
Le périple d’Ayakane.
Livre 1 – Honneur.
Chapitre 1 – L’île où je suis née.
Livre 1 – Honneur.
Chapitre 1 – L’île où je suis née.

De quoi effrayer n’importe quel jeune gens si ils ne veulent pas finir leur potage pour être grand et fort après tout. Mais à cette époque, il y avait encore une splendeur simple qui donnait l’impression que les efforts des hommes n’étaient pas suffisant pour surpasser l’incroyable rendu par mère-nature. Les étendards et les soieries avaient beau être d’une qualité fabuleuse, lisse et tissés avec amour, ce n’était jamais assez, cela n’ébranlait pas la vision que pouvait avoir un peintre en s’installant dans les herbes pour contempler un ciel pure, ou en redressant le regard pour voir ce dans quoi il était installé. Une véritable mer de fleurs de différentes couleurs, ondulantes sur des nuances de mauve, de rose, de jaune, de bleue, de rouge, comme si il y avait eu des vagues s’installant en laissant une peinture où se superposaient des couches, et la plus part d’elles offraient une senteur à en faire chaviré son odorat.
Un des anciens Seigneur de cette île avant même l’unification d’Hingashi par le Bakufu avait décrété que se servir devait être fait avec parcimonie. Il avait fait supplié les Kami de veiller sur ce lieu, et déclarerait criminel quiconque aurait souhaité atteindre à la beauté de l’île en faisant de cette richesse une utilisation commercial. A la place, l’intérêt était dans le loisir des familles honorables et des riches mécènes venant être guidés à travers des baquets sur les rivières parcourant les étendues fabuleuses, ou marchant dans des grands parcs, tout cela sous une nette surveillance des gardes de la ville principale veillant à ce que nulle ne pénètre ce lieu. Personne ? Cela dit, ça n’empêchait pas certaines canailles de parvenir à se glisser à l’intérieur de cette terre pour en profiter.

Et cela incluait ne pas devoir dispensé le courroux des lois sur les jeunes imbéciles qui faisait quelques pas de travers. Sortant un instant des hautes herbes, une petite bouille apparue d’une enfant levant le regard vers le garde en bondissant un instant avant qu’une grosse main ne l’attrape, rebondissant sur la tête d’un milicien endormi qui releva d’un coup le visage en se demandant ce qu’il se passait, avant de se prendre le gros bonhomme, tout deux roulant au sol dans les débris de ce qui lui servait de lit de fortune, une vulgaire planche de bois entre deux petites caisses ayant cédé devant l’impact. Bokoyo sonné releva le poing en regardant vaguement vers la direction de la vague tâche blonde qui disparaissait rapidement de sa vie en grognant un « Et je ne veux plus jamais te voir ici ! » en comprenant qu’il la reverrait sûrement plusieurs fois. Mais intérieurement alors qu’il se laissait retombé sur son camarade sonné en soupirant, il priait aux esprits que ce soit toujours lui qui intercepte cette canaille et pas un de ses jeunes miliciens bouffit d’orgueil qui aurait pu créer un véritable drame d’un acte aussi bénin.
La vie comme il l’aimait reprenait le fils de son temps, cela lui arracha un sourire, car une fois de plus le quotidien était préservé tel qu’il devrait l’être : tranquille. Dans le village, la jeune fille cacha rapidement son gain dans son haut. Une fleur d’un bleuté si prenant qu’on aurait pu la dire sortie d’une estampe aux couleurs criardes. Observant ici et là qu’elle ne fut pas vue, elle avait aussi peur qu’on la découvre pour son vol que on puisse s’intéresser à elle, surtout si il s’agissait de personne venant du territoire principal d’Hingashi. Car la petite île d’Himitsu no Taki n’est jamais grandement visitée, et rare sont les passants de l’archipel voulant vraiment faire le mal par ici. Et quand ça arrivait, ce n’était jamais bon signe. Rien arriva à la petite Akayane, une jeune Raenne aux cheveux d’un blond rare, les yeux reflétant les cieux d’un temps radieux, alors qu’elle courait dans les rues poussiéreuse pour atteindre une grande masure miteuse où elle tira la porte de papier sur le côté pour y entrer.
