[Recueil] La Veillée des Corsaires

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Lerith
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[Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Lerith » 12 nov. 2015, 13:08

Post dédié à toutes les histoires racontées pendant la Veillée des Corsaires, que leurs auteurs/narrateurs voudront bien écrire.
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"Jouez ensemble, pas les uns contre les autres."

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Khorijin Dotharl
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Khorijin Dotharl » 12 nov. 2015, 13:18

Les deux Ao'ra s’étaient laissés entrainer vers le Dauphin Cuirassé, la plus petite semblant trop curieuse pour laisser passer l'occasion d'entendre des récits sur ce nouveau continent qu'elle ne connaissait que trop peu.
Profitant plus que de raison d'une bouteille de Rhum offerte par leurs hôtes, la Xaela aura fini par se lancer dans un récit, au plus grand dam de son compagnon en armure noire.


L'homme en noir
D'où je viens les histoires se racontent après les combats, ceux qui ne sont pas mort partagent autour d'un feu les légendes et les fables qui ont construit ce que nous sommes: des guerriers nés.

L'une d'elle nous emmene au Pic Brumeux, un des pics les plus élevés bordant les Steppes d'Othard, où la neige ne fond jamais et où le regard ne porte jamais.

On aimait dire qu'au sommet, un grand défi attendait les plus grands guerriers et guerrières de notre temps et que celui qui reveviendrait victorieux aurait la force de mener la tribu au delà des pics orientaux jusqu'à Doma.

Un idéal pour l'avenir des nôtres qui poussa un grand nombre de mes semblables à quitter le camp pour s'aventurer seuls vers le Pic, en quête de gloire et de pouvoir, car notre tribu campait non loin du pied du pic durant la mauvaise saison.
La silhouette que l'on voyait partir à travers le rideau de neige était la seule image qu'il nous restait de nos frères et sœurs.
Jamais personne n'en revenait, forgeant la légende années après années, sur l'incertitude de leur destin.

On raconte que par les plus clémentes des nuits, lorsque la voute étoilée éclaire timidement la neige tapissant les prés, les éclaireurs pouvaient voir descendre un homme en noir le long du pic.

On raconte qu'il montait le destrier le plus lourd et tenace que l'on ait vu, que son galop resonnait dans la nuit à peine étouffé par la neige éternelle et qu'il s'enfonçait dans la steppe sans jamais que l'on sache ou il allait, pour ne revenir qu'après des lunes et disparaître dans la brume des hauteurs.



Certains éclaireurs, dit-on, ont voulu arrêter l'homme en noir pour le piller ou l'interroger et qu'on ne retrouva leurs corps qu'à la belle saison, lorsque le pied du pic se réveille et s'ébroue de son manteau de neige.

Alors les éclaireurs ont arrêté d'essayer, et se sont contentés d'observer les allées venues de l'homme en noir. Malgré ca, les guerriers ont continué à gravir les hauteurs du Pic, pour prouver leur force et leur témérité, sans jamais en revenir vers le camp. Car dit-on la clef du pouvoir est là haut, et celui qui la saisira pourra maîtriser Othard tout entier.

Nul ne sait qui est l'homme en noir, ce qu'il veut ou ce qu'il cherche, car nul n'a jamais pu l'aborder et vivre un jour encore.

Ce que la légende ne dit pas, c'est qu'un jour un homme à suivi le chemin des guerriers d'antan et gravi le pic, non pas par orgueil mais par désespoir. Et qu'après ce jour nul ne vit plus jamais passer l'homme en noir.
Repost au bon endroit !
Dernière modification par Khorijin Dotharl le 20 juil. 2016, 17:39, modifié 2 fois.

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Khorijin Dotharl
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Khorijin Dotharl » 03 déc. 2015, 23:52

*La Xaela sera revenue, toujours accompagnée de son compagnon en armure noire, à cette seconde veillée pour faire perdurer les légendes d'Othard.*

Les filles de Dalamud.

Ce n'est pas vraiment une histoire que je vais vous compter, mais les rumeurs d'un clan que ma tribu avait renoncé à attaquer après maintes tentatives infructueuses.

Une tribu qui vouait un culte à la lune rouge qui avait inspiré leur nom : Les Dalamiq.

Ils avaient abandonné la vie nomade et les guerres des clans pour vivre sur un ilot entouré par les bras d'une large rivière qui les protegait des assauts.

Les miens tentèrent plusieurs fois d'envahir leur riche village et répandre la mort comme il se doit.
Mais ceux qui survivaient à la noyade et aux brasiers ardents qui fusaient depuis la rive, se retrouvaient gelés dans l'eau qu'ils tentaient de traverser, leur corps emprisonné dans une épaisse couche de glace qui se formait autour d'eux au rythme des incantations des occultistes Dalamiq.
Pendant des générations, le sac du village Dalamiq faisait affluer les tribus les plus belliqueuses à tenter leur chance. Et ainsi à travers les Steppes d'Othard, diverses légendes et fables sur les mœurs étranges des Dalamiq se murmuraient de guerriers en guerriers.

Je me souviens que les plus jeunes d'entre-nous étaient passionnés par l'histoire des Filles de Dalamud.

On racontait qu'un jour une femme de la tribu implora à genoux l'astre rougeoyant de lui offrir plus de pouvoir pour protéger son village des assauts de leurs ennemis. Elle suppliait et promis de donner plus que sa vie, si tel devait en être le prix.

