[Lieu RP][Brumée][3-19] Quincaillerie orientale "Le dragon assoupi" [Fermé]

Lieu sombre où les rêves oubliés viennent s'échouer, mais pas disparaître malgré tout.
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Yui
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[Lieu RP][Brumée][3-19] Quincaillerie orientale "Le dragon assoupi" [Fermé]

Message par Yui » 28 avr. 2017, 19:15

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Ouverte dans l'un des secteurs les moins fréquentés de Brumée, la quincaillerie Kasanui bénéficie d'un emplacement sur le front de mer et d'un voisinage paisible. Son propriétaire, Kasanui Fû, est un vieillard chenu originaire de Doma. Les dieux seuls savent comment ce grabataire est parvenu à survivre à une traversée cauchemardesque où de plus jeunes et de plus robustes que lui ont perdu la vie. Comme tous les petits vieux Domiens, il est immuable. Pour ses petits enfants encore vivants sur lesquels il règne en patriarche incontesté, il est déjà une figure ancestrale vivante.
La quincaillerie est une affaire de famille et ce sont généralement les deux petits-fils jumeaux de Kasanui Fû qui tiennent le comptoir : Kasanui Shu, personnage fantasque et extraverti et Kasanui Sû, de nature plus mesurée. Si Kasanui Fû reste généralement dans les environs de la boutique, c'est le plus souvent occupé à jouer au triple-triade dans un coin de la salle avec les habitués de la boutique ou à cultiver le jardin.



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La surenchère de produits dépareillés agresse l’œil dès l'entrée dans la quincaillerie. Le nez lui aura fermé boutique après quelques secondes de trop passées à respirer une atmosphère confinée empuantie par les vieilles herbes de l'armoire à médecines artisanales. L'un des petits-fils Kasanui tient le comptoir pendant que le vieillard boit le thé. A gauche de l'entrée, un lot de chaises désassorties côtoie un fauteuil défoncé dont le rembourrage s'échappe par endroits et une harpe désaccordée en bois noir. Derrière le comptoir s'étalent des pots d'onguents, de baumes du coeurl "pour tous usages", des aphrodisiaques Domiens à effet garanti-ou-remboursé, des tableaux d'amateurs éclairés et parfois, miraculeusement, une délicate miniature de maître tombée là comme par enchantement pour accrocher l’œil d'un véritable connaisseur. Un lot d'ombrelles peintes (trois achetées, une offerte !) jonche en tas les étagères du comptoir, des pots de toutes sortes, de la vaisselle d'Hingashi, de la verroterie d'Ul'dah, des encensoirs imprégnés par l'odeur de l'encens qu'on y a longtemps fait brûler, une contrebasse (accordée celle-là) et des sabres domiens de pacotille avec certificat d'authenticité (deux pour le prix d'un !) encombrent les plans de travail. Des caisses de fruits et légumes frais sont remplacées tous les deux jours, sous le regard sévère du portrait de l'amirale. De faux certificats de toutes sortes, des bijoux de mauvaise qualité et des horloges à coucous ou des montres plaquées or se disputent la place sur toutes les surfaces planes disponibles au côté des produits d'origine Domienne. L'une des armoires derrière le comptoir est entièrement dévolue aux plantes de médecine traditionnelle, aux tisanes, infusions et décoctions typiques. Tout, absolument tout dans la boutique y compris les tapis et le mur démonique occupé à dévorer un paravent auquel manque une section, peut potentiellement s'acheter à l'exception du comptoir et du tatami.
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Ce discret magasin ne brassant pas foule, les Kasanui louent également des chambres. Les locataires, essentiellement des aventuriers domiens vivant seuls, vont à leurs affaires et en reviennent discrètement, parfois en jouant une partie avec le vieux Fû ou en donnant un coup de main aux jumeaux pour rentrer des marchandises fraîches. La règle de discrétion s'applique à toutes les chambres. Il est interdit d'y faire du bruit passé dix heures au soir, d'entrer sans permission dans la chambre d'un autre et de cuisiner à l'huile de friture. La synthèse, en revanche, y est autorisée. Le tatami représente dans le capharnaüm de la quincaillerie une zone de paix soigneusement entretenue et c'est miracle si aucun des objets entassés partout dans la pièce ne vient empiéter sur la fragile natte. Les habitants y sont autorisés à se reposer - pieds nus - et à y rester causer avec les gérants quand tout est calme, autrement dit souvent.




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La porte du fond de la boutique fait l'objet de rumeurs et de spéculations. Certains des habitués sont en effet autorisés à y passer après un bref entretient avec l'un des jumeaux. Le vieux Fû, lui, ne semble pas prendre part à tout cela. Le voisinage parfois se plaint de voir passer la nuit sous ses fenêtres d'inquiétantes ombres furtives. La découverte d'une tache de sang sur le pavé juste devant l'escalier donna lieu à une enquête classée sans suite faute de matière. Les allées et venues au clair de lune, elles, se poursuivent.
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Dernière modification par Yui le 31 mai 2018, 21:12, modifié 2 fois.

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Yui
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Quincaillerie : Nettoyage de printemps

Message par Yui » 25 mai 2017, 07:39

Très tôt le matin, les Kasanui avaient commencé à faire le vide dans le local servant de magasin et mis à contribution les quelques locataires Domiens pour emballer et étiqueter avec soin les objets les plus fragiles que l'on sortit en premier avant de passer aux meubles puis aux tapis. La petite Sai, normalement locataire elle aussi, avait été priée d'étendre les tentures et les tapis puis de les battre pour en faire tomber la poussière pendant que les deux jeunes gens employés derrière les comptoirs, Sû et Shu, nettoyaient le parquet à grande eau en désincrustant la saleté dissimulée entre les lattes, balayaient et retournaient le tatami puis traquaient la poussière jusque dans les angles du plafond en se tenant mutuellement un escabeau sur lequel ils se perchaient à tour de rôle. Certaines des affaires des locataires n'échappèrent pas à la folie du nettoyage et le kiseru de dame Murasaki fut mis à tremper entres autres objets de même sorte, dans un bain de désinfectant.

L'exposition d'objets rarement visibles dans la lumière du jour aura attiré en milieu de matinée quelques passants du voisinage sur le chemin de leurs courses ou de leur entraînement. C'est sous un soleil clément qu'il aura été possible de voir, en particulier, que l'or des bijoux de pacotille vendus par la boutique est d'un jaune si brillant qu'il en devient suspect, que les sabres exposés sont réellement de mauvaise qualité (mais les Kasanui ne s'en cachaient pas, il faut être fou pour acheter un sabre que l'on espère utiliser dans une quincaillerie domienne), mais que les ombrelles peintes par le vieux Fû restent, de leur côté, de petits chefs d’œuvre inégalés, depuis les motifs les plus simples aux paysages inspirés du réel.

Respectueusement prié par ses petits-fils de rester à l'écart de la poussière, mauvaise pour sa santé, le vieux Fû aura organisé une vente improvisée des primeurs du jour directement dans le jardin afin d'éviter que les intendants du quartier qui ont leurs habitudes dans la boutique n'aient à effectuer le trajet jusqu'au marché de Limsa Lominsa. Parce que le temps, même au milieux d'un nettoyage de printemps, c'est de l'argent.

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