Shaaloani, la porte sud du Xak Tural.

«Une invocation bien malvenue.»

Ce qu’il voulait, c’était poursuivre ses assauts jusqu’à avoir gain de cause. On devait aller essayer de le raisonné, découvrir ce qu’il voulait et comment trouver un compromis. Au fond, Sakari aurait certainement voulu être là pour négocier, mais je suis sûre qu’en lisant ce rapport, elle comprendra qu’elle peut être heureuse de ne pas être venue. Profitant d’un jus de fruit offert par une locale des plus sympathique, nous quittions ainsi les lieux en saluant ceux qui passaient par ici, arpentant de nouveau les grandes étendues de Shaaloani. Sur notre trajet, nous n’avions pas spécialement vue de signe avant-coureur, mais plusieurs membres de la Guilde des Renégats ayant abandonnés se trouvaient là. Ils étaient particulièrement nerveux, demandant d’être protégés : les ordres de leur chef restaient les mêmes, ils devaient combattre, mais mourir n’était plus vraiment dans leurs envies. Voilà longtemps que le rêve de nouvelle vie, de terre rien qu’à eux, s’était échappé. Des tas de métaux abandonnés se trouvaient un peu partout, les dernières affaires issues de la contre-bande. On progressait tristement en observant les métaux abandonnés et gens autour. Ce n’était pas une belle vision, loin de là. Je discutais quelques instants avec eux, mais honnêtement j’avais du mal à savoir que faire.
Était je vraiment bien placé pour me conduire en sauveuse ? Sortant ma besace médicale, je vins aider certains cas, ce que fit aussi Lurhan. Lui avait plus de tact, de patience, et discuta un instant avec les pauvres bougres tout en les analysant et en leur offrant de l’eau. Après un contact auprès de l’Adjoint Moustache, pour venir les récupérés, il découvrit rapidement qu’ils étaient touchés par une force néfaste. Une telle peur ne pouvait pas être naturelle. En continuant notre route, une onde d’éther néfaste intense vint nous frapper. C’était peu de temps après avoir réalisé que quelque chose de mauvais semblait se trouver plus loin, et nous avions été comme pris dans une vision.
Le monde était noir et blanc, immobile, au même endroit. Une voix rauque exigea notre départ, et que notre fin arriverait tôt ou tard. Définitivement, ça ressemblait pas à seulement des moyens apportés par des simples renégats. De mon côté, je m’inquiétais que tout ça frappe et fragilise mes barrières mentales. Depuis le temps, elles furent solidifiées par plusieurs années à affronter ses maudits démons et les forces du néants. Mais là, cette force était très spécifique. Lurhan se redressait, en serrant les dents, comprenant rapidement ce que nous allions devoir confronter. Et les premières victimes de ce maléfice vinrent à notre rencontre. Si nous avions rencontrer des personnes qui étaient simplement là pour survivre, les six membres de la Guilde face à nous ne pouvaient plus être sauvés. Le néant avait souillés leurs corps, et voir la présence démoniaque refit sortir beaucoup de mauvais à mes yeux. Bigre, avaient-ils demandés de l’aide là où il ne fallait surtout pas ?
Un véritable petit groupe marqués par le néant ferait de leur mieux pour nous massacrer. Alors, pour avancer, je fusais dans une lueur intense. Des parades se succédèrent, jusqu’à ce que deux d’entre eux ne soient tranchés par mes lames, avant que je ne réalise qu’ils se moquaient bien de périr. Au fond, leur part de lucidité appréciait. Après avoir valser quand une explosion du néant m’envoya m’écraser par terre, ce fut juste aux pieds de Lurhan. Passant outre la moquerie de Joy, le Faucheur forma une onde de brume sinistre, alors que la silhouette du démon jaillit en dévastant tout à grand coup de griffe. Les corps tombaient tristement en poussière, l’un nous demandant avant de disparaître de mettre fin à la folie de leur chef. Ils ne savaient même pas, eux même, à quel point cette histoire avait dépassé le stade de leur seule guilde, et nous progressions alors droit vers les problèmes. Comme il fallait s’y attendre, entrer dans la grotte ne serait pas facile. Mais si les doutes s’installaient, on pouvait désormais clairement voir qu’il y avait clairement quelque chose qui dépassait les forces habituelles de la Guilde.
Une Arcaniste se trouvait devant le passage, le bloquant, laissant voir des symboles et de la magie qui ne m’inspirait rien de bon. C’était bien au-delà de la magie habituelle des Arcanistes, et celle ci semblait être prise de folie. Vesparia, la Dame à la lame de la Guilde, avait visiblement été libérée pour essayer d’arrêter son ancienne Guilde, brandissant son épée vers la mage en lui disant que même « Sowaltta », le chef de l’Organisation Mortis, souhaitait en finir. Vesparia voulait convaincre le chef de la Guilde des Renégats d’arrêter, comment tout ça avait-il pu aussi mal finir ? Dans le dos de la mage, soudainement, jaillit le symbole de Nocta Ombra. Bon sang, pas eux ! Un flux d’éther du néant bloquait le passage et grandissait soudainement, alors que deux chevaliers ailés jaillirent non loin d’elle. Ils me firent pensés à l’assassin de Cirmo, me mettant particulièrement mal à l’aise.