Les Dalamiq se plaisaient à dire que la Lune de sang répondit à l'appel d'une voix mystérieuse ; "Donne moi ton premier né, femme, et je m'assurerai que ton peuple ait toujours une enfant bénie de mon pouvoir pour veiller sur lui."

On dit que la femme réfléchit longuement, mais que devant l'avancée des tribus conquérantes de la steppe et la violence des affrontements, elle se résouts finalement à céder.

Elle amena alors son premier né, un jeune mâle de quelques années, sur un autel construit sous la voute nocturne, et lorsque là lune de sang fût haute dans le ciel, elle abattit un poignard sur l'enfant pour offrir sa vie à l'astre nocturne.

Alors la voix reprit derrière elle, sombre et caverneuse :

"Je vais te donner le pouvoir que tu offrira à tes filles, et elles pourront elles-mêmes l'offrir à leurs filles si elles m'offrent en retour leur premier né".

Elle se retourna pour voir l'origine de la voix, et c'est un monstre de plus de deux yalms, dont la peau passait du gris cendre au rouge braise, aux bras, pieds et queue griffus ainsi qu'aux ailes déployées qui s'adressait à elle.

Il est dit qu'elle reçut de lui un don puissant et que dans l'année elle mit au monde une enfant à la peau de cendre et aux yeux d'un rouge évoquant la lune sanglante.



On raconte que la femme porteuse du don faisait pleuvoir le feu, la foudre et la glace sur leurs ennemis avec une puissance telle que les Dotharls eux-même ont fini par se retirer et les laisser en paix.

La femme aurait enseigné à sa fille l'existence du don et le sacrifice à faire pour le transmettre, mais lorsque l'âge qu'il s'éveille en elle serait enfin arrivé, sa mère se serait transformée en un monstre assoiffé de destruction et elle aurait dû utiliser ses pouvoirs pour y mettre un terme.

Cette légende remonte à des générations, et pourtant on dit encore que ceux qui tentent de piller les Dalamiq font toujours face au regard écarlate d'une femme à la peau de cendre avant d'être pulvérisés par les éléments destructeurs.

Quoi qu'il en soit, les Dalamiq demeurent une tribu des steppes à qui on cherche rarement querelle, et qui vivent en paix entre les bras du fleuve.
Dernière modification par Khorijin Dotharl le 20 juil. 2016, 17:40, modifié 2 fois.

Mae Reed
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Mae Reed » 04 déc. 2015, 16:47


Mary Reed, navigatrice de choc !
Pantalon, baudrier de cuir ! Foulard serré autour de la tête, pistolets à la ceinture ! John Reed avait bien tout l'allure d'un corsaire ordinaire ! C'était un des plus fameux navigateur de son temps qui, dit on, avait pour don de prédire le temps ! C'était peu courant... Ce qui était encore moins ordinaire, c'est qu'en réalité John s'appelait Mary !

Et oui ! John Reed était une femme ! Et comme alors la vie de marin était un peu plus dure et moins propice aux femmes que de nos jours, Mary avait trouvé cette solution pour se faire entendre !

Il faut vous dire, qu'elle n'était pas tendre et n'hésitait jamais à rosser qui contestait ses itinéraires ! Elle avait tout les secrets des voies de navigation alors... Pas de temps à perdre en palabre avec la fierté des mâles ! Et puis ! Son rêve peu banale la poussa à se grimer de la sorte, son rêve de toujours : Faire partie du terrible équipage de Jackham le blanc ! Qui terrorisait à l'époque les côtes Impériales !

Tout le monde croyait donc avoir affaire à un homme et peut être aurait elle pu longtemps garder le secret. Mais... Le destin a de ces facéties !

Figurez vous qu'a bord du bateau battant pavillon noir, il y avait une autre femme ! Anna bonny, la propre fiancée de Jackham le Blanc ! Comme l'époque était ce qu'elle était et les marins assez frivoles, Jackham avait demandé à Anna de se grimer en homme également ! Adam Bonny comptait donc de l'équipage et n'avait non plus rien a envier aux pires corsaires ! On touche pas à la fiancée du capitaine comme ça ! N’empêche deux femmes à bord....

Mais... Ce qui devait arriver arriva : Anna cette gourde tomba amoureuse de John Reed... Ce beau navigateur qu'elle prenait pour un homme ! Mary dut lui avouer bien vite la vérité et les deux jeunes femmes devinrent très amies. Ça ne fut pas... Du TOUT ! Du gout de Jackham, qui continuait lui a voir en Mary l'un de ses hommes ! Sa fiancée acoquinée à un marin, c'était trop fort ! Vert de jalousie, il s'apprêtait à pourfendre la malheureuse Mary, mais Anna lui avoua le secret de son amie.

Jackham remit son sabre au fourreau et accepta de garder le silence, pour l'amour de sa belle et il faut bien l'avouer... Les dons de sa navigatrice. L'histoire est déjà curieuse j'en conviens. Mais elle ne s’arrête pas là !

Un jour, Jackham captura un navire marchand de l'empire. Parmi les prisonniers, il y avait un jeune homme, qui plaisait beaucoup à Mary Reed. Si fort même, que la corsaire se jura de l'épouser ! Cependant... Pour l'approcher plus facilement elle ne lui confia pas son secret. Ce fut sous le costume de John Reed qu'elle aborda le prisonnier ! Les deux jeunes gens se prirent d'une vive sympathie l'un pour l'autre. Un jour enfin, John décida de redevenir Mary, et avoua son sexe en même temps que son amour. Ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre !

