morts, les trois frères Mol furent priés et honorés comme des dieux, le souvenir et l'histoire de leur sacrifice pour préserver leurs familles fut répété génération après génération comme un exemple pour chacun.


Mais on raconte aussi, qu'à force de prières et d'offrandes, les trois frères auraient accordé à leurs descendants un peu du don que la Mère leur avait prêté le soir de leur mort pour continuer à veiller sur eux.


Une fois par génération et après une cérémonie complexe dont ils gardent précieusement le secret, trois enfants à naître seraient désignés dans des trois clans Mol différents pour être Oracles.

L'un recevrait alors la vision du premier frère, le plus âgé et le plus sage. En plaçant ses mains sur la terre des anciens, l'Oracle pourrait entrevoir et voyager dans les actes passés. Mais la terre est figée et nul ne peut changer le passé.

Un autre aurait celle du second des frères, le plus vaillant. Il pourrait transporter son esprit sans que son corps ne le suive à travers Azim. En respirant l’encens sacré, l'Oracle pourrait voir le présent sans être présent. Mais le vent suit les courbes de la terre et ne peut traverser les montagnes, balayant le sol passé.

Et le dernier, recevrait la vision du plus jeune frère, celui dont l'avenir fut scellé trop tôt. Au travers des flammes, l'Oracle pourrait voir les événements à venir et prédire l'avenir du clan. Mais le feu est capricieux et peut rapidement changer de direction en fonction du vent, se retournant parfois contre celui qui l'a fait naître.

Quand les trois Oracles sont réunis lors du grand conseil entre les clans, leurs visions et leurs dons mis en commun permettraient aux Mol de prévoir et d'anticiper les conflits, les voyages et les chasses pour l'année à venir.
Ainsi, les Mol perpétueraient leur mode de vie et leurs traditions malgré les guerres de clan les plus violentes dans Azim.
Mais ceux touchés par le pouvoir des trois frères doivent être prudents, car les visions du passé, du présent ou du futur peuvent devenir un piège duquel ils ne pourraient plus s'extirper, si par ambition ou par aveuglément ils les parcouraient trop longtemps ou trop souvent.

Alors leurs esprits rejoindraient la mère de la nuit, au sein des trois étoiles des trois frères, terminant le chapitre de leur histoire comme celle des frères se termina.

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L'exil des Xaelas

Message par Khorijin Dotharl » 25 févr. 2017, 12:03

Ce chant fut conté en l'honneur de nos origines lors d'une soirée à la Luciole Ambrée. Il fut composé par Silun Jhungid, épouse d'Enkhjagarl Jhungid pour tous les Xaelas exilés des Steppes d'Azim.
Exil


Partition au Morin Khuur et Harpe : Musique

Soulève la terre des Steppes jusqu'à moi.
Que tes souvenirs voyagent avec toi comme une ancienne légende oubliée.
Mon coeur est infini, il peut contenir Azim tout entier.
Une particule de poussière dans ces nouvelles terres,
Nous sommes à présent des étrangers.


Je ne sais si le regard de la Mère perce la mer
Pleure-t-elle ses enfants arrachés à ses bras ?
Perdus éloignés, les Dieux m'ont soufflés de venir vous chercher.
Souviens toi encore, parles encore, tant que tu es vivant Xaela.
Azim est notre terre, elle ne peut nous avoir oublié.


Soulève la terre des Steppes jusqu'à moi.
Rapporte moi mes souvenirs et mes amours.
Mon coeur est infini, il peut contenir Azim tout entier.
Enfant du Crépuscule noyé dans la lumière des nouvelles terres,
Vit une lune encore pour aller la retrouver.
Dernière modification par Khorijin Dotharl le 07 juil. 2017, 18:31, modifié 1 fois.

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Vin de Glace

Message par Khorijin Dotharl » 03 mai 2017, 16:45

Deimos Malaguld me fit connaitre ce chant au Castrum lors d'une après midi, il le chanta à l'occasion d'une fête Erozéenne.
Tribu Angura : Il existe dans les montagnes au Nord-Est d’Othard, une tribu Xaela un peu à part, appelée les Angura, qui vit entre plusieurs glaciers éternels.

Le vin de glace
Elle :
Fleurs sauvages, fruits des montagnes et un brin de poussière d’étoile ♪
Mon vin de glace est composé de toutes ces choses ♪

Lui :
Je marchais à travers le camp avec mes flèches d’argent qui tintaient ♪
Chantant de vieilles paroles Xaela désormais oubliées ♪
Elle vit mes flèches et dit “Passons un peu de temps ensemble” ♪
“Et je te donnerai un peu de mon vin de glace” ♪

Ohh-oh-oh, son vin de glace ♪

Elle :
Fleurs sauvages, fruits des montagnes et un brin de poussière d’étoile ♪
Mon vin de glace est composé de toutes ces choses ♪
Ote tes flèches d'argent et aide-moi à passer le temps ♪
Et je te donnerai un peu de mon vin de glace ♪

Ohh-oh-oh, mon vin de glace ♪

Lui :
Mes yeux devinrent lourds et je n’arrivais plus à parler ♪
J'essayais de me lever mais je ne sentais plus mes pieds ♪
Elle me rassura d'un mensonge habile ♪
Et elle me donna encore de son vin de glace ♪

Ohh-oh-oh son vin de glace ♪

Elle :
Fleurs sauvages, fruits des montagnes et un brin de poussière d’étoile ♪
Mon vin de glace est composé de toutes ces choses ♪
Ote tes flèches d'argent et aide-moi à passer le temps ♪
Et je te donnerai un peu de mon vin de glace ♪

Ohh-oh-oh, mon vin de glace ♪

Lui :
Quand je me suis réveillé le soleil ardent m’éblouissait ♪
Mes flèches d'argent n'étaient plus là, ma tête me lançait fort ♪
Elle avait emporté mes flèches et mon collier d’os ♪
Laissant sur mes lèvres le goût de son vin de glace ♪

Ohh-oh-oh, son vin de glace ♪

Elle :
Fleurs sauvages, fruits des montagnes et un brin de poussière d’étoile ♪
Mon vin de glace est composé de toutes ces choses ♪
Ote tes flèches d'argent et aide-moi à passer le temps ♪
Et je te donnerai un peu de mon vin de glace ♪

Ohh-oh-oh-oh, mon vin de glace ♪

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Chant d'Othard

Message par Khorijin Dotharl » 03 mai 2017, 16:48

L'un des chants d'Othard, conté par Deimos Malaguld, chanté lors d'une fête Eorzéenne.
Lui :
Sur le champ de bataille, dans la poussière une ombre est née, ♪
Elle a enroulé ses épines autour de moi, sous le soleil brûlant, ♪
Telles les branches mortes d’un arbre desséché, ♪
Mais quand j'ai touché sa peau, mes doigts se sont couverts de sang. ♪

Elle :
Dans ce crépuscule étouffant, je ne vois plus que la lune argentée, ♪
Je suis venue, portée par le vent, pour protéger cette fleur naissante, ♪
Une étrange faim me hantait, tout autour de moi l’obscurité menaçait, ♪
J’aurais pu disparaître, mais tu es venu me chercher de ta main tremblante. ♪

Lui :
Bientôt les dernières lueurs disparaîtront, et les serpents sortiront de leur tanière... ♪

Elle :
Si tu restes là, les tigres des steppes viendront te ronger les os ♪

En chœur :

Alors lève toi et marche à travers ce désert silencieux ♪
Le chemin des étoiles et le murmure du vent te ramèneront à moi. ♪

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