[Décédée] Emna Kurah

[Lyssie]

Nom complet : Emna, elle n'a aucun nom de famille
Âge : 22 ans
Race/Ethnie : Hyure/Hyuroise
Statut : Décédée
Profession : Espion, comédienne, véritable caméléon au Coeurl et Mandragore.
Résidence : Aucune résidence attitrée.
Originaire de : Ul'dah

Elle aime : Le Savoir, les jeux, les canidés
Elle déteste : Le mensonge, toute forme d'autorité, le manque de liberté, être enfermée

Point fort : Femme à plusieurs visages, c'est une excellente comédienne. Experte dans l'art de l'espionnage et du déguisement, elle peut se faufiler dans toutes les classes sociales.
Point faible : Claustrophobe, elle présente également des troubles de la personnalité. Pas facile de montrer son vrai soi.

Arsenal : Un assortiment d'accessoires empoisonnés comme ses bagues, ses bracelets, ainsi qu'une longue chaîne de fer et des saï, des dagues domiennes. Elle garde constamment des fioles de poison sur elle, dissimulées sous ses vêtements.

Détail particulier : Elle a cette fâcheuse manie de s'amuser en vous parlant. Elle rit tout le temps, elle sourit tout le temps... Il est très rare de la voir avec une autre expression que celui de la joie et du bonheur. Sa manière de parler est comme celle qui sait tout sur tout et qui n'en perd aucune miette.

Une vie, un nom, un destin...plusieurs facettes. Elle était votre amie comme votre ennemi et qui sait ce qu'elle était capable de faire si vous étiez son ennemi. Elle n'avait aucune attache...quoi que, si ? Une seule attache qui ne se tient que sur un nom : "Kurah". Un nom si inoffensif et qui cache pourtant tant de secrets...dont Emna faisait partie. Elle était pleine de vie et de bêtise en tête, juste pour son confort personnel. Et un jour, elle prit son envol, se trouver une nouvelle famille... Le Coeurl et Mandragore. Là-bas, elle devint espionne, dévoilant son vrai visage au chef de l'organisation. Car si elle n'était pas Emna, elle pouvait soit être Dunya, la charmeuse de Serpent, Harmonie, la prude jeune limséenne ou encore Leila, la sauvage à l'étape pur. Avec un seul corps, elle pouvait prendre mille visages. Dunya connu un succès notoire à la Luciole Ambrée et au Dauphin Cuirassé, lui valant les remerciements d'un bon nombre de fans... Quelle tragédie qu'Emna perdit la vie à la guerre. Elle qui n'avait jamais écouté personne, elle qui faisait ce qu'elle avait envie de faire... Que lui est-il passé par la tête d'écouter un de ses camarades ? "Ils ont réussi à lui retourner le cerveau", d'après l'un des Kurah.

C'est en sachant cela qu'une femme aux traits similaire à Emna sortit de l'ombre... Et pas pour pleurer sur sa tombe.

[Lyssie]

Professeur Musta'sim ?

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- Garde ton dos bien droit, Ashen. Et n'oublie pas de ne pas relever les talons.

Aucun son n'était émis dans la pièce mis à part ceux que faisaient les mouvements d'Ashen. Dunya fixait sa posture d'un œil expert, attentive. La roegadyn avait les jambes doucement fléchies, les bras écartés sur le côté, le dos presque droit et le regard sur son nombril. Elle tendit sa jambe droite pour relever sa hanche droite, lentement. Elle analysait son mouvement, essayant de reproduire ce qu'avait fait Dunya. Cette dernière avait un large sourire intéressé sur le visage, comme toujours.

- C'est bien comme ça, vous pensez ? demanda Ashen en plein mouvement de hanche.
- Lorsque tu te concentres à bien relever la hanche, tu courbes un peu le dos. Fais attention, relève le regard s'il le faut. La prochaine fois, nous irons devant un miroir afin de mieux t'aider.

La roegadyn fut légèrement gênée et redressa aussitôt sa tête. Elle ferma les yeux pour se concentrer et visualiser son mouvement. C'était son premier cours de danse du ventre mais Dunya savait qu'elle allait vite faire des progrès. Le corps élancé et musculeux de la roegadyn s'adaptait à tous gestes demandés de la hyuroise. Elle ne paraissait pas réellement fatiguée physiquement mais sa concentration lui en demandait beaucoup. Ashen se devait de ne rien oublier : jambes fléchies, talons collés au sol, mains relevées, tête et dos droits. L'agitation des hanches était quelque chose de basique dans cette danse, il ne fallait donc pas la mépriser. Dunya afficha soudainement un sourire des plus fourbes et malicieux. Elle demanda à Ashen d'arrêter et s'approcher d'elle.

- Il va vraiment falloir que tu aies du ventre, tu le sais ça ? énonça Dunya en lâchant un léger rire d'entre ses lèvres.
- J'ai tout ce qu'il me faut pour, ne vous inquiétez pas, répliqua Ashen d'un sourire tout aussi amusé.

