[Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala, disponible à l'orphelinat Espoir d'Enfants

Mae Reed
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala, disponible à l'orphelinat Espoir d'Enfants

Message par Mae Reed » 17 mars 2016, 17:49

Alexandrins pour rien


En suivant Torama, plus jamais je n'ai fuis.

Qu'avais je encore à craindre ? L'inconnu avec lui,
Devenait aventure dont chaque fin était tendre.

En marchant dans ses pas, j'ai retrouvée l'envie.

Il m'a fait découvrir un monde de petits riens,
Qui bout a bout devinrent ma raison de sourire.

Les yeux clos dans ses bras, je me suis endormie.

Là l'hiver arriva nous nous sommes laissés prendre,
au piège le plus adroit que la vie pouvait tendre.

Désigner un coupable ne m’intéresse pas, Que pourrai je bien en faire une fois ce détail réglé. L'important est que je t'ai entendue. Ton souhait sera le mien ou tu ira tu me trouvera. Le froid a passé, il est temps on dirait. Temps de se réveiller pour rejoindre le monde. Fais ce que ton cœur te dit moi, j'en fais déjà partie.
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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Mae Reed
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala, disponible à l'orphelinat Espoir d'Enfants

Message par Mae Reed » 18 mars 2016, 16:08

En suivant Torama, j'ai découvert l'espoir.


Espoir d'enfants, ces lieux sont paisibles, du moins dans certaines tranches d'heures ou les jeunes qui y vivent reposent leurs cordes vocales. Je crois qu'il y a beaucoup à faire ici. J'ignore encore dans quelle mesure, si nous en sommes capables ou bien ce que chacun en tirera. La vie ici me plait, bien que je ne puisse venir en aide qu'a ceux qui en feront la demande la plus infime ou hésitante, je réalise petit a petit l'ampleur de la tache et ne suis pas la seule. Étrangement, ici, c'est avec les jeunes résidents que j'ai le plus de facilités à faire connaissance. Je commence à comprendre les états de fatigue de notre employeur.



On m'a dit hier droit dans les yeux,
"Je ne suis plus qu'un prisonnier".
Seulement il n'était pas bien vieux,
Trop sur de sa réalité...


Je n'ose pas même imaginer ce qu'en dirait lui, le captif privé de liberté. Le fautif en cage que l'on garde du soleil. Faut il réellement porter l'erreur en croix à l'épaule pour se sentir prisonnier ? Qu'est ce qui peut bien ronger déjà une âme si jeune qu'il se sente criminel et coupable...

Les ratés de la vie malheureusement laissent leurs traces et dans les cœurs les plus écorchés, les craintes de la confiance se changent en un besoin de fuite et mènent à cet étrange sentiment, cage dorée. Leur dire qu'il y a pire ailleurs ne serait pas les aider, peut être que mesurer l'exacte réalité des choses les aiderait à réaliser les chances qui s'offrent à eux.




Sans cesse me rappelle cette vieille douleur lancinante,
Et partout raisonnent, carillons et mélodies
Les gigues doucereuses et valses entrainantes.

Soulève les paupières, dans un noir des plus profonds
Le dos gelé, odeurs rances dans les narines
Je me souviens, touche les barreaux de ma prison,
Que ne ferai-je pas, pour un peu de farine ?

Solitude et soif, ce sont mes pains quotidiens,
Au jour, je ne peux que regarder me mains moites
Observer l'envol d'insecte laids, d'acariens,
Qui ont pourtant la liberté que je convoite

Mais les nuit, trop longues, trop rêches, sont bien pires encore
Et sur l'humidité de ma paillasse abrupte
S'enchainent cauchemars éveillés et doux rêves d'or
Sans que jamais ne me réveille autre qu'une brute.

Écoutez, frères, la complainte du prisonnier
Un peu amer, un peu frileux, un peu poète
Qui à le cœur lourd, rempli de tout ses regrets
Mais qui ferait tout, pour ne voir qu'une fois, sa tête.