Mais... Le jeune homme eut soudain les yeux pleins de larmes :


"J'ai peur que ma compagnie ne te fasse bientôt gravement défaut, Mary."


Il y avait eu le matin même une grave querelle avec un marin de bord. Comme le voulait la coutume, rendez-vous avait été donné à terre, pour que les deux hommes y croisent le fer et règlent définitivement la dispute ! Définitivement : cela signifiait la mort pour le vaincu ! Et le marin était un redoutable gaillard, qu'on nommait Taille-Rapière, à cause de la manière qu'il avait de briser les lames de ses adversaires par de terribles moulinets ! Le jeune prisonnier n'avait aucune chance... Taille-Rapière n'en ferait qu'une bouchée.

Mary n'hésita pas et prit les devants pour sauver son amant ! Elle fonça droit sur le marin et l'apostropha :


"On dit que ton crâne est aussi vide qu'un coquillage et que le vent y souffle écho dru Taille-Rapière face de MOULE !!"


Coquillage, moule ?! Personne ne l'avait jamais traité de la sorte sans en payer le prix ! Taille-Rapière se mit en colère si vite que la pluie tombe ici :


"John Reed mon garçon ! Je vais t'envoyer tirer la barbiche de Leviathan par le fond !"


Il dégaina son sabre et le fit tournoyer au dessus de l'insolent.. te. Mary était habile escrimeuse ! Ce n'était pas son premier duel ! Elle para d'un coup adroit l'assaut de la brute et, plongeant la main dans sa chemise, elle en sortit un énoooorme pistolet qu'elle déchargea sur Taille-Rapière ! L'autre en resta coi... Quoi ? Heu.. Coi et même, mort à vrai dire...

Mary venait de sauver son bonheur, son beau marin !



Malheureusement il fut de courte durée, quelques semaines plus tard les impériaux capturèrent Jackham le Blanc, son navire et son équipage sans distinction de sexe cette fois... Le capitaine mourut comme vous l'imaginez... Vous devinez donc. Quand à Mary et Anna ? On dit qu'elles attendaient enfants et qu'elles parvinrent à échapper à la pendaison. Certains prétendent qu'elles réussirent à regagner nos côtes et y passèrent cachées le reste de leurs vies... Mais bon, on en raconte tellement des choses !
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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Ashen/Menzo
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Ashen/Menzo » 04 déc. 2015, 21:43

Le chant de Misty Mountains


Après un duo assez... émouvant selon certains, mièvre selon d'autres, mais étonnant pour le moins, et après avoir laissé passé un Ao'ra qui a raconté une fort belle histoire à propos d'une artiste de sa race et d'un cygne d'encre et de papier de riz, un miqo'te, tout de rouge vêtu, des griffes qu'il avait fort (et anormalement) longues jusqu'à la base des oreilles, voir même jusqu'aux oreilles compte tenu de la couleur de sa fourrure, s'est assis sur le bord de la scène.

Le publique, en cette fin de soirée était maigre. Mais il semblait content de conter, face à une audience restreinte mais fidèle. Et il eut ces mots.

"Je viens ici en grand amie. Je viens ici en tant que frère, mais de l'autre côté du rivage, car dans mes voiles ne souffle pas le Vent de Lymlaen, mais dans mon dos pousse le Vent d'Oschon, tous deux frère et sœur sans le savoir, car au deux obéit Zéphyr. Je viens d'un peuple qui à mon grand étonnement à beaucoup de lien avec celui duquel c ette soirée est placée. Car il y a mine de rien beaucoup de liens entre les gars de la flibuste... et les gens du voyage."

Le miqo'te de rouge paré sourit à son assemblée, encore un peu plus mince qu'au début de son exposé. Il faut dire qu'il était tard, et que plusieurs prestations semblaient avoir été appréciées de manière mitigées. L'heure n'était pas la meilleure, mais au moins restaient ceux qui jusqu'au bout lui resteraient fidèles.

"Je vais vous raconter une histoire de la Terre, qui m'a été contée par une des plus grande voix que j'ai jamais écouté. Il était grand, il était vieux, mais il était fort, et il faisait partie de Ceux du Feu, et il racontait avec merveille l’histoire des siens. Et il se nommait Misty Mountains."

Le miqo'te pris une nouvelle pause, peu restaient, mais ceux qui étaient là jamais ne l'abandonneraient.

"Vous savez tous que les Roegadyn du Caln du Feu viennent des montagnes de la chaîne d'Alabathia, et doivent leur nom de leur fonction ancestrale et séculière. Ils se nomment les Hellguards, ou Lohengarde dans leur langue. La Garde Ardente, ou Ce Qui Gardent les Enfers. Car ils vivent autour d'un volcan dont la bouche enflammée est pour eux la porte vers les Enfers, l'Outre-Monde.

