[Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala, disponible à l'orphelinat Espoir d'Enfants

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Mae Reed
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[Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala, disponible à l'orphelinat Espoir d'Enfants

Message par Mae Reed » 26 nov. 2015, 21:39

Ce n'est qu'un vieux carnet à la couverture de cuir tannée.

On l’aperçoit souvent entre les mains de C'lahia, celle qu'on nomme par ici "Jolie Voix". Il n'a rien de magique, n'est pas vraiment précieux mais elle s'y penche souvent avec un doux sourire. Elle ne le protège pas plus que ça, d'ailleurs elle l'oublie tout le temps partout, sur les tables de jardin, sur les bancs publiques, dans un coin auprès du feu ou bien dans une taverne.

Elle est un peu tête en l'air parfois, mais on lui rapporte toujours.
Elle ne vous en veux certainement pas d'y avoir jeté un œil en retours.

Ce qu'il renferme ? De tout de rien, ses chansons parfois, ses états d'âme ses craintes, qu'elle couche sur le papier.

A la manière des gauchers : Cette jolie italique qu'on leur connait souvent, inclinée qu'on devine, faite pour ne pas tacher...

Ouvrez le si le cœur vous en dit, il n'est pas non plus piégé ou alors uniquement d'un sort antique qui capte ou non et qu'on appel passion. Mais si d'aventure vous le trouvez, s'il vous plait... Pourriez vous le lui rapporter ?

Ce n'est qu'un vieux carnet, des souvenirs entassés.


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Qu'importe la couleur,
Qu'importe l'apanage.

La taille ou bien l'odeur,
l'apparence du message.

Ballayez tout ces leurres,
qui entachent ces pages.

soyez tres chers lecteurs,
attentifs au passage.

celui qui vient du coeur,
le plus franc des langages.
Dernière modification par Mae Reed le 13 mars 2016, 05:29, modifié 2 fois.
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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Mae Reed
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala.

Message par Mae Reed » 27 nov. 2015, 13:27

Je n'arrive pas a dormir.

Il m'arrive tellement de choses depuis que je suis arrivée ici, à la brumée. J'en perds le sommeil à y repenser.


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Je n'en suis pas très sure mais je crois que tout à commencé un soir de pleine lune sur cette plage que j'aime tant. J'y suis passée comme le courant d'air que j'étais, je voulais juste voir. Voir comme ils vivent ces gens dans leurs cages dorées. Voir et puis repartir par peur qu'on me retrouve, comme toujours. J'aime l'océan, on y voit le ciel se refléter, là les étoiles m'ont l'air accessibles, un peu plus près. Et puis le vent frais c'est agréable, quand on passe la langue sur ses lèvres au bord de cette grande mer elle nous laisse un petit gout de liberté salée.

Ce soir là je l'ai vue de loin, je me souviens m'être retournée car il y avait dans l'air une légère odeur de fumée. Ca m'attire à chaque fois les choses qui brulent, le tabac, les buches dans l’âtre chaleureux. C'est comme une douce sensation qui me fait frisonner, un je ne sais quoi qui capte mon attention. Je dois être folle. Je ne voulais pas l'avouer mais il était beau, sombre mais beau de loin. Je crois qu'il regardait l'océan lui aussi, il était assis là a fumer son étrange petite chose dont j'ai oubliée le nom, une sorte de petite pipe toute fine et très longue. Ca sentait bon. Mais je m'en fichais bien ce soir là, j'ai fais semblant de m'y intéresser parce que j'avais besoin de parler. Il avait l'air d'un poète, ces gens qui lorsqu'ils parlent regardent au loin pensifs, ça m'a amusée, peut être un peu plus que ça. On a parlés de tout de rien, ça m'a fait du bien ça je m'en souviens. Mes bêtises d'enfant le faisait rire, j'aime faire rire même malgré moi, même à mes dépends. Ça me donne l'impression d'être utile un tout petit peu.