Le lieux se trouvait dans un recoin solitaire là où les cahutes étaient en si piteuse état que même les pauvres âmes sans richesses ni honneurs n’avaient pour envie d’y loger et d’y tomber malade. C’était comme un sanctuaire, des peintures anciennes n’ayant pas été redessinées depuis si longtemps qu’on comprenait à peine ce qui pouvait être gravé dessus, vaguement une silhouette de femme tel une estampe racontant une histoire. Certains visiteurs de l’île avaient presque prit cela pour une maison de passe d’une qualité douteuse, mais ils ne trouvèrent rien d’autre qu’une envie de partir en fuyant à toute jambe. Ce qui n’effraya en rien la petite Raenne qui avait toute ses raisons de rentrer dans ce logis, afin d’y délivrer son colis. Et retrouver la personne pour laquelle elle prenait souvent autant de risque, car elle la fascinait tant qu’à ses yeux, cela en valait clairement la peine.

Si ce n’était pas seulement pour ne pas les dégradés, c’était peut-être aussi pour ne pas se couper les pieds à trop d’endroit, entre ce qui est pointu, rigide, ce qui peut s’enfoncer dans les chairs où nous faire mal. C’est pendant cette expédition en prenant bien soin à ce que rien n’entrave sa route ou la blesse sur son chemin, qu’un appel fut entendu d’un coup, la ramenant un peu à la réalité. Son nom, « Akayane ! » fut claquant, mais il fut suivit rapidement par les rires puissant de la vieille femme qui se gaussa de sa présence. Elle avait une voix remplie par l’âge des vieilles années ayant rempli ses traits de rides, la grande tête de la Hyuroise épaisse avachie à moitié contre un futon bien décoré était déformée par le grand sourire laissant voir ses derniers dents, en un plaisir non dissimulé de se jouer de la jeune fille.
Agitant doucement la main, en lui faisant signe de venir, il y avait comme la splendeur d’un éther ambiant dans la présence de ses bagues reluisantes doucement à sa main, attirant autant son regard que son attention. Et la voilà bondissant rapidement vers elle avec un petit rire de gorge enfantin, d’une joie extirpée de venir la rencontré. Car quel rencontre, vraiment, elle était toujours stupéfaite à chaque fois qu’elle redécouvrait sa morphologie qui ne ressemblait pas du tout aux gros bedonnant comme Bokoyo, ou maigre et chétif comme les vilains errant avec des gourdes de saké qui traînent leurs sandales dans la poussière et qui passent leurs temps à râlé.
Elle, elle avait plus l’air d’une personne d’un conte de fée, d’une légende telle qu’elle pourrait être un Kami, cela ne la surprendrait pas tant que ça finalement. Son corps plus épais, son regard pétillant de vie, et être au milieu de sa chambre donnait l’impression d’être enfermé dans une boite tout en étant à l’air libre, des senteurs toujours très agréable rappelant la nature et la vie, on entendant que de loin l’écho de la ville comme un murmure, car il était bien plus envahissant dans cet espace, surtout autours d’elle, les bruits de la vie. Poboya se faisait surnommé « Tata Pobo » par ceux avec qui elle tisait un vrai lien. Et c’était généralement des enfants ayant beaucoup de temps à perdre – Et une innocence magnifique.

Mais dans cet instant privilégié, entre l’admirative petite Raenne qui lui tendait sa fleur bleutée, c’était comme si la nouvelle venue de cette offrande allait changer l’atmosphère entier de cette scène. Les yeux de la Tata s’écarquillèrent non pas de surprise, mais d’une joie malicieuse, alors qu’elle se leva comme si ce n’était pas elle qui faisait l’effort, mais l’air la poussant légèrement au dessus du futon comme une bourrasque. Ses pas furent rapide, portés par ce vent imaginaire, comme on ne conçoit pas une femme de son gabarit prompt à un tel déplacement. D’une main elle prit la fleur, tournoyant rapidement en agitant les doigts. Passant d’un lieu à l’autre, alors que quelques lueurs de gemmes encerclés de papier s’illuminèrent en envoyant des silhouettes comme dansante sur les cloisons. Si elle chantait pendant sa préparation, la musique provenant d’ici et là, comme si des instruments imaginaires se joignaient à elle dans ses mouvements.
Difficile à dire si il s’agissait d’hallucination, ou de réalité, mais à ce jeune âge, Akayane ne réfléchissait pas à ce qu’elle subissait vraiment, mais elle se contentait vivement d’en profiter avec joie. Se dandinant en regardant les formes et les étincelles s’élevant et tournoyant, c’était ainsi qu’elle préparait sa mixture. La belle plante aux couleurs bleutés d’un vif lumineuse était installé dans un bol, et écrasé sans cesse. Frappé par un pilon au fond de son mortier, jusqu’à ce que ce ne soit plus que des petites morceaux baignant dans le jus bleuté reluisant doucement. Elle dansa un peu, ce n’était pas nécessaire, mais rien n’était aussi charmant que de faire cette petite cérémonie en tournoyant et s’amusant. Jusqu’à atteindre de nouveau son futon, où elle vint s’asseoir d’un coup en restant juste devant sa petite protégée, un bol où des étincelles s’extirpait comme des feux-follets se mourant quelques instants après en être partie. Les sonorités cessèrent, et les formes lumineuses s’estompèrent.
