[CL][GHOST] La Compagnie Fantôme

Lieu sombre où les rêves oubliés viennent s'échouer, mais pas disparaître malgré tout.
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Tsubaki Nagae
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Tsubaki Nagae » 18 févr. 2016, 12:24

Le Mor Dhona, toujours en ébullition, centre de la guilde des aventuriers en Eorzéa. Néanmoins, depuis quelques jours, de sinistres rumeurs, circulent. Tout a commencé avec des attaques de convoi de ravitaillement, ou de marchandises. Les gardes tués, les marchands massacrés, même les chocobos de bâts avaient subis le même funeste sort, le tout laissé en exposition, pendant des jours, avant que les Gigas locaux viennent ripailler sur les cadavres faisandés.

Jusqu'à ce qu'un groupe de marchands, semble t-il, fassent appel à un groupe de combattants. Mercenaires ? Nul ne sait. Aventuriers ? Certains semblaient connaitre l'endroit, sans pour autant que les gens les connaissent eux-mêmes. Une sinistre compagnie assurément, bien que sur l'instant, elle soit passée inaperçue. Toujours est il qu'ils ont pris la direction de la route attaquée.

Ce n'est que plus tard, qu'on les a vu repasser, chargés de caisses en tout genre, alors que la nuit se faisait vieille, un corps vêtue de noir, porté sur l'épaule de l'une d'entre eux. A peine quelques mots furent échangés, avec un responsable local tiré du lit vigoureusement, encore ensommeillé, qu'ils repartirent, comme un mauvais songe.

Ce n'est qu'un peu plus tard, se fiant aux indications de ce sinistre groupe, que les aventuriers locaux se sont aventurés dans une grotte, semblant être un refuge impérial, dissimulé derrière les lignes du Glas. Le sang séché en grande quantité sur le sol bleuté achèvera de convaincre les explorateurs d'un combat brutal et violent. Ils finirent aussi par découvrir un symbole, tracé sur la paroi, avec du sang, évoquant ceux d'une compagnie, ou d'un groupe. Le calme est revenu, au Glas des Revenants, bien que l'air bruisse de rumeurs, souvent plus sinistres les unes que les autres, avant que l'affaire tombe dans l'oubli.

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Jaghatai Dotharl
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Jaghatai Dotharl » 26 févr. 2016, 20:30

L'odeur nauséabonde montait aux narines du groupe qui progressait en écartant les lianes de la mangrove, en lisière de cet amalgame puant qu'était l'enchevêtrement. Comme son nom l'indiquait, il offrait une couverture aisée des yeux du Castrum Centri. Niché comme un furoncle végétal odorant, humide et grouillant de vie, il bordait les murs de la forteresse impériale qui se dressait la comme un morceau d'obsidienne.

Les bottes du Chevalier s'enfonçaient profondément dans la vase, et pourtant ce dernier n'y prêtait aucune attention. Derrière lui les pas tantôt légers, tantôt aussi lourds que les siens, du groupuscule venu à ses côtés mener à bien ce pan de la mission. Une mission lourde d'objectifs, mais pourtant qui pour eux ne se résumait qu'à un massacre organisé.

Il ne vérifia de l'état de ses compagnons qu'une fois l'épais mur de lianes passé, débouchant dans une avancée humide sous le mur est du Castrum, une saillie de pierre grise leur offrant un couvert idéal pour progresser.

Il y avait Khorijin, aussi piquante de sa lance que de caractère. Tsubaki, la domienne rivalisant presque avec sa propre placidité. Deimos, le raen du clan Malaguld, exilé de sa patrie par deux fois. Chisame Yuhi, l'érudite de doma, consciencieuse et charitable envers ses compagnons. Amélia Dracaena, placée en franc-tireur avec la porte du Castrum en ligne de mire. Mais aussi Cyrcée, la maîtresse du Dojo Arachne.


Et il y avait lui. Il baissa son regard sur ses gantelets, observant un instant les plaques dissimulant les mains de son corps. Qui qu'il soit, ce n'était plus par un simple nom qu'il s'identifiait, mais par une cause et par un combat. Par l'épée et par le sang, le sien ou celui d'autres.

D'un regard circulaire, il contemplait l'éveil parmi les membres de son équipe, les yeux alertes, le corps échauffé, les muscles tendus. Chacun d'eux se préparait à un affrontement brutal dont ils pouvaient ne pas revenir. Chacun d'eux était mû par un désir d'infliger douleur et mort à l'ennemi. Chacun d'eux était en quelque-sorte, un reflet de sa propre conscience, de leurs consciences.

Les bottes dans l'eau, le visage agressé par les moustiques infestant le marécage, l'attente insoutenable usait les nerfs de l'escadron. Trois équipes, trois risques d'échec et ainsi d'entraver la progression des autres. Les uns saboteraient les installations, les autres infiltreraient le fort par les airs, et eux...

Eux étaient là pour tuer, massacrer, et attirer l'attention. Ils ne seraient pas en reste.

Deimos le Malaguld s'était placé en avant, tapi contre la roche, il observait les mouvements ennemis. L'avancée menant aux portes était calme, la lunette d'Amélia scrutait la plaine, tapie elle aussi à plusieurs centaines de yalms d'eux.


Ils attendaient l'appât, un stratagème de reddition feinte, qui signerait pour eux le début des hostilités. Ils attendaient, un temps qui semblait infiniment long et alors que certains tentaient de sociabiliser entre eux, Jaghatai attendait comme un vigile silencieux.
Suspendu dans son dos, plusieurs paquets, reliés entre eux par des câbles. Ils devraient se replier tôt ou tard et être prévoyant faisait partie de leurs prérogatives.

"L'appât se dirige vers le castrum" leur signala la franc-tireuse par linkperle.

Quelques minutes plus tard, le Malaguld placé en avant confirmait l'information, jusqu'au moment ou il disparut derrière la lourde porte du Castrum. A cet instant là, le chevalier se saisit de son arme, des volutes écarlates gravitant autour de son corps armuré.

"Il est temps de livrer bataille." Furent ses mots avant de s'élancer dans une lente accélération.

Comme toujours, il ouvrait les assauts, sa masse armurée offrant couverture à ses alliés. Tsubaki le suivait de près, galopant sa hache bleutée à la main, dénotant d'une armure ishgardaise portée pour l'occasion. Khorijin et Cyrcée suivaient, légèrement en retrait, les yeux en quête d'opportunités offertes par les deux combattants lourds. En arrière, Chisame préparait ses sortilèges, aux cotés de l'archer raen dont l'arc bandé était prêt à faire feu.


Plus en hauteur, les lumières du Castrum s'éteignirent, en proie à un sabotage organisé.

Le groupe déboucha en ligne de vue à la surprise des premières lignes impériales disparates. Bondissant sans finesse, le chevalier fondait sur le premier adversaire pour ouvrir la danse, et ils commencèrent à donner la mort de concert.
Sous la surprise la première phalange se présentant à eux, des soldats inexpérimentés, termina anéantie en l'espace de quelques passes d'arme en tentant vainement de se défendre. Une seconde phalange occupant le reste du terrain menant au Castrum se ruant sur eux, le chevalier lâcha au sol un des paquets suspendus dans son dos tout en menant le combat.


Alors que le fer et l'éther se croisaient à peine, la porte principale du Castrum s'ouvrit de la largeur de quelques hommes, mais aucun renfort n'en déboucha pas plus qu'aucun alarum ne retentit.

Plus tenaces et surtout, alertes de l'attaque sur leurs positions, la seconde phalange offrit une résistance plus soutenue, deux lanciers prenant en tenaille le Septième Maître, plantant cruellement leurs lances dans les failles de l'armure sans lui arracher la moindre gêne. Et pourtant, après plusieurs minutes de combat, les soldats finirent au sol baignant dans leur propre sang tandis que l'escadron fondait vers la porte ouverte, menés par le sombre chevalier dont dépassait du dos une lance fichée là. L'érudite pût placer ses protections sur ses alliés, tandis qu'ils s'engouffraient dans la cour du Castrum. Le chevalier laissa un paquet désolidarisé des autres dans le trajet de la porte coulissante, avant se prendre position face à un nouveau groupe de soldats impériaux, dirigés par un Hopplomaque portant un équipement Magitek.


Le chaos déferla sur le Castrum lorsqu'une série de tirs d'artillerie criblait sur les défenses de ce dernier,

Fondant comme un seul homme sur le groupe, les combattants profitèrent des forces et faiblesses de chacun, les combattants lourds enfonçant la ligne ennemie et attirant l'attention pendant que les plus légers semaient la mort sous couvert des deux obstacles vivants. L'archer Malaguld tirait flèche après flèche, d'une précision mortelle, tandis que Chisame alternait entre magie neutre et traités de réconfort, revitalisant ses équipiers et cicatrisant leurs blessures.


Sous les explosions, les cris de soldats apeurés, les ordres beuglés de l'autre coté des portes menant au reste du complexe désespérément fermées, n'en déplaise aux renforts impériaux trépignant de pouvoir repousser l'escadron décimant leurs camarades. Epée, lance, lames jumelles, hache, flèches et magie fusaient sur les soldats impériaux, n'épargnant personne dans le processus, jusqu'à ce que les soldats de l'empire gisent tous au sol.