Il était drôle à trop penser, à tout détailler comme si du moindre de ses geste tout dépendait. J'imaginais dans sa tête un milier de petites machines qui sentent le fer s'activer pour lui chercher la meilleur réponse à donner, la plus juste attitude à adopter. C'était attendrissant, je crois que malgré moi je l'ai un peu secoué de lui faire remarquer. Je m'en suis mordue les doigts mais avec le recule, aujourd'hui, je ne regrette pas. Il fallait voir comme il se torturait le pauvre, de la vapeur lui serait sortie par les oreilles que je n'en aurais pas été surprise ! Ça lui à passé, il lui arrive encore parfois de me faire perdre mes mots lorsqu'il se plante devant moi et me pose une de ses question dont lui seul est bien capable d'imaginer la trame, mais... Ça lui a passé et puis... C'est aussi part de lui, une sorte de charme qu'il a. Après tout ce n'est pas tout le monde qui puisse se vanter de faire manquer de mots à une barde.

Pourquoi je ne suis jamais repartie de là, j'ignore si c'est à cause de lui, si chaque soir depuis lors je revenais trainer sur la plage avec l'espoir inavoué de l'y voir revenir pour me voir. Mais depuis ce jour là je n'ai pas quittée la brumée et tout s'est enchainé si vite que maintenant, à y repenser, je n'arrive pas à dormir.

J'espère qu'il va bientôt rentrer.



Tout ça c'est ta faute.



C'est entièrement ta faute !
Toi et tes airs sauvages.
Tu ne te rend pas compte,
de tout ce que tu m'apporte.

Je n'étais plus qu'une ombre,
comment as tu osé.
me tirer des décombres,
de ma vie piétinée.

Tu n'avais pas le droit,
de me faire rire chaque jours.
de mettre mon cœur en joie,
mais tu as tout fais pour.

Maintenant j'ai l'air si fière,
placée à tes cotés.
tu chasse encore mes peurs,
mais quand va tu cesser.

Dans tes yeux je me vois,
chaque fois un peu plus forte.
pourquoi tu m'a fais ça !
de quel droit tu m'supporte.

A cause de toi ma vie,
à reprit des couleurs.
j'ai mille et unes envies,
je souris à toute heure.

Et t'en es fier en plus ?!
tu devrais avoir honte !
C'est dit avec tendresse...
Mais tout ça c'est ta faute.
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala.

Message par Mae Reed » 28 nov. 2015, 01:49

Une feuille est collée à la page suivante, avec le plus grand soin du monde elle n'a plus rien de volante. L'écriture n'est pas la même sans doute un peu plus franche, mais les mots qui y sont couchés, comme une réponse tout autant touchent.

Deux textes qui se font face, figés à l'encre douce :

"Ma faute?

Comment ça est-ce ma faute?
Comment pouvais-je savoir
Qu'un soir en bord de côte
On rencont'rait l'espoir?

Tu étais une étoile
Qui est tombée du ciel
A côté d'un pôv' gars
Qui pensait à l'rejoindre

Oui j'n'avais pas le droit
De montrer ma tristesse
Bien éduqué comme moi.
Mais t'arrives... le noir cesse

Et regarde moi maint'nant
Tell'ment fort, tell'ment fière
Tu m'as montré, en temps!
Tout c'que je pouvais faire

C'est ta voix qui est forte
Elle m'a fait Coeurl et Tia.
Et pour quoi j'te supporte?
Tu m'demande vraiment ça?

T'as réveillé un gars
Pensant à "Au revoir"
Et qui est maint'nant là
A tout faire, tout pouvoir.

Donc soit fière putain d'merde!
Et relève donc la tête!
C'est dit comme un "je t'aime"
J'suis 'core là, c'est ta faute."

Trois petites taches sombres signent ces jolies rimes livrées,
trois petites ombres sèche de goute d'eau salées.
Sur lesquelles on à repassé, signature ajoutée :


"C'menzho Tia"
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala.

Message par Mae Reed » 29 nov. 2015, 20:09

Ma mélodie des saveurs, l'envie pour mes sauveurs.


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Il pleut ce matin.