Il ne resta d’un coup plus que le calme, et la Raenne s’installa sur les genoux sur un petit coussin mauve aux bordures dorées, comme la plus part des objets ici. Les mains sur les cuisses. Tout de la petite fille attentive voulant écouté une nouvelle histoire des plus fantastique.


Elle était trop émerveillée pour vouloir en savoir plus, et ce n’était pas plus mal, Tata Pobo ne se souciait pas vraiment des réflexions profondes qu’elle jugeait superflue. Elle préférait aller à l’essentiel de ce qui représentait des pensées fantastique, des nuages d’idées tournoyante et donnant de multiples possibilités, comme si on essayait de trouver quelque chose de raisonnable en poursuivant des trop nombreuses bêtes de différentes formes alors qu’elles dansent partout. Mais l’activité ne nous épuise pas, aussi mentale soit-elle, aussi rapide puisse t-elle être, car il est sut qu’y parvenir n’y relève en tout point aucunes importantes, ce ne sont pas des contes qui ont été fait pour être comprit de bout en large. Ils ont été fait pour avoir l’impression d’avoir traverser un rêve à doute vitesse jusqu’à finir par tomber au sol en se souvenant de ce qui à été vécu. Akayane resta là, assise, après avoir écouté l’histoire, mais cette fois il y avait quelque chose d’autre. Ce n’était pas comme toute ses fois, où elle avait applaudit en dodelinant les jambes au sol comme un chimpanzé.
Cette histoire, l’avait une fois de plus transporté dans un récit parlant des légendes de cette île. Elle avait entendu l’histoire des pêcheurs luttant grâce à un petit poisson d’or, ou encore l’histoire de la chenille qui n’avait pas le droit de devenir un papillon. Cette fois, elle entendit l’histoire d’une ombre qui s’étendait doucement d’un pieds à un autre. Elle progressait, et à chaque fois, prenait aux personnes quelque chose d’essentiel qui finissait par disparaître totalement de leurs essences. Comme si elle ôtait une part essentiel de leurs mémoires , et plus le temps passe, moins ses ombres possèdent ce qui est dérobé par cette créature étrange qui danse et qui bondit d’un à l’autre, qui fini par voir naître des générations qui n’ont plus rien de cette part volée. Cette mémoire volée ressemblait à toute les autres, mais si proche du cœur, c’était une partie importante pour ses habitants. Et alors que la vie se poursuit, l’ombre elle s’amuse à en faire ce qu’elle veut, ayant le temps libre, bien plus libre, alors que ceux qui la surveillent s’endorment les uns après les autres.
Jusqu’à ce qu’elle ne fasse plus que danser, et la dernière image de l’histoire était celle d’un homme. Le Hyurois tournant la tête d’un coup vers elle, mais son sourire ne recelait que de la malice, et une telle exagération dans les traits qu’il avait l’air sur le point de la dévoré. Alors qu’il tendait la main vers la petite raenne, il fut comme aspiré en même temps que le décors fictifs et illusoire projeté dans son jeune esprit, pour ne revoir que Tata Pobo qui l’observait, très intriguée. Et même inquiète, c’était rare qu’elle le soit, rien ne semblait vraiment l’affecté, si ce n’est voir pour une fois sur les traits de sa jeune protégée, un sentiment de peur fiché sur son visage.

A la place, le ciel avait été sombre, embrumé d’une obscurité qui n’avait rien à voir avec les différentes atmosphères lui ayant fait découvrir les étoiles de terres lointaines dans des éclats fantastiques. Que de l’ombre, de l’obscurité et parfois les flammèches d’un brasier proche qui s’étendait dans les airs en donnant l’impression de suffoquer dans ce monde fait de folie et de fureur prenant à la gorge, bien entendu tout cela n’était pas réelle, mais elle avait l’impression persistante d’une douleur la prenante au gosier qui aurait jaillit à force d’inspiré cette fumée néfaste d’un charnier enflammé proche. Il y avait les rires, les sonorités au lieu d’être cristalline, comme des échos de bijoux et d’éclats merveilleux, avaient tous été remplacés par ses moqueries acerbes donnant l’impression d’un jugement pitoyable et rabaissant.