D'un tour d'horizon, chacun s'assurait qu'aucune autre troupe n'était prête à fondre sur eux, la porte close menant à la cour intérieure était marquée par la trace d'une torche magitek, une équipe d'ingénieur ouvrant un passage pour permettre aux renforts d'outrepasser le sabotage. Les tirs d'artillerie avaient terminé leur oeuvre, le bâtiment aérien s'étant retiré sous le feu ennemi.


Blessés, couverts de leur propre sang ou de celui des autres, l'escadron se préparait à l'arrivée de nouveaux renforts. L'archer suivait les hauteurs en quête d'une stratégie à employer, lorsqu'il vit un réservoir de combustible, engageant une flèche enflammée sur ce dernier.

Tandis qu'une escouade de trois soldats magitek flanqués de deux unités ordinaires déboulait du passage dessoudé, le réservoir explosa en détonnant, prenant de court les soldats impériaux alors que l'escadron fondait sur eux pour en découdre. Faisant preuve de plus d'entraînement et d'équipement que leurs confrères, l'affrontement s'étendit pendant de longues minutes durant lesquelles le camp reprenait petit-à- petit ses fonctions automatisées. Lumières et Alarums, les portes ne tarderaient pas à se rouvrir en laissant passer plus de renforts qu'ils ne pourraient en éliminer. Il était temps de prévoir leur repli, il le savait. Alors que le dernier soldat rendait son dernier souffle, le front enfoncé d'un coup de casque aussi brutal qu'indélicat, le chevalier lâchait les derniers paquets qu'il portait.


De sa voix grave, il intima au repli alors que la porte près d'eux commençait à s'ouvrir sur un flot de soldats et que celle par laquelle ils avaient fait leur entrée se refermait avec lenteur.

"Faites sauter la charge isolée, Dracaena." Dit-il d'une voix froide.

Le paquet placé sur le trajet de la porte d'entrée détonna alors qu'elle s'était pratiquement fermée, tordant le fondement même du lourd battant coulissant, leur assurant une porte de sortie par laquelle ils s'engouffrèrent sans hésitation.

Dehors, personne ne les attendait sinon les corps mutilés qu'ils avaient laissés en arrivant, les alarums du Castrum hurlant l'information dont tous avaient déjà conscience.

"Courrez sans vous retourner le long des explosifs." Leur intima le chevalier, se lançant lui même dans une course des plus fracassantes.

Autour d'eux, sifflaient les balles autant de l'empire, que celles de la tireuse placée en position avantageuse et couvrant leur retraite.


Alors qu'ils s'étaient éloignés du Castrum de deux ou trois dizaines de yalms, Amélia déclencha les explosifs, entraînant une série d'explosions successives, chaque paquet lâché par Jaghatai produisant une détonation qui fit cas bref des soldats lancés à leur poursuite.

Ils ne s'autorisèrent un regard en arrière qu'a mi-chemin des portes du Glas, l'entrée du Castrum était en feu et les dégâts qu'ils avaient causés seraient autant un affront qu'un prix lourd à payer pour leur ennemi. Il était satisfait, ils avaient profité allègrement de cette attaque et le bénéfice était probablement mutuel.

Le pas lent et fourbu des combattants s'éloigna de la route vers le Castrum Centri, laissant derrière eux le chaos qu'ils avaient semé.

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Jaghatai Dotharl
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Jaghatai Dotharl » 29 mars 2016, 02:42

A compter de ce jour, toute nouvelle candidature ne se verra proposer un entretien qu'à partir du vingt neuvième soleil de la deuxième lune ombrale.

Jaghatai, Maître de la compagnie

En raison d'un grand nombre de recrutements et afin d'assurer pour chacun d'eux une intégration riche et un niveau de qualité uniforme, nous avons décidé de geler le recrutement jusqu'au 29 avril 2016. Nous nous excusons de cette inconvenance, et sachez qu'il n'est en rien interdit pour autant de poster une candidature et d'y obtenir des réponses ou venir nous rencontrer au Castrum. Les rendez-vous précédent le recrutement ne seront cependant pas effectués avant la date butoir indiquée ci-dessus.

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Tsubaki Nagae
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Tsubaki Nagae » 09 avr. 2016, 15:55

L'aube venait juste de se lever, et l'homme la regarda se lever, au dessus des flots, avec un mécontentement certain. Il se redressa, parcourant son bureau encore encombré des repas de la veille, et du dossier sur lequel il venait de gaspiller sa nuit. Reculant sa chaise, sur les pavés froids de la tour, dans un crissement désagréable pour les oreilles, il se leva, grimaçant sous la morsure de ses articulations. Cela faisait longtemps que sa jeunesse était derrière lui, et son corps lui rappelait amèrement. Il sortit une pochette de tabac, bourrant sa vieille pipe, aussi usée et racornie que lui, et l'allumant, à l'aide d'un de ses si pratiques éclats de feu. Tirant une ou deux bouffées nauséabondes, il alla s'accouder à la fenêtre, au rebord froid, laissant entrer l'air froid marin du matin, le cri des mouettes, et le hèlement des dockers, déjà à l'ouvrage alors que le soleil venait tout juste de rosir l'horizon. L'homme s'essuya les doigts sur sa chemise usée, d'un jaune délavé, insigne de sa fonction, tirant une bouffée odorante, repensant au dossier pourrissant sur son bureau depuis plus d'un mois.

Une affaire étrange, vraiment. Tout commence dans un des multiples taudis, enfin, point d'ancrage, le long de la Basse-Noscea, comme il en existe des dizaines, encore fréquentés par les corsaires les plus à la limites de la légalité, souvent des indépendants foireux, qui glissent sur la pente de leur propre sabordage. Quand ce ne sont pas de purs et simples pirates. L'homme soupira. Le traité et l'Amirale ne simplifiait pas son travail, mais il s'en plaignait pas. Les effets étaient positifs. Sauf pour la douzaine de malheureux de cet esclandre. Nul ne sait trop ce qui s'est passé. Les quelques informations qu'il a pu tiré, ont été de troufions lamentables, les plus miteux de son organisation, mis en poste là pour essayer d'endiguer la corruption de l'endroit. Plus une punition qu'une véritable volonté d'amélioration. Toujours est il qu'un navire avait fait escale dans ce petit bout de passé de pirates.

Un drôle de navire, d'ailleurs. Soit disant, appartenant à une compagnie du Mor Dhona, sauf que cette compagnie n'existe pas, selon la guilde des aventuriers, et cette vieille carne de Baderon, en tout cas de ce qu'il a pu tirer de ces gens là. Il poussa un nouveau grognement en songeant aux aventuriers, qui fichaient la pagaille à chacun de leurs pas. Espèce bien trop dérangeante que celle là. Il força son esprit vagabond à se discipliner sur sa présente affaire, poussant un nouveau grognement, et fronçant les sourcils. Ce navire donc, une superbe pièce, d'ailleurs, il était monté dessus, avec un bastingage à rendre un marin amoureux, et une mâture vive et légère, comme le deux mâts qu'il était, avait jeté l'ancre dans cet infâme bouge, et les quelques gars qui vivotaient là comme dockers avaient déchargés une cargaison. Évidemment, pas de manifeste de cargaison, pas de livraison, bref, le noir total. Et les gardes ont fermés les yeux, comme d'habitude.
Sauf que cette fois, un groupe avait décidé de s'en mêler.

Impossible d'avoir un signalement plus précis que, cauchemardesque. Une véritable boucherie à huit-clos. Les gardes n'avaient que pu distinguer quelque silhouettes sombres, bougeant à une vitesse surhumaine, taillant en pièce les gars qui avaient voulus les racketter, faisant passer à la moulinette de la même manière, tout ceux s'opposant à eux. Seuls quelques uns en avaient réchappés, mais ils avaient tous mystérieusement disparus avant qu'il eusse réussi à leur mettre la main dessus. Un seul avait été retrouvé, emprisonné à Port-aux-Ales, rendu à demi-fou par l'expérience, il se promenait nu et vociférant sur la place du hameau. Et avant que quiconque avait pu l'interroger, il avait eu la bonne idée de se pendre avec le pantalon dont on l'avait habillé pour cacher ses parties, dans sa cellule, à une anse. Et avec ceci, huits cadavres domiens, habillés comme des membres d'équipage, morts visiblement de la même manière que les dockers, massacrés. Qui ? Pourquoi ? Impossible de savoir.

L'homme lâcha un soupir frustré. Sa hiérarchie voulait clore le dossier depuis deux bonnes semaines, le Maelstrom considérait qu'avoir un bon bateau supplémentaire était une justification suffisante, et les mystérieux aggresseurs avaient tout bonnement disparus. Bref, il emmerdait tout le monde à chercher des réponses, là, où, de toute manière, personne allait se soucier de quelques petites frappes de bas étages, et d'immigrés. Il se décolla du rebord de sa fenêtre, alors que la cité commençait doucement à s'éveiller, et les camelots installer leurs étals, malgré la fraicheur persistante du matin. Que les Douze lui pardonnent, mais il ne pouvait pas aller plus loin. Il rassembla les pièces du dossier, avant de les ranger, dans un soupir. La journée commençait, il avait pas dormi, et la sensation d'avoir loupé quelque chose d'important. Il allait avoir besoin d'un bon petit déjeuner pour supporter la journée qui s'annonçait, d'hors et déjà, pénible.