Celle ci perdait alors tout contrôle, et des fissures jaillirent partout sur son corps. Lurhan devait l’arrêter, ou le passage serait bouché par l’explosion. Mais on s’en soucierait peu, vu la proximité, nous serions trop occupés à être réduit en poussière pour penser à ce qu’on va faire après. De mon côté, après avoir tenu non loin le front avec Vesparia qui arrêtait quelques des contaminés, j’avais su profiter de mes images de miroir pour décapité mon adversaire dans un coup puissant. Ce qui laissant à Lurhan tout le soin d’essayer d’arrêter notre ennemie. Fonçant en plantant sa lame en plein cœur, il savait qu’il ne pouvait plus rien faire pour elle, si ce n’est l’empêcher de nous emporter avec elle dans la tombe. Elle tourna lentement la tête, demandant si tout était perdu depuis le début pour eux, tandis que deux larmes noires glissaient de ses joues.
C’était particulièrement triste de la voir tomber en poussière dans les bras de Lurhan. Et une preuve de plus que Nocta Ombra devait être éradiqué, alors que nous entrions à travers le grand passage qui me donnait, je dois l’avouer, froid dans le dos. Dans la caverne, les pauvres bougres étaient tombés dans la folie. Manipulés par la magie, les membres continuaient de gravés des sorts et des préparations un peu partout, agissant lentement et sans conscience établie. Des bougies flottaient doucement dans les airs, on pouvait ressentir à quel point ce lieu était destiné aux œuvres maléfiques. Au fond du passage, une lumière inquiétant mêlé à des murmures se firent voir. Bigre, une fois de plus, le mal avait décidé de prendre le pas sur les environs. Vesparia regardait tout ça, aussi choquée que dépitée, avant que je ne la convainc de prendre ses responsabilités. Elle devait les amenés à Luwateninyawawsa, avec l’aide des anciens de la Guilde présent là-bas, pour les soignés correctement.
Lurhan les purifiaient au passage, les arrachant de cette emprise mentale. Ils pouvaient être sauvés, mais encore fallait il qu’ils soient soignés. Alors que nous nous dirigeons vers la lumière, elle inclina la tête dans notre direction. Bigre, qu’elle était loin, l’Elezen arrogante à souhait qui se moquait de Yuki en l’affrontant sur une tortue géante. Les environs me donnaient froid dans le dos. Le fond de la caverne était réellement une sorte de domaine de dépravation et de magie sinistre, alors que des parchemins flottaient un peu partout en émettant des petits sifflements de magies. Passant d’un parchemin à un autre avec des lumières vives et tranquilles, tout ça n’était que des sorts destinés à la manipulation et aux sorts inquiétants. L’envoyé de Nocta Ombra résidait ici, comme une épine inattendue dans le pied que Vermeille avait du trouvé particulièrement drôle à laissé là. Derrière une sorte de miroir se reflétait le visage charismatique du Roegadyn à la tête de la Guilde des Renégats.
S’ils ne s’étaient pas rendu, c’était bien parce que ce monstre avait joué le rôle du chef de la Guilde en les exhortant de croire encore en leur cause. Maintenant qu’ils avaient échoué, quel tristesse de les voir à ce niveau là. Au milieu de la magie se trouvait le démon : une sorte de créature quadrupède ayant quand même un buste droit, presque humanoïde si j’oserais dire, portant une sorte de capuche et un grand bâton. Sa forme ne ressemblait qu’à peu d’autre, mais il s’amusa de nous voir, déclarant qu’il utiliserait les pouvoirs volés pour nous tué. Il était temps de libérer la Guilde des Renégats, et pour ça, j’interrompis son premier sort préparé dans une explosion foudroyante. Il ne s’attendait certainement pas à ça, et recula soudainement avec un râle de douleur quand la foudre le frappa, et je vins le blessé à de nombreuses reprises de mes deux épées. Il était sans cesse oppressé par les coups, reculant, avant de se prendre les sphères provoqués par Lurhan et Joy, dont les déflagrations d’éther neutre l’envoya s’écraser dans l’obscurité. Jurant qu’il ne perdrait jamais les grâces et les promesses de pouvoirs de Vermeille, il approcha en formant des griffes d’obscurité sortant du sol sans cesse, pour essayer de nous lacéré sans cesses. Plusieurs griffes nous attrapèrent douloureusement, ce maudit démon avait vraiment envahit tout l’espace, jusqu’à ce que je ne lui envoie une de mes lames. Se plantant dans son épaule.
J’aurais pu lui faire bien plus mal, si j’avais eue le temps de lui faire ma technique consistant à relier mon glaive dans sa blessure, pour retirer la lame avec violence. Au lieu de ça, dès mon glaive formé, un souffle de choc m’envoya brutalement en arrière, loin de là. Lurhan, s’arrachant douloureusement des griffes, restant en partie coincé, laissant Joy avancer invisible vers sa proie comme une sorte de prédateur. Jaillissant en plantant des cristaux un peu partout sur le démon, il fut attrapé par la gorge l’instant d’après, tandis que le Limier se mit à rire en évoquant Joy comme son repas. J’avais rarement vu autant de désespoir dans un être cherchant à échapper au pire destin possible. Alors, pour détruire ce maudit envoyé de Nocta Ombra, nous foncions avant d’être écrasés dans une lueur intense, nous écrasant tout les deux par terre sous la pression éthérée. On ne pouvait plus bouger, et difficile de faire quoi que ce soit que périr sous ce sort, jusqu’à ce que Vesparia n’arrive.
Envoyant un coup d’épée, déstabilisant le démon un instant, cela nous offrit l’opportunité de frapper avec Lurhan. Ses cristaux jaillirent en même temps que mon glaive, le fendant presque ne deux. S’effondrant en nous maudissant, jurant que Vermeille viendrait nous réglé notre compte. Les parchemins chutaient partout autour de lui dans des vagues d’impacts, alors que la magie se brisait. Quand il fini par perdre pied, son corps éclata en ne laissant que des morceaux d’obscurités ici et là, faisant enfin perdre la raison cruelle de se battre aux forces de la Guilde. Bien des ennemis n’avaient plus de raison de combattre, mais il restait l’Organisation. Notre prochaine rôle, serait alors d’en venir à bout. »