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Il se dit que...

Ashen Dunes aurait demandé à la danseuse du ventre Dunya Talhi Elaheh Musta'sim de lui apprendre cette fameuse danse. La blonde aurait visiblement accepté et se mettrait au défi de le lui faire apprendre au plus vite pour que les deux femmes puissent danser ensemble, un jour, sur scène ?

Une chose est sûre, c'est que Dunya ne s'attendait pas du tout à devenir un professeur de danse du ventre à la suite de son spectacle. Elle semblerait prendre ce rôle très au sérieux, bien qu'elle semble toujours aussi malicieuse.

[Lyssie]

Essayer de se poser

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Courir, tromper, voler, s'amuser, duper, manipuler.

C'était devenu son quotidien depuis des années, depuis son enfance. Hormis le fait qu'elle agissait seule, agir en groupe n'était qu'un souvenir. Ce sentiment de sûreté, ce sentiment de confiance, il n'en restait que de vaines traces. Cela devait faire au moins quatre années entières qu'Emna avait quitté les siens. Elle avait l'âge et le courage. Puis, qui ne rêve pas de liberté ?

La femme sans visage regardait le ciel, assise sur le muret de la maisonnette de son "travail", Coeurl et Mandragore. Elle avait passé une étrange soirée entourée d'individus inconnus et pourtant si soudés. Elle rabaissa son regard vers le vide qu'offrait la Coupe, perdue dans ses pensées. Une soirée de détente, à tous se connaître. Elle avec. Tout le monde s'était amusé à boire ensemble, manger ensemble, conter des histoires ensemble. Même Marisa qu'elle n'avait pas cesser de mépriser durant la soirée. Elles étaient trop différentes ces deux-là. Les piques qu'elles s'étaient lancés avant la soirée le confirmaient. Heureusement, rien de ce qu'elles avaient pu faire avait influencé la soirée. Du moins, Emna s'était tut pour ne pas gâcher la soirée.
Un sourire s'esquissa sur ses lèvres en repensant à Oyuun. Lui savait tout, il savait pourquoi elle était aussi méfiante durant cette soirée, pourquoi elle était si distante. Elle n'en attendait pas moins d'un chef de mercenaires. De tous les chefs de mercenaires qu'elle avait pu rencontré, Oyuun était le plus gentil et intimidant qu'elle avait pu rencontrer. Elle se souvint de ce petit murmure, celui qui s'inquiétait pour elle. Son sourire disparut, laissant place à un visage paisible et pensif.

Cette ambiance de bien-être lui manquait affreusement, en réalité. Plaçant sa main sur son cœur, elle sentait une douleur naître. S'amuser, courir, duper, tromper, manipuler. C'est amusant mais c'est mieux lorsque l'on est plusieurs. Elle dévia son regard vers la droite, toujours aussi pensive. Elle entendait des rires, de la joie et le passé. Elle soupira, ce n'était que des souvenirs. Elle revint à regarder devant elle, profitant de la brise du soir. Elle entendait encore les autres rires, à l'intérieur de la maisonnette.

"Il serait temps que j'essaie de me poser et de m'intégrer... Hein, Nah'to ?"

Elle souffla un rire, se redressant. Malgré ça, elle savait que ça n'allait pas être simple. Faire confiance, être dans un endroit de sûreté... Cela allait demander du temps. Intégrer un groupe est une chose, mais s'intégrer est une toute autre chose. Le visage de Valahad lui transperça les pensées, elle fronça les sourcils. Avant ça, elle devait régler une certaine chose.

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Il se dit que...

... Emna aurait demandé à se faire recruter chez les Coeurl & Mandragores. On ne sait encore comment mais elle pourrait leur fournir pas mal d'informations. Elle ferait de son mieux pour s'y intégrer même si elle a diverses absences. Elle volerait encore cette petite colombe rouge. Ceci dit, sans aucun doute, elle serait grandement investi pour garder cette place et la mettre en pratique.

Dernièrement, avec l'aide de Valahad, elle aurait aidé cette affaire de drogue "le Rêve d'Halone". Après toutes les crasses qu'elle a pu faire à certaines personnes rien que pour donner des informations aux autres, elle se rangerait...? Rien n'est dit, rien n'est fait.

[Lyssie]

S'imprégner d'une autre histoire

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Son regard divagua un instant à droite, puis à gauche. Le redoux était présent et cela se ressentait bien à Ul'dah. La Cité d'Or n'était pas épargnée par l'automne. La ruelle était sale, les odeurs étaient nauséabondes. Certains se grattaient la tête, d'autres se massaient les muscles pour leurs durs efforts de la journée. Elle, elle se tenait sur un mur, elle s'y était adossée. Ses cheveux étaient en bataille et son visage n'avait rien de beau à voir. Comme les autres, parfois, elle se grattait la tête. Cependant, elle restait discrète. Dans son coin, elle attendait. Cela faisait environ deux jours qu'elle était ainsi, seule. Certaines personnes la regardaient de haut en bas, d'un oeil méfiant. Personne n'osait la regarder véritablement.