Comme si chaque sons rappelaient que l’ambiance pouvait être celle d’un domaine brisé, des bruits de craquement du bois fracassé, ou des arbres morts grondant comme l’écho d’une âme des forêts râlant son mal à qui peut encore l’entendre, et alors que le monde semblait souffrir, ceux qui l’entendaient semblaient en rire. Au lieu de recevoir une aventure, elle avait l’impression d’être pliée en quatre par le vestige d’une réminiscence qui ne s’était même pas vraiment déroulé. Où avait-elle sentit tout ça ? Les rires, le feu, la folie, où avait-elle pu le découvrir alors qu’elle écoutait l’histoire de cette ombre dansante passant d’une personne à l’autre en plongeant dans leurs propres ombres ? Nulle part, c’était plus lumineux, plus franc, et pourtant elle avait l’impression d’un tout autre effet qui lui fut comme arraché de la gorge, comme si elle avait eu quelque chose de coincé à l’intérieur et qu’une main s’était infiltrée dans sa bouche pour lui extirper des lèvres et la lui voler.
Était-ce la même chose que l’ombre de l’histoire, une façons de lui volé une partie importante d’elle même qui lui manquerait toute sa vie ? Au fond, toutes ses réponses sur le mystère qu’elle venait de vivre se retrouverait dans la chaleur et le bon vivant de Tata Pobo. Mais la grosse femme ne semblait pas encline à lui parler si facilement. Elle même était bloquée, sans un geste, comme si c’était elle qui avait finalement bu ce qui lui fut extirpée. Pendant cet instant de gène, où lentement les détails de l’histoire de la petite ombre prenait le pas sur ce qu’elle venait de ressentir, il était temps de recevoir des explications, et ce fut la Tata qui s’approcha doucement d’un air d’une mère voyant sa petite souffrir, étendant ses mains aux doigts longs ornés de très nombreuses bagues. Glissant ses dites mains le long des joues d’Akayane, elle lui embrassa le front comme pour la rassuré, toute perturbée fut-elle. Oui, il était temps de recevoir des explications.

Là était aussi une partie de sa légende de bonne âme protectrice, de celle qui créer des liens et qui fait en sorte qu’il y ait de la beauté, de la cohérence, dans de telles œuvres. Mais cette fois, elle n’avait pas scruté le ressentit d’une personne du village, elle avait eue envie de le faire sur cette étrange petite fille qui venait lui parler de sa vie, de ses inquiétudes vis à vis son aînée Miyuki, et de tout ce qu’elle aimait lui dire pendant des longues minutes. Elle pensait voir quelque chose de très simple, peut-être devait-elle l’orienté vers un mari convenable qui se serait occupé d’elle correctement, et ne lui aurait pas fait de mal.
Peut-être aurait-elle du lui donner quelques conseils de vie pour aller en direction d’un métier des plus fantasques, finissant dans les spectacles offert lors des découverte des immenses champs de fleurs par les visiteurs des clans Hingashien. A la place, elle y avait senti beaucoup de violence, de souffrance, une colère brillante de milles feux sur les échos du mal, cette envie d’en décombre avec ce qui inspire la peur aux communs en jouant de vaillance. Cette vindicte n’était pas simplement là pour indiquer le courage d’un esprit preux, cela aurait été trop simple, car il y à toujours des âmes envieuses de se battre pour des raisons nobles et parfois même hautaine qui nous inspire les héros des temps à venir. Mais là, ce n’était pas simplement pour dépassé ses peurs et vaincre le mal, c’était une question de survie personnelle : Là où elle devra mené sa route, il y aura des raisons de se battre.
Que ce soit juste, ou non, combattre serait une des seules façons de survivre face aux absurdités qui l’attendent, et c’est ce que Tata Pobo du lui dire. Elle du lui faire, avec des mots doux, qui laissaient glisser de si sinistres idées dans l’esprit d’une pauvre petite fille qui se rendait petit à petit compte, que celle qui voulait la rassurée, était au fond peut-être tout aussi effrayée qu’elle. Se battre, dans une vie de combat aux grès du feu et de l’ardeur que mettrait des ennemis qui n’auront parfois même plus forme humaine, était une de ses craintes. Et elle venait de recevoir la réalité en pleine figure.