Je me souviens lorsque j'allais sur les routes et qu'il faisait ce temps là, je m’abritais n'importe ou en pestant après le ciel. C'est horrible de subir une averse lorsqu'on a nul part ou aller, on pense très terre a terre, qu'on va rester détrempée... Pendant des heures et des heures. Aujourd'hui j'aime la pluie, je n'y passe pas ma vie, mais ça ne me dérange plus : je sais qu'il y a quelque part un certain petit coussin près du feu qui n'attend que de me réchauffer.


Comment c'est arrivé ?











J'avais de plus en plus en tête,
L'étrange idée de rester ici a la brumée.
En cause une sorte de bien être,
Que j'avais tant cherché.
Un mélange d'épuisement, de tentation captée,
Et un pointe de jalousie... Je dois bien l'avouer.
Tout ces ces destins pérennes, ces expressions sereines.
Je voulais y gouter, juste quelques jours rester.

Mon seul petit problème alors :
Je ne roulais pas sur l'or !
Il me fallait trouver logement,
Juste un petit coin décent.
On m'avait bien parlé, de quelques coins d'honneur,
C'est ainsi que je suis entrée, à la Mélodie des Saveurs.

C'était une douce soirée, savamment orchestrée,
A la carte il y avait, délices de quoi tenter !
Et un certain félin... Qui d'un œil me soutint.
J'ai pris courage à deux mains, sans remettre a demain,
Ma demande un peu osée, et je me suis lancée.

Ils étaient impressionnants, lui si fort si grand,
Et elle qui me lançait, des regard appuyés.
Il avait l'air d'un prince, à donner la cadence,
Elle la douce sauvage, dans les yeux de la rage.
C'est tout fier qu'il me dit : "Mon p'tit nom c'est Loki".
"La petite boule de nerfs, qui se cache là derrière"
"Elle veux t'entendre conter, elle se prénomme Cyrcee"

Il fallait bien leur prouver, mon peu d'utilité,
Je me suis mise à conter, de quelques notes armée.
J'y ai mis tout mon cœur, je voulais faire honneur !
Un vieux conte que j'aime bien : Le maitre musicien,
les a captés j'espère, ou ils sont bons acteurs...

A la fin de l'histoire, c'est elle qui vint me voir,
Elle s'est approchée de moi...
Et en deux mots seulement...
Elle m'a mise en émoi...
elle m'a dit : "Jolie voix"
Deux mots qui depuis lors, me rendent fière, m’honore.

Voila comment j'ai fais, la connaissance de ceux,
Qui m'ont depuis gardée, bien au chaud auprès d'eux.
Ils m'ont donnés un toit, bien plus encore que ça,
Mais je le garde pour moi... Toute façon, ça se voit.
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala.

Message par Mae Reed » 14 déc. 2015, 06:00

Je n'arrive pas à dormir.
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Elle y arrive très bien, et pourtant je sais à quelle point elle se force à paraitre sereine et souriante, forte et vaillante pour pouvoir me rendre fière... Me protéger. C'est le cas elle y arrive très bien. Elle me protège de la solitude du doute et de tout un tas de chose dont je ne pourrai faire le compte sans devoir inventer de nouveaux mots pour être juste, l'entendre m’appeler "Grande Sœur", moi. Quelque part, ça m'effraie. J'ai peur qu'elle grandisse trop vite par ma faute, il faut que je cesse de jouer l'enfant pour me garder du danger, c'est elle qui va au devant. Je ne peux plus me le permettre, maintenant... Ce n'est plus moi, la petite, maintenant... Je ne veux pas la perdre, maintenant... Ni jamais. C'est comme le soleil quand elle me sourit par malice, quand elle rit. Comme de sentir la chaleur de son éclat au cœur du désert de Sagolii. Plus bleu que toutes les nuances de l'océan de se perdre dans les vagues de ses yeux. Comme le soleil, comme l'océan. Mon petit soleil, mon trésor des sept mers tellement plus fragile et à la fois plus brillante.