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Depuis quelques jours, des rumeurs bruissent, parmi les feuilles de Sombrelinceuil. On y parle d'esprits mauvais de la forêt, de massacre parmi les camps de bandits, d'attaques de marchands. Personne ne sait rien, véritablement, mais tout le monde semble avoir un avis sur la question. Sauf peut-être une personne, une, qui, raconte, dans un estaminet perdu au fond des bois, bien connu des aventuriers, et à qui veut l'entendre, qu'une armée surgie des ombres a décimé sa bande de compagnons, et qu'il ne doit sa survie qu'à une fuite preste, et rapide. Peu de monde semble lui apporter un quelconque crédit. En même temps, ne serait ce pas encore qu'un délire de crépusculaire, enivré par la boisson ?

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Khorijin Dotharl
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Khorijin Dotharl » 25 avr. 2016, 01:33

Alors que la Compagnie se remettait d'un combat éprouvant qui avait manqué de faire tomber l'organisation, leurs activités devaient reprendre et continuer. En l'absence d'un quelconque signe de leurs informateurs habituels, la troupe se dirigea vers le tunnel dérobé qu'ils avaient déjà trop utiliser.
Tous savaient depuis longtemps que cette opportunité avait dès le départ ses limites, qu'elle finirait par s’essouffler et que tôt ou tard quand l'Empire découvrirait comment ils avaient semé la mort et la terreur à plusieurs reprises dans les tunnels de ravitaillement.
Et c'est ce qui avait fatalement fini par arriver. La Compagnie se retrouva devant une porte de métal blindée. Plusieurs couches épaisses de ferraille leur barrant la route juste après la grille d'accès. La frustration de l’échec gagnait quelques uns des compagnons alors que d'autres commençaient calmement à réfléchir à une solution. Mais quelle qu'elle soit, ils ne pourraient pas avancer davantage ce soir là et ils devraient se préparer à revenir mieux équipés pour utiliser une ultime fois le secret que l'Aigle leur avait confié et qui avait permis à la Compagnie de commencer à exister.

Sur le retour, la flore sauvage qui avait lentement repris ses droits sur les lieux depuis l’inhalation du premier gardien végétal s'était attaquée aux chocobos de bat, ajoutant un coup dur au moral du groupe et aux finances de la Compagnie.


Quelques jours plus tard, plus nombreux et correctement équipé, le groupe se retrouva de nouveau devant l'immense mur de métal barrant l'accès aux tunnels. Cette attaque serait la dernière, ultime provocation de la Compagnie Fantôme avant d'abandonner cette voie d'opérations. Ils devraient saboter et infliger le plus de dégâts possibles avant de faire s'effondrer le tunnel sur lui même.
Si la Compagnie ne pouvait plus l'utiliser pour harceler l'Empire, alors ils ne pourraient plus s'en servir eux non plus. L'ingénieur serait alors couverte par un maximum de combattants le temps qu'elle installe les explosifs.
Après une brève préparation et estimation des forces ennemies de l'autre coté grâce à l'ouïe fine des deux Elezens, Amélia usa de ses talents pour dessouder un accès à l'aide d'une griffe magitek récupérée et reconvertie.

Les combattants Fantômes passèrent alors la porte dans un ordre précis, appliquant les instructions du Maître : Les plus lourdement équipés en premier, furent à la merci d'une rafale de tir provenant de deux paires de tourelles Impériales à quelques yalms d'eux. Puis la seconde ligne avança, ceux qui au couvert de leurs alliés allaient infliger les dégâts nécessaires et finalement l'arrière ligne qui veillait sur les premiers à coups de sorts offensifs, défensifs et de projectiles mortels.


Les deux premières tourelles furent détruites après un échange de feu nourri, blessant sérieusement Vanoh l'Egide et le Maître de la Compagnie. Mais devant le groupe et alors qu'Amélia se pressait d'installer ses explosifs, deux autres tourelles s'activèrent alors que la première ligne se dirigeait déjà dans cette direction.
Ils durent alors essuyer à nouveau les tirs, subissant de nouveau de lourds dégâts, jusqu’à ce qu'elles soient détruites et qu'à une dizaine de yalms encore d'autres n'apparaissent. Le manège se répéta ainsi, mettant a l'épreuve l'endurance et la résistance du groupe qui essayait de gagner du temps et des yalms. Plus ils avanceraient, plus leur action serait une épine de plus dans le pied du géant Impérial.

Alors que la situation commençait à devenir critique, les lourds pas d'une machine se firent entendre à l'autre bout du tunnel et loin du combat. Tsubaki qui surveillait alors l'ingénieur, fit front seule à un Colosse Magitek.
Le courage et la vaillance de la Domienne ne suffirent pas à tenir tête à la machine de guerre, utilisant ses dernières forces pour permettre à ses compagnons de rejoindre leur accès au tunnel.
Khorijin se précipita alors sur le colosse pour soutenir Tsubaki qui avait déjà malheureusement déjà beaucoup subi de son duel avec un adversaire démesuré.


La retraite fut alors ordonnée, alors que les compagnons traînaient le corps inerte de la Domienne vers l'entrée du tunnel, les deux Dotharls tentaient de retenir le colosse le plus longtemps possible, ne reculant eux-même qu'en dernier dans la retraite. Ils prirent la galerie annexe au plus vite, semant derrière eux des explosifs pour bloquer le colosse lancé à leurs trousses qui tentait déjà de se frayer un chemin par leur accès, avant de se jeter au bas du tunnel une fois l'oasis souterraine atteinte.

Quelques secondes après et alors que tout le groupe était enfin à l’abri, les détonations retentirent, faisant écrouler une partie du tunnel sur lui même.

Dès lors ni la Compagnie ni l'Empire ne pourraient à présent continuer à utiliser ce passage dérobé sous le Thanalan, marquant la fin d'un cycle et d'une opportunité trop longtemps exploitée.

Event daté du 16 Mars

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Khorijin Dotharl
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Khorijin Dotharl » 26 avr. 2016, 00:42

Ce n'est que plusieurs jours plus tard, alors que rien ne semblait le prédire, que de précieuses informations arrivèrent la Compagnie sous un bien étrange stratagème. Une miche de pain récupérée au matin avec une facture payée d'avance, dissimulant un message au cœur de la mie.
La Compagnie y découvrit alors une missive signé d'une bien étrange manière, qui pourtant indiquait le nom d'un informateur qui les avait par le passé déjà aidé par le biais d'énigmes.
Celle-ci dut être alors longtemps analysée avant que tous les compagnons ne décident d'envoyer un groupe d'éclaireur vers le Nid dans le Thanalan Central.

Parmi les rapaces l'aigle damné survole et surveille de haut les plaines du Thanalan, guettant ses proies et ses prédateurs hors d'atteinte des uns comme des autres.

Mais pour celui qui foule le sol, atteindre les sommets est une tâche que les pas et les efforts ne satisferont jamais.

Un sommet semblant hors d'atteinte, abrite pourtant le nid abandonné d'un de ces majestueux rapaces. Il a laissé là l'un de ses petits, blessé mais protégé des regards sous les entrelacs de ronces noires.

Il est dit qu'il portera sur son dos ceux qui soigneront son aile brisée, les menant vers les plus hauts sommets et à la rencontre de son père.


D'Or et d'Argent


Deux lunes plus tard et sous les conseils de l'équipe d'éclaireurs, la Compagnie se rendit sur les lieux, chacun pouvant admirer une formation rocheuse de plusieurs Yalms de haut plantée au milieu d'un cour d'eau que certaines bêtes commençaient à quitter à l'approche du groupe.
Au sommet on pouvait voir une épaisse végétation florissante, qui d'après le dernier message de leur informateurs devait dissimuler un trésor.
Après une longue et dangereuse escalade, un petit groupe réussit à gagner le sommet, non sans quelques frayeurs durant l’ascension.

Les éclaireurs découvrirent alors au sommet un Aéronef impérial, un vieux modèle abîmé dans lequel un mémoquartz crypté avait été dissimulé.
Il ne restait plus alors qu'à récupérer de quoi remettre en marche ce nouveau présent de l'Aigle et de déchiffrer son dernier message, mais la série vétuste dont était issue cet Aéronef allait demander des composants spéciaux qui ne serait pas des plus facile à dénicher.

Event daté du 23 Mars

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Jaghatai Dotharl
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Jaghatai Dotharl » 27 avr. 2016, 23:34

C'est après quelques jours et lors d'une réunion, que les différentes possibilités d'approvisionnement pour les réparations de l'Aéronef furent évoquées. Le pillage de l'épave de l'Agrius fut un premier plan envisageable, une idée venant de l'Ingénieur du groupe; Amélia Dracaena qui promettait sans doutes quelques riches découvertes mais non sans risques. Une expédition qui devrait alors être menée avec une certaine préparation et pour laquelle la Compagnie prit nombre de précautions pour ce faire. Des embarcations attendaient le groupe entier devant les eaux de Mor Dhona, récupérées en amont par les efforts de Tsubaki et Amélia qui avaient quitté le Castrum la veille dans ce but.