« C'qui elle ? »

« Son p'tit minois m'dit rien. »

« Il paraît qu'elle a c'qu'on veut sur elle... »

« C'une nouvelle dans l'affaire ? »

« Et encore une qu'est tombée dans la merde... »

Un jour, un homme s'est enfin avancé vers elle. De loin, ils parlaient normalement, rien ne semblait attirer l'attention de certains. D'autres trouvaient ça étrange. Parfois, ils s'approchaient un peu trop. Un mouvement de main, un hochement de tête et l'homme disparut. De son côté, elle tourna la tête et étira un sourire. Elle n'était ni Emna, ni Dunya, ni Haromony et ni Leila. Elle n'était aucune de ses identités là, elle devait innover. Elle était dans l'obligation de se créer à nouveau. Elle devait donner vie à une autre histoire, celle de Lelah. Une nouvelle dealeuse dans les bas quartiers d'Ul'dah. Un personnage ayant des mains sales comme son visage. Personne ne la connaissait mais elle commençait visiblement à se faire une petite place. Le lendemain, plusieurs personnes vinrent vers elle dans la journée. Elle faisait sa petite affaire, tranquillement.

Un soir, elle s'éloigna des bas quartiers pour souffler un peu. Elle sortit de sa poche un petit mémoquartz rouge qu'elle vint observer d'un oeil expert. Elle étira un sourire de plus amusé et malicieux à la fois avant de fermer sa main dessus. Elle n'était décidément pas partie, ce qui, contre toute attente, soulagea son coeur. Perdre un membre de sa famille ne lui ferait aucun bien et surtout pas ce membre de la famille. Elles ne se ressemblaient aucunement et pourtant, le lien était comme si c'était vrai.

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Il se dit que...

... Emna n'aurait pas été vu depuis environ trois-quatre jours chez le Coeurl et Mandragore. Pour toute question à son propos, une seule réponse : "Emna est en mission pour un mandat". Rien de plus, ni de moins, c'est simple et net. Malgré que le Coeurl et Mandragoe se prépare pour des festivités avec la Veillée des Saints, certains ne semblent visiblement pas prêts...

Aucune inquiétude venant des membres et visiblement, ses "amis" ne semblent pas non plus s'en préoccuper. Mais où est-ce qu'elle est partie encore celle-là...?

[Lyssie]

Etat-second

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Ses paupières s’ouvrent enfin. Il fait sombre et froid, il est dur de se repérer ici. Son regard distant se glisse à sa gauche puis à sa droite ; rien. Ses oreilles n’entendent rien et son odorat ne sent rien. Il n’y a que le rien autour d’elle, que le vide. Cependant, elle se constate assise sur une chaise. Il semblerait qu’elle patiente. Ici, elle se sent bien, elle ne se sent pas étouffée. Elle le devrait mais elle ne ressent rien de tel.

“Dès que je rentre, je ne serais qu’à toi pour toute la soirée et toute la journée du lendemain.”

Une voix familière la fait tiquer. Cette voix résonne ; elle a du mal à déterminer où elle peut se trouver. C’est une voix masculine qui se veut rassurante et douce à la fois. Plus elle résonne, plus elle se souvient de qui il s’agit : son amant. A ce souvenir, un écran géant s’allume face à elle. Cela lui montre l’image de Valahad avec son air doux et tendre, venant la prendre dans ses bras. L’image est un peu saccadé mais cela ne semble pas la gêner, un léger sourire se dessine sur le coin de ses lèvres. Elle reste sur sa chaise à l’admirer, sans rien faire. Elle se sent bien.

“Je ne serais qu’à toi pour toute la soirée et toute la journée du lendemain.”

L’image se répète avec cette même phrase. La visionneuse tique d’un sourcil, penchant la tête sur le côté. Sur sa chaise, elle reste droite et attentive, fixant les yeux de son amant. Plus la phrase se répète, plus elle se rétrécit. Avant qu’elle ne puisse réagir, l’écran change sur une autre scène.

“Je vais partir deux jours avec Amélia et Raz pour l’inventaire de l’atelier.”

Son sourcil tique à nouveau à ce passage. L’image se stagne à la fin de cette phrase, restant sur le visage navré du jeune homme. La visionneuse pose ses mains sur ses cuisses, se penchant en avant. Elle tente de toucher du bout des doigts l’écran géant, ce qu’elle réussit. Mais à ce touché, le passage revient en boucle, raccourcissant la phrase de plus en plus, à nouveau.

“Je vais partir deux jours avec Amélia et Raz.”