On m'a demandé il y a pas si longtemps si il m'arrivait de me sentir vraiment vivante, vivante comme jamais. J'ai répondue que parfois... La nuit, je m'éveillais en sursaut car il lui arrive lorsqu'elle s'endort dans mon lit, de mettre un coup se retournant, à la manière des enfants pris dans leurs rêve. Alors il m'est impossible, c'est plus fort que moi, de retrouver mon sommeil. Je passe des heures à regarder son visage paisible m'offrir de petites expressions fugaces d'un aperçut de ses songes. J'imagine ce qu'elle imagine, je vis ce qu'elle vit. C'est dans ces moments là que je me sens si vivante.





Je sais qu'il t'arrive de mettre le nez dans mon petit carnet ma belle, ne change jamais ça, même si ça fatigue, si j'ai l'air bête au lendemain à m'endormir n'importe ou dans vos bras... Ne change jamais ça, évolue, grandit mais pas trop vite, rend moi fière comme tu sais faire. Mais s'il te plait, laisse moi ce petit privilège. Je t'aime Lya.

Ta grande sœur




La mer ressemble à ton amour, Sa couleur change au gré des jours.
Mais dans son âme elle est la même, Elle est fidèle à ceux qui l'aiment.

Elle a le temps pour paysage, Elle est le but et le voyage.
Elle se nourrit de liberté, De l'espace et d'éternité.

Entre ses digues, entre ses rives, Elle n'est jamais vraiment captive.
Elle veut sentir qu'on la désire, Elle s'avance et puis se retire.

Elle est sauvage, elle est rebelle, Mais elle est toujours la plus belle.
Il faut la conquérir toujours, La mer ressemble à ton amour.

Elle a des vagues de tendresse, Qui m'épousent et qui me caressent.
Elle s'abandonne autour de moi, Pour rejaillir entre mes doigts.

Elle me berce et elle me chavire, Elle m'emporte comme un navire.
Elle me pousse à prendre le vent, Vers le large et les océans.

Je ne sais plus où elle s'achève, Elle est plus vaste que mon rêve.
Son horizon et ses frontières, Font déjà le tour de la terre.

Elle est profonde et transparente, Aussi pure, aussi apaisante.
Que ton regard à mon cœur lourd, La mer ressemble à ton amour.

Elle vit des drames et des naufrages, En rapportant jusqu'au rivage.
Les souvenirs qu'elle a sauvés, Des profondeurs de son passé.

Elle a parfois dans ses reflets, Tant de regards et de regrets.
Qu'elle va noyer son amertume, Derrière un grand rideau de brume.

Elle vient se perdre entre les dunes, Habillée de rayons de lune.
Ouvrir son âme à son chagrin, Verser des larmes entre mes mains.

Au soleil après la tempête, Elle se rassemble et elle s'apprête.
Elle avance encore et toujours, La mer ressemble à ton amour.

Lorsque la nuit déploie ses ailes, Je suis encore amoureuse d'elle.
Peut être un jour si je m'y noie, Me prendra t'elle entre ses bras.

Mais si je plonge en solitaire, Dans l'océan de tes yeux clairs.
Quand je m'y baigne jusqu'au jour, La mer ressemble à ton amour.

Ai je assez d'une vie pour en faire le tour ?
Dernière modification par Mae Reed le 16 déc. 2015, 07:47, modifié 1 fois.
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala.

Message par Mae Reed » 14 déc. 2015, 20:15

Prédiction Galvanisée pour un requiem à la fatalité.

Galvanisée...
Ce mot prive de sommeil, encore une fois mais cette fois, cette fois.
Oh toi ! Ennemi.
Tu me galvanise tu as piqué mon intérêt au vif. Ce sourire narquois.
Oh toi ! Maudit.

Pourquoi cet intérêt, malsains ? Parce qu'a lui tu me ramène ?
Oh toi ! Apparence.
Qu'a mon passé sans teint je me heurte dans tes yeux, Anathème.
Oh toi ! Démence.

Je vais te percer à jour, cage dorée ici a la brumée, comment tu ose.
Oh toi ! Déloyal.
Tes armes sont les miennes ! J'entre dans la danse ne t'en déplaise.
Oh toi ! Égal ?