Ce que je vais vous raconter est l'histoire de ce pourquoi. Contée maintes et maintes fois par Misty Mountains. Je vais vous raconter l'histoire du mont Durin. Ce peuple fier et fort vivait autour, sur et dans cette montagne, exploitant ses richesses, construisant d'immenses halls souterrains. grand comme des cathédrales, établissant autour de chez eux une ville prospère, vers laquelle tout le contient affluait. Mai un jour, ou un soir, nul de sait, une montagne voisine s'ouvrit, balafre embrasée vers un autre monde, déversant abominations et créatures, qui eurent tôt fait de tout réduire à néant, le pauvre peuple ne pouvant rien faire que voir le feu se répandre.
"

Le miqo'te, toujours assis se concentra, et se mit à chanter. Et au bout d'un instant de sa gorge, par un procédé étange s'échappait non pas deux voix différentes, mais un chant avec comme un chœur en harmonie derrière. Il chantait un chant triste, celui d'un peuple qui voit sa terre se faire prendre et réduir een cendres sans pouvoir rien y faire, appuyant certains rythmes graves par des percutions sur lui même pour accentuer l'effet.
SPOILER
C'était un chant triste, un chant de désespoir, de ceux qui se voient arrachés à leur patrie en un claquement de doigts, dévorée comme le raconte le chant par le sang, la mort et le flammes.

Le miqo'te rouvrit les yeux et repris.

"Privé de leur patrie, ce brave peuple maintenant sans demeure se dispersa, et fini par prêter leur tête, leurs main, leur fer et leur éther à qui voulait bien d'eux. Et ce n'est pas un mystère que c'est dans la cité la plus vorace, Ul'dah la Scintillante que l'on trouve le plus d'entre eux. Et très souvent dans leur bouche, le soir, on entendait le chant de l'Exil, un chant qui parlait du Mont Durin, de cette montagne fabuleuse qu'ils avaient du quitter. Et qui hantait leur songe."

De nouveau dans une sorte de receuillement, le miqo'te se mit à chanter. Un chant... triste, mélancolique, un peu dépressif, parlant de cette terre qui était sienne, mais qui semblait à jamais perdue.
SPOILER
Le miqo'te rouvre les yeux, toujours assis au bord de la scène. Ce chant est connu, par bien des gens maintenant. Il parle universellement de l'exil d'un peuple, de la perte de la terre des ancêtre, et de tous les sentiments qui vont avec. Mais..."

Le miqo'te se relève, et bien que sa posture soit quand même celle de quelqu'un d'abattu, sur qui toute la souffrance d'un peuple semble peser, on peu sentir, dans un maintien qui s'assertit et un regard plus vif, que les choses changent.

"Il y a un chant moins connu, qui raconte le Mont Durin, ses grands halls aux voutes parsemées de joyaux et de pierres, puis sa chute, noir comme une tombe et froid et silencieux comme une forge froide. Mais... aussi l'espoir..."

Le miqo'te se remet alors à chanter.
SPOILER
Et bien que toujours grave et presque triste, sur les derniers vers, et surtout le dernier, comme l'aube point une lueur d'espoir, comme l'aube. Aussi profond que la couronne ait sombré, ceux de Durin se réveillent et relèvent la tête, le regard tourné vers ces cimes que des gens aussi proches que leur parents appelaient "chez nous", "maison".

"Et donc, moins d'une générations après, avec des alliés de fortunes mais vrais amis qu'ils avaient rencontrés en parcourant Eorzea, en suivant les grâces d'Hydaelyn, le Enfants du Feux marchèrent sur le Mont Durin. Et forts de leur exil, forts de ce qu'ils avaient appris, forts d'une grande promesse qu'ils s'étaient tous implicitement fait, ils avancèrent. On leur avait craché dessus comme tous les vagabonds, et ils avaient endurés, et ils avaient pardonnés... Mais jamais... jamais... AU GRAND JAMAIS! Il n'avaient oublié les flammes du Mont Durin. Ne jamais oublier, et ne pas tout pardonner. Et ils marchèrent, et certains avec leurs nouveaux amis, ils se battraient tant qu'ils seraient en vie."

Debout le miqo'te se mit à entonner un chant fort semblable au chant du désespoir, le second... au début. Très vite la puissante monte. C'ets reconquête! Reprendre ce qui vous appartient, ce qui vous revient de droit. ET à mesure qu'il chante, avec la puissance des Roegadyn, le miqo'te se frappe la poitrine, clape des mains et frappe du pied pour marteler le chant, un chant d'espoir, un chant de reconquête.
SPOILER
Le miqo'te après cet instant de puissance laisse flotter les cernières notes....

"Ils reprirent leur montagne, repoussèrent les démons, et depuis, le nom qu'on leur connait, montent la garde sur ces immenses bouches infernales, protégenat un continent, que dis-je, un monde entier, face à ce que eux savent peut sortir de ces surfaces ardentes."

Il laisse un instant de silence.

"Telle est l'histoire qu'a conté, et que je l'espère conte encore le vieux Misty Mountains. L'histoire d'un peuple peu connu, mais fort... et fière."

Et empli à la fois de la fierté d'avoir raconté la mythologie d'un peuple tout entier, et de l'humilité que cela impose, le conteur s'incline simplement, n'étant que le vecteur d'une épopée des Ages qui dépasse de loin les simples mortels.

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Jorelh
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Jorelh » 11 déc. 2015, 12:47

Bjarnulf a écrit :Si vous vous approchez parfois des comptoirs de port-aux-âles vous avez p't'être déjà entendu cette histoire.
On y raconte l'histoire d'une figure de proue qu'aurait quitté son beauprés y a de ça bien longtemps, elle représentait une fée qui se serait nommée Aëlla, parait-il.

Y a de ça plusieurs années un navire de pêche en haute mer qui avait été pris dans une tempête s'est égaré au nord-ouest de Vylbrand, les marins avaient perdu leur pêche et plusieurs jours de boulot donc ils décidèrent de laisser tremper le filet sur le retour en espérant sauver les meubles.