Deux par deux dans les barques, les Compagnons se dirigèrent lentement sur le fil de l'eau vers l'épave du croiseur Impérial. Des reflets troubles dans les eaux menaçaient à chaque instant de révéler une créature marine inattendue, jouant sur les nerfs de certains, alors que pour d'autres, le simple fait de naviguer était déjà une épreuve en soi.
Malgré tout ils rejoignirent la rive à grandes ramées et devant eux se dressait l'épave tant convoitée de l'ancien vaisseau Impérial, attirant autant les plus curieux que les pilleurs.

Une quatuor de drones de surveillance vrombissait en faisant le tour de l'épave, une maigre surveillance qui ne dérangea pas longtemps le groupe, profitant d'un éloignement pour s'engouffrer à l'intérieur.
Rouille et obscurité accueillirent la compagnie, déterminés à récupérer la technologie suffisante à la réparation de leur aéronef, ainsi que le cadavre d'un miqo'te n'ayant sans doute pas eu la promptitude d'éviter les drones.


La position de l'épave rendait la progression peu conventionnelle, les planchers en pente et les murs offrant parfois plus de prises que le sol lui même. Remontant par des écoutilles forcées par d'autres pillards passés au préalable, ils traversèrent plusieurs salles délabrées dans lesquels des terminaux et appareils magiteks avaient déjà été désossés du moindre composant utile, et continuèrent dans des couloirs arqués qui se transformèrent en pentes croissantes au fur et à mesure, jusqu'à atteindre un embranchement.
La voie de droite obstruée par un effondrement, le couloir de face et celui de gauche étaient radicalement différent, le premier présentant quelques éclairages fonctionnels et le second descendant dans les ténèbres de l'appareil. Un grondement dans le corps de l'appareil leur rappela que la démolition ici serait synonyme de mort pour l'entièreté de l'équipe.
Une flèche gravée au sol pointait vers la descente aux enfers, et le groupe décida de suivre cette voie sur laquelle de nombreuses traces indiquaient que du matériel avait été traîné et remonté le long de la pente.
Ils débouchèrent alors sur une salle des machines, vaste et dont l'état de compression des murs suggérait la proximité du point d'impact de l'Agrius avec le sol. L'endroit semblait avoir subi le gros des pillages des chasseurs de trésor, la machinerie désossée de toutes ses pièces en état, il leur sembla que la voie ne menait à rien de concret et ils regagnèrent la zone du carrefour pour explorer la zone éclairée.
S'engageant dans cette dernière, ils comprirent rapidement pourquoi les chasseurs de trésors avaient choisi de l'éviter. Une porte automatisée en état semblait délimiter un espace sous contrôle des troupes impériales, et Amélia usa de ses talents pour déverrouiller l'accès et leur accorder entrée dans une pièce ou le Maître fût le premier à mettre les pieds.
Des tirs fusèrent, maculant son plastron d'impacts noircis dans une fumée grisâtre tandis que le reste de la compagnie se déployait face à la menace : quatre drones tirant des décharges rouges et énergétiques sur eux.

En surnombre, la compagnie écarta rapidement la menace non sans essuyer plusieurs tirs critiques, se laissant le loisir d'explorer l'endroit, en bien meilleur état que les étapes précédentes. Des armures Magitek étaient stockées là avant le crash de l'appareil, celles dont les appuis magnétiques avaient flanché gisaient contre un des murs de la pièce en pente, tandis que d'autres semblaient presque intactes. Une inspection rapide leur permit de récupérer plusieurs composants utiles et pouvoir ainsi préparer la réparation d'une pièce supplémentaire de l'aéronef. Un tunnel menant vers un autre secteur fût exploré par Callidia, l'elezen, et elle entendit plusieurs voix converser avant qu'un appareil ne semble décoller de ce qui apparaissait comme un pont. Constatant le surnombre, la compagnie fondit sur les deux gardes en faction alors que l'aéronef entamait sa ronde au loin, ignorant le sort que venaient de subir leurs collègues.

D'autres appareils endommagés stockés sur le pont, la Compagnie put récupérer sur ceux-ci une transmission en état et un condensateur de données flambant neuf. L'opération réussie, ils se retirèrent avant le retour de la patrouille, retournant dans les méandres de l'appareil pour regagner leurs embarcations à la barbe des drones. L'alarme ne retentit qu'une fois qu'ils étaient depuis longtemps au sein des eaux scintillantes entourant l'épave, hors de portée et de danger.

Event daté du 06/04/16, vive les résumés tardifs !

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Jaghatai Dotharl
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Jaghatai Dotharl » 13 mai 2016, 01:39

Les semaines avaient passées, les informations se distillaient lentement et désormais tout semblait beaucoup plus clair.

L'aigle leur avait donné de nombreuses pistes, et qui qu'il soit, la compagnie était au grand dam de Jaghatai, redevable à cet homme inconnu semblant en savoir trop pour ne jamais les avoir approché de près.

Il y avait d'abord eu les coordonnées du tunnel servant à approvisionner Castrum Meridianum par le relais côtier du Cap vendouest qui leur avait permis d'attaquer les convois impériaux par surprise et piller le contenu des grands containers noirs qu'ils véhiculaient.
Puis une sortie apparemment condamnée de ce tunnel en exploitant les codes impériaux du Tribun de Castrum Marinum, et leur facilitant la tâche d'exfiltrer le matériel en direction du Castrum Justitiae, financé par ces butins.
Le projet Griffe de Mort également, dissimulé aux forces des immortels sous les bassins de Céruleum du Thanalan Septentrional, qu'ils avaient réduit en cendres avec précautions et supprimé l'équipe d'ingénieurs qui s'employait à restaurer ce vestige d'avant Carteneau, évitant ainsi d'ajouter dans la balance de l'empire un prototype colossal de griffe Magitek.
Puis il y avait eu les informations sur Murasaki et le piège qu'il avait tendu à la compagnie, cartes détaillées et énumération des forces dont il disposait, qui leur avait permis de déjouer ses plans et le mettre en fuite.
Le calme était ensuite retombé jusqu'à ce message dissimulé dans une miche de pain, qui les avait envoyé vers le damné et le secret qu'il renfermait : Un aéronef abîmé mais exploitable comme base pour la compagnie et pour des plans futurs.
Il avait fallu plusieurs semaines pour se procurer les pièces, réparer l'ensemble de l'appareil, avec les compétences technologiques d'Amélia. Pillage de ressources, négociation de composants et investigation qui leur avait même révélé l'ébauche d'un plan de récupération de pièces impériales par des sous-officiers de la XIVème légion.
Il était désormais opérationnel et prêt à prendre son envol, bien que l'appareil ne disposait actuellement d'aucun pilote formé et compétent.

Le memoquartz présent sur l'appareil avait parlé, révélant le reste des plans de l'aigle pour la compagnie, dans une carte détaillée mais tracée à la va vite par leur contact, encryptée dans un support de données.


C'était un plan, d'autant plus audacieux qu'il désignait le Castrum Marinum comme leur prochaine cible, leur offrant un point d'entrée, un itinéraire à suivre pour deux équipes et des objectifs à mener avant toute action final, qui semblait les mener à un affrontement de taille.

Les opérations menées par la compagnie avaient eu un effet notable sur le Cap ventdouest et le Castrum, en activité intense depuis plusieurs mois et accueillant des flots de matériel et de captifs, le sapement et la neutralisation définitive du tunnel de ravitaillement avaient fait redescendre la pression et l'importance de cette zone d'Eorzéa. Ainsi le cap était retourné à son relatif calme abandonné, au lieu des alignements de containers et cohortes de soldats en exercice qu'ils avaient pu noter dans leurs premières reconnaissances, et le Castrum Marinum avait dû en subir tout autant, devenu inintéressant pour les projets de l'empire.

C'était le moment pour frapper, en profitant des faiblesses pointées par leur indicateur, et rejoindre les profondeurs du fort impérial pour y frapper un coup des plus dur.

Ils constituèrent deux équipes au préalable, chacune chargée d'assurer des rôles différents :

L'équipe qui suivrait le trajet rouge et s'enfoncerait dans les profondeurs du Castrum serait menée par Jaghatai, et composée de Nihilien, Amélia, Callidia, Jeick et Eiwa. L'équipe qui suivrait le trajet bleu et rejoindrait les étages supérieurs du Castrum menée par les Spectres Khorijin et Deimos, et composée de Chisame, Tsubaki, Vanoh et Aselryn. S'tet quand-à-lui, garderait l'aéronef une fois amarré et une fois les deux équipes dans l'intérieur du fort.

Le mémoquartz contenant également un plan de vol automatisé, adapté aux spécificités de ce type d'appareil, et qui remplacerait l'absence de pilote au moins pour le vol aller...

Tout était prévu par l'Aigle, tout était beaucoup trop prévu pour que cela émane d'un simple soldat ou d'un sous officier. La nature des informations données trahissait un rang ayant une certaine liberté et Jaghatai savait pertinemment qu'il serait sans doute partagé sur le sort de l'Aigle s'ils venaient à le rencontrer vivant.