Conclut malin ces pactes funestes, contre belle, si douce récompense.
Oh toi ! stratège.
Entrave. Changée en bien modeste, pense erreur fatale, la chose promise.
Oh toi ! sortilège.

Qui du maitre ou de l'élève sera, à sa manière chacun, livrons combat.
Oh toi ! Secret.
A ma hauteur, montre toi, de l'autre coté du miroir je te vois.
Oh toi ! Abstrait.

Rouage huilé de prévisions acerbes, sur moi, c'était sans compter.
Oh toi ! Murmure.
N'as tu pas prévu, qui n'a rien de ton monde ne peut être entravé.
Oh toi ! Parjure.

Tu commence a comprendre, j'en ris, galvanisée que d'aucun toi compris.
Oh toi ! Piégé.
Fais d'un tout intégrante partie, Fatalité tu en as bien trop dit.
Oh toi ! dévoilé.

Tire ficelle, joue de faiblesse, la tienne à tout prendre tu dévoile.
Oh toi ! Éphémère.
Se referme l'étreinte de l'assurance, et tout le jeu s'écroule.
Oh toi ! Solitaire.

A l'échec que voila Mat,
Qui tombera château de carte !

Et du haut de ses malices,
Se jettera faute de complices,
Un a un, trahissent.
[/center]
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala.

Message par Mae Reed » 17 déc. 2015, 20:55

Je me sens, bien ?
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Étrangement bien, malgré tout. Enfin je me suis décidée à les mettre. Bien sur ils ne savent pas ce que cela représente, j'ose de fait peut être avec plus d'assurance sortir, affronter les regards. Mais je meurs d'envie de le crier partout, à tous... Et pourtant maintenant que je sais, je suis terrifiée. C'est beaucoup de contradictions. J'en suis sure à présent, je le sens c'est comme une évidence flagrante et... Ça me fait sourire et trembler d'un même temps. J'ai envie de leur dire, mais je ne sais pas comment. Est ce que je rêve, est ce que tout ça n'est qu'un songe étrange qui me montre qu'en définitive, j'attendais avec plus d'envie que je l'imaginais ? Je ne sais pas, je ne réalise pas. Mais je me sens bien.

C'est apaisant ce tintement, hier l'ancienne s'est déplacée. Je dois remercier C'ella, lui trouver un cadeau digne d'elle pour ce qu'elle à fait, d’ailleurs elle a tout de suite vue elle. En tout cas, c'est fait, ils sont liés. Nous sommes protégés, je me sens si forte et à la fois tellement fragile. Si forte... C'est grisant, ce n'est pas mon Ether, c'est tout comme. Personne ne peut plus rien y faire, nous sommes protégés c'est tout ce qui importe, je dois faire attention peut être ? Je ne sais pas trop.. L'ancienne me dira. Je ne sais ni quoi faire ni quoi dire. J'aimerai qu'il le fasse, il a l'air tellement fier malgré tout ce qui arrive, je vois des étoiles dans ses yeux, oui.. Je vais le laisser faire, ça lui fera plaisir. J'espère seulement que Lya le prendra bien, et puis on verra... J'ai faim.
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala.

Message par Mae Reed » 21 déc. 2015, 06:27

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J'aime bien les voir décoller, ces grosses machines toutes gonflées, les aéronefs. Mais de loin seulement, ça ne m'inspire pas plus confiance que ça, j'évite au possible d'en emprunter. Une fois dedans c'est autre chose... Malheureusement je n'ai plus le choix, les Etherites ne me répondent plus. J'ai fais le trajet ce matin jusqu'en ville, il y avait longtemps. Je me dis que j'aurais bien l'air fine si l'un vient à chuter. Comment faire dans ces cas là ? On serre les dents et on attend de finir écrasés en confiture de Miqo'te, tout en bas là ou il tombera ? Les voyageurs avec qui je discute lorsque ils voient ma tête, crispée que je suis, me disent tout le temps la même chose :

"Ne vous en faites pas, ça ne craint rien."