Quand ils arrivèrent au port et qu'ils remontèrent le filet y avait de l'étonnement sur le pont et la

bonne humeur commença à se répandre comme une traînée de poudre, au poids il commençait à se dire parmi les pêcheurs que Llymlaen les avaient pas abandonnés finalement.

Chacun regardait le filet remonter se laissant porter par l'enthousiasme général, à l’affût de la vision qui confirmerait la rumeur et mettrait un terme à leurs derniers tourments, le filet remontait lentement, à-coup par à -coup au rythme des efforts des matelots. Il finit par émerger et, effectivement, il semblait être plutôt bien remplis d'une bonne pêche.

Mais lorsqu'ils le vidèrent sur le pont pour traiter et trier leur prise un bruit de choc mat accueilli la vague écailleuse qui se déversa jusqu'à laisser apercevoir une sculpture de bois... Elle était couverte de bernacles, d'algues et d'un peu de vase, mais elle semblait intact.

Après un examen le Second qui avait oublié d'être bête déclara qu'il s'agissait d'une figure de proue mais qu'y avait bien un mystère derrière tout ça, il en ficherait son turban ! Elle était très ancienne et sortait du fin fond de la mer de Rhotano mais en dehors des coquillages et des algues elle aurait pu sortir de l'atelier -en plus mouillée.

Le capitaine, qui était un gars pragmatique, et l'équipage, qui était disposé au pragmatisme tant qu'ça leur valait plus d'or que d'emmerdes, décidèrent de faire expertiser la pièce et de voir ce qu'ils pourraient en tirer, si elle était ancienne elle aurait p't'être de la valeur.
Ils la recouvrirent et se remirent au boulot pour vendre leur maigre prise tant que c'était frais.

Un expert vint de Limsa qui étudia l'objet et déclara qu'il s'agissait sans doute d'une relique de Nym, la représentation d'une fée, son état de conservation, étaient autant d'indices qui en attestaient ; un collectionneur privé ou un musée en offriraient un bon prix. Ce soir là les pêcheurs firent une bonne ripaille, ils se saoulèrent pour fêter ce revers de fortune, trinquèrent à la santé de la fée.

Y en a qui disent que c'est d'cette soirée que tout est parti, d'autres pensent que ça a rien à voir et enfin y a ceux -comme moi- pour qui ça en touche une sans bouger l'autre. Que les pêcheurs est éveillé la chose par le sauterie ou pas, la triste histoire de la Fée de bois débutait, ou se poursuivait, qui sait ?

Le lendemain au réveil, en compagnie d'une charmante gueule de bois, les gars s’aperçurent que la donzelle de la mer avait plié bagage, ça fit du grabuge, des menaces éviscération , de transformation en appât et autre joyeuseté, mais force était de constater que tous les matelots étaient présents et qu'aucun n'était apte à la rapine. On envoya chercher l'expert pour l'informer du vol mais l'homme avait disparu laissant derrière lui une lettre , enfin deux ou trois lignes...

« Jamais mes yeux ne se sont posés sur telle merveille et je ne puis me résoudre à laisser un autre profiter de cette vision. Aucun rustre sur cette terre ne saurait l'apprécier à sa juste valeur, elle est mienne désormais et nul ne nous séparera. Ô Aëlla, Ô muse, de ton âme mon corps sera le vaisseau.»

Bien sûr la nature de la rapine avait aiguisé le sens ,pourtant déjà très aiguë, de la justice à Limsa. Aussi ne soyez pas surpris si la recherche de la fée boisée fit partir à l'aventure bon nombre de lascars et d'agents du Maelström. L'homme fut retrouvé et traduit en justice comme il se devait, sa bien-aimée fut confisquée et revendue, les profits revinrent aux pêcheurs qui reprirent leur route sans plus de mésaventures.

L'acquéreur mandat un menuisier pour restaurer la belle et c'est alors que l'on appris que le pauvre diable qui l'avait volée s'était suicidé en prison. Ce qui n’émut pas grand monde faut bien l'avouer, l'homme passant pour un détraqué.

Quand enfin la tâche du menuisier fut achevée et qu'il fut invité à présenter son œuvre, l'homme devint fou et refusa de retirer le tissus qui la dissimulait, tentant de tuer son propriétaire il déclara que nul autre que lui n'était digne de la fée. Le forcené fut abattu par les gardes du riche marchand en protégeant sa dulcinée, lâchant dans un dernier souffle, le bras tendu vers son œuvre... « Aëlla... »

L'homme n'était pas devenu riche et vieux par hasard et il jugea plus prudent d'accorder crédit à la superstition, il laissa la figure de proue emballée et en fit don à un musée. L'objet voyagea par la voie des mers mais son transporteur fut arraisonné par l'Empire qui s'empara de la cargaison.

On raconte que quelques part en Haute-Noscea il est encore possible de voir l'épave du navire Impérial et que les plus courageux pourraient trouver dans une caverne une fée en bois à laquelle est encore amoureusement enlacé un squelette portant une tunique Impériale, un harmonica pendant à son cou.

Pensez-y mes amis, si vous croisez la figure de proue au visage de fée, baissez les yeux et passez votre chemin.
Bjarnulf - Pirate un jour...
Amélia Lux Dracaena - Des cendre de l'Empire, voir renaître la République.
Amaria Ryuujinzô - J'ignore si la vie à du sens, mais je sais qu'elle a une valeur.
Hakumei Arulaq - Que puis-je faire pour vous servir? :sunglasses:

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Khorijin Dotharl
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Khorijin Dotharl » 08 janv. 2016, 00:13

*Accompagnée de ses camarades de la Compagnie Fantôme, la Xaela sera cette fois ci accompagnée d'un Raen du clan Malaguld l'ayant accompagnée à la harpe*


Les amants des Steppes.