Au départ de roncenoire, ils rejoignirent tous le pied du damné au sommet duquel l'aéronef était suspendu, désormais remis en état. Le treuil rajouté par leur bienfaiteur leur avait permis de hisser jusque là les pièces récoltées et d'accélérer leur ascension, et l'ensemble de l'équipe marcha d'un pas décidé pour rejoindre l'Aéronef échoué là, montant sur le pont non sans une certaine appréhension.


Chacun avait un regard résolu et était prêt à y perdre la vie si cela impliquait la réussite de la mission, l'ordre avait été donné et les deux équipes avaient trente minutes pour se rejoindre en haut de l'élévateur que l'équipe rouge allait emprunter au terme de son trajet. Passé ce délai, l'équipe restante devrait rebrousser chemin sans chercher à rejoindre ou secourir l'autre équipe, car s'ils ne pouvaient d'eux même retourner au point d'entrée c'est qu'ils étaient morts et qu'il ne restait rien à sauver.

D'un hochement de son heaume, le chevalier incita la mise en route de l'appareil. Les moteurs s'allumèrent en ronflant, alors que l'ensemble des volets se réinitialisait au démarrage de l'engin. Les pièces de rechangent jouaient leur rôle et le ballon gonflé permit a l'appareil de se hisser au dessus du sol, flottant brièvement sans maître à bord.

Puis le programme de pilotage se déclencha, désignant un cap droit dans la direction duquel l'appareil s'engagea dans un sifflement et un vrombissement de turbines. La mécanique impériale dépassée depuis une vingtaine d'années offrait tout de même le confort d'un trajet rapide, même si bruyant. Le Thanalan central, plongé dans l'obscurité, défilait sous leurs yeux à peine marqué des nombreux éclairages miniers encore allumés à cette heure, avant de céder sa place aux chaînes de montagnes que l’engin évita avec altitude. De ce point culminant, l'appareil fila alors en ligne droite descendante, prenant de la vitesse, en direction du bord de mer occidental. Passant loin d'horizon et de son port agréable, l'appareil suivit la route du Castrum Marinum en affichant les couleurs et le modèle d'un engin Garlemaldais, n'alertant personne avant son arrivée.

L'appareil entama une boucle autour du fort, leur montrant dans le procédé l'étendue des canons fixés le long du revêtement, qui jusque là semblaient les ignorer fort heureusement. Une boucle au terme de laquelle il descendit en direction du pont D, accostant sans douceur contre ce dernier.

Un regard circulaire, la tension à son paroxysme. Deux sentinelles avisèrent l'appareil sans sourciller jusqu'à discerner son équipage, hétéroclite et loin d'être impérial. Dans un cri d'alerte, l'un d'eux se rua vers l'Alarum le plus proche pendant qu'ils essuyaient les tirs et ruées de la Compagnie, qui se précipitait sur la plate forme de sortie de l'aéronef afin de rejoindre le pont du Castrum. Les soldats ne furent pas de taille face au groupe les accueillant et bien rapidement, ils furent éparpillés comme de simples pantins, non sans avoir enclenché l'alarum.


Alors retentit aux hauts parleurs situés au dessus d'eux :

"Votre attention s'il vous plaît, exercice de type delta en cours, rejoignez vos postes attribués pour cette session"

Un exercice, voilà qui était étrange. D'autant que les tourelles automatisées flanquées au dessus de la porte ne semblaient pas les considérer. Ils n'avaient guère le temps de s'attarder sur ce genre de détails qui semblaient avant tout faire partie du tapis rouge leur étant déroulé. La porte s'ouvrit à leur approche, les laissant fondre sur deux autres sentinelles prises au dépourvu, faisant cas rapide de ces dernières.

Le plan leur désignait alors le corridor sur leur droite, les autres accès étant verrouillés avec pour témoin l'éclairage rouge qu'ils affichaient. Ils s'engagèrent à la suite de ce dernier, passant au milieu d'un nouveau carrefour dont les deux accès marqués d'un trait sur le plan, étaient verrouillés à nouveau. Le groupe déboucha en hâte dans un grand hangar qui servait sans doute au stockage de containers comme ils avaient pu en voir par le passé, mais désormais quasi vide au regard de l'influence qu'ils avaient eue sur les opérations. Au fond, une patrouille de quatre soldats leur offrir des yeux ronds. L'un d'eux se précipitant sur un Alarum, les trois autres ne firent que pâle figure face aux lames de la compagnie, rejoignant derechef les précédents soldats avant que les tirs multiples n'achèvent le quatrième.


Il était temps de continuer : Le croisement suivant serait celui ou les équipes se scinderaient et rejoindraient chacune leur objectif propre. Avec un mot d'encouragement, les deux groupes se séparèrent en s'enfonçant dans les méandres de la forteresse en plein "exercice d'alerte".

Le groupe du Maître évolua vers les profondeurs du fort, descendant un escalier en colimaçon sans rencontrer de résistance, avec au terme de ce dernier un long couloir éclairé de lampes de cave scellées dans leur cloche en verre. Les pas résonnaient sur le sol métallique tout en les menant vers une grande salle circulaire d'où ils entendaient plusieurs voix.

Les prenant de tout évidence pour une patrouille, les hommes plaisantaient d'une voix railleuse à l'intention des bruits de pas provoqués par la compagnie, jusqu'au moment ou ces derniers décidèrent de passer à l'action. Le pas fracassant du Maître lancé dans sa charge brisa leur envie de plaisanter, ils adoptèrent une formation de combat en mettant en garde leurs armes améliorées de technologie magitek.
Après un combat brutal durant lequel Eiwa aura fait fuser son ether en formant un brasier de ce dernier, le groupe adverse fut anéanti et ils purent se rapprocher du terminal indiqué sur leur plan. L'ingénieure Amélia s'occupa de le parcourir en hâte, comprenant rapidement son importance avant de le désactiver : Empêcher le décollage des aéronefs stockés dans les hangars du Castrum. Ceci devait certainement servir un plan dont ils n'avaient pas encore connaissance, et après avoir pris compte de l'état des blessés, le groupe du Maître dénué de soigneur quel qu'il soit continua son évolution dans les profondeurs du fort.

Les menant dans un autre corridor large et flanqué de sas verrouillés, ils évoluèrent jusqu'à un des grands hangars symétriques que l'Aigle avait indiqué sur leur carte. Ce dernier contenait plusieurs appareils dont un de très grande taille et semblait en grande partie vidé de ses effectifs par les manœuvres d'exercice simulées. Un petit groupe d'ingénieurs s'affairait à entretenir un appareil tandis que deux soldats patrouillaient avec une conviction assez faussée.
Saisissant une grenade, Amélia se coordonna avec Eiwa pour les prendre par surprise d'un déluge de foudre et d'explosifs. Néanmoins leur plan fût mit en péril dès le lancer, la sort de la Miqo'te frappant de plein fouet la charge explosif en vol, la déclenchant prématurément et empêchant chacun des artifices d'atteindre ses cibles à temps.
L'alerte donnée, le groupe n'eut plus d'autre choix que d'entamer le combat traditionnellement, Nihilien quelques pas derrière le Chevalier noir, ils engagèrent les hostilités sous les tirs des ingénieurs tentant de défendre leur secteur. Le givre les prit au dépourvu après quelques échanges fructueux, neutralisant le groupe d'ingénieurs tandis que les compagnons se battant contre les gardes les supprimèrent froidement, dominant largement de leur technique et leur violence.

Suivant le plan et très proches de la limite de temps imposée par le Malaguld, ils s'engagèrent le long du mur sur leur gauche jusqu'à rejoindre la position de l'élévateur qui devait les ramener proches de l'équipe bleue. D'un hochement de heaume approbateur, Amélia reçut la consigne de l'actionner et la large dalle métallique se souleva avec lenteur en les emportant vers les étages supérieurs du Castrum. L'attente était sans fin et chacun espérait, confiant néanmoins, que l'autre équipe les rejoindrait au terme de cet ascenseur, et qu'ils n'auraient pas à rebrousser chemin en considérant la moitié de leurs forces anéanties et perdues.

Les Spectres de la Compagnie prirent la tête de l'autre groupe, qui progressa dans un premier temps dans un couloir désert, tapissé de plaques polies. Des lumières bleues, sur les cornières supérieures des murs, pulsaient doucement, comme basculées dans un mode dégradé. Les hauts parleurs du Castrum grésillèrent, et une voix féminine aux accents métalliques se mit à énoncer inlassablement des procédures d'exercices d'alerte pré-enregistrées.

Les compagnons arrivèrent devant une large porte aux deux battants coulissants, grande ouverte et bloquée dans cette position. La baie donnait sur une grande plate-forme, qui possédait quatre portes à ses points cardinaux, dont trois verrouillées. Seule une des portes était ouverte. Les compagnons s'approchèrent de l'ouverture, et les plus alertes réalisèrent qu'une patrouille approchait. Le groupe s'organisa pour tendre une embuscade à un Myrmillon Impérial, flanqué de deux Secutors. Les Impériaux défendirent leur vie avec une certaine ardeur, mais le piège se referma finalement sur eux.