Progressivement, ses paupières s’abaissent à moitié. La voix résonne de nouveau partout dans la pièce ; elle l’entend à gauche, à droite, derrière elle et devant elle. Elle se répète sans cesse, se mélangeant parfois à l’autre phrase. Ses mains se crispent lentement, sa tranquillité est arrachée.

“Je vais partir deux jours avec Amélia et Raz. Je ne serais qu’à toi pour toute la soirée.”

Sa tête tique nerveusement. Quelque chose naît en son ventre et commence à prendre possession de tout son corps, la paralysant. Elle ne peut ni bouger ses bras, ni ses mains. Lentement, sa tête s'abaisse, laissant ruisseler sa chevelure blonde vers le sol. Son regard se stagne sur ses pieds, écarquillé. Elle n’a aucune expression, elle ne semble pas avoir mal. Cependant, plus elle écoute, plus ses pupilles deviennent vides. Vides de toute conscience. Colère, envie, possession, jalousie. Tout se concentre en son ventre et en sa tête, aspirant sa lucidité. La voix ne cesse, l’écrasant de plus en plus.

“Je vais partir deux jours avec Amélia et Raz. Je ne serais qu’à toi pour toute la soirée.”

Ses paupières s’ouvrent enfin. Il fait clair et chaud, elle se trouve sur son lit à la compagnie. Son regard vide se glisse à sa gauche ; il n’y a personne à ses côtés. Elle le sait, il est parti pour deux jours. Rapidement, elle se lève pour se diriger vers ses affaires. Elle fouille un petit moment avant de trouver l’un de ses couteaux. Elle revient alors soudainement vers le lit, plantant brutalement la lame à la place où se trouve normalement son compagnon. Son regard blanc fixe le manche encore à la surface du lit. Elle le regarde de haut, dans ses pensées. Puis, elle se retourne, laissant le couteau planté sur le lit. Elle a besoin de prendre une douche.

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Pendant ce temps...

La danseuse du ventre Dunya aurait signé un contrat avec la nouvelle taverne, la "Luciole Ambrée". Un premier spectacle aurait lieu dans une lune, laissant les festivités de la Fête des Etoiles se finir pour repartir sur de nouvelles bases l'année suivante.

Après des mois d'absences, la talentueuse danseuse aurait de nouvelles illusions à provoquer à son public ? Il semblerait bien. Ce qui est sûr, c'est que de nouvelles histoires seront contées par ses danses...

[Lyssie]

Tensions internes

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Recroquevillée sur le sol, les jambes sous une fine couverture, Emna fixait le sol dans une intense réflexion. Munie d’un couteau de cuisine qu’elle avait saisi de celle de Valahad, elle donnait parfois de petits coups sur un même point fixe. Son regard pensif et mélancolique laissait parfois place à des yeux vitreux et vide d’émotions. Il était rare de voir la hyuroise avec de réels sentiments, cela contrastait véritablement avec son air inerte. Elle semblait se ressasser les derniers événements qui lui ont fait prendre une tournure dans sa vie, les chuchotant quelques fois.
La pièce était silencieuse, personne n’était là à la voir ruminer au centre de la pièce. Cet endroit était devenu sa cage de sécurité, son ancrage. Elle s’y sentait parfaitement bien, elle pourrait même l’appeler “mon chez moi” si elle le voulait. Malheureusement, ce n’était pas ce qu’elle voyait.

« Ce que j’ai fait est mal. On ne doit pas agresser quelqu’un pour rien. »

Il y avait une raison valable.

« C’est.. C’était ma collègue. »

C’était mon ennemi.

Emna asséna un coup de couteau sur le sol ; cela fit une belle trace. Ses yeux bleus glissèrent sur la droite, fixant fermement une simple poussière. Son regard vitreux effaçait la moindre connexion qu’elle avait avec le monde réel. Elle glissa inconsciemment son index sur son bras, le caressant.

« Elle nous avait offert un cadeau à la Fête des Étoiles. »

C’était pour mieux t’endormir afin de te poignarder le dos.

« Je n’aurais jamais dû faire ça. »

Elle le méritait.

« Les autres devraient me haïr. »

Oh oui, car ils y passeront tous s’ils s’opposent à notre union.

Ses dents grincèrent tandis que ses sourcils tiquèrent un instant. Elle se sentait à nouveau submergée par un sentiment qu’elle ne pouvait contrôler. Le noir la saisit, elle se laissa faiblement engloutir dans cette masse obscure. Cependant, sans qu’elle ne pût s’en rendre compte, une autre couverture recouvrit les douces épaules de la jeune hyuroise. Elle se sentit attrapée et tirée de ce destin qui allait à nouveau se concrétiser.