« Admettons que la loi soit destinée à définir des infractions, que l’appareil pénal ait pour fonction de les réduire et que la prison soit l’instrument de cette répression ; alors il faut dresser un constat d’échec. »
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala, disponible à l'orphelinat Espoir d'Enfants

Message par Mae Reed » 19 mars 2016, 17:54

De la Penne à l'Espoir


De retours au monde depuis quelques jours, c'est moins dur que je ne l'imaginais. Il y a de quoi faire ici à l'orphelinat et observer les enfants évoluer me renvoie souvent à mes propres choix, mes erreurs. Je commence à comprendre, grâce à eux qui savent malgré ce qu'on en dit, nous apprendre encore des choses précieuses. Je réalise ma fuite, le pourquoi de toute cette amertume qui me reste en bouche. Ce sont les enfants qui devraient écrire l'histoire, non les vainqueurs, non les adultes en définitive. Nous en serions tous assagit. J'espère que l'adage voulant qu'on puisse toute sa vie tirer du bon de ses erreurs est vrai.

Leur réalité semble incertaine, faite de craintes. Lorsqu'on passe son temps à tester les limites, les bords de son cadre, c'est qu'on en est pas bien sur. C'est peut être qu'on doute de vouloir s'y fixer. La peur de se tromper, de faire le mauvais choix et surtout la pire de toutes les peurs : La peur d'être rejeté, laissé là. Est ce qu'ils espèrent eux aussi, qu'on les rattrapera en fuyant leur chances comme ils le font ?

Ce fut mon cas. J'ai bêtement espéré.

Une nuit froide ou un coup de feu fut tiré à quelques pas de ce que je considérais comme mon foyer.


Par pur égoïsme j'ai fais cette erreur, une double qui plus est que de vouloir être rassurée en plus de compter sur les autres pour m'apporter ce sentiment. Je voulais savoir la limite des belles paroles du monde qui m'entourait, ces notions d'amitié et d'attachement par lesquels je me suis laissée étreindre. Il y a des chose qu'on ne devrait pas vouloir savoir. Je me suis déçue toute seule, de surcroit j'ai acquis une vision malsaine des communautés. Une version viciée ou tout n'est qu'envie terre à terre, jugement subjectif et silence de fierté égoïste. Il me faudra du temps, même le sachant, pour aller de l'avant et passer ce mur de sentiments qui m'agresse.

J'ai fuis, sans trop savoir ou. Sans trop rien prévoir jusqu’à le Penne cette terre paisible qui m'a tout de suite rappeler ce que fut ma tribu avant que la vie ne parvienne à me blesser, comme elle sait si bien faire par tout les moyens. La Penne est un petit village de chasseurs, de ceux qui savent respecter certaines règles de respect pour leurs proies. Ils vivent de leurs traques, de l'élevage de chocobos et d'agriculture car la terre de la Penne est étrangement fertile. Ce havre de paix est chaudement niché au cœur humide d'une foret unique en son genre : De gigantesques racines s'élèvent jusqu’à perte de vue pour ne se rejoindre et former de solides troncs que très haut dans le ciel. Surplombés de couronnes de feuillages verts dorés, leur présence offre une ambiance visuelle féerique et protège le village d'attaques éventuelles des plus gros dragons venus du nord. Ces gens simples nous ont très vite intégrés à leur communauté, leur façon de vivre d'ailleurs a attirée avant nous d'autres solaires nous n'étions pas les seuls. J'ai tout de suite eu cette impression de repos, d'avoir le droit d'être moi sans concessions. Nous nous comprenions, c'est dans cette facilité que je me suis endormie. Et que j'en ai oubliée tout le reste.
Tout me manque, là bas. Mais je suis heureuse d'avoir connue la paix quelques temps, ne serait ce que pour retrouver l'énergie perdue pour trop peu, le temps que j'ai encore l'impression d'avoir gâché d'avoir espérée l'abnégation.

Les mots me reviennent, c'est tant mieux.
Les rencontres étonnantes que j'ai fais là bas méritent que je me force, la prochaine fois.
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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