Le groupe s'engagea ensuite un couloir beaucoup plus sombre, qui déboucha sur une salle circulaire, bardée de tuyaux et de vérins, où une opposition plus forte les attendait. Un Centurion Elezen équipé d'un fin pistolame, et flanqué de deux armures Magitek de réserve gardaient la salle de contrôle des armements mécanisés du Castrum. Deux Hoplomaques, équipés de bouclier énergétiques bleutés, tentèrent d'empêcher les intrus d'accéder à la position du Centurion, qui enchaînait des tirs précis et efficaces sur la Compagnie. Après un combat soutenu, qui laissa des blessures non négligeables à certains membres du groupe, les Fantômes prirent le dessus et arrachèrent finalement au Centurion sa clef d'identification, et les armements mécanisés du Castrum furent désactivés, remplissant l'objectif qui leur avait été assigné.

Une fois leurs blessures stabilisées, le groupe emprunta le chemin inverse, pour rejoindre finalement une échelle de service, à l'extérieur du bâtiment principal. Ils grimpèrent jusqu'à rejoindre une plate-forme possédant un élévateur hydraulique, qui acheva de les transporter jusqu'au dernier niveau de la place forte Impériale.

L'élévateur finit par rejoindre le pallier de rendez-vous, tout juste dans les temps, et les deux équipes se réunifièrent sans avoir subi plus que quelques blessures mineures. Eiwa et Vanoh furent affectés à la défense arrière en cas de prise à revers, et, décidés, ils avancèrent d'une seule force vers la grande salle marquée sur leur carte d'épées croisées, annoncée ainsi comme une partie plus difficile.

La grande porte s'ouvrit devant le groupe, dévoilant une pièce comportant une phalange entière de soldats, une armure magitek ronflante et prête à faire feu, menés par un centurio et couverts par des archers placés sur une élévation centrale. La pièce en elle même était vaste et son extrémité opposée était surplombée d'un portrait en armure d'un officier impérial, certainement le Préfet du Castrum. Deux canons à opération manuelle flanquaient cet accès, comme des menaces imminentes si le flot de soldats ne suffisait pas.

Démarrant les hostilités, l'armure Magitek ronfla une rafale de tirs sur le groupe qui faucha la première ligne à commencer par le Septième Maître. La contre attaque ne se fit pas attendre, certains profitant de leur mobilité pour atteindre les archers malgré le danger de l'isolement, d'autres firent front avec puissance et fracas pour repousser et déstabiliser les lignes ennemies.

Echanges de tirs, lames, boules de feu expédiées de plein fouet sur Chisame. L'armure magitek enchaînait les rafales pour décimer le groupe, à peine contenue par les premières lignes plus exposées.

Lorsqu'un ordre fût beuglé, des ingénieurs rejoignirent les deux canons du fond de la pièce, les braquant sur le groupe avant qu'une détonation ne les emporte dans les flammes avec leurs pilotes : Le sentiment d'une aide omniprésente se fit plus perceptible pour la Compagnie, et chacun serra plus fort ses armes pour se battre avec plus d'intensité encore.

En hauteur le combat faisait rage avec autant d'intensité, Callidia et Khorijin faisant face à plusieurs adversaires, mais leur combativité mit à terre les archers et elles purent redescendre prêter main forte au reste de la compagnie, qui avait déjà nettement amoindri les adversaires.

Malgré le nombre et l'armement, le pilote magitek fut jeté à terre de son engin et mis à mort, tandis que le Centurio déjà mis-à-terre une fois tentait une fuite malhabile et zigzagante, suivi de près par le Chevalier Noir qui lui trancha la jambe sans pitié. Le Signifer en retrait tenta également une retraite, plongeant Jeick dans la torpeur avant de s'enfuir les jambes à son cou, abattu par les différents tirs des compagnons dans sa course.

Un rapide bilan des effectifs, chacun avait subi de lourdes blessures, plus encore pour Tsubaki et Nihilien dont les adversaires avaient fait preuve d'une sauvagerie surprenante, que ce soit de revers de hoplon en plein visage, ou d'une lance en travers du corps. Le Maître lui même affichait un bras ballant et ruisselant de sang poisseux, sa lourde lame maniée d'une seule main.
La priorité fut de stabiliser les plus graves blessés et les aider à continuer leur mission et s'engouffrer dans les appartements du préfet en charge du Castrum Marinum : Fabius sas Calavius.

Le couloir qu'ils empruntaient était vide, éclairé artificiellement comme le reste du fort, et la bifurcation sur leur droite les mena après un long corridor vers une pièce ronde dont l'entrée était barrée par un champ de force translucide.
Derrière ce dernier, trois silhouettes étaient visibles, l'homme du portrait rencontré dans la grande salle, flanqué de deux autre silhouettes en noir.

L'armure argentée de l'homme dessinait ses contours avec une certaine agressivité de l'autre coté du champ de force, dans sa main était logée un Pistolame ouvragé, personnalisé sans doute sur une base de revolver au barillet rutilant. Il faisait face au groupe, contemplant leur état déplorable suite à la confrontation précédente.
Le Maître n'avait pas lâché sa lame, la traînant d'un bras tandis que l'autre pendait le long de son corps, l'épaule pratiquement trouée par les assauts du Centurio. Il se plaça néanmoins en amont faisant face à celui dont ils ignoraient tout ou presque.

Derrière lui les silhouettes des deux personnages se dessinaient dans la pièce peu éclairée, armures massives et heaume intégrale pour l'un d'eux, pour l'autre un casque à visière laissant peu deviner ses traits.

Celui qui était sans le moindre doute Fabius sas Calavius prit alors la parole :

"Vous pensez pouvoir librement pénétrer dans MON Castrum et venir menacer ma propre vie ? J'ignore de quelle manière vous vous êtes introduits jusqu'ici mais je vais m'occuper de terminer votre cas, et réduire à néant votre petite compagnie."

Joignant ses gestes à la parole, il arma sa pistolame, se préparant à achever les compagnons déjà en piteux état. Soit il était bon acteur, soit malgré l'utilisation de ses codes de sécurité à répétition, Fabius sas Calavius n'était pas l'Aigle qui les avait guidé jusqu'ici.

Alors qu'il se préparait à combattre ou entamer un nouveau discours menaçant, une détonation retentit derrière lui et le contenu de son casque se répandit sur le champ de force comme un bol de soupe contre un mur.
Dans son dos, l'homme en armure noir tenait son arme à feu encore fumante en direction du sas, avant de la rabaisser lentement une fois ce fait et alors que le corps du Tribun de Castrum Marinum s'effondrait au sol.


S'avançant de quelques pas vers le groupe en contournant l'autre officier qui avait prit position pour le protéger, l'homme prit la parole d'une voix déformée par son armure de combat :

"Mon nom est Ion tol Callidus, mais vous me connaissez davantage sous le surnom de l'Aigle. J'ai employé ces derniers mois et une affectation fortuite en tant que superviseur des opérations de ravitaillements transitant par ce Castrum pour vous offrir des indices et vous mener vers un plan jusque ici.
Je vous propose de vous faire sortir d'ici indemnes et de m'exfiltrer dans le même temps hors de ces murs et de l'empire de Garlemald. Si vous acceptez mon offre, je mettrai mes connaissances et mes compétences à votre service, ainsi que celles de mon second."
Dit-il solennellement en désignant la femme armurée.

Il désactiva le champ de force en guise de bonne foi et c'est avec une intonation sensiblement agacée que le Maître de la Compagnie lui accorda la vie sauve. L'aigle se contenta alors de hocher la tête, emmenant avec lui un poste de soudure tout en s'adressant à son second :

"Aless, prends mon chat s'il te plaît."

Le pas armuré et cadencé, ils menèrent le groupe jusqu'à l'élévateur emprunté par l'équipe rouge, l'actionnant pour descendre dans les profondeurs du fort une fois de plus. A mi chemin, l'Aigle tira de son arme sur les commandes de l'élévateur, le bloquant dans le processus et s'affaira à ouvrir un accès dans le mur leur faisant face à l'aide du poste à soudure. Une couche d'abord, puis des câblages et tuyauteries à écarter et enfin une seconde couche : Ils purent s'y faufiler sans mal et rejoindre le pont marqué D sur la carte fournie, celui ou leur aéronef était amarré.

Aucune résistance, aucun adversaire, deux armures magitek l'une blanche et l'autre noire était posée à coté de l'appareil, l'Aigle se tourna à nouveau vers eux :

"Ce sont nos armures tactiques, elles seront utiles à l'avenir et il serait de bon ton de les emporter."

Malgré quelques hésitations, les armures furent chargées à bord et l'homme prit les commandes du véhicule, le groupe préférant visiblement un pilote expérimenté même anciennement ennemi que confier la barre à une pilote novice et strictement théorique.

Dans une embardée, l'appareil s'écarta du pont auquel il était amarré, s'éloignant à plein gaz du Castrum. L'équipe rouge avait bloqué les aéronefs au sol et l'équipe bleue désactivé les armements extérieurs du Castrum, aussi le plan de l'Aigle commençait à se dessiner : La fuite était sans risques désormais même si le Castrum passait en alerte maximale.
Il tourna son casque vers la femme :

"Aless, actionne le détonateur"

Cette dernière s'exécuta et une explosion retentit en hauteur, visiblement une pièce latérale du Castrum.