« Emna, tout va bien ? »

Lorsqu’elle reprit ses esprits, elle se rendit compte que des larmes coulaient de ses yeux fatigués. Puis, elle remarqua également une main virile sur la sienne tenant le couteau. Lentement, il coucha le dangereux ustensil et se mit face à la hyuroise, d’un regard empli de peine et de compassion. Elle avait encore fait une rechute et elle le savait pertinemment.

« Je… Désolée… »

Il ne dit mot et vint la prendre doucement dans ses bras. Sa main caressa les cheveux de sa douce, le menton posé sur sa tête. Il devait faire attention à son état devenu fragile et qui ne cessait de se détériorer. Son travail avait définitivement endommagé ses capacités sociales, elle se retrouvait avec une maladie mentale.

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Il se dit que...

...Le spectacle de la Danse du Serpent se rapproche à grand pas. Certains commenceraient à chercher où se trouve la danseuse mais elle ne ferait que des brèves apparitions à la Luciole Ambrée, certains soirs.

Que va-t-elle conter cette fois-ci ?

Certaines rumeurs raconteraient que ce serait une histoire d'amour... Mais d'autres diraient une histoire de meurtre comme d'amitié... Les rumeurs sont un peu faussés, n'est-ce pas ?

[Lyssie]

Musique

Dire la vérité

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Le soleil se levait et déjà ses rayons vinrent, par le biais de la fenêtre de sa chambre, illuminer le visage occupé d’Emna. Cette dernière tiqua et s’arrêta en pleine marche. Elle plissait ses yeux à cette lumière aveuglante venue de dehors et glissa son regard vers la fenêtre. Elle se rendit compte qu’elle fit les cent pas depuis environ trente minutes. Elle cligna des yeux et instinctivement, elle se regarda une seconde fois. Aujourd’hui, elle s’était bien habillée d’une longue robe noscéenne. Sa chevelure était ornée d’une queue de cheval, laissant un bout de frange sur le côté. Venant rapidement se regarder dans le miroir, un sourire bancal se dessinait sur ses lèvres. S’était-elle vraiment faite belle pour ça ? En un las soupir, elle se déshabilla.

***

Plus tard dans la journée, alors que midi tapait, Emna s’occupait de cuisiner un oeuf d’apkallu. Elle le fit machinalement mais non sans délicatesse, assez concentrée pour l’être. Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle se mordillait la langue pour essayer de glisser l’oeuf cuit dans une assiette. Mission réussie, aucun dégât à déplorer. Tout à coup, elle sentit qu’on lui tire légèrement un bout de tissu. Elle tourna la tête et aperçut Ekoko avec son air endormi.

« Je peux savoir pourquoi tu as fait un repas pour quinze personnes ? »
Emna regarda la cuisine et la table remplies de plats. Certains avaient du poulet, d’autres de la dinde, d’autres du canard… C’était tout un festin qu’elle avait préparé.
« …Oh merde. »

***

Le soir vint enfin et Emna trônait sur le fauteuil de sa chambre, la tête appuyée sur sa main, l’air toujours aussi occupé et pensif. Elle se mordait légèrement les lèvres, fronçant les sourcils. Au fur et à mesure de ses pensées, ses yeux regardaient tantôt à droite, tantôt à gauche, parfois la porte de sortie, parfois le lit. Elle soupira, s’avachissant sur son fauteuil. Cette position et cette expression lui donnaient un air candide. Face à elle se trouvait un petit carnet à peine commencé, il était sous le nom d’Emna.
Finalement, ses yeux bleutés fixaient la sortie de la chambre. Pianotant nerveusement l’accoudoir du fauteuil, cela devait faire le dixième soupirs qu’elle fit en moins de cinq minutes. Mais elle devait choisir, elle devait se motiver. Un élan lui prit soudainement, elle se releva rapidement de son siège et accéléra son pas vers la sortie, tendant la main vers la poignée. Elle s’arrêta en face de la porte.

Poussant une légère rage, elle se retourna et se rassit sur son trône, complètement énervée. Son pied gauche bougea nerveusement, il n’arrêtait pas de sautiller. Cela semblait particulièrement l’énerver de la savoir aussi indécise. Tout n’était qu’une guerre en elle, deux camps partagés. Y aller ou rester et ne rien dire étaient les deux enjeux de cette guerre interne. Emna se mordait tellement fort la lèvre inférieure que cette dernière se fendit, laissant un filet de sang couler jusqu’à son menton. Mais elle n’y fit aucunement attention et se releva à nouveau, marchant plus lentement vers cette porte qui lui semblait interdite.

« Quand faut y aller… »

Elle posa sa main sur la poignée de porte et la tourna pour l’ouvrir enfin. Emna franchit cette dernière et le point de non-retour était enclenché.

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Un franc succès !

Vraisemblablement, le spectacle de la Danse du Serpent a rencontré un véritable succès ! Un public ébahi, une ambiance festive comme austère... Tout cela se serait parfaitement bien déroulé ! Il se dit que les journaux tel que le l'Oeil du Mithril s'arrache les titres suite à ce spectacle. La notoriété de Dunya Musta'sim aurait accru. Des fans auraient même été jusqu'à la voir dans sa loge pour la féliciter.