Et pourtant, difficile d’être réellement concentrée à la tâche quand il à le sens de ce mot qui lui frottait autant les cornes lui servant d’oreille, sans jamais réellement cessé de revenir même en essayant de se focalisé sur les bienfaits simple de la ville. En sortant de l’espace oublié, comme une décharge à l’air libre collée aux lieux de vie, elle délaissa les odeurs infectes pour des senteurs douces et souvent sucrée des quelques stands bordant les longues rues où passaient les voyageurs depuis les autres domaines Hingashien, aimant savouré quelques douceurs fondante sous la langue pendant leurs traversées. Il y avait de tout, et elle maudit ses pauvres fripes de ne lui laisser qu’un ou deux gils en poche, pas suffisant pour s’offrir un bol fumant de nouilles ou rien d’autre qu’un brochette de pâte de riz gluante. Plutôt que d’écouté son estomac lui frappant les flancs comme pour lui dire « Aller, tu l’as bien mérité, qui se plaindra si tu chipes une brochette de calamars tant qu’on ne te voit pas le faire ? », elle se focalisa en vitesse sur son objectif : Rejoindre le cours.
Il allait sûrement bientôt commencé, et ses parents avaient eu grand peine à la faire accepté avec les autres petites filles pour leurs apprendre bien des moyens pour des futurs femmes issue de modeste milieux les méthodes pour être une bonne épouse prompt à être agréable et serviable. Et c’était pour être vraiment insupportable, non pas qu’elle y souffrir, y pleurs ou y soit contrainte de moult supplice, l’ennui valait suffisamment de douleur mental pour que cela ressemble à une torture. Mais le pire n’était pas de ne rien faire, mais de se faire remarquer quand on ne fait rien, et c’est là que la vieille Nakomo se mettait à partir sur un de ses sermons qui n’en fini jamais pour répété à la jeunesse à quel point elle devrait avoir honte de se laissé aller et de faire preuve d’autant d’irrespect envers les enseignements, et ceci, et cela. Et alors qu’elle s’imaginait déjà ce qu’elle allait subir, elle fit un petit bond pour sauter au dessus d’une flaque d’eau pour atteindre enfin sa destination. L’entrée de la salle faite pour le cours, où madame Nakomo l’attendait juste devant en agitant doucement son éventail clos en le faisant tapé sur sa paume. La barbe, pensa Akayane, avec tout ça elle allait encore une fois y passé.


On utilisait des parapluies parmi les plus modestes quand il fallait vraiment prendre du temps ou que les saisons pluvieuses s’éternisaient, mais c’était un de ses lieux confié par le Seigneur d’Himitsu no Taki aux basses castes simplement parce que ce n’était pas utile pour les affaires de l’île. Alors, ce sont ses habitants qui l’ont rendue attrayant, en peignant de belles couleurs, des fresques délicates sur ses quelques vieux murs, en y ajoutant par dessus des cloisons de bois décoré, et le signe de l’Espoir au dessus de la porte. Pour que ses jeunes filles soient présentable et agréable à l’avenir. Et ici, on venait alors leur enseigner de nombreuses manières qu’elles pourront plus tard usé comme artifice pour faire plaisir à ses messieurs, travailler dur dans des emplois convenable, et parvenir à créer un équilibre entre la stabilité du foyer, mais aussi savoir comment faire en sorte qu’à leurs tours, les enfants seront bien éduqués.
L’Honneur, la fierté, la grâce, la beauté. De quoi avaient-elles besoin de plus ? De rêve ? Quel idiotie que d’avoir des rêves selon la vieille Nakomo qui d’elle même n’avait jamais eue d’autre rêve que de suivre convenablement ce qu’on attendait d’elle. Elle qui fut l’épouse d’un noble samurai, tombé en se battant au nom de son seigneur, elle pu encore au nom de son maître continuer de vivre agréablement tant qu’elle pouvait lui rester utile. Pour cela, la voilà avec ce qu’elle jugeait en douce comme une bande de sotte qui jamais ne pourront atteindre sa propre gloire. En parlant de rêve, aujourd’hui, telle était la leçon : L’ambition. Quels pouvaient bien être les ambitions de toutes ses enfants installés ici et là, après avoir apprit ce qu’une femme ait censé ressentir pour l’avenir, il était temps pour elle de parler de ses inspirations en ayant cette éducation depuis quelques petites années.