"Je n'aurai pas pu piéger l'intégralité du Castrum, mais la pièce dans laquelle nous nous sommes rencontrés gît désormais entre ciel et mer. Cela devrait les pousser à nous considérer morts quelques temps, mais ça ne durera pas."

L'appareil filait vers le sud est, montant haut au dessus des montagnes dans le sifflement de ses turbines. Les lumières du Castrum Marinum étaient déjà loin derrière et celles de la baie des vèpres les rejoignaient aussi rapidement. La conduite de l'Aigle était sportive et peu compréhensive des frileux du transport aérien, pourtant la plupart des compagnons se laissèrent choir contre le bastingage, fermant les yeux et profitant d'un peu de repos pour calmer leurs esprits ou leurs blessures.


Il ne fallut que moins d'une heure pour rejoindre la Coupe et ramener l'appareil dans le hangar du Castrum, aménagé d'avance pour récupérer l'appareil après son vol d'essai. Ils descendirent de ce dernier jusqu'à l'atelier et Jaghatai se tourna alors vers la Compagnie :

"La mission est un succès. Chacun de vous à agi en adéquation avec nos attentes. Mettez l'Aigle et son complice sous les fers, nous aviserons de leur sort plus tard en fonction des éléments et d'un interrogatoire."

Certains furent surpris, ou consternés d'une décision aussi radicale envers un allié de longe date et si précieux, mais ils n'eurent le choix d'obtempérer.

La compagnie était venue, avait vu et avait vaincu. Dans une mesure adaptée à ses effectifs cependant. Fabius sas Calavius n'était plus et l'élimination d'un Tribun était le paroxysme de ce que la Compagnie avait pu infliger à l'empire jusque là.

Et pourtant, deux autres Tribuns étaient désormais dans leurs geôles à attendre leur sort.

Event des 18&19 avril, clôturant notre première campagne qui dure depuis la création de la Compagnie Fantôme ! Merci à tous les participant !

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Khorijin Dotharl
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Khorijin Dotharl » 23 mai 2016, 10:44

La dernière réunion de la Compagnie Fantôme avait soulevé plusieurs problématiques quand à leurs prochaines dépenses à venir. L'aéronef "le Chimaera" et les armures des deux traîtres à l'Empire allaient nécessiter un approvisionnement important et donc coûteux et régulier en céruléum.
Néanmoins, ne pouvant se passer de ces avantages tactiques, les compagnons avaient ensemble cherché les possibilités à envisager.
Quelles qu'elles soient, toutes en revenaient au même point : La Compagnie Fantôme avait besoin de d'avantage de gils, ne serait-ce que pour engager un accord commercial avec Amajina et Fils.

Khorijin proposa alors une expédition à Ishgard pour profiter des chasse à la prime particulièrement bien payées et qui opposeraient la Compagnie à des créatures de taille, constituant également un bon entraînement pour les combattants. Il serait alors possible aussi de dépecer les bêtes et de vendre leur cuir aux artisans, rentabilisant doublement chaque chasse.
Bien entendu, il ne s'agissait pas d'une décision anodine, car la petite barbare semblait vouloir restaurer sa veille armure de Chevalier Dragon. Effectivement peu commun pour une Xaela, celle-ci précisa que sa formation n'avait pas été faite dans les règles de la Sainte cité : Une escouade dirigée par une Elezenne du nom d'Hermance Drieux recrutait des prodiges dans les camps de chasseurs de dragons, préférant dénicher des talents peu communs et des combattants sincères, plutôt que de riches héritiers recommandés par leurs influents patriarches.

L'armure des Chevaliers Dragons étant fabriquée dans un procédé particulier et cette dernière étant liée à la fois au cristal et à son porteur, il était impossible de simplement en racheter ou en fabriquer une nouvelle. De plus, ces armures permettaient a leurs combattants d'utiliser des techniques particulières, auxquelles la Xaela n'avait plus accès depuis longtemps.
Mais pour restaurer son heaume et son plastron, il allait falloir l'expertise d'un connaisseur. Khorijin craignait alors que le courroux des plus conservateur d'Ishgard ne la destituent de son cristal, voir de sa tête.
De longues recherches au préalable ne lui avaient donné que de maigres résultats, ne récupérant que quelques informations incertaines de la part d'un vieil ivrogne de la Brouillasse qui affirmait connaître les bons contacts pour atteindre son objectif.
Il lui avait remis une carte sale et en mauvais état, sentant le tabac et l'alcool ou il avait dessiné une route menant à une grotte sur les flancs Nord Ouest du Coerthas Occidental.
Ici, si elle lui ramenait son trésor, il accepterait de l'aider. Les menaces et les coups de la Xaela agacée n'y changeant rien et ne disposant d'aucune autre aide sans attirer l'attention des templiers, la Compagnie opta alors pour ce plan d'action une fois qu'il fut révélé pendant la réunion.

Quelques jours plus tard, la Compagnie Fantôme se rendit alors à Ishgard, plusieurs objectifs en tête . Embarqué à bord du Chimaera, le petit groupe voyagea plusieurs heures sous les commandes d'Ion Callidus, pour se poser finalement à l'aérodrome de la sainte citée non sans quelques difficultés, tant pour l'amarrage que pour officialiser de cette arrivée non désirée.

Image


Illustration réalisée par Deimos

Après s'être rapidement installés dans une suite de l'auberge locale, dès le lendemain le petit groupe se prépara à traverser le Coerthas.
Mais l'épais blizzard qui les avait accueilli la veille persistant, le pilote et sa compagne déconseillèrent l'utilisation de l'aéronef, au risque de mettre sérieusement en danger la survie de l'ensemble du groupe. Les deux anciens impériaux restant alors sur place pour entretenir l'appareil, le reste de la troupe se dirigea vers les écuries royales, louant suffisamment de chocobos pour tout le monde, les plus légers d'entre eux grimpant à deux sur une seule bête.

Les deux Dotharl en tête sur le lourd destrier du Chevalier noir, le convoi s'engagea alors sur une route dessinée par un ancien cours d'eau gelée, sinuant à travers les plaines glacées.

Le blizzard toujours présent, le vent déchaîné et glacial soufflait sans s'épuiser, portant avec lui d'épais flocons de neige venant s'écraser sur les parties de peau non protégées comme de petites morsures désagréable.
Alors qu'ils s’enfonçaient de plus en plus loin dans la région, l'épais brouillard se faisait plus intense et rendait la chevauchée incertaine. Il était même devenu impossible de distinguer les pattes de leurs montures et ceux qui s'éloignaient de trop n'étaient que de vagues forme obscures à travers le brouillard.


De temps en temps, la Xaela grimpait sur les épaules du Chevalier impassible pour tenter de voir un peu plus loin devant eux, toujours en consultant la veille carte et une boussole dont elle ne semblait pas réellement maîtriser le fonctionnement.
Arrivant finalement sur le devant d'un pont en pierre, la Xaela mit en garde ses compagnons sur la possibilités d'être attaqués sur ce dernier. Se rassemblant tous autour du Destrier sombre, l'équipe avança avec lenteur au rythme des claquements de sabots, seul son semblant réussir à percer les sifflements du vent.
Pendant de longue minutes et sur plusieurs yalms ils n'eurent la confirmation d'avancer qu'au gré des quelques lueurs le long de l'édifice de pierre et de glace, car un coup d'oeil derrière ou devant ne donnait vue qu'une sur une épaisse purée de poix blanchâtre et donnait cette désagréable sensation d'être perdu au milieu de rien et de nulle part.


Les pattes des montures finirent par toucher de nouveau la neige pour suivre à nouveau un simili de route. Enfoncés profondément dans le Coerthas, les rencontres avec la faune se feraient alors plus probable. Le vent portait parfois quelques bruits difficilement identifiables : Des raclements sur la pierre, des froissement dans la neige et des ombres imaginaires dans la brume glaciale.
Mais petit-à-petit, un bruit lourd et régulier semblait se faire plus présent autour d'eux, intimant la désagréable sensation qu'à présent un prédateur les avait repéré.
Des loups ? Ou peut être l'une de ces créatures sauvages que les chasses à la primes annonçait ?

Progressivement, le bruit qui avait été étouffé par le vent se présenta plus distinctement comme un lourd battement d'aile. Les pulsions lentes et lourdes annonçant l'imposante carrure de la créature en approche. Alors que les plus attentifs commençaient à distinguer une masse sombre au dessus d'eux, un long grondement suivit de la lueur d'une flamme attira les regards.
Un Ajatta aux écailles grisâtres souffla avec puissance sur le groupe, enflammant quelques manteaux et plumes. Les bêtes affolées tentèrent de se débarrasser de leurs cavaliers, pour s'enfuir ou se cacher, alors que les combattants désarçonnés tentaient de rapidement dégainer leurs armes et se mettre à couvert.