Qu'est ce qu'ils en savent, d'abord. Moi j'ignore comment ça marche alors je me méfie. J'espère que je ne vais pas ressembler à ça... J'ai faim, je suis fatiguée.

Parfois je me demande ce ça pourrait donner s'il avait un cœur au milieu de tout ces rouages, l'aéronef...


Ode gonflée au ballon

Au gré des vents, je ballotte !
Gonflé à bloc, c'est ballot.

Et cette chaleur qui envahis tout mon être,
Dans un pur élan physique de réaction !

Ça n'arrange rien...

A quand la liberté, Dois je hausser le ton ?
Montrer une colère, hautaine de plusieurs mètres !

Mais...! Ça bouge en dessous, on me libère !
Ah... ! On va enfin pouvoir prendre l'air !

Et je me dresse de tout ma stature,
à la conquête des cieux périlleux.
Et je m'emporte ! Un brin impérieux,
Tout va bien... Je prend de la hauteur.
Mae Jackham Reed, L'anguille.
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala.

Message par Mae Reed » 10 janv. 2016, 18:00

Y avait un jour un magicien, qui rencontra sur son chemin
Un p'tit garçon comme y en a tant, le nez en l'air et les cheveux au vent

Le magicien lui dit mon gars, tout ce que tu veux tu l'auras
Réfléchis bien avant de choisir, ce qui te ferait le plus plaisir

Et le gamin lui répondit : Oh, m'sieur. Oh, m'sieur ! Oh oh ! m'sieur
Dites-moi m'sieur, faites que je sois un oiseau, avec des ailes pour m'envoler là haut

Un bel oiseau planant avec des plumes, des pattes et même un bec de la couleur d'une pleine lune

Oh oh, dites m'sieur, faites que je sois un oiseau, pour voir le monde pas plus gros qu'un pruneau

Pour m'endormir sur un nuage, entendre le soleil au passage
Dire qu'il n'a jamais vu un aussi bel oiseau ! Dites m'sieur, faites que je sois un oiseau

Le magicien lui dit mon gars, tout ce que tu veux tu l'auras
Faut pas parler pour ne rien dire, Réfléchis bien avant de choisir

Ne voudrais tu pas des trésors, être très riche, être très fort ?
Ne voudrais tu pas tout avoir, ne voudrais tu pas tout savoir ?

Mais le gamin lui répondit : Oh, m'sieur. Oh ! m'sieur ! Oh oh ! m'sieur
Dites-moi m'sieur, faites que je sois un oiseau, avec des ailes pour m'envoler là haut

Un bel oiseau planant avec des plumes, des pattes et même un bec de la couleur d'une pleine lune

Oh oh ! dites-moi m'sieur, faites que je sois un oiseau

C'est ainsi que dans le ciel là-haut, depuis quelqe temps y a un nouvel oiseau
Vous dire ce qu'il est devenu, vous dire si ça lui a plu ? Je ne sais pas car jamais plus je ne l'ai vu

Ce que je sais, c'est que moi j'ai tout comme lui envie, d'aller la haut aussi, très loin très loin d'ici !
Dernière modification par Mae Reed le 17 mars 2016, 17:41, modifié 2 fois.
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Ashen/Menzo
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Re: [Recueil-Anecdotes] Le carnet de Kala, disponible à la Penne

Message par Ashen/Menzo » 22 févr. 2016, 20:16

Il savait qu'elle l'avait, elle l'avait toujours avec elle. Mais il savait aussi que ça faisait un certain temps qu'elle ne l'avait pas utilisé. Longtemps.

Ca y est, il venait de le retrouver, il lu la dernière entrée... trop longtemps.

Il pris une plume et se mit à écrire.

"Je ne sais pas par où commencer, mais voilà, faut que je sorte tout ça.

Ako est en danger de mort.

Mais c'est étrange, j'ai envie de dire que ce n'est pas ça le pire.
Ca a fait comme un électro-choc. Et je me suis vu.