Pour la plus part, c’était très commun, elles se contentaient de parler d’un travail honnête comme œuvrer dans une rizière, s’occuper des enfants, nettoyer, certaines avec plus de présomption et parlaient d’être les épouses de nobles, ce qui entraînait quelques rires de Nakomo selon ce qu’elle pensait d’elles, malgré tout, certaines lui donnait un peu d’espoir. Il y avait de tout, et la plus part tournèrent la tête vers Akayane quand ce fut son tour. La petite Raenne déglutit en plongeant son regard dans celui de la vieille femme, son courage ayant des limites qu’elle ne pouvait toujours franchir, mais alors qu’elle s’apprêtait à faire défilé ce qu’on lui avait simplement enseigné. Elle songea à ce qu’elle pouvait faire de mieux, à ses passions, ses rêves, le regard de sa famille.
D’un coup, elle perdit tout envie de plaire et d’être conforme à l’attente qu’on pouvait bien lui porter, tout ça devenait tellement éphémère qu’elle avait envie d’éclaté de rire en trouvant si ridicule sa situation. Elle était en train de se morfondre d’être présentable, alors que personne n’avait jamais vraiment attendu ça d’elle. Des disputes à la maison, il va en avoir, et pourtant. Tant pis, c’est ainsi ! Et c’est fièrement qu’elle dit qu’elle voulait porter le sabre, et devenir un des samurai les plus estimés d’Himitsu no Taki. Il fallut quelques minutes pour faire taire les rires, et les moqueries, mais au fond d’elle la voilà convaincue de ce qu’elle devait faire. L’image de Tata Pobo lui souriante d’un air désolée, mais tendre, restant présent dans sa pensée comme une magnifique toile réconfortante qui apaisait son cœur et lui faisait oublié ce qui l’entourait.

Elle n’était pas ce que ses parents voulaient d’elle, depuis qu’ils avaient tant perdu à essayer de trouver des époux convenable, la Première née d’une longue suite de jeunes filles et de jeunes garçons avait été marié à un Raen obèse du nom de Ikira, qui adopta le nom des Kosenjobi après avoir perdu son ancien nom. Le piège fut qu’il ruina la réputation des autres en vertu d’acquérir la sienne, et il avait fini par acquérir grâce – et graisses, ainsi que des richesses. Laissant par la suite les parents vieillir en continuant de préparer d’autres enfants qui pourraient les sortir de cette mauvaise passe. Encore et toujours, sans jamais vraiment y parvenir, et le temps gâché à essayer de se passer sur leurs enfants pour se dégager de leurs responsabilités de trouver leurs moyens de retrouver de la gloire, de l’honneur, disparue lentement en les faisant sombré dans une triste réalisation qu’ils n’étaient pas grand-chose.

De tels sinistres propositions ne pouvaient attirer qu’à l’avenir que des soucis, et elle ne voulait ni vendre son corps à la terre, ni vendre son corps à quiconque. Mais là, devant elle, ses parents allaient finir par choisir. Alors elle devrait y aller, s’y rendre, foncer et accepter de recevoir quelques claques pour finir dans le rang. Si c’était ça l’avenir, il en sera ainsi, mais dès lors qu’elle se leva pour aller dans la salle où ils discutaient, un homme ouvrit la cloison de papier sans même y avoir été invité. Le hyurois avait la peau vaguement mâte, une pilosité faciale soignée avec un bouc et une petite moustache. Ses longues cheveux bruns tombant devant son visage, une queue de cheval en arrière, alors qu’il ôtait son chapeau. Il était facile de remarquer le katana à sa hanche, et sa tenue typique d’un Samurai.
Kaedjin Okosanda était le maître d’arme des futurs miliciens de l’île, et avait un lien étroit avec le Seigneur comme étant une de ses meilleures lames de confiance. C’était un bonne bon, avec le Seigneur d’Himitsu no Taki était quelqu’un d’une grande bontée en s’entourait que de ceux qui faisaient fleurir cette vertu. Il s’entretient quelqu’un instant avec Nakomo et les Parents de la petite Raenne qui regardait la scène entre deux planches de bois, surprise de voir cet inattendu des plus curieux. En résultat de cette conversation, une décision fut prise : Akayane suivrait l’entraînement rigoureux, ayant le bonne âge pour débuté, pour devenir une des fières lames de l’île qui protégerait le Seigneur de tout trouble. Dans un sens, elle ne s’y attendait pas, mais les prévisions qui lui avait été faite par Tata Pobo parlait de nécessité de se battre, ou de mourir, dans des conditions bien plus noires. Elle ignorait si c’était ça, ce destin qu’elle avait entre-aperçu, ou plutôt « sentit », mais c’était mieux que de se laisser mourir en attendant.