Le combat contre l'Ajatta et la Compagnie s'engagea alors. Peut d'entre eux avaient déjà affrontés un Dravanien et celui ci n’était pas le plus petit qu'ils auraient pu rencontrer dans la brume. Plusieurs fois ses puissantes ailes s'agitèrent pour soulever sa masse de muscles, cherchant à profiter de sa hauteur pour décimer le groupe de son souffle ardent aux relents de souffre.
Mais sous les conseils hurlés de la Xaela, les compagnons s'attaquèrent aux ailes dès le premier envol, empêchant la créature de prendre plus d'altitude. L'assaut s’enchaîna alors, tranchant, perçant et percutant son cuir à plusieurs reprises pour l'affaiblir alors que son attention était dirigée vers le Chevalier noir, refermant sa gueule garnies de crocs sur son bras droit.
Mais, robuste, la créature repoussait régulièrement les assauts des combattants au corps-à-corps, les balayant d'un mouvement brusque.
Ce n'est qu'après de nombreuses contusions, blessures et brûlures, que la créature fut mise à terre.

Reprenant alors lentement leurs esprits, les compagnons se mirent à la recherche des chocobos aux plumes noires, mais seulement deux sur les cinq furent retrouvés.
L'épuisement commençant à gagner chacun, ils reprirent la route sans s’arrêter, ne voulant pas tenter le sort sur une autre rencontre imprévue.


Mais la nuit tombante et le blizzard persistant finirait par avoir raison d'eux qui ils ne trouvaient pas rapidement un abri. Par chance, de grandes formes circulaires furent aperçues un peu plus loin devant eux, dessinant peu à peu des moulins en s'en approchant.
Découvrant une veille ferme abandonnée et gelée par le froid, la troupe s'y réfugia pour la nuit à venir, s'installant dans les box avec un peu de paille sèche.


Event daté du 09/05/2016

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Khorijin Dotharl
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Re: [Compagnie Libre] La Compagnie Fantôme

Message par Khorijin Dotharl » 04 juin 2016, 15:20

Le blizzard continuait de sévir sur la région, comme souvent et pendant des semaines à en croire certains habitants d'Ishgard. Réfugiés dans l'étable d'une ferme abandonnée, la Compagnie espérait un temps un peu plus calme pour repartir.
En attendant, chacun s'occupait à sa façon en se rendant utile. Entre la recherche de nourriture, les méthodes de survivalistes de chacun étaient mises -à-l'épreuve en attendant que la tempête passe.
Dans l'après midi, un petit groupe décida même de remonter la route qu'ils avaient emprunté la veille pour tenter de récupérer ce qui pourrait se vendre au marché sur l'Ajatta abattu. Prenant quelques risques mais restant prudent, cette petite escapade eut au moins le mérite de distraire ceux en manque d'activité et de mettre la main sur des matériaux rares pouvant se revendre aux marchés.

Ce n'est qu'après un autre soleil, que le blizzard s'estompa enfin. Au fil de la journée, le ciel se dégageait petit à petit pour laisser placer à un soleil ardent qui reflétait sa lumière sur la neige, étincelant comme des milliers de diamants.
La vue enfin dégagée, Khorijin jeta un nouveau coup d'oeil sur sa carte, parvenant a mieux se repérer et à présent capable de diriger le groupe vers la bonne direction. Pendant que certains s'équipaient alors pour l'aventure, d'autres garderaient le camp improvisé et leur maigre trésor, veillant également sur les plus affaiblis.

Jaghatai, Khorijin, Deimos et Jeick s'engagèrent alors sur la route tracée sur la carte, vers le Nord Ouest de la région. Ils traversèrent à nouveau les plaines gelées, cette fois sans trop de mauvaises surprises. Au bout d'une bonne heure de marche ou seul quelques loups les regardaient passer d'un oeil trop curieux, les quatre compagnons s'engouffrèrent dans une cuve rocheuse où un ancien lac gelée trônait au centre. Sans doute le points de rendez-vous de quelque troupeau autrefois, certaines bêtes toujours présentes grattant le sol de leurs sabots à la recherche de brins d'herbe.

Un peu plus loin devant eux se dessinait l'ouverture d'une large grotte creusée dans le flanc des montagnes de roches gelées. Il y avait peu de chance que la carte désigne un autre lieu que ce dernier, c'est donc avec une quasi certitude que la Xaela entraîna ses compagnons à l'intérieur.


S'armant de deux torches, le groupe s'engagea avec prudence dans la grotte. Tout de suite, c'est plus qu'un simple détail qui les frappa; une odeur lourde emplissait l'espace, venant agresser leurs narines. Comme un désagréable mélange de viande avariée et de déjections mêlées à cette odeur trop forte d'animaux d'étable.
Le moine malchanceux confirma l'hypothèse que les lieux étaient habités en marchant malencontreusement sur les restes non digérés d'une créature. Et au vu de la taille, probablement de bonne constitution.

Une grimace de dégoût sur quelques visages et le groupe continua d'avancer, chichement éclairé par les torches. La faible lueur éclaira finalement une épaisse fourrure blanche tout aussi nauséabonde que le reste.
En relevant la torche, ils ne purent pas distinguer d'ici le haut de la créature qui respirait lentement au rythme de quelques grognements, heureusement endormie. Immense, elle semblait occuper presque tout l'espace de la grotte, ne laissant qu'aux deux extrémités un petit passage d'environ un yalm.

Les deux Dotharls restèrent face à la masse de fourrure pendant que Deimos et Jeick contournaient chacun d'un coté la bête afin d'éviter l'affrontement et espérant trouver derrière elle le trésor convoité depuis leur départ d'Ishgard.
Gratifiés par les ronflements autant odorant que sonores de la bête endormie, ils parvinrent néanmoins à laisser l'animal à sa léthargie.

Derrière-lui, au fond de sa tanière, une large fosse creusée dans le sol était remplie des restes de ses derniers repas. Ossements, vêtements, morceaux d'armes et d'armures, roue de charrette, un tas de tout ce qui n'avait pu être mangé.
Mais en toute logique, le butin tant convoité ne pouvait être trouvé qu'ici.
Jeick et Deimos, un brin écœurés par les odeurs cumulées, entreprirent toutefois de fouiller la fosse.
"Quelque chose qu'on ne pouvait pas rater"
C'était là les seules indications qu'ils avaient sur l'origine du bien qu'ils devaient ramener au contact de Khorijin. Sans plus d'indices, les deux compagnons commencèrent un habile jeu d'osselets, chaque mouvement faisant tomber un ossement, puis un autre, dans une série de cliquetis continus qui menaçait à chaque tintement de troubler le sommeil de la bête.

Alors que le moine mettait la main sur une vieille montre en argent, l'archer lui, semblait toucher une plaque de métal, se terminant en une point acérée. Dégageant un peu plus l'objet, il trouva un casque ornementé mais usé.

Il n'eut pas le plaisir de l'observer d'avantage, car la créature, dérangée par tous les bruits et les odeurs dans son antre si paisible, s'éveilla dans un grognement. Lentement, se redressant sur son postérieur. Le Yéti ancien, aussi large que haut, emplissait à lui seule presque toute la grotte et n'offrait aux combattants ainsi qu'à lui même un espace très réduit pour le combat.
La bête n'eut même pas le temps d'identifier quel petits rongeurs la dérangeaient, que le Chevalier noir bondissait lourdement sur lui dans un fracas de métal sourd, sa large lame venant déchirer l'épaisse fourrure blanche pour y laisser un large sillon sanglant qui termina de le réveiller. Toujours flanquée derrière lui, la petite Xaela bondit quelques secondes après son compagnon, les dents de sa lance venant elles aussi infliger leur dose de douleur, captant définitivement l'attention du yéti de ce coté ci de la grotte.

Terminant de se redresser sur ses deux pattes, son crâne touchant presque le plafond de la caverne, le Yéti répliqua directement vers le Chevalier noir, pris pour cible principale de cet assaut incommodant.
Néanmoins, cette focalisation permis au deux autres compagnons dans le dos de la bête d'agir à leur guise, pouvant préparer un assaut plus longuement.
Le combat continua alors plusieurs minutes. Il était capital d'éviter les mouvements brutaux bien qu'assez lents de la créature qui tentait de se dégager des attaques la harcelant, se cognant contre les parois et rugissant de rage à chaque entaille.
Mais, beaucoup trop lent pour éviter ou dévier les attaques du groupe, la bête s'affaiblissait coup après coup et termina avec un certain nombre d'entaille dans son épaisse fourrure et les deux bras avant tranchés net par la large épée de Jaghatai.

Le calme enfin revenu, trois des compagnons terminèrent de fouiller la fosse pour en sortir le reste de l'armure ainsi qu'une arme, une lance, sur laquelle elle était déposée alors que le Maitre de la compagnie récupérait une partie de la précieuse maille qui habillait le corps de la créature. Khorijin étala devant elle le butin de la fosse, l'observant alors qu'elle ne doutait plus d'avoir trouvé ce qu'ils cherchaient.

L'armure complète d'un Chevalier dragon. Il restait maintenant à savoir pourquoi et comment celle ci s'était retrouvée ici, et pourquoi le vieil elezen les avait envoyés la chercher.
Les quelques hypothèses les plus évidentes furent émise, alors qu'ils quittaient la grotte et parvenaient à reprendre contact avec Ion et Aless par la perle.
Quelques heures d'attente et le Chimaera viendrait alors les chercher, puis ils passeraient par l'étable abandonnée récupérer le reste du groupe et retourner enfin vers la sainte cité, ou ils pourraient continuer la suite de leurs opérations, mais surtout, se réchauffer enfin.

Event daté du 11/05/2016

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