A quand le prochain spectacle ?

[Lyssie]

Musique

Le plan

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Oui, elle allait dire qui elle était réellement à ses compagnons. Oui, elle était décidé à le faire. Oui, elle était prête. Alors comment cela se faisait-il qu'elle était encore là à tourner autour de la table de la mini-bibliothèque ? Tout simplement car elle hésitait encore et toujours. Cependant, elle n'hésitait pas de la même manière cette fois-ci.

Non pas qu'elle tournait en se mordant les doigts et les cheveux pour aller mieux mais elle hésitait sur la façon de le dire. Devait-elle le dire de but en blanc ? Non, cela serait trop brutal, même pour elle. Devait-elle alors le dire en tournant autour du pot ? Aucun intérêt, cela ferait trop traîner et au final, elle sait qu'elle n'arrivera pas à le dire. Soupirant longuement pour se calmer et se relaxer, Emna déposa son regard bleuté sur les livres de la bibliothèque. Il fallait qu'elle se calme. Par de petits pas, elle se rapprocha de ces derniers, laissant ses yeux vagabonder entre les titres. Sa main toucha en longueur les livres, tapotant chaque nom de son index. C'était presque rythmé à force.

C'est alors qu'elle s'arrêta sur un livre aux allures sombres mais dont le titre avait attiré son attention : « Les huit épreuves impossibles ». Une lueur d'inspiration luisait dans ses pupilles et un sourire largement malicieux se dessinait sur ses lèvres. Elle rabaissa ses sourcils, l'heure du doute n'était plus.

« Je vais les faire rentrer dans mon jeu, dans ma partie. »

Heureusement, le soleil lui était favorable aujourd'hui. Rabaissant légèrement son regard sur la boue se trouvant devant elle, elle esquissa un sourire dépité bien qu'amusé dans le fond. A l'occasion, elle s'était faite toute jolie : les cheveux blonds, un peu ébouriffés, aucun maquillage sur le visage sauf un malheureux grain de beauté sur le côté de sa lèvre inférieure. Côté vestimentaire, un simple maillot de bain suffisait. Toute cette beauté allait cependant être bafouée en un geste.
Prenant son élan, la jeune hyuroise se mit à courir de toute ses forces pour finalement sauter et atterrir en plein dans ce bain de boue fraîchement trouvé dans la Noscéa. Ô joie, ô bonheur, ô..puanteur.

Effectivement, il n'était plus question d'une Emna que l'on connaissait à partir de ce moment là. Se relevant avec un corps recouvert de boues et de saletés, il fallait prier pour qu'elle n'arrête pas une maladie. Elle enleva finalement toute cette crasse sur elle, n'en gardant que des bribes. Sa chevelure était pratiquement devenue brun mais heureusement, elle avait attention à ce que ça ne soit pas trop catastrophique.

Un sourire dangereux sur les lèvres, une posture d'amazone, une puanteur adéquat. Oui, elle était devenue une autre personnalité, simplement pour jouer un nouveau tour à ses co-équipiers et surtout...s'aider à tout leur dévoiler durant leur périple.

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Une sauvageonne ?!

La Noscéa Orientale regorge d'animaux et de bêtes sauvages plus dangereux les uns que les autres. Tout le monde a déjà entendu parlé de certaines personnes ayant vécu leur enfance là-bas et qui n'ont connu aucune éducation, ni de morale. Et ces temps-ci, il semblerait que la forêt tropicale soit bien animée par des rires joyeux et amusés d'une femme à la voix horriblement rauque.

Certains se demandent comment des humains peuvent vivre dans ce genre de paysage hostile mais il semblerait que d'autres y arrivent très bien...

[Lyssie]

Musique

Cartes sur table

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"On va être clair, net et direct : s'il y en a un d'entre vous qui répète ça à quiconque hors de la compagnie, j'le plante avec la lance de Narantsetseg dans l'fion jusqu'à ce que ses boyaux ressortent de sa bouche."

Un silence de mort régnait dans la pièce. Valahad étira un petit sourire, comme Oyuun ; tous deux étaient au courant de cette petite réunion. Ils savaient de quoi ça parlerait. Narantsetseg, face à Emna, la regardait de son éternel regard impassible. Elle tiqua à peine lorsque la hyuroise fit mention de son nom. A sa droite, les trois lalafells étaient tous interloqués à leur manière. Manama voulait que ça en finisse déjà alors que cela venait à peine de commencer tandis que Chaaka et Ekoko arquèrent un sourcil. Suite à une blague d'Ekoko en feintant d'appeler la garde en douce, Emna lui lança un regard noir. On pourrait se demander si c'était elle qui la regardait, ou l'autre partie de son être.