Acceptant ce rôle, elle hocha silencieusement la tête et vit Kaedjin partir de la demeure. Son regard se posa sur elle avait un léger clin d’oeil, et elle jura cette nuit là avoir vu sur ses doigts une des bagues de Tata Pobo reluire du même bleuté que ses fleurs qu’elle aimait tant lui apporter dans le plus grand secret.


Les premières années furent consacrées à la voir grandir et évolué mentalement en faisant de moins en moins de bêtise, et de plus en plus de courbette raisonnable. Ce que Madame Nakomo n’avait pu faire, Kaedjin lui avait mise en tête mais pas simplement en tant que femme, mais bien en tant que guerrière. Alors voilà que pendant quelques années, elle se mit à manger correctement, en se tenant normalement pendant les repas, à honorer les temps de prière et se mit à se tenir bien droite. Tout ce qui devait être un aspect de la vie, elle l’accepta, et gagne en elle une personnalité nouvelle : Car ua fond de son cœur persistait encore cette joviale atmosphère, qui fut domptée pour en faire une civilité heureuse. Akayane était heureuse d’être ce qu’elle était, car elle en était avant tout fière. Son destin aurait pu être bien pire, mais la voilà combattante en devenant une des meilleures de sa promotion. Usant de son sabre de bois à toute allure, on la voyait affronter aussi bien les mannequins rassemblés pour des exercices de vitesses, que plusieurs de ses camarades pour comprendre absolument quel était le sens du maniement du sabre.
Elle ne devait faire qu’un, avec les principes de Kendo, avec les énergies ressenties par le Setsu, le Gestu et le Ka. Les longues périodes dans le froid, installée assise auprès des autres disciples pour comprendre la valeur d’un flocon et faire siens de telles forces. Les temps du printemps où les cerisiers fleurissaient alors que le vent partait en s’inspirant de la beauté poétique qui défilait autours d’eux. Et pour finir, toutes ses nuits passés sous la lune, à tendre leurs sabres vers la nuit étoilée. Tout ça, était des méthodes pour s’inspirer des énergies sacrées pour les Samurai en devenir qu’ils étaient. La voilà jeune adulte, seule à continuer à s’occuper de ses vieux parents dont l’âge avait adoucit leurs traits et abandonnés dans leurs ambitions, ils étaient devenu bien plus facile à vivre et la routine s’installa doucement.
Pour eux, au moins cette jeune fille qu’ils avaient eu était une fierté d’apparat à montrer au voisinage comme pour faire voir qu’une avait pu devenir une lame pour le Seigneur. Sa vie se stabilisait petit à petit, et les anciennes peur de ce qu’elle aurait pu subir disparaissant lentement au fur et à mesure que le temps passait. Bien entendu, la stagnation n’était pas ce que Tata Pobo attendait d’elle, et malgré son engagement elle continua d’aller à la rencontre de la vieille femme qui ne semblait jamais changer. Elle prenait de la taille, de la forme, de la maturité dans ses traits malgré cette douceur évidente acquise face à la candeur de cette ancienne fantasque qui lui avait apprise que l’existence devenait bien plus simple quand notre cœur pulse d’une lueur qui inspire ceux qui nous entours. Ce n’était pas une malice pour en faire une épouse à l’avenir, mais simplement pour en faire quelqu’un de bien.
Jamais ne vint le moment où quelque chose de plus malheureux exigea d’elle de la voir prendre l’épée face à quelconques démons farceur ou cruel, et au fil de sa seizième année, elle pensa finalement que c’était ainsi que sa vie se déroulerait. Discipline, exercices rudes, calme de la ville, fierté d’être ce qu’elle est. Jusqu’au jour où on la convoqua pour sa première mission qui exigerait de faire usage du Katana qu’on lui avait offert en guise de symbole lors de son introduction dans les rangs. Du sang allait couler.

C’était la dernière chose qu’ils voulaient montrer aux invités, du trouble interne méritant l’envoie de combattants. Mais plutôt que d’envoyer les vieux vétérans habitués à leurs coutumes, ils avaient là, l’évidente chair à katana qu’ils pouvaient employer pour pourchasser le mal. Ce qui s’était passé était très simple, hier soir alors que la nuit était des plus profondes, trois individus en tenue sombre ont arrachés les cloisons de papier d’une bâtisse, brisé les planches de bois, et ce sont enfuit avec l’enfant qui dormait paisiblement derrière. Les parents tentèrent de le rattraper, mais la mère fut enlevée aussi, et le père tabassé à coup de gourdin et laissé en bien piètre état.