Harpe : https://dl.dropboxusercontent.com/u/429 ... -xaela.mp3

C'est un chant qu'il fut rarement entendu dans ma tribu, car l'amour trouvait peu de place ou de temps pour exister parmi nos guerriers. Mais parfois, un cœur mélancolique chantonnait le refrain de cette histoire en essayant d'oublier que son âme souffrait mille tourments après la perte de l'être aimé.

Pour mieux comprendre cette histoire, vous devez comprendre que parmi les nombreuses tribus qui se livraient bataille, il y en avait deux qui avaient choisi des moyens de communication hors du commun.

Les Questir refusaient de parler voyant les mots comme des mensonges. Ils considéraient que seuls les actes ont un véritable sens.

Et les Qalli, les oiseaux des Steppes, communiquaient à l'aide de chant et de mélodie pour insuffler à leurs paroles davantage d'émotions.

Le chant parle d'un amour impossible qui marqua les deux tribus à jamais ;


« Il y avait une mélodie, celle d'un guerrier Qalli,
Qui poussait ce chant, porté par le vent,
Au dessus des plaines où la guerre ne répandait que peine,
Il espérait apaiser les cœurs des guerriers qui avaient oublié la peur,
Las des combats et de la mort comme norme, il entendait que cette rage un jour s’endorme,

Et qu'il puisse un jour connaître la paix,
Dans les bras d'une femme se noyer,
L'aimer jusqu'à tout oublier.
Alors il chantait encore et encore cette chanson :

Quand l'aube naîtra sur Othard encore une fois,
Je l'espère elle viendra jusqu'à moi,
Quand les astres se lèveront, elle et moi à l'unisson,
Nous nous serons aimé jusqu'à tout occulter.

Plus jamais le sang nos mains ne se recouvrira
Seules des caresses du bout des doigts,
Le soleil de mes nuits, dans mes bras endormie.

Mais sa litanie, demeurait seule et a l'oubli,
Trop de temps en solitaire, manqua de changer son cœur en pierre,
Et la flamme du guerrier, de lentement se faner.

Ignorait-il finalement, jusqu’où portait son chant,
Car c’était bien celle qu'il allait chérir, une archère Questir
Qui en bas des plaines, écoutait l’ampleur de sa peine.

Chaque jour elle l'entendait, dans son cœur cet amour naissait,
Les mêmes idées elle partageait, mais lui répondre elle ne pouvait.
Et elle se disait, que ce chant la visait.

C'était interdit, mais à présent c'était dit,
Le rejoindre elle irait pendant la nuit.

Bravant l'improbable, c'est une Xaela des plus adorable,
Qu'il trouva debout devant lui, le Soleil de ses nuits.
Sa voix pour la première fois s'élevant pour lui, et ce malgré les interdits,
Alors ils chantèrent cette chanson :

Quand l'aube naîtra sur Othard encore une fois,
Tu es avec moi et je suis venue jusqu'à toi,
Quand les astres se lèveront, toi et moi à l'unisson,
Nous nous serons aimés, jusqu'à tout occulter.

Plus jamais le sang nos mains ne se recouvrira,
Seules des caresses du bout de nos doigts,
Lune de mes jours nous sommes ici pour toujours,

Leur hymne d'amour résonnait d'années en années et ils en avaient oublié,
Qu'en bas et autour d'eux, la guerre ne ce souciait pas de leur feu,
Leurs tribus s'affrontaient, jusqu'à les encercler,

Et alors qu'enlacé ils étaient, c'est la flèche d'un archer qui vint les transpercer,
Au milieu d'un conflit pour eux depuis longtemps fini,
Leur amour se figea ainsi.

L'un contre l'autre leurs corps étreints, en réalité jamais leur amour ne se serait éteint,
Car Othard les immortalisa, pour qu'ils chantent encore une fois. « 
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Khorijin Dotharl
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Khorijin Dotharl » 04 févr. 2016, 22:17

Le loup, Le cheval et La barbare.



Tribu Noykin : Passés maîtres dans le domptage des chevaux sauvages qui vivent dans la majorité des steppes. On dit que les femmes des Noykin peuvent dompter n’importe quelle bête en une semaine.

C'est quand le vent souffle sur Othard et lors des nuits les plus noires, que l'on raconte cette histoire.
Celle d'une jeune femme nommée Nayan et de son cheval Orgul.

Comme les deux parties d'une âme, le cheval et la jeune femme étaient un seul tout.
Fière guerrière aux cheveux d'ébène criblant de ses flèches les ennemis du clan, chevauchant son grand et immaculé destrier.
Loyal et fier, Orgul était un étalon des plaines, indomptable et sauvage, jusqu'à que la douce Nayan croise un jour sa route.

Des années durant, l'animal et sa maîtresse traversèrent Othard aux rythme des combats et des affrontements, sans que la mort n'ose venir les séparer.

Fiers et victorieux, Nayan et Orgul étaient l'exemple de la réussite au sein de leur tribu.

Mais c'est un soir alors que la lune était haute dans le ciel, que le sinistre hurlement d'une créature fit frissonner les deux complices jusqu'au plus profond de leur être.