"Je vous adore, je vous aime mais c'est pas comme si j'allais vous confier quelque chose qui m'tenait à coeur depuis des années."
Narantsetseg tiqua à nouveau et dit enfin qu'elle ne voudrait pas se mêler à ce conflit potentiel. Emna sourit, amusée, puis reprit.
"Il y a peu, certains ont pu voir que j'avais joué le rôle d'une sauvageonne assez turbulente et conne à la fois...
- Ah zut, j'ai cru que c'était Val, s'exclama Chaaka d'un sourire fourbe envers Valahad. Ce dernier lui montra un joli majeur dressé. Emna garda étrangement son sérieux.
- Mon rôle ici est d'être une informatrice, je pense que tout le monde le savait. Mais pour être une parfaite informatrice, faut avoir l'expérience avec."

Emna balaya à nouveau les regards de la pièce. Bras croisés, le dos droit, elle avait rapidement pris la posture d'une véritable figure autoritaire. Oyuun avait le regard fixé sur le mur en face de lui, à l'écoute. Il ne disait mot ; l'heure n'était pas à rire.

"Depuis toute petite, on m'a appris à n'avoir aucune personnalité, ou presque. On va dire qu'on m'a appris à l'amoindrir au fil du temps. Je passe d'identité à identité, je change mon apparence en faisant de mon mieux pour ma voix. J'espionne, je trompe, je dupe juste pour avoir ce que je souhaite et je me barre après.
Ekoko arqua à nouveau un sourcil.
- Et donc tu vas nous dire que t'as eu ce que tu voulais et qu'tu vas te barrer ?"

Emna étira un long sourire sur son visage, plissant les yeux vers la lalafelle. D'un esprit malicieux, elle donnait l'image d'une femme qui avait réellement eu son compte...et qu'elle pouvait partir. Elle leva soudainement son index, esquissant un sourire plus large.

"C'était bien tenté mais assez suicidaire quand même ! C'est pas comme si j'allais avoir une armée de mercenaire à mon cul...
- Quelqu'un qui n'a pas d'identité n'a pas grand chose à craindre de ça, répliqua Ekoko.
- Certes mais je ne pourrais plus utiliser certaines identités. Comme Dunya Musta'sim, la danseuse du ven...
- C'est tout ?" s'exclama tout à coup Manama, blasée au plus haut point.

Tous les regards se braquèrent sur la dompteuse des hommes en tout genre...Manama. Surtout celui d'Emna, se durcissant même. Elle était agacée de l'attitude de la lalafelle, surtout pour un jour aussi important. Restant dans sa figure autoritaire, Emna reprit.

"Tu peux partir Manama si tu t'en bas les ovaires, mais t'es prévenue.
- Je m'attendais à autre chose. Un nouveau contrat ou une affaire à prendre en charge. Pas vraiment à une déclaration.
- Navrée de décevoir tes intérêts."

Tandis que certains jubilaient et riaient intérieurement de revoir la douce et dure Manama dans ses plus beaux discours, Oyuun restait muet face à cet échange. Il préférait observer chacun et chacune de son œil unique. Face à cette réponse, Manama ne fit qu'un relever d'épaule avant de revenir à l'écoute.

"On est parti sur une compagnie de confiance ici. Oyuun me l'a rappelé quand j'ai fauté et je compte bien essayer de me rattraper.
- Pour ceux qui se posaient la question, oui, j'étais au courant, fit enfin Oyuun de sa voix grave. Et oui, j'avais pris mes dispositions, mes "assurances".
Emna tourna son regard vers son supérieur mais surtout un ami. Elle sourit, ce qu'il fit en retour.
- Et donc Emna est votre vraie identité ? s'interrogea Narantsetseg.
- Oui ! Emna Kurah pour être plus précise." répondit fièrement la hyuroise.

Elle sentit soudainement un petit pincement à son coeur. Elle n'avait jamais avoué à autant de personne d'où elle venait, d'où tout avait commencé... Elle venait de faire un énorme pas, un pas du non-retour. Un pas vers la confiance et qui sait ce qui pourrait arriver à la personne la trahissant. Les Kurah... Une époque fabuleuse, une époque de liberté et de joie, une époque réunissant la fourberie et l'amusement. Une maison, une famille. C'était cette même famille qu'elle voulait installer dans la compagnie libre. Elle voulait retrouver cette confiance entre toute une vraie famille. A cette révélation, Valahad marmonna dans son coin. Il devait encore douter un peu.

"Tant que ça ne gène en rien notre activité..., se résignait Manama.
- Logiquement, ça ne devrait déranger en rien vu que je vous apporte simplement des informations.
- ça doit être pratique pour les jeux de rôle au lit, s'exprima avec fourberie Ekoko en avisant Valahad tandis que Manama était consternée. Emna esquissa un sourire amusé. Ce sourire était pourtant un brin sérieux, un brin ferme.
- Voilà, j'en ai fini ! C'est court et bref. Vous êtes au courant et je le répète une dernière fois : si jamais j'apprends que l'une de vos cordes vocales à fauter, vous allez comprendre comment je faute aussi.
- Faites attention... Elle a la seringue facile." dit Valahad d'un ton moqueur bien qu'un brin stressé en avisant le regard d'Emna. Ils se souriaient finalement.