Les six combattants regardaient les décombres, bien que certains trop ailleurs n’étaient pas vraiment plus en inspection qu’ils étaient en train de rigoler en s’imaginant que suivre les traces ne parviendraient jamais à destination des problèmes. Agitant la main pour leurs faire signe de suivre, Akayana guida la petite troupe en suivant les pistes, à ce moment là il n’y avait pas tant de marque permettant de les poursuivre et on lui disait souvent qu’elle se trompait peut-être de route. Mais elle en était sûre, c’était par là, elle le sentait, ou plutôt le voyait, comme des perles de lumières d’un blanc nacré telle des lucioles tournoyantes dont elle ne pouvait expliquer la provenance d’une quelconque façons. Progressant tous ensemble, jusqu’à parvenir dans une petite grotte, ce fut à cet instant que tout allait changer.
On ne leurs parlait des horreurs de la vie qu’avec des idées noires, mais ce n’était que des pensées, jamais quoi que ce soit pouvant donner un visuel et la marque dans l’esprit de ce qui nous est confronté. Les trois hommes étaient là, elle reconnaissait même un des marchands qui était bien heureux de lui tendre une brochette de riz gluant. A la place, sur son visage, il y avait une immense perversion. Une folie partagée entre eux trois, installés autours de l’autel en y ayant attaché l’enfant pour une sorte de sacrifice. Des objets étaient éparpillés ici et là, ainsi que des bougies qui dégageait une étrange fumée noire sous une minuscule flamme, qui semblait envahir le plafond. Mais ce qui plongea Akayane dans une vindicte sanguinaire, sa première jamais vécue, fut la vue de la jeune mère vient en vie, mais qui avait été l’objet des cultistes le long de la nuit.

Avait-elle le temps de se mettre à contempler le corps étalé par terre en se pendant dans ses songes ? Absolument pas. Le fit-elle pour autant ? Malheureusement, autours d’elle c’était comme si les mouvements étaient plus lent, ralentit par une perception d’une pression montante à souhait. Elle vit une de ses camarades subir les différents coups de sabre en se contrant plusieurs fois avec un des acolytes, avant que celui ci ne soit assaillit par un des miliciens sortant de sa torpeur pour venir lui planter sa lame dans le genou, frappé encore et encore par les différents coups. Le dernier cultiste en vie venait de plongé sa lame, de haut en bas, à l’épaule d’un des miliciens qui chuta en arrière dans un hurlement de douleur qui la réveilla sur l’instant. Aussi tôt, le bras du responsable fut tranché et vola au sol en roulant plusieurs fois par terre. Les miliciens commencèrent à reculé lentement en récupérant l’enfant et la jeune mère, si c’était une mission bien plus vindicative, ils firent le choix de protéger avant tout les vies même si ce n’était pas l’objectif.
Plus tard, Akayane réalisa que des véritables Samurai envoyés ici n’auraient pratiqués les soins qu’après avoir tué tout le monde de la façons la plus nette et autoritaire qui soit. Et peut-être cela leur auraient-ils évités bien des problèmes, car le dernier cultiste ayant un bras fendu saisit son poignard pour se le plonger en plein torse. L’étendue de la fumée le gagna d’un coup, dans des hurlements devenant de plus en plus inhumain. C’était donc là, l’étendue de la vision de Tata Pobo, c’était cela qui méritait d’être affronté par l’épée avant qu’ils ne submergent sa vie et ne la tue brutalement.
La chose qui était jadis humaine était devenu un amalgame de chair noire striées de veines mauves pulsantes légèrement, son visage déformé et accentués de quelques crocs, une salive obscure glissante lentement le long de ses canines en tombant au sol. Akayane fit face, la peur lui figeait les jambes, mais aussi une vérité. Si elle reculait, tout ceux portant les blessés, ainsi que les blessés, seraient rattrapés et massacrés. Ce serait la loi du plus rapide, qui saurait fuir en laissant les moins fort devenir des appâts pour cette chose. Levant son katana, son hurlement résonna en même temps que celui de la bête.
Puis le vide. Plus rien. Se réveillant dans son futon, elle était allongée avec quelques bandages, des souvenirs flou du combat face à la chose lui revenant à peine. Kaedjin sourit en la voyant reprendre ses esprits. Ses camarades avaient fait éloge de son combat, mais d’autres vérités lui viendraient plus tard. Pour l’instant, il venait pour une discussion très sérieuse. Enfin, allait-elle devoir accepter ou non de devenir un Samurai, et de se donner corps et âme, au cristal brillant de milles feux qu’il lui tendait en souriant. »