Tournant leurs regard vers l'astre qu'une ombre immense éclipsait, ils firent face à un gigantesque loup de plusieurs yalms de haut, le contemplant avec admiration.
Son riche pelage d'argent reflétait la clarté lunaire, une large gueule garnie de crocs et deux grands yeux vifs et pâles comme l'astre nocturne.
Sa tête était ornée d'une paire de bois ornementés aux couleurs de son pelage, tortueuses comme les branches d'un arbre millénaire.

Le Roi des loups mit fin à son hurlement, n'observant que brièvement les deux compagnons avant de repartir dans les steppes en à peine quelques foulées.



C'était sans compter sur la témérité d'une Xaela, galvanisée par cette rencontre, car il n'y avait rien qu'une Noykin ne pouvait dompter.

Alors ils partirent tous deux sur les traces de la créature, galopant contre le vent, la nuit et le temps, sur les traces que le Roi laissait derrière lui.

Chevauchant trois jours et deux nuit sans s'arrêter, ils traversèrent des contrées que jamais ils n'avaient foulées, mais aussi vaillant que pouvait être Orguld, il demanda à sa maîtresse une halte au bout de la troisième nuit.

A l'aube du quatrième jour, ils repartirent sur les traces du Roi des Loups, chevauchant trois jours, de collines en vallées, trois jours et deux nuit sans s'arrêter.
Mais aussi vaillant que pouvait être l'équidé, c'est à la sixième soirée qu'il demanda à se reposer.

A l'aube du septième jour, Nayan s'éveilla. Mais à la place d'Orgul elle découvrit à ses cotés les reste de son cheval bien aimé.
Son beau pelage immaculé séchait sur ses os trop vieux et usés.
Le Roi des Loups perçât alors la brume, sa silhouette imposante et majestueuse observant la Xaela contempler la perte de son ami. Un vent fort se mit alors à souffler, portant la voix caverneuse et millénaire de l'animal.

"Tu as passé tant jour à me traquer, que tu en as perdu le fils des années. Qui avait il de plus précieux que la vie de ton ami ?"

Nayan lèva ses yeux larmoyant vers le Roi des loups, pouvant enfin admirer la bête sans avoir à le traquer, après tant de malms à ne voir que son ombre au loin.

"Je me suis jurée de te dompter, Roi des Loups, car je suis une Noykin et il n'y a rien que nous ne sachions apprivoiser."

Le Roi des Loup retroussa ses babines un instant, dévoilant ses crocs, semblant mimer un sourire de quelque sorte, avant de pointer de son museau la carcasse d'Orgul.

"Tu as gâché ses meilleurs jours pour satisfaire ton orgueil, si c'est là toute la valeur que tu accordes à la loyauté, je ne passerai pas un seul jour à tes cotés."

Sur ces mots le Roi des Loups se retourna et disparût en quelques foulées loin de la Noykin, la laissant seule au beau milieu de nulle part avec des regrets pour seule compagnie.

On dit que les Noykin véhiculent cette histoire pour enseigner la richesse de l'amitié entre un chasseur et son compagnon, car la loyauté ne saurait être sacrifiée pour la curiosité ou la fierté.
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Azélie Chantreleau
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Azélie Chantreleau » 03 mars 2016, 22:02

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La Naissance des Ao'Ra.



« Au commencement n’existait que le Néant. Un titanesque vide, duquel rien ne sortait, et rien n’entrait. Pourtant, un beau jour, deux sphères brumeuses s’en extirpèrent lentement, silencieusement, se tournant autour sans jamais se mêler. L’une, blanche comme les éclats du soleil matinal, l’autre, noire comme la profondeur des abysses. C’est ici, au début de toute chose, que ces deux forces nées de rien matérialisèrent notre monde. Ils y mirent toute leur force, créant et façonnant un univers chatoyant de couleur, rutilant de beauté et de justesse. Ces deux entités, d’une pureté parfaite, donnèrent naissance à deux êtres, deux personnes, les premières de leur peuple.

Pourtant, tout les séparait : la première, sombre, forte, brute, semblant faite d’acier et de roc, et l’autre, grand, d’une douceur infinie et d’une blancheur sans pareil. Pourtant, lorsque leurs regards vifs se croisèrent, ils semblaient déjà ne vouloir ne faire plus qu’un. La jeune femme, qu’ils appelèrent Mère du Crépuscule, était chargée de donner force, courage et témérité à ses enfants. Elle devait faire en sorte que la nuit prenne place et apaise les cœurs et les esprits. L’homme, que l’on nommait Père de l’Aube, apportait la douceur, l’allégresse, la joie et l’amour dans l’âme de ses descendants. Il avait pour rôle d’illuminer les terres et d’apporter la lumière au Monde. Malheureusement, leurs deux entités mères leur avait interdit une seule chose : il était primordial qu’ils se suivent mais surtout, jamais, Ô grand jamais ne se croisent.