Là, à côté de toi, à la Penne, comme de multiples nuits je te vois entrain de dormir, tes formes de future mère se soulevant au rythme de ta respiration. Mais contrairement aux multiples nuits précédentes, je ne suis pas là à te contempler, heureux et souriant.

J'ai l'impression de me réveiller, pas d'un mauvais rêve, mais d'une autre réalité, une vie agréable... mais qui n'était pas ce que je voulais. Sans doute pas ce que l'on voulait.

Comment on en est arrivé là?

C'est assez simple, et c'est ce qui a fait que progressivement on s'est... retrouvé à stagner.

On est arrivé ici pour rechercher ton père. On s'est installé à la Penne comme camp de base pour nos recherches. On savait qu'il était dans la zone. Comme on s'attendait à rester un peu, on a commencé à s'investir un peu dans le fonctionnement de cette communauté. Ca s'est avéré nécessaire, d'un côté, il nous ont bien aidé.

Quelques temps après nous l'avons presque eu, mais nous a échappé, ton père, même en exil, est un chasseur exemplaire. Et je pense qu'il s'agissait d'un test, pour me jauger. Nous sommes donc rentré, et il a fallu relancer la chasse. Et vu comment il est bon, ça a pris du temps...

Du temps...

On s'est fait manger par le temps. On s'est laissé endormir.

Comme pour les gens de la Penne on commençait à faire partie de la communauté, et qu'ils nous voyaient rester, ils nous ont carrément offert une place parmis eux... et ça aurait du me mettre la puce à l'oreille.

Et donc on s'est installé, moi en tant que chasseur de la communauté, chasseur et protecteur. Et toi, chasseresse, mais aussi conteur, et le fait que tu sois future mère a attiré pas mal de sympathie. Ces gens ont le coeur sur la main, et dans le bon sens du terme. Je suis devenu Cœur d'Ours, pour mon côté violent sauvage et protecteur, et toi une C', grande chasseresse, et bientôt mère, ils t'ont surnommé Regina, la Mère des Coeurls.

Et c'est là qu'à commencé cette "nouvelle vie". Oh elle n'était pas mauvaise. Une vie d'entraide, de solidarité tribale, une vie de chasse, c'était stimulant, attrayant, satisfaisant dans un sens...

Mais maintenant que j'ai été réveillé... ce n'est pas ça que je veux, ce n'est pas ce que nous voulions. Et nous nous sommes laissé avoir, nous en avons oublié de retrouver ton père, nous nous sommes intégrés malgré nous à la Penne. Et on a perdu Lya, qui a mon avis a su voir plus clairement dans la situation.

Tout ça pour dire... après la peur de perdre Ako, j'ai réalisé une peur encore plus grande.

Celle de perdre le Coeurl, celle de perdre Torama.

Et ça je ne veux pas. Je ne veux pas que mes enfants naissent sans clans, je ne veux pas que soit jeté aux orties ce pour quoi tu as survécu et tu t'es battue. Je VEUX devenir le Nuhn des C de ta tribue. Et là... si je ne m'étais pas réveillé... je n'aurai même plus mérité le titre de Tia.

La torpeur a trop duré. Et il a fallu qu'une personne de ma vie soit en danger de mort pour que je me souvienne de ce qu'était ma vie.

J'ai honte.

Tu trouveras sans doute tout ça à ton réveil. Je suis parti à Brumée, je dois faire ce que je peux pour la sauver. Je vais en profiter pour reprendre contact comme il faut avec Lya.

Et dès que c'est fait, je reviens.

Et je retrouverai C'junn.

La torpeur est finie, et il est temps de reprendre les choses en mains. Tu m'as appris une leçon quand je t'ai rencontré, tu m'as montré que ce qu'il y avait de plus important c'était nos Rêves, ce qui nous porte en avant.

Il est temps maintenant que je rêve ma vie.

Et que je vive ce Rêve."


L'écriture au début était un peu mal assurée, un peu molle, mais sur la fin s'assertit, devient plus nerveuse, on peut y sentir la honte dont il parle, puis cette fureur qui le prend, cette colère qu'il a un peu contre lui qu'il transforme en rage de continuer et d'aller de l'avant.

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