Chose due, chose faite. Elle venait d'avancer d'un grand pas dans sa vie. Cependant, bien qu'elle avait franchi cette étape, elle devait désormais s'occuper de sa partie sombre...toujours active en elle.

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Tout roule, ma poule !

Que ça fait du bien d'être dans un espace de sécurité, là où rien ne peut vous atteindre. Et que ça fait du bien de réussir les missions et les mandats donnés !

Il semblerait qu'Emna prenne relativement son pied à la Compagnie du Coeurl et Mandragore, elle n'aura jamais été aussi rayonnante qu'en ce moment ! La confiance règne que ça soit dans un terme de missions ou au quotidien. Mais à ce que l'on dit, une petite visite à Ravenswood s'impose... Que ça soit d'un point de vue médical comme professionnel. La place au sentiment n'est plus.

[Lyssie]

Musique

Rechute

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Emna referma la lettre dans sa main avant de l'écraser lentement dans le creux de cette dernière. Elle resta immobile sur le bord du lit conjugal en entendant que le vide qui monopolisait la pièce. Elle n'entendait rien...ou elle ne voulait rien entendre ? Son corps n'osait bouger d'un centimètre, il préférait se figer dans le temps, comme les mots sur cette lettre.

Qu'est-ce l'amour ? Tout peut différer. Un ressenti, un instinct, un besoin et nous ne touchons que le bout de ce sentiment. Est-ce véritablement un sentiment dès lors qu'il nous possède ? Certains le caractérisent de virus, de peste et de bactéries qui s'infiltrent dans notre cerveau et nous réduit en tant qu'homme primitif et sans cervelle. Cela peut être nocif, il peut nous aveugler.

D'une douce pulsion, elle se releva du lit afin de marcher jusqu'à la salle de bain, là où l'eau l'attendait. Elle resta à la porte, les yeux vitreux, les bras ballant, la lettre en main droite. Elle le revoyait encore là, à se laver seul avant qu'il ne lui tende la main d'un sourire qui en disait long. Puis ce dernier s'effaça d'une petite brume fâcheuse, semblable à un souvenir lointain. Emna ne cligna pas des yeux, elle les gardait grand ouvert.

Une fois touché, on ne peut se résigner à l'éviter ; il est déjà trop tard pour réagir. On est pris dans ces griffes et on attend que cela se passe..ou casse. On voit la lumière ou l'obscurité ; dans tous les cas, on sombre dans ce sentiment qui devient matériel.

Elle se retourna afin de marcher vers le bureau, regardant les dossiers sortis ainsi que leurs feuilles. Certains traînaient sur la surface du meuble, attendant quelqu'un pour les compléter ou les classer. Elle fit le tour, s'asseyant religieusement sur la chaise, les bras toujours ballant, la lettre toujours en sa main droite. Son regard vitreux balaya lentement le bureau, n'y voyant que le temps se figer. De sa main libre, elle prit l'une des feuilles et y lu son contenu sans faire aucun bruit. Le seul qu'elle pouvait faire venait de sa respiration qui restait calme et paisible.

Puis, lorsque ce sentiment, cette bactérie, ce virus a fini d'aspirer toute forme de vie en nous, il nous quitte sans vergogne et s'en va en quête d'une autre personne. Pendant ce temps, nous gisons sur le sol à ne plus savoir quoi faire, à ne plus bouger d'un pouce en se demandant ce qu'il a bien pu se passer pour que nous finissions ainsi.

Alors, son regard vitreux s'intensifia soudainement. Elle déposa la feuille et se laissa un temps de répit... Avant qu'elle n'appose ses mains sous le bureau pour le soulever et le renverser devant elle dans une pulsion de rage intense. Elle cria toute l'incompréhension qu'elle gardait en elle depuis ces quelques minutes de contemplations... Et elle laissa le carnage commencer.

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La dame blanche ?!

Certaines personnes dans le neuvième quartier de la Coupe ont aperçu une femme vêtue d'une robe blanche typiquement otharienne, semblable à une robe de mariée. Dans ses mains se trouvaient des dagues plutôt bien aiguisés avec aucune trace de sang. Elle semblait constamment les garder et les tourner machinalement.

Certains ayant pu croiser son regard auront été surpris de la voir avec des yeux vitreux et sans vigueur, comme si son regard avait perdu sa clarté. On l'aurait vu également se placer dans le jardin des Coeurl et Mandragore pour rester droite et immobile à regarder le crépuscule tomber sur Eorzéa.