Les années, les siècles passèrent, et dans leur esprit, toujours ce souvenir, cet échange de regard, ces yeux qu’ils ne verraient jamais plus. Une grande tristesse saisit leurs âmes, et les jours se suivaient et se ressemblaient, machinalement. Un soir, cependant, alors que le Père de l’Aube venait rendre le jour à la Mère du Crépuscule, leurs divins doigts se touchèrent, et alors, ils se rencontrèrent de nouveau, et, fous de leur attente, ils se mêlèrent pour ne faire plus qu’un. Hors d’elles, les sphères brumeuses, créatrices du Monde et de la vie, furent animées d’une colère immense, incommensurable. Elles maudirent leurs enfants à jamais, et rendirent leurs reflets plus difficiles à regarder : leur tête était ornée de cornes, et leur peau recouverte d’écailles. Une queue leur poussa dans le dos. Aussi, il fut dit que jamais leurs descendances ne se croiseraient. Vouant une haine sans fin l’un à l’autre, ils se déchirèrent aussi vite qu’ils s’étaient unis, se tenant mutuellement pour responsable de leur malheur.

Noyé dans le chagrin, le Père de l’Aube se réfugia dans les montagnes, où il bâtit un état, un peuple qui fut l’exacte réplique de son apparence. La Mère du Crépuscule, dont la fureur déchaîna des tempêtes sur le continent, ne cessa de s’éloigner, de voguer, de marcher, sans but, traînant avec elle ses enfants. C’est ainsi naquirent les AoRa : les Raen, fils et filles du Père de l’Aube, et les Xaela, rejetons de la Mère du Crépuscule.
Aujourd’hui, leurs enfants ne s’apprécient pas plus, ils ne sont pas en guerre, mais se croisent sans se regarder. Il n’est pas rare de voir un Raen baisser les yeux lorsqu’il aperçoit un de ses confrères du peuple Xaela, et inversement.
»
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Deimos
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Re: [Recueil] La Veillée des Corsaires

Message par Deimos » 08 mars 2016, 18:28

Le Crâne de Fer


Tribu Haragin : Les légendes de cette tribu côtière parlent d’un groupe d’ancêtres ayant fabriqué un navire géant pour naviguer sur le vaste océan oriental. Les explorateurs en sont revenus avec des récits d’îles effrayantes couvertes de gigantesques monolithes gris et habitées par des démons d’acier cracheurs de feu.


Il existe un clan Xaela, appelé Haragin, composé de plusieurs tribus côtières qui ont élu domicile sur les rives du sud d’Othard.

On y conte parfois une vieille légende, sur l’origine d’un crane de fer, fixé au bout d’un bâton de chêne, porté traditionnellement par le dirigeant du clan.



Il y a des centaines de lunes, le chef des Haragin sentait ses forces l’abandonner. Il avait connu nombre de batailles, nombre de luttes pour préserver son clan, et à présent, son corps était las, brisé.

Il lui restait encore un peu de temps, et il savait ce qu’il avait à faire, désormais. Comme le précédent chef, il fit construire un grand bateau, par toute sa tribu.

Quand le navire fût enfin prêt, il reçu chez lui les prétendants à sa succession.
(Chant)
_____________________________

Toi qui désire conduire notre destinée,
Quitte les tiens et suit les alizés,
Navigue sur les vastes mers,
Ramène le crâne de fer.
_____________________________
Parmi les plus forts et les plus rusés de sa tribu, il désigna deux d’entre eux. Certains maudissaient de ne pas avoir pas été choisis, mais tous respectaient le pouvoir du crâne aux reflets d’argent, détenu par leur chef. Et un matin, il pris la mer avec les deux fiers guerriers, à l’aube, assisté par son meilleur équipage.

Après des mois passés en mer, guidés par la connaissance des étoiles du vieux xaela, le navire arriva en vu d’une grande Île, à la terre faite de cendres, et au relief escarpé. Ils accostèrent rapidement, et l’ancien leur désigna un chemin dans la roche, menant au coeur de l’Ile. Le sentier menait vers une montagne dentelée, qui semblait gronder en son sein.

(Chant)
_____________________________

Toi qui désire conduire notre destinée,
Suis la voie des pierres brûlées,
Et le chemin d’argent clair,
Ramène le crâne de fer.
_____________________________

Après plusieurs heures d’ascension, des pans de lave crépitante se révélaient progressivement. Par endroit, la chaleur faisait fondre des inclusions de métal dans la roche, et d’étranges veines de fer liquide courraient à présent sous leurs pieds. Ils arrivèrent finalement auprès de grands monolithes sombres, qui encerclaient un puits de lave béant.

Puisant dans ses dernières forces, le chef marcha devant eux, et, soudain, il sauta dans le puits brûlant, emportant avec lui le bâton, le crâne, et tous les symboles qui avaient constitué son pouvoir. Les deux guerriers se regardèrent, interdits. Puis l’un d’eux regarda les os accumulés au pied des monolithes.

Il sorti sa hache, et lutta un moment avec l’autre guerrier, qui défendit âprement sa vie. A la fin, seul l’un d’entre eux se tenait debout, adossé à l’une des stèles. Il ne pouvait pas revenir vers l’équipage, et au delà, vers son clan, sans le symbole de pouvoir qui avait été transmis jusque là…

Alors, il trancha la tête de l’autre guerrier, et en fit brûler la chair, la fixant sur la hampe de sa hache. Quand il ne resta plus que le crane, il le plongea dans une veine de fer en fusion, le recouvrant complètement.

Enfin, il retourna vers le navire, rejoignant l’équipage qui l'accueillit en tant que nouveau chef du clan.

(Chant)
_____________________________

Toi qui désire conduire notre destinée,
Ton bras, ton âme sont fait d’acier,
Après avoir vaincu ton frère,
Ramène le crâne de fer.
_____________________________
Dernière modification par Deimos le 11 avr. 2016, 17:48, modifié 1 fois.

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